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ãÔÇåÏÉ ÇáäÓÎÉ ßÇãáÉ : Violence à l'égard des enseignants Relâchement administratif et absence d'autorité pa


ÇÈä ÎáÏæä
21-06-2009, 20:53
Violence à l'égard des enseignants
Relâchement administratif et absence d'autorité parentale
Préjugés, sous-évaluation et banalisation du phénomène


Et cela surtout en période de fin d'année. Les enseignants «responsables de
mauvais résultats», aux yeux des élèves, sont pointés du doigt et peuvent être une cible d'agissements violents. «La violence est notre lot quotidien», ainsi s'exprime Ahmed B, surveillant général au sein d'un collège casablancais. Agressions physiques ou verbales, insultes, provocations, menaces en tout genre sont monnaie courante dans certains établissements. Agression insultes, harcèlement moral…les formes de violence sont diverses. «Les faits de violence sont devenus une réalité préoccupante dans les établissements scolaires », poursuit-il. Ce dernier a été victime d'une agression il y a quelques années dans ce collège. Il se rappelle lorsqu'il a voulu porter secours à un enseignant qui se faisait violenter par un élève. Celui-là lui avait donné un coup sec au nez.

Il s'est évanoui durant trois ou quatre minutes, selon ses dires. Pour sa part, Jamal, enseignant de Français, souligne que «Les atteintes à l'intégrité physique et morale des enseignants et plus généralement des personnels nécessitent un renforcement des dispositifs destinés à assurer la sécurité dans et aux alentours des établissements scolaires». Et de poursuivre : «Un grand nombre d'enseignants n'a pas subi de violences qualifiées de graves comme les atteintes physiques avec blessures, par contre, la majorité d'entre eux a vécu, vit ou vivra diverses formes de violences verbales ou psychologiques». Ce dernier a été témoin à la fin du premier trimestre d'une scène de violence à l'égard de sa collègue. Au moment où elle était en train de raconter l'incident disciplinaire avec un de ces élèves survenu il y avait à peine une heure.

Ce dernier l'a suivie jusqu'à sa voiture et a jeté une pierre qui a frôlé le capot du véhicule. «L'enseignante a envoyé un certificat maladie afin de surmonter le choc et rester le plus longtemps possible en sécurité chez elle, loin d'une éventuelle agression», témoigne-t-il. Changement de lieu. Même scène et même attitude lorsqu'un élève a insulté son enseignante. «Le petit qui dépasse à peine onze ans l'a insultée par un adage dégradant et humiliant», souligne un enseignant du collège. «En sortant de l'école tous les élèves l'ont pointée du doigt usant des mêmes termes. La pauvre enseignante a été très affectée, ensuite elle a pris un long congé maladie et nous avons appris, plus tard, qu'elle voulait quitter le collège», poursuit-il.

La violence verbale est très fréquente
«Parmi toutes les formes de violence vécues par les enseignants, il semble que la violence verbale est la plus fréquente», confirme Aziz. Selon ses propos, L'enseignant demande l'aide de la direction, qui s'inscrit souvent parmi les abonnés absents, et qui prend une attitude passive, et contribue, désormais à fragiliser le lien de confiance entre l'enseignant et la direction. Les tensions créées par l'indiscipline affectent les enseignants au point de provoquer un stress dangereux pour leur santé psychologique. Il est à noter que la dégradation de l'enseignant par le biais de ces tensions quotidiennes, entres autres, les petites injures, l'agitation, les incidents violents de moindre envergure peuvent être les causes de stress et de détresse morale et psychologique. Des facteurs qui ont des répercussions graves à la fois sur la santé des enseignants et celle de notre système éducatif. «Il faut voir combien d'incidents sont classés sans suite par des chefs d'établissements, plus inquiets de se maintenir dans leurs postes que soucieux de venir en aide à des enseignants malmenés», fustige Jamal. Qui ne décolère pas en poursuivant : « Par ailleurs, combien de demandes de sanction sont-elles refusées au motif qu'elles ne relèveraient que de « banales incivilités ».

Il est impératif d'excuser les enseignants qui craquent, suggère-t-il, et préfèrent multiplier les congés maladies, plutôt que d'avouer à une hiérarchie empressée à invoquer les faiblesses de caractère ou des difficultés à assurer de l'ordre dans les classes, et à continuer normalement leur métier. «Le plus grave c'est ce sentiment d'impuissance», dénonce, encore une fois notre enseignant. « Sans véritable réaction des autorités responsables de l'Education nationale, sans l'implication des parents d'élèves la relation enseignant/élève va se détériorer davantage afin de condamner, à jamais, à échec notre système éducatif», ajoute-t-il. Enfin, il est à noter que nous avons contacté les responsables de l'Académie du Grand Casablanca pour nous donner des statistiques, mais ils sont restés injoignables.
En revanche, nous disposons, de celles de l'année 2008/2009, recensées par l'association de la Solidarité universitaire Marocaine.
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Repères

L'Association marocaine de la Solidarité universitaire a résumé dans sa revue annuelle que le nombre des personnes appartenant aux corps enseignants ou administratifs, impliquées dans des incidents disciplinaires, a avoisiné les 90. Par ailleurs, 32 professeurs de l'enseignement primaire, 14 professeurs de l'école secondaire, et 12 professeurs de l'enseignement secondaire de qualification en ont été victimes. A noter que les insultes et agressions verbales sont comme à l'accoutumée les plus fréquentes. Ainsi, les insultes et injures sont au nombre de 46, et les coups et blessures sont au nombre de 16. De l'autre côte du monde, Denis Jeffrey, professeur universitaire et spécialiste en enseignement, éthique et violence, a livré, au terme d'une recherche, en collaboration avec Fu Sun, chercheur au centre de criminologie comparée, des résultats réunis dans son livre, paru en mars 2006 :«Enseignants dans la violence». Ainsi, les principales conclusions sont : «Les enseignants sont seuls dans leur classe et sont en contact avec des jeunes en voie de socialisation. Trop souvent, ils sont peu appuyés par les parents et pas assez par leur administration scolaire dans leur rôle d'autorité ».Par Abderrahim Bourkia | LE MATIN


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: 21 juin 2009,

mimochal
22-06-2009, 11:40
Que Dieu ait pitié de nous ! des éléves mal élevés!!!!