Dialogue social
La réunion de la dernière chance
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Le dialogue social reprend demain, vendredi. Une réunion qualifiée de dernière chance, particulièrement après les deux précédentes rencontres dont l’issue n’a pas satisfait les parties. Cette fois-ci, le gouvernement est décidé à passer outre si les syndicats maintiennent leur volonté d’inscrire les négociations salariales à l’ordre du jour. Il rejoint par là la position du patronat qui avait d’ailleurs boycotté les dernières réunions. «Nous n’allons pas pénaliser deux catégories de fonctionnaires sous prétexte que les centrales syndicales refusent de discuter. Si elles maintiennent leur position, nous allons aborder ces questions entre administrations, dans l’intérêt des fonctionnaires», note une source proche du dossier.
Pour les pouvoirs publics, les augmentations de salaires ont été traitées lors de la session d’avril. Il faudra attendre 2010, avec la mise en œuvre de la dernière tranche de la baisse de l’impôt sur le revenu, pour reprendre langue sur les salaires. D’autres points d’ordre réglementaire sont depuis septembre sur la table. Il s’agit notamment du code de la grève, de la loi sur les syndicats, de l’organisation des élections du personnel et de la réforme des statuts de la fonction publique. Au menu également, la mise en œuvre de la suppression des échelles situées entre 1 et 4 qui ont un impact sur les revenus de pas moins de 40.000 agents de la fonction publique, sans compter les collectivités locales qui continuent de recruter dans ces échelles. En pratique, tous ces effectifs doivent basculer dans l’échelle 5, ce qui représente, pour l’écrasante majorité d’entre eux, une augmentation de salaire de 40%, affirme une source proche du dossier. Pour le gouvernement, cette action nécessite la mobilisation de 370 millions de DH.
C’est pour cette raison que les pouvoirs publics veulent discuter avec les syndicats représentatifs des mécanismes de mise en œuvre de cette hausse. Le gouvernement aurait souhaité que les centrales syndicales s’approprient l’ordre du jour de cette cession du dialogue social, particulièrement cette composante matérielle.
Il en va de même pour l’instauration d’une prime pour le travail dans les zones rurales excentrées du personnel de l’Education nationale, la Santé et la Justice. Il s’agira de fixer la liste des zones touchées par cette indemnité. Selon les prévisions, cette dernière opération coûtera à l’Etat 350 millions de DH et touchera près de 60.000 personnes.
La même chose devra se faire pour le personnel des collectivités locales. Au total, c’est une enveloppe de plus de 1 milliard de DH qui sera nécessaire pour couvrir les frais de ces deux dispositions.
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