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04-02-2008, 20:57
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08-02-2008, 17:00
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08-02-2008, 19:04
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08-02-2008, 22:14
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Le dernier jour d’un condamné » de Victor HUGO
Biographie
Victor HUGO
1802-1885

Né à Besançon le 26 février 1802, mort à Paris le 22 mai 1885. Figure littéraire hors pair, Victor Hugo est, très jeune, attiré par la poésie et la gloire liée à l'écriture ; ses premiers succès lui apportent la célébrité. Poète, romancier, auteur dramatique, engagé politiquement (son roman le Dernier jour d'un condamné en est le prélude en 1829), exilé sous le Second Empire, ce génie traverse son époque, la marquant par sa vitalité, ses combats, ses convictions et son immense talent.
Son œuvre poétique est marquée notamment par les Odes et ballades (1828), les Châtiments (1853), les Contemplations (1856) et la Légende des siècles (1859 à 1883), comme son œuvre romanesque est dominée par Notre-Dame de Paris (1831) et les Misérables (1862).
Après la préface manifeste de Cromwell, Victor Hugo entre de façon fracassante dans le milieu du théâtre du début du XIXe siècle avec Hernani (1830) et la célèbre bataille au moment de la création à la Comédie-Française. Hugo est alors le chef de file incontesté de l'école romantique. Dans l'écriture de ses drames, passion et politique sont des forces qui s'entrechoquent, et les fulgurances de l'action dramatique révèlent aux cœurs purs la seule voie, funeste et héroïque, qui leur est ouverte. La décennie suivante voit la présentation sur scène de ses drames, Le roi s'amuse (1832), interdite après la création, Lucrèce Borgia (1833), Marie Tudor (1833), Angelo, tyran de Padoue (1835), Ruy Blas et Marion Delorme (1838), jusqu'à l'échec des Burgraves en 1843. À la fin de sa vie, Victor Hugo reviendra au théâtre avec l'écriture de plusieurs pièces, dont la série du « Théâtre en liberté ».
Fiche pratique

Auteur :
Victor Hugo

Titre et date de publication:
Le dernier jour d'un condamne , publié en 1829.

Genre :
Récit à la première personne ; adoption des techniques de l’autobiographie, le journal intime en particulier.

Histoire :

Le livre est l’histoire d’un homme qui a été condamné a mort et, il raconte ce qu’il vit pendant les dernières semaines de sa vie. Nous ne savons ni le nom de cet homme ni ce qu’il a fait pour être condamné à mort, mais nous pouvons comprendre et vivre avec cet homme ce que veut dire être condamnés à mort.
Il nous raconte sa vie en prison ; nous parle de ses sentiments ; peurs et espoir, de sa famille ; sa fille, sa femme et sa mère.
Il raconte aussi quelques bribes de son passé et cesse d’écrire quand arrive le moment de l’exécution.

Composition :

Le livre comporte trois parties : Bicêtre, la Conciergerie et la Mairie.
Bicêtre : le procès, le ferrage des forçats et la chanson ;
La Conciergerie : le voyage vers Paris, la rencontre avec la friauche et la rencontre avec le geôlier qui lui demande les numéros pour jouer à la loterie ;
L’Hôtel de Ville : le voyage dans Paris, la toilette du condamné et le voyage vers la Place de Grève : l’échafaud.

Personnages :

Le condamné à mort / Les geôliers / Sa fille / Sa femme et sa mère / Le prêtre. / La foule

Cadre:

Lieux :
Les grandes prisons de Paris : Bicêtre, la Conciergerie et l’Hôtel de Ville.

Durée :
Cinq semaines, à partir du moment où le protagoniste est condamné à mort jusqu’au moment où il monte sur l’échafaud.

Thèmes :

La peine de mort / La peur / la haine / la religion / la violence contre les prisonniers / l’injustice / la justice

Enonciation, focalisation :

Le narrateur est le personnage : utilisation de la première personne.
Le narrateur # l’auteur.
Focalisation interne : accès au point de vue du narrateur et à sa vision des choses et du monde
Le schéma narratif du récit:

Situation initiale: Le personnage-narrateur menait une vie heureuse avec sa famille, sa fille Marie, sa femme et sa mère jusqu'au jour du crime qui a bouleversé sa vie.

NB: Le récit commence in medias res c'est-à-dire le moment où l'action est déjà engagée. Puisque le plus important est la contestation de la peine de mort, l'auteur fait ellipse de cette situation initiale et passe directement aux faits. Toutefois il nous est facile de déduire cette situation initiale à travers les flashes back. (Analepses, retour en arrière).

Elément perturbateur: Le meurtre commis par le narrateur-personnage.

Péripéties: Le jugement, l'emprisonnement, la condamnation à la peine de mort, recherche du condamné d'une solution pour préserver sa vie.

Dénouement: Il n'y a pas de dénouement. Le condamné garde l'espoir jusqu'à quelques moments avant l'exécution, mais à ce moment-là les bourreaux préparent l'exécution. C'est une clausule ouverte, aux lecteurs d'imaginer la fin puisque pour l'auteur ce qui compte c'est la dénonciation de l'horrible peine de mort.

Situation finale: L'auteur a fait l'ellipse de la situation finale pour amener le lecteur à réfléchir.
Résumé de l'oeuvre

CHAPITRE1

Depuis cinq semaines, un jeune prisonnier vit constamment avec l’idée de la mort. Il est doublement enfermé. Physiquement, il est captif dans une cellule à Bicêtre. Moralement, il est prisonnier d’une seule idée : condamné à mort. Il se trouve dans l’impossibilité de penser à autre chose.

CHAPITRE2

De sa cellule, le narrateur se souvient de son procès et de sa condamnation à mort. Il relate les circonstances de son procès et sa réaction au verdict fatal.

CHAPITRE3

Le condamné semble accepter ce verdict. Il ne regrette pas trop de choses dan,s cette vie où tous les hommes sont des condamnés en sursis. Peu importe ce qui lui arrive.

CHAPITRE4

Le condamné est transféré à Bicêtre. Il décrit brièvement cette hideuse prison.

CHAPITRE5

Le narrateur nous parle de son arrivée à la prison. Il a réussi à améliorer ses conditions de prisonnier grâce à sa docilité et à quelques mots de latin. Il nous parle ensuite de l’argot pratiqué en prison.

CHAPITRE6

Dans un monologue intérieur, le prisonnier nous dévoile sa décision de se mettre à écrire. D’abord, pour lui-même pour se distraire et oublier ses angoisses. Ensuite pour ceux qui jugent pour que leurs mains soient moins légères quand il s’agit de condamner quelqu’un à mort. C’est sa contribution à lui pour abolir la peine capitale.

CHAPITRE7

Le narrateur se demande quel intérêt peut-il tirer en sauvant d’autre têtes alors qu’il ne peut sauver la sienne.

CHAPITRE8

Le jeune condamné compte le temps qui lui reste à vivre. Six semaines dont il a déjà passé cinq ou même six. Il ne lui reste presque rien.

CHAPITRE9

Notre prisonnier vient de faire son testament. Il pense aux personnes qu’il laisse derrière lui : sa mère, se femme et sa petite fille. C’est pour cette dernière qu’il s’inquiète le plus.

CHAPITRE10

Le condamné nous décrit son cachot qui n’a même pas de fenêtres. Il décrit aussi le long corridor longé par des cachots réservés aux forçats alors que les trois premiers cabanons sont réservés aux condamné à la peine capitale.

CHAPITRE11

Pour passer sa longue nuit, il se lève pour nous décrire les murs de sa cellule pleins d’inscriptions, traces laissées par d’autres prisonniers. L’image de l’échafaud crayonnée sur le mur le perturbe.

CHAPITRE12

Le prisonnier reprend sa lecture des inscriptions murales. Il découvre les noms de criminels qui ont déjà séjourné dans cette triste cellule.

CHAPITRE13

Le narrateur- personnage se rappelle d’un événement particulier qui a eu lieu il y a quelques jours dans le cour de la prison : le départ des forçats au bagne de Toulon. Il nous rapporte cet événement comme un vrai spectacle en trois actes : la visite médicale, le visite des geôliers et le ferrage. Il nous parle du traitement inhumain réservé à ces condamnés. A la fin du spectacle, il tombe évanoui.

CHAPITRE14

Quand il revient à lui, il se trouve dans l’infirmerie. D’une fenêtre , il peut observer les forçats partir tristement sous la pluie au bagne de Toulon. Il préfère plutôt la mort que les travaux forcés.

CHAPITRE15

Le prisonnier est dans sa cellule. Il avait senti un peu de liberté dans l’infirmerie mais voilà qu’il est repris par l’idée de la mort qu’il pense à s’évader.

CHAPITRE16

Le narrateur se rappelle de ces quelques heures de liberté à l’infirmerie. Il se souvient de cette jeune fille qu’il a entendu chanter de sa vois pure, veloutée une chanson en argot.

CHAPITRE17

Il pense encore à s’évader. Il s’imagine déjà en dehors de la prison dans le port pour s’embarquer vers l’Angleterre mais voilà qu’un gendarme vient demander son passeport : le rêve est brisé

CHAPITRE18

Il est six heures du matin. Le guichetier entre dans le cachot. Il demande à notre condamné ce qu’il désire à manger.

CHAPITRE19

Le directeur de la prison vient en personne voir le condamné. Il se montre doux et gentil. Le jeune comprend que son heure est arrivée.

CHAPITRE20

Le narrateur pense à son geôlier, à la prison qu’il trouve partout autour de lui, dans les murs, dans les guichetiers…

CHAPITRE21

Le condamné reçoit deux visites. D’abord celle du prêtre et puis celle de l’huissier. Ce dernier vient lui annoncer que le pourvoi est rejeté et que son exécution aura lieu le jour même place de Grève. Il reviendra le chercher dans une heure.

CHAPITRE22

Le prisonnier est transféré à la Conciergerie. Il nous conte le voyage et sa discussion avec le prêtre et l’huissier pendant le trajet. Il se montre peu bavard et parait plutôt pensif. A huit heures trente, la carriole est déjà devant la Cour.

CHAPITRE23

L’huissier remet le condamné aux mains du directeur. Dans un cabinet voisin, il fait une rencontre curieuse avec un condamné à mort qui séjournera dans la même cellule à Bicêtre. Ce dernier, fils d’un ancien condamné à mort lui raconte son histoire et s’empare de sa redingote .

CHAPITRE24

Le narrateur est enragé parce que l’autre condamné lui a pris sa redingote.

CHAPITRE25
Le condamné est transféré dans une autre cellule. On lui rapporte, sur sa demande une chaise, une table, ce qu’il faut pour écrire et un lit.

CHAPITRE26
Il est dix heures. Le condamné plaint sa petite fille qui restera sans père. Elle sera peut être repoussée, haie à cause de lui.

CHAPITRE27
Le narrateur se demande comment on pouvait mourir sur l’échafaud.

CHAPITRE28
Il se rappelle avoir déjà vu une fois monter une guillotine sur la place de Grève.

CHAPITRE29
Le jeune détenu pense à cette grâce qui ne vient toujours pas. Il estime maintenant que les galères seraient meilleure solution en attendant qu’un jour arrive la grâce.

CHAPITRE30
Le prêtre revient voir le condamné. Celui-ci est loin d’apprécier sa présence. Ce prêtre parle machinalement et semble peu touché par la souffrance du prisonnier. Ensuite, et bien que la table soit délicate et bien garnie, il ne peut manger.

CHAPITRE31
Le narrateur est surpris de voir un homme prendre les mesures de la cellule. Ironie du sort : la prison va être rénovée dans six mois.

CHAPITRE32
Un autre gendarme vient prendre la relève. Il est un peu brusque. Il demande au prisonnier de venir chez lui après son exécution pour lui révéler les trois bons numéros gagnants à la loterie . Le condamné veut profiter de cette demande bizarre : il lui propose de changer ses vêtements avec lui. Le gendarme refuse ; il a compris que le prisonnier veut s’évader.

CHAPITRE33
Pour oublier son présent, le narrateur passe en revue ses souvenirs d’enfance et de jeunesse.Il s’arrête longuement sur le souvenir de Pepa, cette jeune andalouse dont il était amoureux et avec qui il a passé une belle soirée d’été.

CHAPITRE34
Au milieu de ses souvenirs de jeunesse, le condamné pense à son crime. Entre son passé et son présent, il y a une rivière de sang : le sang de l’autre ( sa victime) et le sien( le coupable)

CHAPITRE35
Le narrateur pense à toutes ces personnes qui continuent toujours à vivre le plus normalement au monde.

CHAPITRE36
Il se rappelle ensuite du jour où il est allé voir la grande cloche (le bourdon) de Notre-Dame (cathédrale à Paris)

CHAPITRE37
Le narrateur décrit brièvement l’hôtel de ville.

CHAPITRE38
Il est une heure le quart. Le condamné éprouve une violente douleur. Il a mal partout. Il lui reste deux heures quarante cinq à vivre.

CHAPITRE39
On dit que sous la guillotine, on ne souffre pas, que cela passe vite. Le narrateur se demande comment on peut savoir une telle chose puisque aucun condamné déjà exécuté ne peut l’affirmer.

CHAPITRE40
Le jeune détenu pense au roi. C’est de lui que viendrait la grâce tant attendue. Sa vie dépend d’une signature. Il espère toujours.

CHAPITRE41
Le condamné se met dans la tête l’idée qu’il va bientôt mourir. Il demande un prêtre pour se confesser, un crucifix à baiser

CHAPITRE42
Il se laisse dormir un moment. C’est son dernier sommeil. Il fait un cauchemar et se réveille frémissant, baigné d’une sueur froide.

CHAPITRE43
La petite Marie vient rendre visite à son père. Ce dernier est choqué devant la fraîche et la belle petite fille qui ne le reconnaît pas. Elle croit que son père est mort. Le jeune condamné perd tout espoir.

CHAPITRE44
Le détenu a une heure devant lui pour s’habituer à la mort. La visite de sa fille l’a poussé dans le désespoir.

CHAPITRE45
Il pense au peuple qui viendra assister au « spectacle » de son exécution. Il se dit que parmi ce public enthousiaste, il y a peut-être des têtes qui le suivront , sans le savoir, dans sa fatale destination.

CHAPITRE46
La petite Marie vient de partir. Le père se demande s’il a le temps de lui écrire quelques pages. Il cherche à se justifier aux les yeux de sa fille.

CHAPITRE47
Ce chapitre comporte une note de l’éditeur : les feuillets qui se rattachent à celui-ci sont perdus ou peut être que le condamné n’a pas eu le temps de les écrire

CHAPITRE48
Le condamné est dans une chambre de l’hôtel de ville. A trois heures, on vient l’avertir qu’il est temps. Le bourreau et ses deux valets, lui coupent les cheveux et le collet avant de lier ses mains. Le convoi se dirige ensuite vers la place de Grève devant une foule de curieux qui attendent l’exécution.

CHAPITRE49
Le condamné demande sa grâce à cette personne qu’il croyait juge, commissaire ou magistrat. Il demande, par pitié, qu’on lui donne cinq minutes pour attendre la grâce. Mais le juge et le bourreau sortent de la cellule. Il reste seul avec le gendarme. Il espère encore mais voilà qu’on vient le chercher.
Questionnaire:

Ce roman est l’un des premiers écrits par Victor Hugo.
Dans sa préface il nous dit son souhait d’écrire un « plaidoyer contre la peine de mort »
Pour ce faire, il donne la parole à un condamné, qui sait qu’il va mourir.
Ce dernier ne cherche pas à rejeter la faute qu’il a commise, il ne se révolte pas… il vit, seconde après seconde, les moments qui le séparent de sa mort
Victor Hugo lui donne la parole : et nous entendons, nous voyons, nous ressentons ce que le condamné entend, voit, ressent.
Le point de vue interne joue à merveille, on se sent proche de cet homme ; on s’identifie à lui… on ne peut pas supporter de savoir que dans quelques heures, il va mourir et l’on éprouve un grand deuil quand les mots ne s’écrivent plus, quand la plume n’a plus de main pour la tenir.
Magnifique et grandiose écriture que celle de Victor Hugo dans ce monologue intérieur : les procédés d’emphase, les effets surprenants de personnification, les gradations… quelle plaidoirie !

1. Quel est le narrateur de ce roman ?

à quelle personne est-il écrit ?
Comment appelle-t-on ce point de vue ?
Quelles sont les conséquences (sur le lecteur) de cette façon de raconter les choses ?
A quel type de caméra cela correspond-il au cinéma ?

2. Expliquez pourquoi on ne peut pas nommer cette œuvre :

· Une autobiographie ?
· Une confession ?
· Un journal intime ?
· Une lettre ?
· Des mémoires ?

