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ãÔÇåÏÉ ÇáäÓÎÉ ßÇãáÉ : Ouarzazate: Accusations graves


arkoun
11-01-2008, 11:39
Des dizaines d'arrestations dans la région d'Ourzazate, et "la traque" continue. Les premières victimes sont présentées au juge d'instruction et poursuivis pour avoir menacé la sécurité publique (tahdide al amne al aâme), répandu/propagé le sectarisme(nachre attayfiya) et brûlé le drapeau national...
Ce qui est très grave et scandaleux c'est de considérer la revendication de la constitutionnalisat ion de la langue tamazighite comme " propagation du sectarisme" qui est une pratique à connotation religieuse qui fait courir des risques de lapidation.
Les démocrates et autres défenseurs des droits humains doivent intervenir.
Les militants de L'AMDH, les militants associatifs amazighes, les militants d'ANNAHJ ADDIMOCRATI. ..risques d'être poursuivis pour le même motif puisque ils demandent tous la constitutionnalisat ion (revendication légitime)de la langue tamazighte en tant que langue nationale et officielle à côté de la langue arabe.
10/01/2008
Ali Fkir


Ci-dessous ce qui a été écrit le 09/01/2008:

Le Maroc profond gronde
Vous vous rappelez de la grande marche organisée par les habitants des11 douars (bourgs) de Tilmi (région Msemrir, province de Ouarzate) à la veuille de la mascarade du 7 septembre , la marche où ils avaient annoncée leur décision de boycotter les pseudo-élections tout en réclamant la constitutionnalisat ion de la langue tamazighte, des écoles, des hôpitaux, l'électricité, la construction de routes pour désenclaver la région? Effectivement le boycott était total.
Trois mois après, rien n'a été fait au profit de ces citoyens marginalisés par les politiques officielles, ces citoyens dont les revendications aussi bien d'identité que sociales et économiques sont toujours ignorées par les professionnels de la politique.
Les habitants de la région de Boumaln n'Dades, Khemis n'Dades, Msemrir, Tilmi... ont décidé de passer à la vitesse supérieure pour faire aboutir leurs légitimes revendications surtout qu'ils sont pris en tenaille entre l'enclume de l'Etat et le marteau de la rudesse de la nature qui est loin d'être clémente.
Ces citoyens laissés pour compte ont organisé dernièrement des marches de protestation, la situation s'est dégénérée le dimanche suite aux provocations des "forces de l'ordre". Des affrontements ont eu lieu. Selon certaines sources les arrestations arbitraires ont dépassé la quarantaine, et ça continue!
Le Maroc profond, le Maroc marginalisé, le Maroc délaissé, le Maroc "inutile" selon certains gros bonnets, ce Maroc se réveille lentement mais sûrement. En une semaine, on a vu la marche des habitants de KLAA (Tahla, province Taza, au nord du Maroc) qui avaient boycotté les "élections de 7 septembre" à 100% et qui réclament des écoles, des hôpitaux, des routes..., puis la marche des habitants de Bouarfa ( à l'est du Maroc) contre l'augmentation des prix, la décision des habitants d'Imlchil (en plein coeur de l'atlas)de marcher vers Errachidia pour des revendications sociales et économiques élémentaires, les habitants de Bensmim (à moins de 70 km de Meknès) organisent dans une semaine une marche vers la source qui alimente toute la région (agriculture, animaux et humains) et qui fait l'objet de convoitise d'une société française, avec autorisation de l'Etat, pour la mise en bouteille de son eau et sa commercialisation. ..
Aujourd'hui la gauche radicale est interpellée, elle est devant un dilemme:
- soit continuer à miser sur "l'ouverture politique" d'un régime politique cadenassé depuis des siècles, ouverture toujours reportée aux calendes grecques et donc passer son temps à "préparer" les " élections" de 2009 en se disant "cette fois-ci, ce sera la bonne!)
- Soit prendre le train des masses populaires en lutte, pour que ces luttes se radicalisent, soient mieux organisées, se fixent des objectifs claires afin d'aboutir.
09/01/2008
Ali Fkir