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ãÔÇåÏÉ ÇáäÓÎÉ ßÇãáÉ : Fès/Mission française Bras de fer avec les parents d’élèves


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13-02-2009, 19:28
Fès/Mission française

Bras de fer avec les parents d’élèves · Suppression de postes, hausse des frais de scolarité...

· Journées mortes, pétitions, rétention des frais…


Après une première grève observée début janvier, l’association des parents d’élèves de la mission française du pôle Fès-Meknès compte aller jusqu’au bout pour mettre fin aux «irrégularités inopportunes» qui touchent les établissements d’enseignement français, à savoir l’école et le collège «La Fontaine» et le lycée «Paul Valery». Trois institutions qui regroupent plus de 560 élèves.
Flash-back: la loi de Finances 2009 de la France, votée en décembre dernier, a alarmé établissements d’enseignement et instituts culturels français. De fait, une baisse drastique de postes s’est déclarée, jusqu’à 30% dans certains cas. L’Agence pour l’enseignement du français (AEFE) n’y échappe pas. Elle regroupe un réseau de 430 établissements (cf. www.leconomiste.com). Lesquels devront désormais augmenter leurs tarifs et réduire leurs effectifs. A noter qu’une suppression de 10 postes d’enseignants expatriés au Maroc et en Tunisie a eu lieu. Ces suppressions «risquent de se poursuivre». Sans compter l’augmentation entre 10 et 12% prévue cette année des frais de scolarité. Ainsi, les parents d’élèves doivent rembourser la part patronale de contribution des pensions civiles des personnels expatriés et résidents. Laquelle part était autrefois prise en charge par le gouvernement français, soit 30 millions d’euros par an. Ce qui revient à dire que les frais de scolarité vont augmenter de 6%. «C’est pour faire face à la baisse des crédits budgétaires et surtout aux effets de la crise financière», se justifie la France. Les parents d’élèves, eux, contestent. «Nous devrons payer plus pour un service qui se détériore d’année en année… ne faudrait-il pas que nous payons pour la scolarisation des enfants français également?», dit l’un des parents. Et d’ajouter que «la qualité de l’enseignement de la mission française n’est plus la même…».
En tout cas, pour tirer au clair cette affaire, quelque 150 parents d’élèves ont rencontré dernièrement, à Fès, Abdelouahab Boukouraych, président de l’Union du conseil des parents d’élèves (UCPE). Pour ce dernier, son déplacement au collège «La Fontaine» (Fès) s’inscrit dans le cadre d’un processus de réunions engagé dans différentes villes pour coordonner les actions à entreprendre en dépit de l’augmentation des frais de scolarité (+6% pour le cas de Fès) et la suppression de postes, annoncées par le gouvernement Sarkozy. «Par le passé, les augmentations des frais de scolarité se faisaient à part égale avec l’indice du coup de la vie. L’augmentation décidée en décembre ne répond pas à cette règle et c’est ce qui a provoqué un mé*******ement général», explique Boukouraych.

Absence de dialogue

Si, à Casablanca, les élèves du lycée Lyautey, le plus grand établissement français de l’étranger en nombre d’élèves (plus de 3.400) et en superficie (8 ha), ont observé une grève le 27 janvier, à Fès, outre la grève, les parents d’élèves préparent des «journées mortes» et signent des pétitions. Mais le coup le plus dur est celui de la rétention des frais de scolarité du deuxième semestre 2009. A l’heure où nous mettions sous presse, les responsables du bureau de l’association des parents d’élèves ont signalé l’absence de dialogue «sérieux» de la part des interlocuteurs français. Faute de quoi une large campagne de médiatisation à l’encontre des mauvaises pratiques enregistrées dans certains établissements sera lancée incessamment… Ce feuilleton ne fait que commencer.

De notre correspondant,
Youness SAAD ALAMI

L'économiste (http://www.lnet.fr/)

Edition électronique du 13/2/2009