3. Le personnage :

· Sur ce qu’on apprend de lui, de ses façons de se conduire…, peut-on dire qu’il est : cultivé/ ignare/grossier/ pauvre ? vous appuierez votre réponse en citant un bref extrait
· Quelles sont ses relations avec les autres prisonniers qu’il rencontre ?
· Quels sont ses souvenirs (extraits) sur son enfance/ les femmes/ sa femme/
· Quelles pensées a-t-il envers son enfant ?

4. le crime:

Par quels moyens Victor Hugo parvient-il à ne pas nous révéler les actes du condamné ?
· quand il aurait pu en parler ( au procès, ch.2)
· à cause de l’état psychologique du condamné
· par un artifice romanesque
EVALUATION

Chapitre premier

Bicêtre.



Condamné à mort !
Voilà cinq semaines que j'habite avec cette pensée, toujours seul avec elle, toujours glacé de sa présence, toujours courbé sous son poids !
Autrefois, car il me semble qu'il y a plutôt des années que des semaines, j'étais un homme comme un autre homme. Chaque jour, chaque heure, chaque minute avait son idée. Mon esprit, jeune et riche, était plein de fantaisies. Il s'amusait à me les dérouler les unes après les autres, sans ordre et sans fin, brodant d'inépuisables arabesques cette rude et mince étoffe de la vie. C'étaient des jeunes filles, splendides chapes d'évêque, des batailles gagnées,des théâtres pleins de bruit et de lumière, et puis encore des jeunes filles et de sombres promenades la nuit sous les larges bras des marronniers. C'était toujours fête dans mon imagination. Je pouvais penser à ce que je voulais, j'étais libre. Maintenant je suis captif. Mon corps est aux fers dans un cachot, mon esprit est en prison dans une idée. Une horrible, une sanglante, une implacable idée ! Je n'ai plus qu'une pensée, qu'une conviction, qu’une certitude : condamné à mort ! Quoi que je fasse, elle est toujours là, cette pensée infernale, comme un spectre de plomb à mes côtés,seule et jalouse, chassant toute distraction, face à face avec moi misérable, et me secouant de ses deux mains de glace quand je veux détourner la tête ou fermer les yeux. Elle se glisse sous toutes les formes où mon esprit voudrait la fuir, se mêle comme un refrain horrible à toutes les paroles qu'on m'adresse, se colle avec moi aux grilles hideuses de mon cachot ; m'obsède éveillé, épie mon sommeil convulsif, et reparaît dans mes rêves sous la forme d'un couteau. Je viens de m'éveiller en sursaut, poursuivi par elle et me disant : - Ah ! ce n'est qu'un rêve ! - Hé bien ! Avant même que mes yeux lourds aient eu le temps de s'entr'ouvrir assez pour voir cette fatale pensée écrite dans l'horrible réalité qui m'entoure, sur la dalle mouillée et suante de ma cellule, dans les rayons pâles de ma lampe de nuit, dans la trame grossière de la toile de mes vêtements, sur la sombre figure du soldat de garde dont la giberne reluit à travers la grille du cachot, il me semble que déjà une voix a murmuré à mon oreille:

- Condamné à mort !





Mise en situation: Il s'agit de l'incipit.

Qui est le personnage principal de l'œuvre?
Pour quel crime est-il condamné?
Pourquoi l'auteur s'est contenté de quelques informations ?
Analyse:

1) Quel est le genre de ce texte?
2) Quel est son type?
3) Quelle est la visée de l'auteur?
4) S'agit-il d'un discours ou d'un récit?
5) Qui parle dans ce passage? A qui? De quoi? Où? Quand?
6) Quelle idée obsède l'esprit du narrateur? Relevez le portrait de cette idée?(tableau)
7) Quelle est donc le point de vue de la narration?
8) Relevez les indicateurs temporels et les temps verbaux et dégagez l'opposition autour de laquelle le texte est construit.
9) Relevez les champs lexicaux dominants dans ce passage. Comment servent-ils cette opposition?
10) Dites en quoi cet incipit remplit-il sa fonction informative?

Traces écrites:

Il s'agit d'un roman à thèse où l'auteur dénonce la peine de mort. Le texte est un récit qui s'apparent à un discours. En effet, le narrateur s'adresse à lui-même; c'est un monologue intérieur. Le narrateur étant lui-même le personnage principal, le texte est à la première personne avec une focalisation intérieur qui nous permet de vivre avec ce pauvre condamné ses derniers jours attendant l'exécution. Une idée préoccupe l'esprit du narrateur sa condamnation à mort. Cette idée l'obsède, il la décrit comme une femme qui le secoue avec ses deux mains d'où la personnification. Le texte est riche en termes appartenant au champ lexical "la prison".

ziriab12
08-02-2008, 22:16
La planète des singes » de Pierre Boulle
Fiche de lecture




Titre:

La planète des singes

Genre:

Science-Fiction

Sous-genre :

Planète Opéra

Auteur:

Pierre Boulle

Date de parution:

(1912-1994)

Biographie de l'auteur:


Pierre Boulle est né le 20 février 1912 à Avignon. Devenu ingénieur en électricité, il part en 1936 comme planteur de caoutchouc, en Malaisie. Pendant la seconde guerre mondiale, il s'engage dans les forces françaises libres en 1941. Affecté en Birmanie, en Chine et en Indochine, il est prisonnier mais réussit à s'évader et rentre en France. Il meurt en 1994 à Paris.
Son œuvre de science-fiction est importante comme en témoigne le succès international de la Planète des singes en 1963. Son roman ressemble à un conte philosophique et moral aux échos voltairiens en forme d'anticipation. Armé d'une plume acérée et ironique, P.Boulle révèle, quelque soit le genre abordé, une passion pour le paradoxe, la confrontation de l'homme à l'irrationnel et à l'absurde et évoque l'héroïsme et le courage humain dans l'adversité.
Parmi ses œuvres:
Le pont de la rivière Kwai en 1952 qui le rendit célèbre et fut transposé à l'écran en 1957 par David Lean.

La science fiction:

L'expression vient d'un terme américain importé vers 1950 et désigne les récits d'imagination scientifique, ce qui signifie que la fiction se construit à partir de faits scientifiques réels ou possibles.
Le terme français le plus proche est roman d'anticipation, mais il est restreint puisqu'il semble limiter ses projets à l'avenir.

Description de l'oeuvre :

Deux amoureux en voyage, découvrent une bouteille flottant au beau milieu de l’espace. Elle contient un message, une longue histoire à vrai dire. Celle d’une expédition passée, à l’ère des premiers voyages spatiaux de 2500. L’équipage de cette expédition, composée du professeur Antelle et de ses deux acolytes, se rend dans le système solaire de Beltégeuse. Une grande surprise les y attends : une planète habitable tout d’abord, qui s’avérera être peuplée d’une civilisation des plus étonnantes…
Les personnages:

Jinn: Un chimpanzé qui passe des vacances dans l'espace. Ami de Phyliss. Un riche oisif.
Phyliss:Un chimpanzé femelle qui passe des vacances dans l'espace avec Jinn. Une riche oisive.
Ulysse Mérou:Auteur et narrateur de l'aventure sur la planète des singes, il est journaliste et le seul rescapé des trois aventuriers.
Antelle: Un grand savant biologiste. Il impose le choix de l'exploration de Bételgeuse.
Arthur Levain: Jeune physicien et disciple du professeur Antelle. Il a été tué dans la partie de chasse
Hector: Petit chimpanzé que le narrateur a emporté avec lui et qui sera tué par Nova.

Les habitants de la planète des singes:

Les singes

Zira: Une guenon de l'espèce des chimpanzés. Elle est chef de service de l'institut de recherches biologiques où le narrateur a été enfermé dans une cage. Elle sympathique et serviable. Elle a beaucoup aidé le narrateur dans sa dure épreuve;
Cornélius: Fiancé de Zira. Un grand savant biologiste. Il est nommé directeur de l'institut de recherches biologiques après le départ de Zaius. C'est lui qui a monté le plan d'évasion du narrateur avec sa famille.
Hélius: Collègue et ami de Cornélius. Il est le directeur de la division encéphalique
Zanam et zoram:Deux gorilles qui surveillent le pavillon où le narrateur a été interné

Les humains

Nova: La jeune femme qui se baignait dans la piscine naturelle au moment de l'arrivée des trois aventuriers à la planète des singes. Mérou la trouve belle. Elle ne parle pas elle ulule seulement. Elle tombera enceinte du narrateur lors des accouplements imposés par Zais et sera la mère de son fils Sirius
Sirius: Fils de Mérou et de Nova.
Le schéma narratif: (révision du schéma narratif)

Dans ce roman, il y a deux récits, l'un enchâssé dans l'autre (mise en abyme). D'où la nécessité de distinguer deux schémas narratifs distincts.

Récit assumé par le narrateur primaire:

Situation initiale: voyage touristique de Jinn et phylis dans un vaisseau spatial.

Evénement perturbateur:Découverte d'une bouteille contenant un manuscrit voguant dans l'espace.

Péripéties: Lecture du manuscrit par les deux touristes. Commentaires de Phylis qui interrompt Jinn. Phylis semble troublée.

Dénouement: Fin de la lecture du manuscrit. Attribution du manuscrit à une quelconque mystification.

Situation finale: retour au port des deux touristiques.

Récit assumé par Ulysse Mérou:

Situation initiale: voyage interplanétaire d'Ulysse Mérou. Antelle et Arthur Levain, et l'atterrissage sur la planète de soror. (Chapitre II, III, IV, V, VII, VIII)

Elément perturbateur: La captivité des cosmonautes qui sont arrêtés par des singes.( chapitres IX, parie I)

Péripéties: Mort d'Arthur Levain. Emprisonnement d'Ulysse dans une cage. Expériences des singes pratiques sur les humains. Exposition du professeur dans un zoo. Entrée en communication d'Ulysse avec les singes. Reconnaissance de son intelligence,. Sympathie de Zira et de Cornélius avec l'humain. Libération d'Ulysse. Grossesse de Nova qui accouche d'un garçon. Retour d'Ulysse, Nova et leur enfant à la terre. Menace de mort à l'encontre d'Ulysse, Nova et l'enfant (chapitre X, partie I au chapitre XI partie III)

Dénouement: Voyage d'Ulysse, Nova et Sirius à destination de la terre. (Première partie du chapitre XI,

Situation finale: Retour à la terre et découverte d'une réalité terrible: les singes sont les maîtres de la planète terre. (Deuxième partie du chapitre XI, partie III)
Résumé général de " La planète des singes "

L’ histoire commence quand deux étranges personnages récupèrent une bouteilles contenant un manuscrit, qui racontait l’histoire de trois hommes partant à bord d’un vaisseau spatial hyper équipé afin de découvrir d’autres planètes habitables. A la lecture du texte, l’équipage du vaisseau était arrivé sur une planète inconnue. Ils la baptisèrent « Sorror », car elle était située dans l’astre solaire de Bételgeuse. Une fois arrivés sur Sorror l’équipage se rendit compte que cette planète était gouvernée par des singes et que l’homme avait été réduit à errer comme un animal sauvage. Ulysse Mérou, membre de l’équipage et journaliste fut vite capturé par les singes ainsi que le reste des membres du vaisseau comme étant des animaux sauvage. Mérou devra se prêter à des expériences organises pas un orang-outang. Prisonnier dans une cage il fit connaissance avec la belle humaine Nova. Il rencontra aussi Zira une chimpanzé et son fiancé. Ces derniers aidèrent le journaliste à lui garder la vie sauve, car il était menaçant pour la société des singes. Doté d’une intelligence supérieur à celle des singes il fera tout pour démontrer qu’il est humain et qu’il provient d’une autre planète. Après ces épreuves il fut admis dans la société des singes comme scientifique. Il appris part Zira que Nova était enceinte et qu’il deviendrait bientôt papa. A cet instant précis, des complots s’organisèrent pour exterminer Mérou et sa petite famille. Mais Zira et Cornelius décidèrent de l’aider a regagner le vaisseau spatial afin de repartir pour la terre. Une fois revenu sur terre il se rendit compte qu’elle avait été investie par les singes. Après lecture du manuscrit les deux étranges individus, des chimpanzés se regardèrent et rigolèrent avec cette histoire splendidement inventéÐe.
Résumé chapitre par chapitre de l’œuvre


PREMIERE PARTIE
CHAPITRE PREMIER


Jinn et Phyllis, des riches oisifs, passent des vacances dans l’espace. En naviguant dans l’immensité interplanétaire. Ils voient une bouteille à l’intérieur de laquelle il y a un papier. Phyllis revêt (=rhabille) son scaphandre et sort de l’engin spatial pour récupérer l’objet insolite (= anormal). Jinn casse la bouteille et déroule le papier ; il contient un message écrit dans le langage de la terre.


CHAPITRE II
Ulysse Mérou, l’auteur du message, raconte l’histoire de son voyage intergalactique. Le massage contient une annonce en mise en garde contre un phénomène menaçant la race humaine. Lui et avec ses deux compagnons s’embarquent en 2500 dans un vaisseau spatial, à destination de Bételgeuse, une étoile palpitante (= émouvante). C’est le professeur Antelle qui conçoit le vaisseau et dirige l’expédition.
Un jour, après une longue traversée, les explorateurs voit l’étoile Bételgeuse.


CHAPITRE III
Les explorateurs sont émerveillés par la magnificence de l’étoile. Grâce à ses instruments astronomiques, le professeur Antelle découvre l’existence de quatre planètes. L’une d’elles ressemble à la terre. L’équipage descend sur la planète est habitée : il y existe une grande ville. Le professeur décide alors d’atterrir dans une clairière, au milieu d’une jungle.


CHAPITRE IV
La planète contient des océans, des forêts, des montagnes, des cultures, de l’herbe, des villes et des habitants ; cependant apparemment, elle est peu civilisée car l’étendue de la jungle est très grande. Habillés de scaphandres, les membres de l’équipage sortent de la fusée. .Ils enlèvent le scaphandre du singe en vue de s’assurer que l’air est respirable. Alors la bête gambade (= bond) joyeusement et disparaît dans la forêt.
A leur tour, les trois hommes enlèvent leurs scaphandres et inspectent les lieux ; il y a des oiseaux, des végétaux et aussi la face de la planète semble-t-elle modifiée par quelqu’un. Ils baptisent cette planète Soror et ils s’aventurent au sein de la forêt, le journaliste et le physicien armés de carabines. En s’avançant, ils découvrent une belle cascade. Tout près, ils aperçoivent l’empreinte d’un pied humain.


CHAPITRE V
Les trois hommes croient qu’il s’agit du pied d’une femme, et le professeur Antelle de parachever à la présence d’humains sur la planète. Il est déçu, lui qui a une répugnance pour le genre humain. Ils plongent dans la piscine naturelle pour se baigner ; à ce moment, Arthur Mérou aperçoit une femme en amont de la cascade. Le journaliste et le jeune physicien Arthur Levain sont impressionnés par la beauté ravissante de son corps découpé dans le soleil. Après une longue observation de la créature, qui les observe à son tour, Ulysse mérou remarque que ses yeux ont quelque chose d’anormal. Ne pouvant supporter les regards curieux, elle détourne la tête et les épie à la dérobée. Son attitude, trahit un sentiment de peur, malgré sa curiosité. Le journaliste lui trouve des réactions d’animaux craintifs. Lorsqu’elle parle, des sons gutturaux étranges et incompréhensibles sortent de sa bouche.
Rassérénée, elle descend prudemment et nage vers trois explorateurs. Alors, les hommes et la femme se mettent à folâtrer en s’éclaboussant mutuellement. Mais ce qui frappe le journaliste, c’est que la jeune femme ne rit pas ; elle a un air sérieux. Lorsqu’il sourit, la femme s’éloigne. Au même instant, apparaît Hector en provenance de la forêt. Epouvantée, la fille se saisit du petit chimpanzé et l’étrangle jusqu’à ce que mort s’ensuive, puis elle prend la fuite. Ulysse Mérou la baptise Nova.

