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ãÔÇåÏÉ ÇáäÓÎÉ ßÇãáÉ : Dans la grisaille d’un dimanche


REDOOWAN
23-01-2009, 13:12
Dans la grisaille d’un dimanche

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Je me suis réveillée comme d’ordinaire à 6 heures. Le jour s’annonce languissant et morne. Le plein jour rappelle son déclin. On dirait qu’un instant infime les sépare tant les nuages, comme un rideau, font sombrer ce dimanche dans un gris mortel. Par delà la fenêtre qui donne sur le quartier que j’habite depuis peu les gens, dans un mouvement au ralenti, font écho au cadre général de l’instant et ne semblent s’en différer que par le fait même de bouger.

J’ai pris mon petit déjeuner à la hâte et, comme je n’ai eu la moindre idée sur le sort de ce dimanche où, d’ordinaire, je me rendais chez une amie grâce à qui le parc Moulay Abdessalam et la place djamaa Lafna étaient devenus nos lieux de loisir les plus appréciés, j’ai opté enfin pour un livre dont les mots m’étaient devenus aussi familiers que les détails les plus infimes de son récit…

Cependant une sensation désagréable m’a gagnée.. C’était peut être à cause de la grisaille, de l’ennuie ou de cette inquiétude qui teinte parfois nos regards, qui gêne et que l’inconscient ne daigne en révéler ni l’origine ni le sens. Soit, tant la chose ne se faisait pas réellement sentir, elle ne pouvait pas ébranler l’univers où me faisaient plonger et sombrer davantage ces fabuleux démons que sont les mots.

Mais les choses s’étaient peu à peu compliquées ; surtout lorsque ces sensations étaient devenues encore plus perceptibles, plus saisissables, qu’elles caressaient mon corps, au niveau des doigts, puis les mains et cela montait aux épaules pour s’installer dans le corps entier... j’ai eu peur.. un peu au début , mais la peur, ce battement excité, nerveux du cœur, cette attitude de notre propre cœur qui semble être un débattement contre une terreur dont la source est nous-mêmes , cette peur quand elle surgit elle s’impose et nous asservit.
J’ai posé le livre sur une commode et j’ai pensé que je ferais mieux de voir un film, mais pas n’importe lequel, un film vide de sens, qui ne serait qu’un simple prétexte pour rester éveillée sans se sentir ennuyée et de ce dimanche et de mes illusions frivoles, j’ai opté donc pour un film marocain..

Une demi douzaine de minutes plus tard j’ai ressenti ce fourmillement insolite de toute à l’heure mais il est devenu plus vif, plus fort et plus intense.‹‹ Suis-je malade ?›› mais quelle maladie pourraient faire du corps le siège d’une démangeaison aussi intense ? J’ai pensé à la mort, et j’y penses encore comme il y a quelque temps, deux heures ou trois ou peut être même quatre ou cinq car qu’on a peur toutes les mesures dépendent d’une subjectivité aux tendances incertaines parce que inconscientes et victimes de la terreur..

Je me suis mise à gratter, les ongles semblaient être pris d’une rage qui n’était pas mienne. Leur impétuosité a été incontrôlable, indomptable. Les bras étaient les plus difficiles à ne pas gratter avec l’ardeur qui me prenait contre mon gré, contre mon corps et contre moi-même. . Je grattais sans répit quand une ouverture s’était faite au niveau de l’avant bras et ce que j’ai vu.. Ce que j’ai vu et que je ne peux évoquer ni même me le rappeler sans sentir la sueur caresser mon front de frayeur m’a fait trembler comme je ne saurais le dépeindre en mots … Il y avait, dedans, sous .. Oui sous la peau, ma peau, de minuscules cré.. De minuscules créatures d’un vert foncé, ces créatures, pareilles à des vers aquatiques circulaient en moi et paraissaient occupées à un travail qu’elles seules en auraient le fruit qui pourrait être mon propre organisme. Une d’elles est tombée, puis une autre et chacune avait laissé suspendu dans l’air un fil gluant, verdâtre et dont l’odeur tellement fétide qu’elle était ferait vomir un rat d’égout. Affolée (le mot ne peut rendre compte de ce que j’était devenue), j’ai perdu connaissance, et cela a duré un certain temps. En revenant à moi j’ai eu peur de revoir ces créatures, peur de ressentir leur insupportable mouvement à en perdre la raison et j’ai eu peur enfin de cette odeur nauséabonde, mais rien de cela n’était.. oui tout cela à disparu sans laisser de traces ou presque..

Etait ce un rêve ? Tout mène à y croire, sinon cette même sensation que j’ai de temps en temps depuis.

REDOOWAN
28-01-2009, 19:27
et bien,les professeurs manquent ils de sens critique? et meme pas un souhait de bienvenue! c est très triste messieurs et mesdames!!!!!j en suis fort ému!!!