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Des odeurs peu familières me traversèrent. Je sentis une froideur qui caressa mon corps. J'eus comme une impression de nudité. Le simple fait d'y penser me choqua. J'essayai d'ouvrir les yeux, mais je n'y arrivai pas. Ils étaient collés, scellés, cousus. J'essayai de soulever ma main, mais je la sentis lourde; je ne la sentis plus; je n'eus plus de main. Pourtant, hier, peut-être, je n'en avais pas qu'une, mais deux. Je paniquai
Je fus toujours matinal; réglé à l'aube sans réveil. Mon horloge biologique m'indiqua l'aube. Pourtant je ne fus pas réveillé. Mais, maintenant, à l'instant, je suis conscient. Je suis conscient que je ne suis pas réveillé. J'essayai de me ressaisir. Aujourd'hui, c'est mardi puisque hier c'était lundi. J'essayai de me ressaisir. Hier c'était lundi, donc aujourd'hui c'est mardi. Mon horloge biologique me lâcha. Elle ne mentionne plus les jours de la semaine. Lundi, mardi ne sont pas biologiques. Tous les jours peuvent être des lundis, des mardis, autre chose ou n'importe quoi. Je paniquai
J'essayai de me ressaisir. J'ai dû avoir un prénom. Le prénom ne s'use pas. On le porte depuis le septième jour, avant le septième jour, parfois avant de naître. Tant que je fus, il restera collé à ma peau. A ma mort, il sera transcrit sur ma tombe. Combien de fois l'eus-je entendu? Combien de fois l'eus-je écrit? Il fut forcément mémorisé. Je paniquai
Je me ressaisi. Je vais compter jusqu'à trois, et je vais annoncer l'heureux événement. Je suis encore nu. Je vais me baptiser. Un...Je me rappelle des chiffres. Deux... Je me rappelle des lettres. Je construis des phrases. Je cogite donc j'existe encore. Trois...Trois...Blanc...Blanc immense, absorbant. Je viens de perdre mon prénom...A suivre...

IL Y'a des gens qui n'ont jamais ecrit leur nom.ce sont les alphabetistes.il y'a des autres qui n'ont jamais entendu leur nom ce sont les sourds.mais leur espoir de vivre leur donne un gout plein de joie.merci

Epoustouflant,ahurissant,envoûtant,tels sont mes sentiments, tout en lisant ou plutôt tentant de renifler la suite torrentielle des événements.Déjà le titre effraie vous induit en un voyage morose,un tumulte de silence, de mort et de lugubre.Pourtant..cependant...toutefois,je ne saisis pas le sens du fond de l'histoire,d'autant que des morts ne parlent plus:on ne peut inhumer son corps,et le voir s'engouffrer dans son lieu funeste.d'autant qu'on ne puisse être amnésique et décrire avec soin ce dont on ressent et ce dont on oublie dans les ténèbres de notre inconscient.Comme au début, je finis par ne rien comprendre tellemnt la vraissemblance me reste énigmatique.Peut etre dois-je attendre patiemment la suite pour comprendre.
Du reste la narration ,le style font objet de distinction et de maitrise sans pareille

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المشاركة الأصلية كتبت بواسطة abou moha (المشاركة 857831)

Le patronyme c'est l'identifiant de la personne. Il a une valeur symbolique et aussi sociale. El Fassi El Fehhri , Benis ou Berrada ne sont pas uniquement des signes arbitraires de dénomination, mais plutôt des signes d'appartenance et de distinction. La nouvelle que je présente est de l'ordre de l'autobiographie fantastique. Tous les délires sont permis. Merci pour le passage cher Abou Moha

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المشاركة الأصلية كتبت بواسطة شدبير (المشاركة 857996)

Merci pour les compliments cher Chedbir. Je m'attendais à ton passage, toi le mordu en psychanalyse. Je savais que cette nouvelle fantastique et qu'on peut nommer aussi autobiographie fictive va t'interpeller. Elle suppose plusieurs lectures et partant, plusieurs interprétations. C'est le coma au sens médical du terme, c-à-d, la mort clinique; c'est la mort tout simplement; c'est l'agonie; c'est le sommeil profond, c'est la perte de l'identité...En tout cas, c'est une nouvelle façon d'écrire.