CHAPITRE VI
Les explorateurs regagnent leur fusée après une vaine inspection à la sauvage (Nova). Ils y attendent. Au soir, ils ont l’impression d’être guettés par des yeux invisibles cachés dans la broussaille de la jungle. Au petit jour, les hommes vont à la cascade et plongent dans l’eau. Un moment après, la jeune femme apparaît accompagné d’un homme d’âge mûr et complètement nu ; derrière eux, il y a plusieurs hommes et femmes qui encerclent la piscine. Les visiteurs ne tardent pas à s’avancer dans l’eau et à barboter en guise de jeu avec Ulysse, Levain et Antelle.
Le journaliste indique des gestes pour établir un contact avec ces créatures ignorant la parole humaine. Mais c’est un effort inutile. Prenant conscience du ridicule de leur situation en train de jouer comme des gamins, les trois explorateurs pouffent de rire. Ces éclats de rire sèment la panique parmi les autochtones qui s’enfuient dans la désordre et se rassemblent sur le berge du lac. Levain, Mérou et Antelle se rhabillent. Les deux premiers munis de leurs carabines, menacent les visiteurs qui se figent derrière les arbres. Les cosmonautes s’apprêtent à rentrer dans leur fusée.
CHAPITRE VIILes autochtones, à la faveur de la surprise, attaquent les trois explorateurs et les immobilisent. Après les avoirs dénudés et dépourvu de leur équipement, les attaquants encerclent les cosmonautes et se mettent à jouer. Ensuite, ils les entraînent au fond de la jungle. Après un long calvaire de plusieurs heures les prisonniers sont lâchés dans une clairière, où il y a le campement des kidnappeurs. Affamés, Mérou, Levain et Antelle ne peuvent toucher au repas d’une famille dont les membres dépècent avec leur ongles la chair crue d’un animal qui semble à un cerf.
Nova fait tomber des fruits délicieux d’un arbre. Après qu’ils en ont mangé à aversion, le professeur et son disciple s’endorment. Nova aide Ulysse à construire une niche et couche à ses côtés.


Chapitre VIII
Ulysse et Nova se réveillent à l’aube. La femme ne s’enfuit pas devant le sourire du prisonnier. Aussi s’acclame-t-il à lui poser la main sur l’épaule. Elle essaie de l’imiter péniblement. Ulysse lui pose un baiser sur les lèvres ; mais elle lui lèche les joues tel un animal.
Soudain un grand vacarme interrompt leur tentatives de rapprochement et communication. Les autochtones, affolés, courent dans tous les sens. Ils sentent l’approche d’un danger. Les prisonniers entendent des cris humains. A son tour, Nova s’enfuit suivie aussitôt par Ulysse et derrière eux Levain ; l’âge empêchant Antelle de leur emboîter le pas. En courant, le journaliste entend retenir des coups de feu. Il arrive, suivi de son compagnement, dans la région d’où partent les bruits. Les deux fugitifs s’arrêtent et dissimulés derrière le buisson, ils voient un spectacle singulier.


Chapitre IX
Ils aperçoivent un gorille de grande taille, correctement habillé et chaussé de gants noirs. Le singe tire sur un homme fugitif ; ce dernier tombe mort. Plusieurs corps d’humains couvrent le sol. Ulysse et Levain imitent certains humains qui filent en discrètement pour échapper aux singes tireurs postés dans divers endroits. Effrayé, le jeune physicien court à l’approche d’un chimpanzé dans l’intention de fuir ; mais un coup de feu l’atteint et il meurt. Le journaliste profite d’un moment d’inattention du chef des gorilles et s’enfonce dans la forêt. Mais, après quelques pas il tombe dans un filet à grandes boucles où sont pris les autres fugitifs.


Chapitre X
Une grande terreur s’empare du journaliste à l’approche des agresseurs. Les singes jettent leurs prisonniers dans des cages montées sur des chariots. Après, les voitures sont tirées par une sorte de tracteur à monteur. A la lisière de la forêt, le convoi s’arrête devant une maison qui l’air d’une auberge où se rencontrent les chasseurs. Des guenons, habillées avec recherche, viennent applaudir les chasseurs et s’émerveiller devant le profit de la chasse.
Les poursuivants alignent, à la manière des vrais chasseurs, avec un grand soin les cadavres des hommes. Puis, devant les manifestations de joie des femelles, un singe photographe vient prendre des photos des morts et des chasseurs.
En reconnaissant les cadavres de Levain, Ulysse Mérou éclate de rire. Les prisonniers, effrayés par ces rires, tendent leurs bras vers lui ; sans l’intervention d’un gorille il serait malmené ou tué. A ce moment, une cloche tinte. Les singes se dirigent vers l’auberge pour se alimenter. L’un d’entre eux apporte aux captifs à manger et à boire.
Le repas terminé, les singes opèrent un tir ; le journaliste est mis dans la cage de l’élite (= sélection) où il rencontre Nova. La jeune femme se montre agressive lorsqu’il s’apprête à la prendre dans ces bras. Quelques instants s’écoulent avant que le convoi ne reparte vers une destination inconnue.
CHAPITRE XILe convoi roule durant toute la nuit. Pendant le trajet, le journaliste essaie de trouver une explication logique à sa mésaventure miraculeuse. Il regrette la disparition du professeur Antelle qui est capable de trouver une explication à ces événements étranges. Pourtant, il élabore l’hypothèse que les habitants de cette planète auraient dressé des primates (singes) ; ces derniers auraient évolué pour devenir ce qu’ils sont maintenant.
Fatigué, Ulysse s’endort contre Nova.


CHAPITRE XII
Il dort jusqu’au lever du jour. Il aperçoit alors que le véhicule pénètre dans une cité civilisée où il y a des autobus, des taxis, des épiceries. Ses habitants sont des singes. Le journaliste perd tout espoir de rencontrer des hommes civilisés. Lorsque le véhicule s’arrête dans une cour devant un hôpital, des singes infirmiers aident les gardiens à décharger les chariots.
Le journaliste est jeté par deux gorilles dans une cage fixée au sol, à l’intérieur du bâtiment. D’autres cages occupées par des humains sont alignées le long d’un couloir. Nova est enfermée dans la cage juste en face de celle d’Ulysse. La distribution de la nourriture et de l’eau calme les prisonniers agités. Lorsqu’un gorille entre dans sa cellule pour lui donner sa ration, le journaliste essaie d’établir un contact avec lui en s’inclinant cérémonieusement. Et tout en souriant, il lui adresser la parole. Le singe en est grandement stupéfait. Mais après, les deux primates rient à gorge déployée ce qui irrite le captif. Ils partent en notant quelque chose sur un carnet.


Chapitre XIII
Le soir, les gorilles distribuent un autre repas, éteignent la lumière. Et s’en vont.
Le matin, un chimpanzé femelle, accompagnée des deux gardiens, vient devant sa cage et commence à l’examiner. Le journaliste lui adresse la parole ce qui étonne beaucoup la guenon. Malgré sa stupéfaction, elle lui sourit. Enhardi (=donner de l’assurance), le détenu tend une main que la visiteuse prend en tremblant. Elle lui donne un morceau de sucre qu’il croque.


CHAPITRE XIV
La deuxième journée se passe comme la première. Le matin suivant, les prisonniers sont soumis à une série de tests. Un gardien produit avec son sifflet une série de sons aigus pour attirer l’attention du journaliste et lui tend une banane. Lorsque ce dernier veut le saisir, le singe s’éloigne. Après avoir recommencé le même manège, il part déçu.
Ulysse se sent frustré et observe ce test avec les autres captifs. Ces derniers salivent et s’agitent quand les gardien leur présentent des bananes : c’est à cette condition qu’ils reçoivent le fruit. Pendant plusieurs jours, les singes expérimentent sur les humains la théorie de Pavlov.
Au moment où le gardien se plante de nouveau devant sa cage, le journaliste, qui veut attirer l’attention sur son intelligence, se met à s’agiter et a saliver. Cette réaction déconcerte les gardiens. A sa grande déception, les geôliers s’éloignent sans lui donner la banane.
Un jour après, les gardiens reviennent. L’un agite une cloche, l’autre branche un câble de la magnéto à la cage. Ils veulent tester, chez les prisonniers, leur capacité d’établir une relation de cause à effet entre des faits. Devant la cage du journaliste, les singes demeurent perplexes : celui-ci s’éloigne des barreaux électrifiés dès que la cloche tinte

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CHAPITRE XV
Avant que les deux singes aient le temps de répéter l’expérience. Zira apparaît accompagnés de deux autres singes dont l’un, un orang-outang, est vraisemblablement une haute autorité scientifique et l’autre, une petite guenon, sa secrétaire.
Au moment où ils s’approchent de sa cage, Ulysse adresse la parole à l’orang-outang. Ce dernier sursaute de surprise. Il se met à arpenter le couloir. Le prisonnier l’imite parfaitement ce qui produit des éclats de rires chez les singes, provoquant la colère de l’orang-outang. Mais cette colère cède la place à une stupéfaction générale chez les singes, au moment où le prisonnier adresse des propos au singe en l’appelant par son nom et son titre honorifique : Mi ZaÏus.
Alors le savon ordonne que l’on fasse que subir au prisonnier les tests d’hier. Au cours de l’opération de la cloche, répétée dix fois, l’orang-outang dicte des commentaires à sa secrétaire. Le cobaye s’avise de décrocher la pince qui établit le contact électrique et s’accroche aux barreaux. Indifférent, le savant lui fait subir un test qui est une combinaison des deux premiers.
Il passe l’épreuve avec succès ; aussi Zira applaudit-elle. Pourtant, le savant reste incrédule et s’en va de mauvaise humeur. Restée seule devant la cage, Zira tend la patte à Ulysse qui la saisit ; alors le visage de la guenon rougit.


CHApITRE XVI
Après quelques jours, le savant revient ; il ordonne d’effectuer d’autres expériences. Les deux gorilles suspendent un panier contenant la nourriture au plafond de la cage et disposent des cubes en bois. Les prisonniers bondissent pour atteindre le panier. Ulysse emplie les cubes et atteint le panier, devant l’administration de deux gardiens. Nova l’imite et réussit après deux jours à disposer en équilibre, l’un au-dessous, de l’autre les cubes.
ZaÏus, accompagné d’un autre orang-outang et de sa secrétaire vient pour une nouvelle inspection. Ils font subir au journaliste d’autres tests. Il s’agit d’une boite fermée par neuf systèmes différents. Le cobaye réussit à l’ouvrir. Cependant les deux savants restent incroyants. Cette attitude l’indigne, mais la compassion de Zira le retient d’éclater.
Dès que son confrère est parti, ZaÏus fait mettre en couples les prisonniers : il veut se livrer à des expériences sur l’instinct ***uel. Nova est la compagne destinée au journaliste.


CHAPITRE XVII
Observant le comportement des prisonniers, le journaliste constate que l’homme fait un ornement amoureux pareil à celle de certains oiseaux. Lui, il renifle à se livrer à des exhibitions amoureuses, en dépit des violences des gardiens pour l’y inciter. L’intervention de Zira le sauve.
Quand le savant est mis au courant, il fait installer une autre femme à la place de Nova ; celle-ci est jetée dans la cage d’un colosse qui se met à lui faire la parade amoureuse. Par conséquent, le journaliste, devenu fou de colère, se met à s’agiter et à crier comme une bête. ZaÏus sourit et fait ramener Nova dans la cage du journaliste qui s’offre à accomplir le vœu des singes.
Deuxième partie
CHAPITRE PREMIER

Ulysse mérou commence à s’adapter à sa nouvelle vie dans la cage en compagnie de Nova. Il apprend quelques mots du langage simien et gagne la sympathie de Zaram et Zanam.
Mais après plusieurs semaines, il prend conscience de sa honteuse résignation. Un jour, il esquisse la silhouette de Nova sur le carnet de Zira, puis il trace la figure géométrique qui illustre le théorème de Pythagore. Cela produit un effet surprenant sur la guenon qui communique désormais avec le prisonnier grâce aux figures géométriques. Nova en est jalouse.
Zira sort précipitamment de la cage. Elle y revient un instant plus tard et présente à Ulysse une feuille. L’homme figure sur la feuille le système de Bételgeuse et le système solaire. C’est alors qu’apparaît ZaÏus qui arrive pour son inspection habituelle ; par un geste, la guenon recommande au prisonnier de ne pas se démasquer à l’orang-outang.


CHAPITRE II
Grâce à Zira, qui apprend rapidement le langage humain, Ulysse s’initie vite pour sa part à la langue des singes et pénètre leur esprit. Ils s’entretiennent en français sur la place du singe et de l’homme dans l’univers. Les primates se considèrent comme les seuls êtres supérieurs et raisonneurs. Les hommes ne sont à leur yeux que des créatures bestiales.
La guenon explique longuement au journaliste l’origine et l’évolution de l’homme et des singes. Elle promet de lui faire rencontrer son fiancé Cornélius qui est un grand savant ; celui-ci lui fournira plus d’explications. L’entretien de Zira avec Ulysse est interrompu par les deux gardiens qui viennent distribuer le repas du soir.


CHAPITRE III
Zira sort Ulysse de l’établissement, l’Institut des hautes biologiques, et l’emmène faire un tour en ville, dans l’après-midi. Elle le tient en laisse et lui fait beaucoup de recommandations dégradantes sur la conduite qu’il doit tenir dans la rue.
Dans le corridor, l’homme lui prend le bras et se serre contre elle. Mais au bout du couloir, elle le rudoie, prétextant qu’elle est fiancée et qu’en outre personne ne doit soupçonner sa nature d’homme à l’esprit de singe.
Dans la rue, Ulysse se sent gêné à cause de sa nudité. Zira le place dans le siège arrière de sa voiture et conduit à travers les artères de la ville. La cité ressemble aux villes des hommes terriens. Après cette promenade. Zira arrête la voiture devant un parc.


CHAPITRE IV

La guenon lui déclare qu’il court un grand danger parmi les singes, même s’il démasque pour révéler son intelligence. Elle le met au courant de la découverte de sa fusée par les savants de Soror, qui s’applique à l’étudier. Elle ajoute que ZaÏus, têtu, ne reconnaîtra jamais l’existence d’une intelligence humaine ; il explique le cas d’Ulysse par la thèse de l’homme savant, un homme qui a été dressé lors d’une captivité antérieure pour accomplir certains actes sans les comprendre. Elle confesse qu’elle convaincu le savant de ne disséquer son cerveau à des fins scientifiques.
Après ces révélations, Zira expose le plan qu’elle a échafaudé pour sauver Ulysse. Dans un mois, le congrès annuel des savants biologistes se tiendra. Le journaliste devra convaincre les savants et l’opinion publique de son intelligence humaine. Il sera soutenu par Cornélius, le fiancé de Zira, qui croit à cette histoire.
Cornélius attend la guenon et l’homme derrière des fougères. Après un bref moment de surprise, l’académicien serre la main que lui tend l’homme. Le chimpanzé le harcèle de questions sur la terre et les hommes. La conversation terminée, Cornélius approuve le plan de Zira et part.
Le journaliste est ramené à sa cage ; il rabroue Nova qui fait des simagrées pour l’accueillir.


CHAPITRE V polygamie
Grâce aux livres et à la lampe offerts par Zira, Ulysse étudie la civilisation et le langage simien qu’il maîtrise bien maintenant. La planète Soror n’est pas divisée en nations ; elle est administrée par un conseil regroupant trois race : les chimpanzés, , les gorilles et les orangs-outangs. Les gorilles occupent les postes d’administrateurs dans les grandes entreprises ou de chasseurs ; les orangs-outangs sont des pédants serviles et fanfarons qui compilent des livres pour écrire d’autres ; les chimpanzés constituent la classe intellectuelle qui écrit la plupart des livres intéressants.
Les recherches simiennes sont axées principalement sur la biologie : les savants étudient le singe en se servant de l’homme comme cobaye.

Chapitre VI
Zira emmène souvent Ulysse se promener dans le parc où ils rencontrent Cornélius qui les aide à préparer le discours que l’homme doit prononcer devant le conseil annuel des biologistes.
Ce jour, le jeune académicien étant absent, la guenon propose au journaliste d’aller au parc zoologique. Les animaux sont presque semblables à ceux de la terre. Zira cède à l’insistance du journaliste et le conduit aux quartiers des hommes. Ces derniers sont donnés en spectacle aux badauds singes qui s’amusent à les exciter pour qu’ils accomplissent des acrobaties. La mort dans l’âme à cause des scènes dégradantes des hommes exposés dans les cages, Ulysse est sur le point de partir avec Zira quand il voit le professeur Antelle. Cet illustre savant agit comme les autres hommes enfermés avec lui : il tend la main à un enfant singe pour recevoir un fruit.
La guenon dissuade le journaliste de ne pas lui parler de crainte de ruiner le plan qu’ils ont élaboré ; elle lui promet de lui venir en aide après le succès de leur démarche.


