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ÇáÊÑÈæíÉ 25-09-2008 13:07

Universités: Le piège de la sélection par l’échec
 
Universités: Le piège de la sélection par l’échec · Le plan d’urgence vise à réduire le taux de redoublement au premier cycle

· Les responsables espèrent inverser la tendance avec la montée en régime du schéma LMD


C’EST un casse-tête pour les universités qui viennent de démarrer l’année: comment améliorer les niveaux de réussite et lutter contre l’abandon? Une problématique inscrite dans la Charte de l’éducation et reprise dans le plan d’urgence 2009-2012 du ministère de l’Education nationale et de l’Enseignement supérieur. Le taux de redoublement annuel moyen est de 17% pour l’ensemble des filières. Il culmine à 30% dans les branches à entrée libre. Ce qui aboutit à une situation pour le moins paradoxale: la sélection à l’entrée, sujet tabou par excellence, se fait au travers de l’énorme taux de redoublement et d’abandon au premier cycle. Une forme de sélection par l’échec. Selon le Conseil supérieur de l’enseignement, (avant la réforme LMD), il fallait en moyenne 9 ans à un étudiant pour terminer l’ex-cycle de licence (4 ans). C’est surtout au niveau de la première année que les taux d’abandon sont alarmants. La première promotion du système LMD est jugée meilleure avec 33% des étudiants qui ont obtenu leur licence contre 26% dans l’ancien système. Dans les universités, les équipes doivent proposer des projets qui permettraient d’améliorer les taux de réussite et aussi de limiter le décrochage. Du moins selon Mohammed Berkaoui, président de l’Université Hassan II-Aïn Chock. Les dossiers doivent être déposés avant fin octobre 2008. Délai, moyens nécessaires et objectifs… tout doit être précis. Une nouvelle approche sera poursuivie, la contractualisation.
Le plan d’urgence prévoit aussi une série d’actions orientées sensibilisation. C’est le cas pour la mise en place d’un système d’orientation durant le cycle du baccalauréat. De cette manière, les futurs étudiants disposeront «d’une information assez étoffée». Un système de parrainage des étudiants inscrits au premier semestre de licence par des doctorants sera également mis en place. Ce qui facilitera l’adaptation à la vie universitaire et à son fonctionnement. Des cours de mise à niveau seront dispensés pour permettre à l’étudiant de se familiariser avec les techniques de travail universitaire.
L’autre cheval de bataille est l’augmentation des effectifs dans les filières techniques, scientifiques et professionnelles. L’effectif des étudiants dans l’enseignement technique, scientifique et professionnel n’a toujours pas décollé. A titre d’exemple, le taux de remplissage moyen dans les écoles supérieures de technologies ne dépasse pas les 40%. La réforme LMD a introduit des changements, mais elle n’a pas réussi à renverser la tendance. «Les bacheliers s’orientent encore majoritairement (à 75%) vers les filières à accès ouvert, principalement les facultés des lettres et des sciences humaines et des sciences juridiques, économiques et sociales», peut-on lire dans le plan d’urgence. Ces filières constituent aussi la roue de secours pour les étudiants dont les notes obtenues au baccalauréat ne permettaient pas d’intégrer les écoles techniques ou scientifiques.
Pour augmenter les effectifs dans les filières scientifiques, le plan d’urgence prévoit de restreindre, de manière incitative, l’admission dans les branches à accès ouvert. Et ce, en usant d’une meilleure orientation des bacheliers. Cette «réorientation» s’accompagnera d’un doublement des capacités d’accueils des DUT, BTS et licences professionnelles à l’horizon 2012 pour faire face à la pression de la démographie estudiantine.
Le plan d’urgence reprend aussi parmi ses axes prioritaires la nécessité de coller au marché du travail. Les filières seront développées en collaboration avec l’Observatoire de l’emploi et l’institut prospectif des qualifications, une instance qui sera créée. Les formations conventionnées par secteur d’activité seront également encouragées. Elles feront l’objet de contrats entre les universités et les ministères concernés et ce, à l’exemple de l’initiative 10.000 ingénieurs.
Le plan d’urgence du département de l’Enseignement supérieur s’attaque aussi au problème de capacité d’accueil. Celle-ci sera développée à travers l’extension des établissements existants, la construction de nouveaux sites et l’optimisation de l’utilisation des locaux disponibles. Au total, 124.000 places seront créées à l’université. Un schéma directeur de l’offre d’enseignement supérieur sera également élaboré. Il permettra de définir les différentes composantes de l’offre universitaire en termes de taille, de filières, d’infrastructures et de ressources humaines à déployer.
D’ailleurs, les départs volontaires, 2.700 enseignants au total, ont fait beaucoup de mal à l’encadrement dans plusieurs filières contraignant les doyens et les présidents d’université à s’en remettre au «système D». Certains observateurs affirment que «l’enseignement supérieur a été vidé». Il faudra plusieurs années pour rattraper l’effet des DVD. L’année prochaine, le gouvernement s’est engagé à créer 600 postes budgétaires pour les enseignants, soit le double des recrutements effectués en 2008. «A ce rythme, il nous faudra 7 ans pour rattraper le manque à gagner occasionné par les DVD. Or, nous tablons sur une forte augmentation de l’effectif des étudiants durant les prochaines années», confie un président d’université.

Les restos généralisés

Avec leurs 35.000 places, les 19 cités universitaires ne satisfont que 35% de la demande. De plus, seules 9 cités universitaires sont équipées d’un restaurant universitaire. Pour renforcer le dispositif d’appui social visant à faciliter l’accès à l’enseignement supérieur, la capacité des cités universitaires sera renforcée de 9.300 lits. Cinq nouveaux restaurants universitaires seront également créés d’ici 2012. Ce qui permettra de les généraliser dans toutes les cités universitaires et d’augmenter le nombre de bénéficiaires. Par ailleurs, un plan de réhabilitation et de maintenance des facultés, établissements et cités universitaires, sera mis en place dès 2009.

Khadija MASMOUDI


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