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arkoun
15-01-2008, 18:39
D’aucuns et au nom des amazighes tentent :
- De créer une « association d’amitié amazighes marocains et de juifs israéliens »
- De fourrer les travailleurs tels les ouvriers de Jbel Ouame, d’Imini, de SONASID, de Chtouka Aït Baha…, les paysans pauvres d’Oulmesse, de Souss, de Rif, du Moyen Atlas, des oasis d’Errachidia, d’Ourzazate… des pasteurs pauvres des Aït Seghrouchen, Aït Atta, Aït Marghad…dans le même panier que les grands propriètaires terriens (Ahardane et consorts), les grands bourgeois (Akhnouche et consort) et autres serviteurs du maghzen, avec ces messieurs qui avaient voté « oui » toutes les constitutions imposées par Hassan II et qui ne faisaient même pas allusion à la langue tamazighte.
- De camoufler les véritables enjeux de la lutte du peuple marocain amazigho-arabe contre le bloc amazigho-arabe de classe dominant antidémocratique, pilleur des richesses nationales, responsable de l’appauvrissement des masses populaires arabo-amazighes et allié inconditionnel de l’impérialisme et du sionisme.
Avant de discuter de ces tentatives, je voudrais d’abord souligner :
1- Que la lutte pour la constitutionalisati on de tamazighte en tant que langue nationale et officielle au côté de la langue arabe est légitime, et qu’il est du devoir de tous les démocrates marocains de s’y être impliqué sans réserve aucune.
2- Que les militants d’ILA AL AMAM, et puis ceux d’ANNAHJ ADDIMOCRATI n’ont pas attendu les discours de l’Oncle SAM sur « les droits des minorités culturelles » (droits qu’il n’a jamais respectés sur son sol, cas des peuples indiens, ni ailleurs) pour souligner dans son programme les droits du peuple marocain relatifs à l’émancipation de ses langues, tamazighte et l’arabe.
3- Que l’action des associations culturelles amazighes, et malgré les soubassements politico-idéologique s contradictoires qui les animent, ont joué un rôle très important dans la sensibilisation de la société marocaine de la cause , je dis bien la cause et non une simple question, de sa langue tamazighte.
4- Que pour les « curieux » je suis moi-même amazighe ( de langue maternelle et paternelle) (d’Aït Segrouchen) et que personne ne peut prétendre parler aux noms des amazighes, ni Ahardane ni autres.
Revenons au problème de fond.
Je voudrais avoir les réponses de nos « amis » qui ont rejoint le camp des « normalisateurs avec Israël » (le makhzen avec ses serviteurs arabo-amazighes, les potentats du moyen orient…et tout cela avec la bénédiction/pognon de l’Oncle SAM et des pousse-pousse de la bourgeoisie européenne dont les ancêtres ont commis des crimes de génocides sur les juifs ) :
- Le départ massif des citoyens marocains de confession juive vers « la terre promise » a été organisé par les USA, le sionisme mondial (courant politico-idéologique raciste), la bourgeoisie occidentale (dans sa tentative de se racheter) et le régime de Hassan II où des « personnalités amazighes détenues de larges pouvoirs : Oufkir ; Haddou Chiguer, Ahardane, Rehhali Rehall…). Ils sont allés prendre la place des habitants (chrétiens, musulmans…) de la palestine. Conséquence, chassés de chez eux, plus de 3 millions de palestiniens errent à travers le monde, et dans des conditions inhumaines, à la recherche, d’une justice aléatoire.
Comment peut-on se lier d’amitié avec des gens qui ont déserté leur pays, le Maroc, pour occuper des terres qui appartiennent aux autres ?
- On nous demande de « normaliser les relations avec Israël » cette entité qui a été créée sur une base purement religieuse : juif vient du judaïsme qui est une religion monothéiste. Un Etat suppose un peuple, un peuple ne peut pas être constitué en ramassant des gens de nationalités et de langues différentes sur la base de la religion. Le juif russe est d’abord russe avant d’être juif, de même pour le juif marocain. Si vous êtes pour un Etat juif, pourquoi vousrefusez aux barbus marocains de « militer » pour ériger un Etat islamique ?
- Dans tout conflit, il y a des bourreaux et des victimes : d’un côté, il y a l’Etat d’Israël (Etat bâti sur la religion juive),la plus grande puissance militaire de la région épaulée par la première puissance mondiale, les USA, en face, un peuple pelestinien a multiples croyances, chassé de chez lui par des gens qui sont venus d’ailleurs, persécuté par les régimes arabes de la région… qui est bourreau et qui est victime ?
Epargnez moi s’il vous plais les sornettes cités par des rabbins juifs sur « le peuple juif élu », « le retour à la terre promise »… et que les islamistes m’épargnent leurs discours sur « la préférence des arabes par Dieu ».
Qu’on le veuille ou nom, Israël est une base américaine dans la région.
Les régimes arabes oppresseurs de leurs peuples ne constituent aucun danger pour Israel : Israël est toujours intervenus pour soutenir ces régimes (Israël a activement participé à l’enlèvement de Mehdi Ben Barka opposant farouche au régime despotique de Hassan II), et ceux-ci ont toujours pourchassé les véritables militants anti-sionistes : rappelez-vous septembre noir 1970 où le régime de roi Hussein a massacré des milliers de palestiniens et a désarmé les autres.
Au début des années 70, des militants marocains issus de familles musulmanes, juives (arabes, amazighes) se sont retrouvés dans la même cellule que des militants palestiniens. Dans les geôles de Hassan II et malgré le froid du béton ,nous ont vécu la solidarité et la vraie amitié : nous avons compris que les régimes réactionnaires arabes, Israël, les USA constituent un seul front en face des luttes légitimes des peuples, le peuple palestinien et tête.
Malgré les rapports de force défavorables, malgré la situation internationale caractérisée par la domination des USA, malgré les luttes fratricides entre des fractions palestinennes qui affaiblissent le camp antimpérialiste antisioniste et antiréactionnaire arabe, les démocrates du monde entier doivent préconiser la solution d’un Etat palestinien laïc où toutes les croyances, les philsophies. . . cohabitent. Et cela n’est possible que par la disparition de l’Etat raciste d’Israël.
En conclusion , je pourrais dire qu’au Maroc la contradiction principale est une contradiction de classes sociales, la lutte pour la véritable démocratie, et donc pour l’émancipation de la langue tamazighte, ne peut réussir que par l’engagement de tous les déshérités. Il ne faut pas se tromper de cible : l’ennemi de la démocratie c’est le makhzen et de ses serviteurs et autres laquais qu’ils soient de Fès de Souss , de Rif , de Zayane de Rabat…
Le grand patriote Abdelkrim Al Khattabi l’a bien compris depuis le début du 20ème siècle, et il n’a pas changé d’avis jusqu’à sa mort.
Le 15/01/2008
Ali Fkir