Chapitre VII
Durant la semaine qui précède le congrès, ZaÏus multiple ses visites et prend beaucoup de notes. La date du congrès arrive enfin, mais c’est seulement le troisième jour qu’on vient chercher Ulysse. Son cas partage les savants en deux clans. Le cobaye est emmené dans un camion grillagé et mis dans la cage installée dans le hall, attenant à la salle de réunion. Une grande inquiétude l’envahit.
Quand on l’introduit dans un amphithéâtre archicomble où siègent des milliers de singes excités, des savants, des journalistes et des badauds. ZaÏus discourt longuement. Son discours terminé, il, essaie de faire des tours à l’homme, qui rechigne et se livre à d’autres exercices.
On donne alors la parole à ce dernier qui s’adresse à l’assemblée dans un langage simien. Tous les singes sont perclus de stupeur.


Chapitre VIII
Ulysse, avec une grande humilité, informe l’assistance sur la planète d’où il est venu et figure sur un tableau le système solaire. Après avoir parlé de l’homme terrestre et de sa civilisation, il fait le récit de son voyage interplanétaire et conclut par un appel à la fraternité entre les hommes et les singes.
L’audience acclame bruyamment son discours. Harassé, Ulysse se laisse tomber dans le siège de ZaÏus que ce dernier a quitté ; il perd connaissance. Par conséquent, les acclamations redoublent de violence.


CHAPITRE IX
Ulysse ne reprend connaissance que beaucoup plus tard. Il se retrouve étendu dans un lit. Zira et Cornélius le félicitent et lui annonce que le grand conseil de Soror a décidé de le libérer. Le jeune académicien se réjouit d’avoir obtenu du Conseil que l’homme soit son collaborateur. L’ex-prisonnier habitera dans un appartement confortable.
Un chimpanzé tailleur vient lui prendre des mesures. En mois de deux heures, le singe lui confectionne un costume convenable. Après, il est assailli de journalistes curieux qui le harcèlent de questions sur la terre et ses habitant. Au moment où ils s’apprêtent à aller à la réception organisée par les amis de Cornélius, Zanam arrive pour informer Zira de la folie qui s’est emparée des prisonniers humains. La guenon part accompagnée par Ulysse.
La présence de ce dernier calame les captifs. Aussitôt, il quitte l’établissement pour aller au cabaret où l’attendent le jeune académicien ses amis. Au cours de la soirée, une tristesse ombrage le visage d’Ulysse. Il confie la cause de son chagrin à Zira, sans tarder, Cornélius l’emmène pour faire libérer Antelle. Le directeur du zoo les conduit devant la cage du professeur. Mais Mérou est déçu car le professeur ne le reconnaît pas ; il est devenu comme les hommes de Soror.
Troisième partieChapitre premier

Aujourd’hui, après un mois de liberté, Mérou se réveille de bonne heure, après un sommeil agité. Il occupe un des appartements les plus confortables de l’Institut dont le grand maître scientifique est Cornélius. L’ex-prisonnier devient le collaborateur du jeune savant. Cela lui permet d’étudier les hommes. Malgré ses efforts, il ne parvient pas à les faire parler. Pourtant il ne se décourage pas. C’est avec Nova qu’il fait des progrès.
Cornélius invite Ulysse à voyager avec lui pour se rendre sur des sites archéologiques où les singes viennent de faire des découvertes importantes, il accepte avec joie.


Chapitre II
Une semaine plus tard, Cornélius, Zira et Ulysse partent à destination du lieu des fouilles, à bord d’un avion spécial, le savant est depuis quelque temps absorbé par des recherches sur l’origine du singe : il est convaincu que les singes ont évolué grâce à l’imitation ; mais il ne sait pas ce que les primates ont imité. Il espère que les ruines de la cité ensevelie lui fourniront la réponse.


CHAPITRE III
Il s’agit d’une cité entière ensevelie sous les sables d’un désert. Durant un mois, Cornélius s’applique à étudier le site archéologique découvert. Il est persuadé que la réponse à ses questions se trouve en ce lieu.
Les ruines prouvent que les habitants anciens de cette cité avaient des automobiles, des usines, des avions. Cela déçoit le savant et le journaliste : les origine de l’intelligence remonte encore plus loin dans le passé.
Impatienté Cornélius descend dans la fosse, au milieu des ouvriers. Soudain, il en sort tenant à la main une poupée humaine de porcelaine, qui porte encore les haillons d’habits. Lorsque le savant a pressé le mécanisme, la poupée prononce le mot papa.
Le moment d’exaltation passé, Cornélius semble regretter d’avoir associé Ulysse à ses recherches. Il le somme de revenir à l’institut.


Chapitre IV
A bord de l’avion qui le ramène vers la capitale, Ulysse examine l’hypothèse de l’évolution des singes par l’imitation des hommes intelligents qui peuvent avoir régné en maîtres sur la planète Soror. Pour s’en convaincre, il invoque plusieurs arguments. Le souvenir de l’agitation et l’acharnement des singes à la bourse, qu’il a déjà visitée, lui rappelle la bêtise des hommes et leur acharnement sur la planète terre. L’atterrissage de l’avion le tire de sa méditation.


CHAPITRE V
Après son retour à la capitale, Ulysse passa un mois alité, à, cause d’un mal qu’il a probablement contracté sur les lieux des feuilles. Son esprit est encore tourmenté par la découverte dans le site archéologique. Il s’évertue à trouver la cause de déchéance de l’homme et de l’évolution des primates.
Se sentant aujourd’hui mieux, il décide d’aller rendre visite aux hommes prisonniers. Ces derniers le reconnaissent en dépit de sa langue absence. Il lit dans leurs yeux une lueur d’espoir. Alors une idée inouïe surgit dans son esprit : son voyage vers Bételgeuse n’est pas le fruit d’un hasard ; mais Dieu l’a envoyé pour sauver les hommes déchus.
Après avoir le tour des cages, il s’approche de celle de Nova ; il la trouve vise. Zira lui apprend que la captive est enceinte.



Chapitre VI
La stupeur cède la place à l’inquiétude à propos du sort de Nova. Il apprend qu’elle doit accoucher dans trois ou quatre mois. Suivant Zira, le journaliste se rend au bureau de Cornélius qui l’attendait. Le savant l’informe qu’il a trouvé dans le site archéologique beaucoup de preuves corroborant sa thèse, dont des squelettes d’hommes.
Ayant conversé sur l’origine de l’intelligence des singes et la déchéance des hommes. Cornélius avoue à Ulysse qu’il n’est pas dans l’interet de ce dernier que le bébé de Nova parle. Le journaliste est considéré comme un danger pour la race simienne. Mais il est autorisé à rendre visite à la mère. Zira le laisse seul avec dans la cage. La prisonnière parvient à prononcer son nom.
Accablé, Ulysse revient dans son appartement et se met à pleurer comme un enfant.


Chapitre VII
Ulysse attend la naissance du bébé
Un jour Cornélius lui fait visiter la section encéphalique. Le chef du service, Hélius, l’introduit dans une salle où il y a des cages et des odeurs pharmaceutiques. Il assiste à des sujets sur lesquels les singes ont pratiqué des opérations. Il en est profondément indigné et choqué.
Dans une autre salle des infirmiers se livrent à des expériences sur les humains mutilés. Ne supportant pas la vue de femmes et d’hommes torturés aux électrodes, il crie d’indignation. A ce moment, arrive Cornélius qui justifie ces tests par la nécessité scientifique. Puis il entraîne Ulysse dans une petite salle secrète, en lui recommandant la discrétion totale.


Chapitre VIII
Dans cette salle, il y des appareils ordinaires en plus d’un homme et d’une femme étendus sur deux divans et attachés par des sangles. Après quelques manèges, Ulysse est médusé d’entendre parler l’homme et la femme, sous l’excitation électrique, dans langage simien. Les propos ataviques de la femme sont des souvenirs remontant à une époque lointaine où régnaient les êtres humains. Ses récits relatent les débuts de l’évolution des primates et les révolutions contre les hommes.


Chapitre IX
Le secret de ce découvertes est éventé : la ville est au courant de la merveille des hommes qui parlent. ZaÏus est à la tête d’un clan qui intrigue contre Cornélius et désigne le journaliste comme un danger pour la race simienne. Aussi les responsables de la cité commencent-ils à se méfier d’Ulysse.
C’est dans cette atmosphère que Nova donne naissance à un garçon. Malgré les mesures drastiques qui entourent l’enfant et sa mère, le père voit son fils grâce à l’aide de Zira. Il est ému par la vue du bébé et nourrit beaucoup d’espoir sur le genre humain.


Chapitre X
À cause de son agressivité, le professeur Antelle est dorénavant placé dans une cage ordinaire en compagnie d’une jeune fille. Le savant, devenue sauvage, reprend goût à la vie bestiale.
Cornélius vient chercher Ulysse qui est devant la cage du professeur. Il lui annonce une nouvelle grave : le grand conseil décide d’enlever le bébé à sa mère pour le placer dans une vigoureuse sous haute surveillance. Les orangs-outans et les gorilles agissent pour qu’on supprime le journaliste, ou du moins pour qu’on lui enlève une partie du cerveau.
Zira lui révèle qu’elle est son mari l’aideront, lui et sa nouvelle famille : dans dix jours, un satellite sera lancé par les singes ; à la place des trois cobayes humains, seront placés Ulysse, le bébé et sa mère. Le satellite rejoindra le vaisseau spatial qui a amené le journaliste sur cette planète. Cornélius assure son ami de la réussite de ce plan grâce aux multiples complicités dont il jouit.
Le savant part laissant Zira et Ulysse seuls dans le bureau. Ils s’enlacent tendrement.


Chapitre XI
Ulysse est maintenant dans un vaisseau spatial en compagnie de Nova et Sirius, son fils. Le plan de Cornélius a réussi ; et le satellite a abordé sans problèmes le vaisseau spatial. Déjà plusieurs mois se sont écoulés depuis qu’il a quitté Soror. Le journaliste éprouve des regrets pour avoir quitté Zira, mais il se réjouit d’avoir sauvé sa famille. Nova a appris ç sourire et à pleurer.
Ulysse est envahi par une émotion poignante à la vue de la terre. Il se pose à Onlay. Mais quand ils ont quitté l’engin, ce sont des gorilles qui les accueillent et non des êtres humains.


Chapitre XII

Jinn et Phyllis paraissent incrédules après la lecture de cette histoire, ils rentrent chez eux.
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Evaluation
CHAPITRE XII, (troisième partie)


Texte

Phyllis et Jinn élevèrent ensemble leur tête penchée sur le manuscrit et se regardèrent un long moment sans prononcer une parole.
« Une belle mystification», dit enfin Jinn, en se forçant un peu pour rire.
Phyllis restait rêveuse. Certains passages de l'histoire l'avaient émue et elle leur trouvait l'accent de la vérité. Elle en fit la remarque à son ami.
« Cela prouve qu'il y a des poètes partout, dans tous les coins du cosmos; et aussi des farceurs.»
Elle réfléchit encore. Cela lui coûtait de se laisser convaincre. Elle s'y résigna cependant avec un soupir.
« Tu as raison, Jinn. Je suis de ton avis. Des hommes raisonnables? Des hommes détenteurs de la sagesse. Des hommes inspirés par l'esprit ? Non, ce n'est pas possible; là, le conteur a passé la mesure. Mais c'est dommage!
- Tout à fait d'accord, dit Jinn. Maintenant, il est temps de rentrer. »
Il largua toute la voile, l'offrant tout entière aux rayonnements conjugués des trois soleils. Puis il commença de manœuvrer des leviers de commande, utilisant ses quatre mains agiles, tandis que Phyllis, ayant chassé un dernier doute en secouant énergiquement ses oreilles velues, sortait son poudrier et, en vue du retour au port, avivait d'un léger nuage rose son admirable mufle de chimpanzé femelle.


Compréhension et langue:


1) Situez le passage.
2) Quels sont les personnages de ce passage?
3) Ce passage appartient auquel des récits?
4) Ce passage représente quelle étape du récit cadre?
5) Où se trouvent les péripéties? Jinn et phyllis en sont-ils les personnages?
6) Quel est le type de ce texte?
7) Ce passage constitue-t-il le dénouement du récit cadre?
8) relevez quelques arguments qui soutiendraient que l'histoire du manuscrit n'est que belle mystification".
9) À quel chapitre de l'œuvre on découvre l'identité de Jinn et Phyllis?
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.·´¯`·->Réponses:<-·´¯`·.


1) Il s'agit de la clausule du roman. Les deux personnages du récit cadre viennent de terminer la lecture du manuscrit rédigé par Ulysse Mérou, le narrateur et personnage principal du récit enchâssé.
2) Jinn et Phyllis.
3) Ce récit appartient au récit cadre.
4) Ce passage représente la situation finale du récit cadre.
5) Les péripéties se trouvent dans le récit enchâssé.
6) C'est un texte argumentatif.
7) Oui il constitue le dénouement du récit cadre. Les personnages sont Jinn et Phyllis. Le dénouement enchâssé par le retour sur Terre et la chute qui réside dans la surprise qui les attendait la Terre elle aussi est occupée par des singes.
8) "C'est une belle mystification" " des poètes ….des farceurs…"; "ce n'est pas possible, le narrateur a passé la mesure."
9) Enfin on découvre l'identité et la race des deux personnages (chapitre XII) à la dernière page du roman. L'histoire est lue par deux singes; le lecteur, sans s'en apercevoir, s'est identifié à des singes. Le malheur, ce singe adopte à son égard une attitude hautaine et méprisante. Le paradoxe en est arrivé à nous mêler même nous lecteurs.

ziriab12
08-02-2008, 22:18
La boite à merveilles

Fiche de lecture:


Titre: La boîte à merveille

Genre: Roman

Auteur: Ahmed Sefrioui

Date de parution:1954

Edition: Librairie des Ecoles.

L’auteur:

Ahmed Sefrioui, écrivain marocain, est né en 1915 à Fès . C’est l’un des premiers fondateurs de la littérature marocaine d’expression française. Passionné de patrimoine, il a occupé des postes administratifs aux Arts et Métiers de Fès, puis à la direction du tourisme à Rabat. Il sera à l’origine de la création de nombreux musées comme Batha, Oudaya et Bab Rouah. Il est mort en mars 2004.

Ses œuvres:

Le Chapelet d’ambre (Le Seuil, 1949) : son premier roman où il évoque Fès (il obtient le grand prix littéraire du Maroc, pour la première fois attribué à un Marocain).La boîte à merveille (Le Seuil, 1954) : La ville de Fès vue à travers le regard du petit Mohammed. Ce roman ethnographique apparaît comme le texte inaugural de ce qui est aujourd'hui la littérature marocaine d'expression française. La Maison de servitude (SNED, Algérie, 1973). Le jardin des sortilèges ou le parfum des légendes (L’Harmattan, 1989)

L'histoire:

La Boîte à Merveille
La symphonie des trois saisons...

Premier roman de Sefrioui, La boîte à merveille, une suite de scènes et de tableaux, raconte la vie quotidienne d’une famille populaire dans la vieille ville de Fès. Dès son ouverture, le roman ne manque pas d’installer une ambiance exotique. Un regard pittoresque sur un monde plein de tendresse, de couleurs et de parfums, qui ne manque pas d’ambiguïté sur le sens du récit.
C’est bel et bien un album, pour reprendre l’expression du narrateur, dont le lecteur tournera les pages. Un album haut en couleurs qui nous fera parcourir trois saisons et nous mènera de découverte en découverte, explorer la société marocaine du début du XXème siècle : mode de vie, traditions, rituels et vision du monde. D’avoir masqué la réalité politique de l’époque, laisse entrevoir un parfum d’exotisme et fait penser à un film documentaire d’ethnographe.

Résumé général de l'œuvre(1) :
L'auteur-narrateur personnage raconte son enfance alors qu'il avait six ans. Par un va et vient entre le point de vue de l'auteur-narrateur adulte et de l'auteur-narrateur enfant , le lecteur entre dans le monde solitaire du narrateur qui malgré quelques timides amitiés ne semble compter comme véritable ami que la boite à merveilles. En faisant le bilan de son enfance, l'auteur raconte ses journées au Msid auprès du fqih et de ses condisciples (=collègues), la maison de Dar Chouafa et les habitudes de ses habitants ainsi que le souvenir de fierté de sa mère concernant ses origines et son habitude à passer du rire aux larmes en plus de son art de conter les événements d'une façon qui passionnait son auditoire. De part son genre, le récit reste un véritable témoignage du vécu de ses personnages par la fréquence des noms de quartier qui constituent une véritable cartographie géographique. La figure calme du père est mise à rude épreuve dans le marché des bijoux quand il vient aux mains avec le courtier avant d'acheter les bracelets or et argent à sa femme.Cet incident précède l'annonce de la perte du capital dans le souk des haïks ce qui fait basculer le niveau de vie de la famille dans la pauvreté. Après avoir assuré le quotidien de sa famille, le père part aux environs de Fès pour travailler comme moissonneur. Après un mois d'absence, il rentre chez lui pour apprendre le divorce de Moulay Larbi avec sa seconde épouse, la fille du coiffeur, ce qui lui permet d'exprimer son soulagement quant à ce dénouement.
Résumé de la Boite à Merveilles (2)Le narrateur adulte, miné par la solitude commence son récit pour mieux comprendre sa solitude qui date depuis toujours. Il présente ensuite les locataires de Dar chouafa : lalla kenza la voyante ( au rez-de-chaussée), Driss el Aouad , sa femme Rahma et leur fille zineb (au premier étage) et fatma Bziouya au deuxième étage).Il évoque le souvenir du bain maure et de sa Boite à Merveilles où les objets qui s'y trouvent lui tiennent compagnie . Puis, il relate le souvenir d'une dis**** entre sa mère et Rahma.
En revenant du m'sid , le narrateur trouve sa mère souffrante.. Lalla Aicha son amie, vient lui rendre visite et réussit à la convaincre de rendre visite à Sidi Boughaleb.A la fin de cette visite, sidi Mohamed est griffé par un chat. Fatigué , le petit enfant ne va pas au m'sid et nous décrit les matinées à la maison tout en évoquant l'origine de ses parents, et le souvenir de Driss le teigneux, l'apprenti de son père.
Le narrateur raconte sa journée au Msid . le soir, remarquant que Fatima Bziouiya s'éclaire avec une lampe à pétrole, Lalla Zoubida insiste pour que son mari lui en achete une, ce qui est fait le lendemain. Ensuite, Il évoque le souvenir de la disparition de zineb, et comment sa mère réussit à la retrouver à la maison des Idrissides. Rahma, en guise de louange à Dieu, prépare un repas pour les mendiants. Toutes les voisines y participent de bon cœur.
Les premiers jours de printemps, Lalla Zoubida et son fils rendent visite à lalla Aicha. Sidi mohamed profite de l'occasion pour jouer avec les enfants des voisins .Lalla Aicha raconte ensuite à son amie les malheurs de son mari avec son associé Abdelkader. Le lendemain, La mère rapporte ce récit malheureux à son mari. Celui-ci va évoquer devant le petit sidi Mohamed le souvenir d'Abdellah l'épicier qui racontait des histoires.
Un mercredi, le Fquih explique à ses élèves ses projets pour Achoura. A la maison, Lalla Zoubida ne se fatigue pas à raconter les malheurs de Lalla Aicha à Fatima, puis à Rahma leur faisant promettre de garder le secret. Ensuite, le narrateur relate le souvenir de la mort de Sidi Md Ben Tahar. Ayant assisté à la scène, le petit enfant fait un cauchemar la nuit.
Pendant les préparatifs pour Achoura au Msid, le fquih organise le travail et forme des équipes. Le petit Sidi Mohamed est nommé chef des frotteurs .Le matin suivant, il accompagne sa mère à la kissaria pour acheter un nouveau gilet. De retour chez lui, sidi Mohamed se dis**** avec Zineb.Sa mère se met en colère. Triste et pris de faim,, le petit enfant plonge dans ses rêveries. Le narrateur nous rapporte ensuite l'histoire de Lalla khadija et son mari l'oncle Othman racontée aux voisines par Rahma.
la veille de l'Achoura, les femmes s'achètent des tambours et Sidi Mohamed une trompette. Il participe au Msid aux préparatifs de la fête. Le lendemain , il accompagne son père chez le coiffeur où il écoute sans interêt les conversations des adultes.
Le jour de l'achoura, le petit enfant se réveille tôt et met ses vêtements neufs avant d'aller au m'sid célébrer cette journée exceptionnelle.. Après le repas, Lalla Aicha vient rendre visite à la famille du narrateur.
Après l'Achoura, la vie retrouve sa monotonie. Mais avec les premiers jours de chaleur, la mère déclare la guerre aux punaises. Un jour, le père du narrateur décide d'emmener sa femme et son fils au souk des bijoux pour acheter des bracelets . Accompagnée de Fatma Bziouya, la famille du narrateur arrive au souk des bijoutiers mais le père se trouve le visage tout en sang après une bagarre avec un courtier. Lalla Zoubida,superstitieuse, ne veut plus ces bracelets, elle pense qu'ils portent malheur. La mère raconte à lalla Aicha la mésaventure du souk. Sidi Mohamed tombe malade.
Le père a perdu tout son capital. Il décide de vendre les bracelets et d'aller travailler aux environ de Fès. Sidi Mohamed souffre toujours de fièvre. Le départ du père est véu comme un grand drame . Un jour, la mère rend visite à son amie Lalla Aicha qui lui propose d'aller consulter un devin : Si elArafi .
le narrateur évoque le souvenir du voyant Si Elarafi. Lalla Zoubida rentre chez elle tout en gardant le secret de la visite... elle décide de garder son enfant à la maison et de l'emmener chaque semaine faire la visite d'un marabout.
Un matin elle reçoit la visite d'un envoyé de son mari. Lalla Aicha vient prie son amie de lui rendre visite le lendemain parce qu'elle a des choses à lui raconter.
Chez Lalla Aicha, les femmes discutent. Elle reçoit la visite de Salama, qui raconte son rôle dans le mariage de Si Larbi avec la fille du coiffeur et les problèmes du nouveau couple..
Le narrateur dans ce dernier chapitre raconte le retour de son père. Sidi Mohamed raconte à son père les événements passés pendant son absence. Le père du narrateur apprend que M.Larbi s'est séparé avec sa jeune épouse.. Sidi Mohamed, toujours aussi solitaire qu'au début et aussi rêveur, sort sa boite à merveilles et se laisse bercer par ses rêves.
Résumé chapitre par chapitre

L’hiver

Chapitre I:

-Dar Chouafa
Deux éléments déclenchent le récit : la nuit et la solitude. Le poids de la solitude. Le narrateur y songe et part à la recherche de ses origines : l’enfance.Un enfant de six ans, qui se distingue des autres enfants qu’il côtoie. Il est fragile, solitaire, rêveur, fasciné par les mondes invisibles. A travers les souvenirs de l’adulte et le regard de l’enfant, le lecteur découvre la maison habitée par ses parents et ses nombreux locataires. La visite commence par le rez-de-chaussée habité par une voyante. La maison porte son nom : Dar Chouafa. On fait connaissance avec ses clientes, on assiste à un rituel de musique Gnawa, et on passe au premier où Rahma, sa fille Zineb et son mari Aouad, fabricant de charrues disposaient d’une seule pièce. Le deuxième étage est partagé avec Fatma Bziouya. L’enfant lui habite un univers de fable et de mystère, nourri par les récits de Abdellah l’épicier et les discours de son père sur l’au-delà. L’enfant de six ans accompagne sa mère au bain maure. Il s’ennuie au milieu des femmes, Cet espace de vapeur, de rumeurs, et d’agitation était pour lui bel et bien l’Enfer. Le chapitre se termine sur une sur une querelle spectaculaire dont les acteurs sont la maman de l’enfant et sa voisine Rahma.

Chapitre II

-Visite d’un sanctuaire
Au Msid, école coranique, l’enfant découvre l’hostilité du monde et la fragilité de son petit corps. Le regard du Fqih et les coups de sa baguette de cognassier étaient source de cauchemars et de souffrance. A son retour, il trouve sa mère souffrante. La visite que Lalla Aicha, une ancienne voisine, rend ce mardi à Lalla Zoubida, la mère de l’enfant, nous permet de les accompagner au sanctuaire de Sidi Boughaleb. L’enfant pourra boire de l’eau de sanctuaire et retrouvera sa gaieté et sa force. L’enfant découvre l’univers du mausolée et ses rituels. Oraisons, prières et invocations peuplaient la Zaouia. Le lendemain, le train train quotidien reprenait. Le père était le premier à se lever. Il partait tôt à son travail et ne revenait que tard le soir. Les courses du ménage étaient assurées par son commis Driss. La famille depuis un temps ne connaissait plus les difficultés des autres ménages et jouissait d’un certain confort que les autres jalousaient.

Chapitre III:

-Le repas des mendiants aveugles
Zineb, la fille de Rahma est perdue. Une occasion pour lalla Zoubida de se réconcilier avec sa voisine. Tout le voisinage partage le chagrin de Rahma. On finit par retrouver la fillette et c’est une occasion à fêter. On organise un grand repas auquel on convie une confrérie de mendiants aveugles. Toutes les voisines participent à la tâche. Dar Chouafa ne retrouve sa quiétude et son rythme que le soir.

Le printemps

Chapitre IV:

-Les ennuis de Lalla Aicha
Les premiers jours du printemps sont là. Le narrateur et sa maman rendent visite à Lalla Aicha. Ils passent toute la journée chez cette ancienne voisine. Une journée de potins pour les deux femmes et de jeux avec les enfants du voisinage pour le narrateur. Le soir, Lalla Zoubida fait part à son mari des ennuis du mari da Lalla Aîcha, Moulay Larbi avec son ouvrier et associé Abdelkader. Ce dernier avait renié ses dettes et même plus avait prétendu avoir versé la moitié du capital de l’affaire. Les juges s’étaient prononcés en faveur de Abdelkader. L’enfant, lui était ailleurs, dans son propre univers, quand ce n’est pas sa boîte et ses objets magiques, c’est le légendaire Abdellah l’épicier et ses histoires. Personnage qu’il connaît à travers les récits rapportés par son père. Récits qui excitèrent son imagination et l’obsédèrent durant toute son enfance.

Chapitre V :

L’école coranique.
Journée au Msid. Le Fqih parle aux enfants de la Achoura. Ils ont quinze jours pour préparer la fête du nouvel an. Ils ont congé pour le reste de la journée. Lalla Aîcha , en femme dévouée, se dépouille de ses bijoux et de son mobilier pour venir au secours de son mari. Sidi Mohamed Ben Tahar, le coiffeur, un voisin est mort. On le pleure et on assiste à ses obsèques. Ses funérailles marquent la vie du voisinage et compte parmi les événements ayant marqué la vie d de l’enfant.

Chapitre VI :

Préparatifs de la fête.
Les préparatifs de la fête vont bon train au Msid. Les enfants constituent des équipes. Les murs sont blanchis à la chaux et le sol frotté à grande eau. L’enfant accompagne sa mère à la Kissaria. La fête approchait et il fallait songer à ses habits pour l’occasion. Il portera un gilet, une chemise et des babouches neuves. De retour à la maison, Rahma insiste pour voir les achats fait à la Kissaria.Le narrateur est fasciné par son récit des mésaventures de Si Othman, un voisin âgé, époux de Lalla Khadija, plus jeune que lui.

Chapitre VII :

La fête de l’Achoura.
La fête est pour bientôt. Encore deux jours. Les femmes de la maison ont toutes acheté des tambourins de toutes formes. L’enfant lui a droit à une trompette. L’essai des instruments couvre l’espace d’un bourdonnement sourd. Au Msid, ce sont les dernières touches avant l e grand jour. Les enfants finissent de préparer les lustres. Le lendemain , l’enfant accompagne son père en ville. Ils font le tour des marchands de jouets et ne manqueront pas de passer chez le coiffeur. Chose peu appréciée par l’enfant. Il est là à assister à une saignée et à s’ennuyer des récits du barbier. La rue après est plus belle, plus enchantée. Ce soir là, la maison baigne dans l’atmosphère des derniers préparatifs.
Le jour de la fête, on se réveille tôt, Trois heures du matin. L’enfant est habillé et accompagne son père au Msid célébrer ce jour exceptionnel. Récitation du coran, chants de cantiques et invocations avant d’aller rejoindre ses parents qui l’attendaient pour le petit déjeuner. Son père l’emmène en ville.
A la fin du repas de midi, Lalla Aicha est là. Les deux femmes passent le reste de la journée à papoter et le soir, quand Lalla Aicha repart chez elle, l’enfant lassé de son tambour et de sa trompette est content de retrouver ses vieux vêtements.

L’été.

Chapitre VIII :

Les bijoux du malheur.
L’ambiance de la fête est loin maintenant et la vie retrouve sa monotonie et sa grisaille. Les premiers jours de chaleur sont là. L’école coranique quitte la salle du Msid, trop étroite et trop chaude pour s’installer dans un sanctuaire proche. L’enfant se porte bien et sa mémoire fait des miracles. Son maître est satisfait de ses progrès et son père est gonflé d’orgueil. Lalla Zoubida aura enfin les bracelets qu’elle désirait tant. Mais la visite au souk aux bijoux se termine dans un drame. La mère qui rêvait tant de ses bracelets que son mari lui offre, ne songe plus qu’a s’en débarrasser. Ils sont de mauvais augure et causeraient la ruine de la famille. Les ennuis de Lalla Aicha ne sont pas encore finis. Son mari vient de l’abandonner. Il a pris une seconde épouse, la fille de Si Abderahmen, le coiffeur.
Si l’enfant se consacre avec assiduité à ses leçons, il rêve toujours autant. Il s’abandonne dans son univers à lui, il est homme, prince ou roi, il fait des découvertes et il en veut à mort aux adultes de ne pas le comprendre. Sa santé fragile lui joue des tours. Alors que Lalla Aîcha racontait ses malheurs, il eut de violents maux de tête et fut secoué par la fièvre. Sa mère en fut bouleversée.

Chapitre IX :

Un ménage en difficulté.
L’état de santé de l’enfant empire. Lalla Zoubida s’occupe de lui nuit et jour. D’autres ennuis l’attendent. Les affaires de son mari vont très mal. Il quitte sa petite famille pour un mois. Il part aux moissons et compte économiser de quoi relancer son atelier. L’attente, la souffrance et la maladie sont au menu de tous les jours et marquent le quotidien de la maison. Lalla Zoubida et Lalla Aicha, deux amies frappées par le malheur, décident de consulter un voyant, Sidi Al Arafi.

Chapitre X :

Superstitions.
Les conseils , prières et bénédictions de Sidi Al Arafi rassurèrent les deux femmes. L’enfant est fasciné par le voyant aveugle. Lalla Zoubida garde l’enfant à la maison. Ainsi, elle se sent moins seule et sa présence lui fait oublier ses malheurs. Chaque semaine, ils vont prier sous la coupole d’un saint. Les prédications de Sidi A Arafi se réalisent. Un messager venant de la compagne apporte provisions, argent et bonne nouvelles de Sidi Abdesalam. Lalla Aicha invite Lalla Zoubida. Elle lui réserve une surprise. Il semble que son mari reprend le chemin de la maison.

Chapitre XI :

Papotage de bonnes femmes.
Thé et papotage de bonnes femmes au menu chez Lalla Aicha. Salama, la marieuse, est là. Elle demande pardon aux deux amies pour le mal qu’elle leur a fait. Elle avait arrangé le mariage de Moulay Larbi. Elle explique que ce dernier voulait avoir des enfants. Elle apporte de bonnes nouvelles. Plus rien ne va entre Moulay Larbi et sa jeune épouse et le divorce est pour bientôt. Zhor, une voisine, vient prendre part à la conversation. Elle rapporte une scène de ménage. Le flot des potins et des médisances n’en fint pas et l’enfant lui , qui ne comprenait pas le sens de tous les mots est entraîné par la seule musique des syllabes.

Chapitre XII :

Un conte de fée a toujours une chute heureuse.
La grande nouvelle est rapportée par Zineb. Maâlem Abdslem est de retour. Toute la maison est agitée. Des you you éclatent sur la terrasse Les voisines font des vœux. L’enfant et sa mère sont heureux . Driss, est arrivé à temps annoncer que le divorce entre Moulay Larbi et la fille du coiffeur a été prononcé. La conversation de Driss El Aouad et de Moulay Abdeslem, ponctuée de verres de thé écrase l’enfant. Il est pris de fatigue mais ne veut point dormir. Il se sent triste et seul. Il tire sa Boite à Merveille de dessous son lit, les figures de ses rêves l’y attendaient.

Fin.

Personnages principaux de l'œuvre :

Je :
C'est l'auteur-narrateur-personnage. Il est le fils de lalla Zoubida et de Sidi Abdeslem. Il s'appelle Sidi Mohamed.âgé de six ans, il se sent seul bien qu'il aille au M'sid. Il a un penchant pour le rêve. C'est un fassi d'origine montagnarde qui aime beaucoup sa boite à Merveilles, contenant des objets mêlés. Il souffre de fréquentes diarrhées.
La boite à merveille :
Le véritable ami du narrateur. Elle contenait des boules de verre, des anneaux de cuivre, un minuscule cadenas sans clef, des clous à tête dorée, des encriers vides, des boutons décorés, des boutons sans décor, un cabochon (=bouchon en verre ou en cristal de forme arrondie) de verre à facettes offert par Rahma et une chaînette de cuivre rongée de vert-de-gris offerte par Lalla Zoubida et volée par le chat de Zineb.
Lalla Zoubida :
la mère du narrateur. Une femme qui prétend être la descendante du prophète et s'en vante (s'en flatte). Elle croit aux superstitions. Ses yeux reflètent une âme d'enfant ; elle a un teint d'ivoire, une bouche généreuse et un nez court. Elle n'est pas coquette. Agée de vingt-deux ans, elle se comporte comme une femme vieille.
Sidi Abdeslem :
le père du narrateur, homme d'origine montagnarde. Il s'installe à Fès avec sa famille après avoir quitté son village natal situé à une cinquante de kilomètre de la ville. Il exerce le métier de tisserand (=fabriquant des tissus) Grâce à ce métier, il vit à l'aise. Homme fort et de haute taille. Un homme barbu que le fils trouve beau. Il a la quarantaine.
La chouaffa :
Voyante, c'est la principale locataire de Dar Chouaffa et on l'appelle tante kanza.
Dris El Aouad :
C'est un fabriquant de charrues. Il est époux de Rahma. Il a une fille âgée de sept ans qui s'appelle Zineb.
Fatma Bziouya :
Elle partage avec la famille du narrateur le deuxième étage, son mari Allal est jardinier.
Abdelleh :
Il est épicier. Le narrateur lui attribue toutes les histoires merveilleuses qu'il a eu l'occasion d'entendre.
Le fqih du Msid :
Maître de l'école coranique. Il somnole pendant que les écoliers récitent les versets du Coran. Il distribue des coups de baguette au hasard.Un grand maigre à barbe noire, dont les yeux lançaient des flammes de colère et qui habitait rue Jiaf.
Lalla Aicha :
Une ancienne voisine de lalla Zoubida, c'est une Chérifa qui a su rester digne malgré les déception du sort et dont la connaissance flattait l'orgueil de lalla Zoubida.
Driss le teigneux :
Fidèle serviteur de Sidi Abdessalem, il garnissait (= remplissait) les canettes et faisait les commissions.
Analyse de la boite à merveilles


Présentation

Premier roman de Sefrioui, La boîte à merveille, une suite de scènes et de tableaux, raconte la vie quotidienne d’une famille populaire dans la vieille ville de Fès. Dès son ouverture, le roman ne manque pas d’installer une ambiance exotique. Un regard pittoresque sur un monde plein de tendresse, de couleurs et de parfums, qui ne manque pas d’ambiguïté sur le sens du récit.

La Boîte à Merveille
La symphonie des trois saisons...

Premier roman de Sefrioui, La boîte à merveille, une suite de scènes et de tableaux, raconte la vie quotidienne d’une famille populaire dans la vieille ville de Fès. Dès son ouverture, le roman ne manque pas d’installer une ambiance exotique. Un regard pittoresque sur un monde plein de tendresse, de couleurs et de parfums, qui ne manque pas d’ambiguïté sur le sens du récit.
C’est bel et bien un album, pour reprendre l’expression du narrateur, dont le lecteur tournera les pages. Un album haut en couleurs qui nous fera parcourir trois saisons et nous mènera de découverte en découverte, explorer la société marocaine du début du XXème siècle : mode de vie, traditions, rituels et vision du monde. D’avoir masqué la réalité politique de l’époque, laisse entrevoir un parfum d’exotisme et fait penser à un film documentaire d’ethnographe.

La famille:

La boite à merveilles est le roman de l'idylle ou tout est calme et nul évenement ne vient briser cet univers paisible d'un enfant dont la vie est tout sauf malheureuse. le monde de si med est orné par le bonheur, le reve et le rire, pour dire ainsi le comique. il s'agit donc d'une oeuvre qui déjoue le tragique et qui s'éloigne de tout ce qui relève du pathétique à l'exception de queleques passages étant souvent en rapport avec les personnages féminins tels que Lalla Aicha, la mère du narrateur, Rahma etc. En effet, le roman d'Ahmed Sefroui se présente de ce fait comme une image rose d'une enfance incontestablement heureuse et oserons nous dire idéale. le roman est avant tout une boite à merveilles donnée au lecteur. Autrement dit, Sefroui nous transporte dans un pays merveilleux dans lequel se trouve un petit enfant, si med, protégé par la chaleur du giron familial et entouré par la tendresse de sa mère.
Ainsi, la représentation de la famille dans La boite à merveilles reste le sujet d'un regard qui apprécie tant que la mère que le père. Effectivement, l'auteur donne à voir une famille matriarcale, dont le pivot est la mère, d'autant plus que le père est quasiment absent dans le roman. Il est étroitement lié au silence, et meme à la passivité en comparaison avec son épouse, véritable figure à la fois féminine et virile, ce qui fait d'elle un personnage à double face. Elle tendre et forte( elle ne cesse de protéger son fils: la scène ou le petit était malade). En revanche, elle est le substitut du père dans la mesure ou elle se donne le role primodial dans la famille, surtout après le départ du père. Ce personnage féminin est présentée aussi sous un jour viril dans des moments ou les femmes se manifestent fragiles et ayant besoin d'une confidente consolatrice ou bien d'une personne plus forte capable de les soutenir( à voir la scène dans laquelle Lalla Aicha consolée par la mère de si Med).
La famille dans l'enceinte de notre oeuvre est une famille matriarcale.

LES DECLENCHEURS DU RECIT

L'équilibre initial coïncide dans la Boîte à merveilles avec une prise de conscience d'une carence, d'un manque (…moi, je ne dors pas. Je songe à ma solitude et j’en sens tout le poids) et se transforme en rupture.

La nuit et le poids de la solitude déclenchent le récit. Le narrateur (l’adulte) se penche sur son passé à la recherche de réponses possibles (Ma solitude ne date pas d’hier….P3.) ou de réconfort (pour égayer ma solitude, pour me prouver que je ne suis pas mort.P6.).

L’enquête se construira sur la mémoire fabuleuse héritée de l’enfant de six ans. (Cire fraîche...les moindres événements s’y gravaient en images ineffaçables…cet album…P6.)

Les outils de l’enquêteur sont donc les images d’un album. Portraits et paysages se succéderont au fur et à mesure qu’il en tournera les pages. L’abondance de l’imparfait est justifiée par la dominance du descriptif. La nostalgie orne le récit de couleurs, de parfums et de tendresse, la perception de l’enfant l’entraîne dans le monde du merveilleux et de la magie.


L’ESPACE

Fonction :

Il permet un itinéraire. Le déplacement de l’enfant s'associe à la rencontre de "l'aventure". Et à la quête de la connaissance. On peut réduire l'itinéraire dans le cas de Sefrioui à un schéma simple, deux types de base dominent. (L’aller - retour….L’initiation et la conquête.). L’enfant revient toujours à son point de départ, la maison, plus exactement la pièce occupée par la famille. L'espace offre un spectacle, plus qu’il ne sert de décor à l'action, cette dernière n’étant pas privilégiée. Il est soumis au regard du personnage. I’enfant se dresse en spectateur. La relation entre le lieu et son état d'âme est forte. Une correspondance symbolique s'établit entre l’enfant et les lieux décrits.

Organisation :

On peut facilement constater des oppositions symboliques et fondamentales, souvent binaires.( clos / ouvert …sombre / éclairé…espace réel /rêvé). Ceci permet une mise en place de l’ambiance du secret, de l’étrange, et du mystère imprégnant le récit dès son ouverture de l’ambiance des contes merveilleux.

Représentation

La narration prend en charge les éléments descriptifs concernant le cadre de l’action. L’enfant explore progressivement ce cadre : la ruelle, le msid , La rue Jiaf et le bain maure. La description est dynamique.

La ruelle (p3) « Il court jusqu’au bout de la ruelle pour voir passer les ânes et revient s’asseoir sur le pas de la maison »

La maison(P3 ) « au rez de chaussée….Au premier….Le deuxième étage…. »


LE TEMPS

Comme dans les contes de fée, le temps est vague, imprécis, flou. Premier repère, l’âge du personnage principal : six ans.

L’enfant - narrateur a une conception du temps motivée par l’attente, celle de son père chaque soir et celle de grandir. L’écoulement du temps est saisi dans une logique arithmétique. Matin et soir font une journée, les jours font des mois, les mois des saisons et les saisons l’année.

Une journée ordinaire est marquée par le réveil, le msid, les jeux, les conversations des voisines, et le retour du père, tard le soir. Les jours de la semaine retracent plus des activités habituelles (Lundi, jour de lessive, mardi, journée particulièrement redoutée au msid.). Un événement exceptionnel comme un retour précipité du père à la maison ou la visite d’un étranger constituera un repère. Ainsi, l’Achoura, fête qui va bouleverser le train train quotidien de l’enfant, les différentes visites de Lalla Aicha, le départ du père vont permettre de construire une suite justifiant un déroulement chronologique. Les indicateurs de temps renforceront cette chronologie par le marquage des saisons (L’hiver / 3 chapitres, le printemps / 4 chapitres et l’été / 5chapitres). On peut alors aisément estimer la durée du récit à trois saisons et avancer que le narrateur enfant approche de ses sept ans à la fin du roman.


LES PERSONNAGES

Le lecteur découvre tôt les personnages qui vont l’accompagner le long du récit Ils sont livrés dans un ordre lié à notre découverte des mondes de l’enfants. Ceux qui ont participé à nourrir son monde fabuleux, la voisine du rez de chaussée, Kenza, une voyante, par ses pratiques magiques et rituels, Abdellah , l’épicier par ses contes et son père avec ses discours sur le paradis et l’enfer. Ceux qui font partie de son quotidien, les voisins du premier Si Aouad fabricant de charrues, sa femme Rahma et leur fille Zineb ; la voisine du deuxième étage, Fatima Bzioua. Les autres enfants de son âge au msid, son maître d’école et Lalla Aîcha, pour sa première visiteà la maison.

L’esquisse des portraits est un peu particulière. Rarement des descriptions physiques. Un nombre limité d’outils pour la description dont le nom, le ***e, l’âge, le métier, les vêtements, le statut social, la relation familiale, les paroles.


LES EVENEMENTS

Le genre policier commence par un fait accompli. Il y ‘a un meurtre et l’enquêteur est chargé de trouver l’assassin. Le roman de Séfrioui s’aligne quelque peu sur ce genre. La solitude et la mélancolie sont ce fait accompli et le narrateur doit revenir en arrière en chercher les origines. Ses témoins et ses pièces à convictions sont les images de cet album qu’est la mémoire de l’enfant.

« Ma mémoire était une cire fraîche et les événements s’y gravaient en images ineffaçables. I me reste cet album… » P 6

Premières images, un enfant seul cherchant vainement à attraper un moineau, à l’écart des enfants de son âge et étranger à leurs jeux. Un enfant troublé par les rituels de la voyante, démons et sorcières hantent son imagination. Un enfant fasciné par les contes de Abdellah, l’épicier et les discours de son père sur la mort, le paradis et l’enfer. La séance du bain maure laisse entrevoir cette relation entre le présent et le passé.

« Je crois n’avoir jamais mis les pieds dans un bain maure depuis mon enfance. Une vague appréhension et un sentiment de malaise m’ont toujours empêché d’en franchir la porte. » P9.

La boite à merveilles(études panoramique)

Dans son roman intitulé la boîte à merveilles, Ahmed Sefrioui nous plonge profondément dans l'univers d'un petit enfant lié "intimement" à une boîte secrète capable de le transporter au-delà de la réalité. Le roman fait s'immerger le lecteur dans la réalité d'une ville accueillante et pour le petit enfant et pour sa mère Zoubida, particulièrement après le départ du père, l'ex-tisserand de haïks.

Sidi Med, enfant de six, s'infiltre sans cesse dans le monde des femmes perpétuellement oisives et imprégnées par le quotidien dis****, commérages, papotage etc.

Le roman est "peuplé" grâce aux récits des deux personnages féminins étant donné leur prolixité sans bride.

Le noeud de l'histoire:
La faillite du père du narrateur, Abdesslam qui a perdu son capital dans le souk.

Le "happy-end ":( la finale heureuse )

- Le thème du retour est crucial dans la boîte à merveilles :
1- Le retour du père déclenche de nouveau la joie et le bonheur de la famille
du narrateur.
2- Le retour de Moulay Larbi: Lalla Aîcha reprendre du coup sa vie conjugale
Heureuse.
3- Le retour de l'enfant: Sidi Med réouvre sa boite à merveilles.

L'ethnographie:

A.Sefrioui se livre à décrire minutieusement des lieux à vocation, à la fois religieux et culturelle. Le sanctuaire,) titre d'exemple, ainsi que des personnages tels que sidi El Arofi, Chouafa etc. Parallèlement, les remets non traduits du dialecte renforce ce souci ethnographique flagrant.

Le regard de l'enfant:

&Eacute;tant donné qu'il est enfant, le narrateur à le droit de s'insinuer dans des zones bel et bien intimes et sans aucun doute infranchissable: prenons à titre d'illustration "le bain maure". Effectivement, la scène du bain maure fait de l'enfant un espion qui guette le monde féminin en franchissant toutes les frontières (description des corps des femmes: mamelles pendantes, cuisse humides, ventre ballonnés, fesses grises…etc.

Le pacte autobiographique:

Tel tout écrivain autobiographique, A.Sefrioui, quant à lui, promet le lecteur de lui communiquer un récit rétrospectif sincère et véridique:
« J'avais peut-être six ans, ma mémoire était une cire fraîche et les moindres événements s'y gravaient en images ineffaçable. Il me reste cet album pour égayer ma solitude, pour me prouver à moi-même que je ne suis pas encore mort.».p.6

1- &Acirc;ge propice de la mémorisation.
2- Autobiographie sincère.
3- Pérennité aspirée.

Le récit d'Ahmed Sefrioui est marqué surtout par des interventions ironiques
(l'ironie: faire comprendre le contraire de ce qu'on veut dire):
Il ironise sur Zineb qui s'intéresse à l'état maladif noir…
Il ironise sur l'altitude de L.Aîcha (la chanson…).
Le sanctuaire: un saint qui préfère intensément les chats!
L'objectif de "La boite à merveilles" pour le petit enfant 'Sidi Mohammed' :

Boîte sous le lit:

La Boîte à Merveilles est une boîte ordinaire contenant des objets ordinaires. Des objets hétéroclites, en matière transparente, en métal, en nacre. Un bouton de porcelaine, des boules de verres, des anneaux de cuivres, un minuscule cadenas sans clef, des clous à tête dorée, des encriers vides, des boutons décorés, des boutons sans décor (p12), des épingles (p55) un cabochon en verre taillé en diamant offert par Rahma (p38), une chaînette de cuivre rongée de vert-de-gris offerte par sa mère, (p96).

Pour les autres, ce sont des vieilleries, le « bijou fabuleux et barbare »aux yeux de l’enfant est pour la mère « un bout de verre qui peut causer une blessure » (p39)

La métamorphose et ses secrets:

La transformation est de deux ordres. Le savoir faire et l’imagination. Ainsi, une opération de nettoyage transforme le métal vil en métal noble. « je savais transformer le cuivre, cette vile matière, en or pur ». L’imagination se charge du reste, l’objet devient fabuleux, chargé de vertus, porteur d’une histoire merveilleuse (p38). Ainsi, « Les plus humbles de mes boutons et de mes clous, par une opération de magie dont j’avais seul le secret, se muèrent en joyaux. » p96.

Les objets du plaisir et du mystère:

L’enfant découvre le plaisir des sens très tôt grâce à ses objets. L’objet est regardé, contemplé et caressé. Il a une âme et une vertu de talisman. Il est source de jouissance, « Il met les sens en extase » p13, et avait un goût qu’il ne pouvait goûter de la langue et le pouvoir d’enivrer, p13. L’impuissance à en jouir pleinement est un moment difficile pour lui. « Je sentais toute mon impuissance à en jouir pleinement. Je pleurais… ». Ce moment est penible quand le sommeil empêche la contemplation, « mes yeux, hélas ! n’avaient plus la force de regarder » ; sinon encore plus cruel quand les objets perdent leur pouvoir magique et deviennent des objets ordinaires, « cette constatation fut cruelle. J’éclatais en sanglots.».

L’enfant, friand de contes découvre aussi que ses objets racontent des histoires. « un bijou fabuleux provenant à n’en pas douter de quelque palaissouterrain où demeurent les puissances de l’Invisible. »(p39). Chaque objet parle son langage (p13), c’est un ami (p13 ; 249), peut être un message, un talisman où une pierre maudite.

Les heures de chagrin! :

Les objets qui fascinent l’enfant et l’enchantent ont une autre fonction. Ils lui permettent de conjurer tristesse et solitude. « La nuit, la maison tomba dans le silence, je me sentis triste. Je sortis ma, Boite,..(p54).

La Boîte à Merveilles lui permet de s’évader d’un monde de contraintes et de malheur, le monde réel, celui des adultes. Ce motif revient chaque fois qu’il est question de la Boîte à Merveilles : « Pour échapper au bruit des tambours qui bourdonnait encore sous mon crâne, j’ouvris ma Boite à Merveilles,… » (p150). « Moi, j’avais des trésors cachés dans ma Boite à Merveilles. J’étais seul à les connaître. Je pouvais m’évader de ce monde de contraintes... » (P71).

L’enfant fait appel dans ses moments de détresse à ses objets « prêts à me porter secours » (p12). Grâce à sa boîte, il se sentira moins seul, moins triste. C’est dans de pareilles circonstances que l’enfant la retire de dessous son lit : « Je me sentis triste et seul. Je ne voulais pas dormir, je ne voulais pas pleurer. Moi aussi, j’avais des amis. Ils sauraient partager ma joie. Je tirai de dessous le lit ma Boite à Merveilles je l’ouvris religieusement.»(p249

Les temps du récit, dans l'incipit de la Boite à Merveilles.

Une ouverture au présent

Le présent de l'indicatif a des valeurs différentes selon son emploi. Deux valeurs sont à retenir dans notre cas.

Le présent de l'énonciation : il correspond au moment où l'on parle.

Je songe / Je ne dors pas / Ma solitude ne date pas d'hier Ma solitude ( aujourd'hui, en ce moment)

Je vois P3 5 (maintenant que je parle) / Il me reste cet album pour égayer ma solitude P6 je crois n'avoir jamais mis les pieds dans un bain maure depuis mon enfance / A bien réfléchir, je n'aime pas les bains maures P11.

Ce présent annonce un énoncé ancré dans la situation d'énonciation. Il révèle la présence d'un narrateur adulte et du moment d'écriture (moment de la parole, de l'énonciation). Il lui permet aussi de faire des commentaires. Ce temps est courant dans des genres littéraires comme l'autobiographie.

Le présent de narration : il s'emploie pour rapporter des actions passées en les rendant plus « vivantes », plus actuelles, donne une impression de direct.

Ainsi Sefrioui a recours à ce présent pour rendre cette scène qui appartient au passé et la montrer avec un effet précis.

Au présent: « Je vois » Ennoncé ancré dans la situation, présent de énonciation Au passé, l'enfance... Un petit garçon de six ans dresser un piège pour attraper un moineau Il (l'enfant) désire tant ce moineau /Il ne le martyrisera pas / Il veut en faire son compagnon Il court / Il revient s'asseoir sur le pas de la porte / Le soir , il rentre le cœur gros P3

Le MARDI, jour néfaste pour les élèves du Msid me laisse dans la bouche un goût d'amertume. Tous les mardis sont pour moi couleur de cendre. Il faisait froid.....

L'imparfait pour enchaîner

Le premier chapitre de la Boîte à Merveille est dominé par l'imparfait. Ce temps permettra au narrateur de peindre les lieux réels de son enfance, la ruelle, l'impasse , la maison, la salle du msid, les personnages qui l'ont marqué et le monde fabuleux dans lequel il trouvait refuge.

Deux valeurs à souligner

L'imparfait associé au passé simple, le premier pour décrire le cadre, le second pour dire la succession des événements.

Portrait + cadre de l'action

« L'école était à la porte de Derb Noualla. Le fqih, un grand maigre à barbe noire, dont les yeux lançaient constamment des flammes de colère, habitait la rue Jiaf. Je connaissais cette rue. Je savais qu'au fond d'un boyau noir et humide, s'ouvrait une porte basse d'où s'échappait toute la journée, un brouhaha continu de voix de femmes et de pleurs d'enfants. »

Cadre + actions

« Dès notre arrivée nous grimpâmes sur une vaste estrade couverte de nattes. Après avoir payé soixante-quinze centimes à la caissière nous commençâmes notre déshabillage dans un tumulte de voix aiguës.......je retirai mes vêtements et restai tout bête, les mains sur le ventre....

Dans les salles chaudes, l'atmosphère de vapeur, les personnages de cauchemar qui s'y agitaient, la température, finirent par m'anéantir. Je m'assis dans un coin, tremblant de fièvre et de peur. Je me demandais ce que pouvaient bien faire toutes ces femmes qui tournoyaient partout, courraient dans tous les sens, traînant de grands sceaux de bois débordants d'eau bouillante qui m'éclaboussait au passage. » P9/10

L'imparfait pour un énoncé ancré dans la situation d'énonciation Il faudrait relier ce temps au présent d'énonciation. Les deux se confondent.

« A six ans, j'avais déjà conscience de l'hostilité du monde et de ma fragilité. Je connaissais la peur, je connaissais la souffrance de la chair au contact de la baguette de cognassier. » P20
La structure de l'œuvre: 12 chapitre.

v Chapitre1:
- La solitude de l'enfant.
- Les habitants de Dar Chouafa.
- Les cérémonies de la voyante.
-La dis****: Zoubida et Rahma.

v Chapitre 2:
- Le Msid: un espace étouffant.
- La visite du sanctuaire: L.Aicha / L.Zoubida.
- (Le mausolée): Ali Boughaleb.

v Chapitre 3:
- Le fqih du Msid: une misère ridicule.
- La disparition de Zineb __ son retour était l'occasion
d'organiser une cérémonie.

v Chapitre 4:
- La visite de Lalla Aîcha: Zoubida et Aîchase livrent à leur
commérage et Sidi part à aux jeux avec les enfants.
- My escrocé par Abdelkader. (Déboires).

v Chapitre 5:
- La faillite de My Larbi (L.Aicha vend ses bijoux).
- La mort du coiffeur Sidi Mohamed Ben Taher.

v Chapitre 6:
- Le nettoyage du Msid fait par les enfants: rixe enfantine.
- L'achat des nouveaux vêtements à l'occasion de Achoura.

v Chapitre 7:
-Les festivités de l'Achoura: Sidi Mohamed part au Msid pour festoyer
l'occasion.

v Chapitre 8:
- Le combat entre le père du narrateur avec le dellal rusé. (Le jour où il
emmène Zoubida pour lui acheter des bracelets).
- Le remariage de My Larbi.

v Chapitre 9:
- Ruiné, après avoir perdu son capital, Abdesslam laisse sa famille pour
aller travailler aux tau bourgs de Fès: afin de rétablir son atelier.
- La visite de Lalla Aicha:
Changement de celle-ci.
Décision d'aller consulter le voyant Sidi El Arofi.

v Chapitre 10:
- La visite de Sidi El Arofi: La voyant aveugle a pu remédier aux
commentaires féminins.
- Le père, absent, parvient à ravir sa petite famille délaissée par l'envoi
d'une somme d'argent.

v Chapitre 11:
- Le martyre dont souffre My Larbi auprès de sa nouvelle épouse.
- Salma, la marieuse, avoue sa responsabilité.

v Chapitre 12:
- L'abstinence du petit Sidi Mohamed aller au Msid.
- Le retour: - du père (joie de la fille).
- de My.Larbi (tranquillité d'âme de Lalla Aicha).
- La réouverture de la boite merveilleuse par le petit enfant, qui s'insinue
de nouveau dans son petit monde.

Le système des personnages:



-sidi Mohamed: le petit de six ans (le narrateur).
-Lalla zoubida: la mère du narrateur.
-Lalla aicha: l'amie de Zoubida.
-Maâlam abdesslam: la père de Sidi Mohamed.Tisserand.
-Lalla Kenza: la voyante.
-Rahma: voisine (la mère de Zineb fille que sidi Mohamed déteste). / et femme de Driss Aouad.
-Fatma Bziouya: apprenti de Mr. Abdesslam.
-Moulay laarbi: mari de Lalla.Aîcha( remariage avec la fille du coiffeur).
-Abdellah l'épicier: le conteur (" Homère" du petit Sidi Mohamed).
-Sidi El Arofi: le voyant aveugle qui va rassurer L.Zoubida et son amie L.Aîcha.
-Abderrahmane:le coiffeur.
-Salama: La marieuse qui va unir My.Larbi et sa 2ème épouse.
-Zhor: la voisine de L. Aîcha qui lui a communiqué la vie que mène My.Larbi auprès de sa seconde épouse.
-Hammoussa: le collègue de Sidi Mohamed.

ziriab12
08-02-2008, 22:19
Présentation

Antigone appartient aux légendes attachées à la ville de Thèbes. Elle est l'une des enfants nés de l'union incestueuse du roi de Thèbes Œdipe et de sa propre mère, Jocaste . Antigone est la sœur d'Ismène, d'Etéocle et de Polynice. Elle fait preuve d'un dévouement et d'une grandeur d'âme sans pareils dans la mythologie.

Quand son père est chassé de Thèbes par ses frères et quand, les yeux crevés, il doit mendier sa nourriture sur les routes, Antigone lui sert de guide. Elle veille sur lui jusqu'à la fin de son existence et l'assiste dans ses derniers moments.

Puis Antigone revient à Thèbes. Elle y connaît une nouvelle et cruelle épreuve. Ses frères Etéocle et Polynice se dis****nt le pouvoir. Ce dernier fait appel à une armée étrangère pour assiéger la ville et combattre son frère Etéocle. Après la mort des deux frères, Créon, leur oncle prend le pouvoir . Il ordonne des funérailles solennelles pour Etéocle et interdit qu'il soit donné une sépulture à Polynice, coupable à ses yeux d'avoir porté les armes contre sa patrie avec le concours d'étrangers. Ainsi l'âme de Polynice ne connaîtra jamais de repos. Pourtant Antigone, qui considère comme sacré le devoir d'ensevelir les morts, se rend une nuit auprès du corps de son frère et verse sur lui, selon le rite, quelques poignées de terre. Créon apprend d'un garde qu'Antigone a recouvert de poussière le corps de Polynice. On amène Antigone devant lui et il la condamne à mort. Elle est enterrée vive dans le tombeau des Labdacides . Plutôt que de mourir de faim, elle préfère se pendre.

Hémon, fils de Créon et fiancé d'Antigone se suicide de désespoir . Eurydice , l'épouse de Créon ne peut supporter la mort de ce fils qu'elle adorait et met fin elle aussi à ses jours.




Résumé d'Antigone de Jean Anouilh

Tragédie en prose , en un acte.

Le personnage baptisé le Prologue présente les différents protagonistes et résume la légende de Thèbes ( Anouilh reprend cette tradition grecque qui consiste à confier à un personnage particulier un monologue permettant aux spectateurs de se rafraîchir la mémoire. Le Prologue replace la pièce dans son contexte mythique). Toute la troupe des comédiens est en scène. Si certains personnages semblent ignorer le drame qui se noue, d'autres songent déjà au désastre annoncé.

Antigone rentre chez elle , à l'aube, après une escapade nocturne. Elle est surprise par sa nourrice qui lui adresse des reproches. L'héroïne doit affronter les questions de sa nounou. Le dialogue donne lieu à un quiproquo . La nourrice prodigue des conseils domestiques ( " il va falloir te laver les pieds avant de te remettre au lit") tandis qu'Antigone évoque son escapade avec beaucoup de mystère ( " oui j'avais un rendez-vous") . Mais elle n'en dira pas plus.

La nourrice sort et Ismène, la sœur d'Antigone, dissuade cette dernière d'enfreindre l'ordre de Créon et d'ensevelir le corps de Polynice. Ismène exhorte sa sœur à la prudence ("Il est plus fort que nous, Antigone, il est le roi") . Antigone refuse ces conseils de sagesse . Elle n'entend pas devenir raisonnable.

Antigone se retrouve à nouveau seule avec sa nourrice. Elle cherche à surmonter ses doutes et demande à sa nourrice de la rassurer. Elle tient aussi des propos ambigus pour ceux ( et c'est le cas de la nourrice) qui ne connaissent pas son dessein . Elle semble décidée à mourir et évoque sa disparition à mots couverts " Si, moi , pour une raison ou pour une autre, je ne pouvais plus lui parler...".

Antigone souhaite également s'expliquer avec son fiancé Hémon. Elle lui demande de le pardonner pour leur dis**** de la veille. Les deux amoureux rêvent alors d'un bonheur improbable. Sûre d'être aimée , Antigone est rassurée. Elle demande cependant à Hémon de garder le silence et lui annonce qu'elle ne pourra jamais l'épouser. Là encore , la scène prête au quiproquo : le spectateur comprend qu'Antigone pense à sa mort prochaine, tandis qu'Hémon , qui lui n'a pas percé le dessein d'Antigone, est attristé de ce qu'il prend pour un refus.

Ismène revient en scène et conjure sa sœur de renoncer à son projet. Elle affirme même que Polynice, le "frère banni", n'aimait pas cette sœur qui aujourd'hui est prête à se sacrifier pour lui.

Antigone avoue alors avec un sentiment de triomphe, qu'il est trop tard, car elle a déjà , dans la nuit, bravé l'ordre de Créon et accompli son geste " C'est trop tard. Ce matin , quand tu m'as rencontrée , j'en venais."

Jonas, un des gardes chargés de surveiller le corps de Polynice, vient révéler à Créon, qu'on a transgressé ses ordres et recouvert le corps de terre. Le roi veut croire à un complot dirigé contre lui et fait prendre des mesures pour renforcer la surveillance du corps de Polynice. Il semble également vouloir garder le secret sur cet incident : " Va vite. Si personne ne sait, tu vivras."

Le chœur s'adresse directement au public et vient clore la première partie de la pièce. Il commente les événements en exposant sa conception de la tragédie qu'il oppose au genre littéraire du drame. Le chœur affiche également une certaine ironie et dévoile les recettes de l'auteur : "c'est cela qui est commode dans la tragédie. On donne un petit coup de pouce pour que cela démarre... C'est tout. Après on n'a plus qu'à laisser faire. On est tranquille. Cela roule tout seul."

Antigone est traînée sur scène par les gardes qui l'ont trouvée près du cadavre de son frère. Ils ne veulent pas croire qu'elle est la nièce du roi , et la traitent avec brutalité. Ils se réjouissent de cette capture et des récompenses et distinctions qu'elle leur vaudra.

Créon les rejoint. Les gardes font leur rapport . Le roi ne veut pas les croire. Il interroge sa nièce qui avoue aussitôt. Il fait alors mettre les gardes au secret, avant que le scandale ne s'ébruite.

Créon et Antigone restent seuls sur scène. C'est la grande confrontation entre le roi et Antigone. Le roi souhaite étouffer le scandale et ramener la jeune fille à la raison. Dans un premier temps , Antigone affronte Créon qui tente de la dominer de son autorité.

Les deux protagonistes dévoilent leur personnalité et leurs motivations inconciliables. Créon justifie les obligations liées à son rôle d'homme d'état . Antigone semble sourde à ses arguments : (Créon : Est ce que tu le comprends cela ? Antigone : " Je ne veux pas le comprendre.") . A court d'arguments Créon révèle les véritables visages de Polynice et d'Etéocle et les raisons de leur ignoble conflit. Cet éclairage révolte Antigone qui semble prête à renoncer et à se soumettre. Mais c'est en lui promettant un bonheur ordinaire avec Hémon, que Créon ravive son amour-propre et provoque chez elle un ultime sursaut. Elle rejette ce futur inodore et se rebelle à nouveau. Elle choisit une nouvelle fois la révolte et la mort.

Ismène , la sœur d'Antigone entre en scène alors que cette dernière s'apprêtait à sortir et à commettre un esclandre , ce qui aurait obligé le roi à l'emprisonner. Ismène se range aux côtés d'Antigone et est prête à mettre elle aussi sa vie en jeu. Mais Antigone refuse , prétextant qu'il est trop facile de jouer les héroïnes maintenant que les dés ont été jetés. Créon appelle la garde , Antigone clôt la scène en appelant la mort de ses cris et en avouant son soulagement ( Enfin Créon !)

Le chœur entre en scène. Les personnages semblent avoir perdu la raison, ils se bousculent. Le chœur essaye d'intercéder en faveur d'Antigone et tente de convaincre Créon d'empêcher la condamnation à mort d'Antigone. Mais le roi refuse , prétextant qu'Antigone a choisi elle-même son destin, et qu'il ne peut la forcer à vivre malgré elle.

Hémon vient lui aussi, ivre de douleur, supplier son père d'épargner Antigone, puis il s'enfuit.

Antigone reste seule avec un garde. Elle rencontre là le "dernier visage d'homme". Il se révèle bien mesquin, et ne sait parler que de grade et de promotion. Il est incapable d'offrir le moindre réconfort à Antigone. Cette scène contraste, par son calme, avec le violent tumulte des scènes précédentes. Apprenant qu'elle va être enterrée vivante, éprouvant de profonds doutes ( " Et Créon avait raison, c'est terrible maintenant, à côté de cet homme, je ne sais plus pourquoi je meurs." , Antigone souhaite dicter au garde une lettre pour Hémon dans laquelle elle exprime ses dernières pensées. Puis elle se reprend et corrige ce dernier message ( "Il vaut mieux que jamais personne ne sache"). C'est la dernière apparition d'Antigone.

Le messager entre en scène et annonce à Créon et au public la mort d'Antigone et la mort de son fils Hémon. Tous les efforts de Créon pour le sauver ont été vains. C'est alors le chœur qui annonce le suicide d'Eurydice, la femme de Créon : elle n'a pas supporté la mort de ce fils qu'elle aimait tant. Créon garde un calme étonnant . Il indique son désir de poursuivre " la salle besogne " sans faillir. Il sort en compagnie de son page.

Tous les personnages sont sortis. Le chœur entre en scène et s'adresse au public : Il constate avec une certaine ironie la mort de nombreux personnages de cette tragédie : "Morts pareils, tous, bien raides, bien inutiles, bien pourris." La mort a triomphé de presque tous . Il ne reste plus que Créon dans son palais vide . Les gardes , eux continuent de jouer aux cartes , comme ils l'avaient fait lors du Prologue. Ils semblent les seuls épargnés par la tragédie. Ultime dérision.



jeananouilh

Il naît en 1910 à Bordeaux d’un père tailleur et d’une mère violoniste. A partir de 1921, il vit à Paris et se prend très tôt de passion pour l’écriture théâtrale..

Il connaît un succès triomphal en 1938 avec Le Bal des voleurs, que monte André Barsacq le futur metteur en scène d’Antigone. Jean Anouilh devient alors une figure parisienne, un auteur à la mode. Il adopte un style personnel.

Il ne cesse pas d’écrire pendant l’Occupation, et donne Eurydice en 1941. Mais dans ce climat troublé il se sent décalé, à l’écart, et refuse d’afficher une opinion tranchée. Face aux nazis et à la Résistance, il se veut au-dessus de la mêlée et refuse de suivre quelque mouvement que ce soit, ce qui lui sera abondamment reproché. En 1944, Antigone est jouée pour la première fois. Elle connaît le succès, mais avec un parfum de scandale. Dans le contexte de la fin de la guerre, la pièce est accusée

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08-02-2008, 22:36
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maryam_sud-laayoune
21-05-2009, 10:30
voila tout les informations sur le roman antigone

Le Prologue, personnage héritier du chef de choeur, présente les protagonistes, leurs caractères et leurs rôles : Antigone, sa soeur Ismène, son fiancé Hémon, le roi Créon qui est aussi le père d'Hémon, Eurydice la femme de Créon, la nourrice d'Antigone, le messager et enfin les trois gardes.
Antigone rentre chez elle, à l'aube, après une promenade nocturne, elle est surprise par sa nourrice qui lui adresse quelques reproches. La nourrice sort et Ismène dissuade Antigone d'ensevelir le corps de son frère Polynice et ainsi d'enfreindre l'ordre de Créon. Sans succès, Antigone n'entend pas devenir raisonnable.
Antigone se retrouve à nouveau seule avec sa nourrice, elle pense à la mort, la nourrice la réconforte. Ensuite arrive Hémon à qui elle prie de lui pardonner pour la dis**** de la veille. Hémon la réconforte en lui déclarant son amour. Antigone lui annonce ensuite qu'elle ne pourra pas l'épouser en lui disant qu'il saura pourquoi "demain".
Ismène essaie encore une fois de convaincre Antigone de renoncer à son projet, mais elle apprend qu'il a déjà débuté. Un des garde du roi arrive alors pour annoncer à Créon que quelqu'un à recouvert de terre le corps de Polynice. Créon ne veut pas que la nouvelle se répande.
Le choeur intervient pour donner sa vision de la tragédie et annonce le "petit coup de pouce pour que cela démarre". Antigone se fait arrêter par un garde pendant qu'elle recouvre pour la seconde fois le cadavre, elle est emmenée chez Créon qui est prêt à la sauver et oublier l'affaire. Antigone refuse et se révolte, elle veut sa mort.
Ismène arrive, elle veut mourir avec sa soeur, elle est prête aussi à aller recouvrir le corps de Polynice mais Antigone refuse. Créon appelle la garde qui emmène Antigone. Hémon supplie son père de l'épargner mais il refuse car c'est elle qui voulait mourir. Hémon s'enfuit.
Antigone reste seule avec un garde, elle lui dicte une lettre qu'elle veut adresser à Hémon. Le messager annonce la mort d'Antigone ainsi que celle d'Hémon. Le Choeur apprends ensuite à Créon que sa femme Eurydice s'est donnée la mort en apprenant la mort de son fils. Il ne reste plus que Créon et ses gardes...
Présentation des personnages principaux

Antigone

Fille d'OEdipe
Physique

Le Prologue nous la décrit comme la petite "maigre jeune fille noiraude" (p. 9). D'après Ismène : "Pas belle comme nous, mais autrement" (p. 29), d'après sa nourrice "elle n'est pas assez coquette !" (p. 17) et d'après elle-même : "je suis laide !" (p. 96), "je suis noire et maigre" (p. 41). Antigone aurait voulu être un garçon : "Ai-je assez pleuré d'être une fille !" (p. 29).
Moral et évolution

Antigone aime la vie : "Qui se levait la première, le matin, rien que pour sentir l'air froid sur sa peau nue ?" (p. 28), "Moi aussi j'aurais bien voulu ne pas mourir." (p. 24) et elle veut garder ses joies et ses illusions d'enfance. C'est une fille rebelle : "Une fois je t'ai attachée à un arbre et je t'ai coupé tes cheveux, tes beaux cheveux..." (p. 22), "la petite Antigone, la sale bête, l'entêtée, la mauvaise [...]. Elle n'avait qu'à ne pas désobéir!" (p. 25), c'est celle qui dit non et ne veux comprendre : "Il fallait comprendre qu'on ne doit pas manger tout à la fois, donner tout ce qu'on a dans ses poches au mendiant qu'on rencontre [...]. Comprendre. Toujours comprendre. Moi, je ne veux pas comprendre." (p. 26). Elle déteste aussi l'habitude : "s'il ne doit plus me croire morte quand je suis en retard de cinq minutes, [...], alors je n'aime plus Hémon!" (p. 93).
Quelques instants avant de mourir, elle ne sais plus pourquoi elle meurt : "Je ne sais plus pourquoi je meurs." (p. 115), elle est morte pour rien, si ce n'est pour offrir une réflexion sur la vie...
Créon

Roi de Thèbes, oncle d'Antigone.
Physique

Le Prologue nous le présente comme étant un "homme robuste, aux cheveux blancs [...]. Il a des rides, il est fatigué." (p. 11).
Morale et évolution

Le Prologue nous présente Créon comme un homme seul : "Créon est seul", sa femme Eurydice "ne lui est d'aucun secours" (p. 11), son page "ne peut rien non plus pour lui" (p. 12) et à la fin de la tragédie le Choeur lui dit : "Et tu es tout seul maintenant, Créon." (p. 121).
C'est un homme courageux, il a dû assumer le métier de roi : "Mais OEdipe et ses fils sont morts. Il a laissé ses livres, ses objets, il a retroussé ses manches et il a pris leur place." (p.11), "Un matin, je me suis réveillé roi de Thèbes. Et Dieu sait si j'aimais autre chose dans la vie que d'être puissant..." (p. 78). Il fait son travail du mieux qu'il peut : "des problèmes précis se posent, qu'il faut résoudre, et il se lève, tranquille, comme un ouvrier au seuil de sa journée." (p. 11).
Il a de l'affection pour sa nièce Antigone mais ne la comprend pas, il va même essayer de la sauver : "je vais tout de même perdre le temps qu'il faudra et te sauver, petite peste." (p. 76). Après l'exécution d'Antigone qu'il a été contraint d'entreprendre et qui a entrainée la mort de son fils et de sa femme, il continue son travail quotidien : "Eh bien, si nous avons conseil, petit, nous allons y aller." (p. 122).
Après avoir ordonné la mort, il attend la sienne : "Créon va commencer à attendre la mort" (p. 123). Pour lui, tout est absurde...
Hémon

Fils de Créon, fiancé d'Antigone.
Physique

Jeune prince vigoureux.
Morale et évolution

Il refuse de devenir un homme comme son père : "Regarde-moi, c'est cela devenir un homme, voir le visage de son père en face, un jour." (p. 105), il veut rester enfant. Il pense que son père peut tout faire : "Tu es le maître" (p. 102), "Tu es encore puissant, toi, comme lorsque j'était petit.", "Je suis trop seul et le monde est trop nu si je ne peux plus t'admirer." (p. 104).
Lors de la mort d'Antigone qu'il ne supporte pas, "Hémon [...] se plonge l'épée dans le ventre et il s'étend contre Antigone" (p. 119).
Ismène

Soeur d'Antigone.
Physique

Belle jeune fille charmante et coquette aux yeux d'Antigone, elle aime aller au bal : "Cela me rassure ce matin, que tu sois belle.", "et je t'ai coupé tes cheveux, tes beaux cheveux...", "toutes ces belles mèches lisses et bien ordonnées autour de la tête !" (p. 22), "Ismène est rose et dorée comme un fruit." (p. 41).
Morale et évolution

Elle n'est pas courageuse et a peur de mourir : "Moi, tu sais, je ne suis pas très courageuse" (p. 27), "Et souffrir ? Il faudra souffrir, sentir que la douleur monte, qu'elle est arrivée au point où l'on ne peut plus la supporter; qu'il faudrait qu'elle s'arrête, mais qu'elle continue pourtant et monte encore, comme une voix aiguë... Oh! je ne peux pas, je ne peux pas...". Elle souhaite raisonner sa soeur : "Essaie de comprendre au moins !" (p. 25).
Pourtant à la fin de la pièce Ismène veut accompagner sa soeur dans la mort : "Antigone, pardon ! Antigone, tu vois, je viens, j'ai du courage. J'irai maintenant avec toi !" (p. 97), "Si vous la faites mourir, il faudra me faire mourir avec elle !" (p. 97).
Thèmes principaux

La solitude

Antigone

Dès le début, le Prologue nous annonce qu'Antigone va "se dresser seule en face du monde, seule en face de Créon" (p. 9). Antigone espérait l'aide de sa soeur pour ensevelir son frère mais Ismène a renoncé : "Nous ne pouvons pas. [...] Il nous ferait mourir." (p. 23), Ismène la traite de folle : "J'ai bien pensé toute la nuit. Tu es folle." (p. 23).
Sa nourrice ne la comprend pas non plus : "Elle est fiancée et à quatre heures du matin elle quitte son lit pour aller courir avec un autre." (p. 18), elle s'efforce de prendre soin de sa santé : "je suis là comme une idiote au lieu de lui donner quelque chose de chaud." (p. 21).
Créon non plus ne peut expliquer son comportement : "Pourquoi fais-tu ce geste, alors ? Pour les autres, pour ceux qui y croient ? Pour les dresser contre moi ? [...] Ni pour les autres, ni pour ton frère ? Pour qui alors ?"
Antigone elle même veut agir seule sans comprendre les autres : "Je ne veux pas comprendre. C'est bon pour vous. Moi je suis là pour autre chose que pour comprendre. Je suis là pour vous dire non et mourir.". Avant son exécution, elle dit : "Je suis toute seule.".
Créon

Encore une fois, c'est le Prologue qui nous le présente : "Créon est seul. Seul avec son petit page qui est trop petit et qui ne peut rien non plus pour lui.". Sa femme Eurydice ne lui parlera pas, "elle tricotera pendant toute la tragédie jusqu'à ce que son tour vienne de se lever et de mourir." (p. 11).
Pour accomplir son devoir, il ne compte que sur lui : "Mais OEdipe et ses fils sont morts. Il a laissé ses livres, ses objets, il a retroussé ses manches et il a pris leur place.", "Et puis, au matin, des problèmes précis se posent, qu'il faut résoudre, et il se lève, tranquille, comme un ouvrier au seuil de sa journée." (p. 11).
Lorsqu'Antigone est en train de mourir, Hémon le supplie et il répond : "On est tout seul, Hémon. Le monde est nu." (p. 105). A la fin de la tragédie, le Choeur lui dit qu'il est seul, sa réponse est : "Tout seul, oui." et il continue sa "sale besogne" (p. 121)...
Le bonheur

Dès le début Ismène parle du bonheur à Antigone : "Ton bonheur est là devant toi et tu n'as qu'à le prendre. Tu es fiancée, tu es jeune, tu es belle..." (p. 29), puis c'est au tour d'Hémon : "C'est plein de dis****s un bonheur." (p. 38). Lorsque Créon lui parle du bonheur : "Tu va me mépriser encore, mais de découvrir cela, tu verras, c'est la consolation dérisoire de vieillir, la vie, ce n'est pas peut-être tout de même que le bonheur.", Antigone réagit, perdu : "Quel sera-t-il, mon bonheur ? Quelle femme heureuse deviendra-t-elle, la petite Antigone ? Quelles pauvretés faudra-t-il qu'elle fasse elle aussi, jour par jour, pour arracher avec ses dents son petit lambeau de bonheur ?" (p.92).
Elle veut rester jeune : "Vous me dégoûtez tous avec votre bonheur ! [...] Moi, je veux tout, tout de suite, - et que ce soit entier - ou alors je refuse ! [...] Je veux être sûre de tout aujourd'hui et que cela soit aussi beau que quand j'étais petite". (p. 95), elle refuse la médiocrité : "Hémon ne doit plus pâlir qand je pâlis, s'il ne doit plus me croire morte quand je suis en retard de cinq minutes, [...], alors je n'aime plus Hémon!" (p. 93).
Analyse d'un extrait

Extrait (p. 110)

ANTIGONE, lui dit soudain.
Ecoute...
LE GARDE
Oui.
ANTIGONE
Je vais mourir tout à l'heure.
Le garde ne répond pas. Un silence. Il fait les cent pas. Au bout d'un moment, il reprend.
LE GARDE
D'un autre côté, on a plus de considération pour le garde que pour le sergent de l'active. Le garde, c'est un soldat, mais c'est presque un fonctionnaire.
ANTIGONE
Tu crois qu'on a mal pour mourir ?
LE GARDE
Je ne peux pas vous dire. Pendant la guerre, ceux qui étaient touchés au ventre, ils avaient mal. Moi, je n'ai jamais été blessé. Et, d'un sens, ça me nui pour l'avancement.
ANTIGONE
Comment vont-ils me faire mourir?
LE GARDE
Je ne sais pas. Je crois que j'ai entendu dire que pour ne pas souiller la ville de votre sang, ils allaient vous murer dans un trou.
ANTIGONE
Vivante?
LE GARDE
Oui, d'abord.
Un silence. Le garde se fait une chique.
ANTIGONE
O tombeau! O lit nuptial ! O ma demeure souterraine !... (Elle est toute petite au milieu de la grande pièce nue. On dirait qu'elle a un peu froid. Elle s'entoure de ses bras. Elle murmure.) Toute seule.
Situation dans l'oeuvre

Cet extrait se trouve juste après l'arrestation d'Antigone, elle se retouve seule avec un garde, elle attend sa mort.
Analyse

Champs lexicaux

La mort, la douleur : "mourir", "mal", "guerre", "touchés", "blessé", "nui", "sang", "murer dans un trou", "tombeau", "lit nuptial", "demeure souterraine".
Le silence et la solitude : "ne répond pas", "silence", "au bout d'un moment", "seule".
Ponctuation

Antigone utilise de courtes phrases entrecoupées par des points de suspension ou d'interrogations. Le seul endroit où elle utilise des points d'exclamation sert peut-être à marquer son désarroi.
Figure(s) de style

Antigone compare la mort avec son mariage avec l'expression "O tombeau! O lit nuptial! O ma demeure souterraine!..."
Temps et modes verbaux

La majorité des verbes sont au
Présent de l'indicatif : "écoute", "c'est", "tu crois", "je ne peux", "je ne sais", "je crois"...
Passé composé : "ça ma nui".
Passé composé au passif : "je n'ai jamais été blessé".
Futur : "je vais", "vont-ils",.
Imparfait : "étaient", "avaient

åÔÇã åíÔæ
01-06-2009, 12:31
ÔßÑÇ áßã ÇÎæÇäí ÍÞíÞí ãÌåæÏ ÃßÊÑ ãä ÑÇÆÚ ÇÓÊãÑæÇ

kabiri
01-06-2009, 15:36
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