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ط§ط¶ط؛ط· ط¹ظ„ظ‰ ط§ظ„طµظˆط±ط© ظ„ط±ط¤ظٹطھظ‡ط§ ط¨ط§ظ„ط­ط¬ظ… ط§ظ„ط·ط¨ظٹط¹ظٹ Masculin, féminin, des rôles fabriqués Quarante ans de recherches montrent que la plupart des différences entre les ***es résulte d’une construction sociale, historique et politique. La biologie, elle, ne justifie pas les inégalités. Article extrait du mensuel Sciences et Avenir daté de février 2012.
===== 4 novembre 2015
Par Rachel Mulot ط§ط¶ط؛ط· ط¹ظ„ظ‰ ط§ظ„طµظˆط±ط© ظ„ط±ط¤ظٹطھظ‡ط§ ط¨ط§ظ„ط­ط¬ظ… ط§ظ„ط·ط¨ظٹط¹ظٹ

RÔLES SUR MESURE. Au collège, 80 % des élèves punis sont des garçons. Et ce, que l’établissement soit rural ou urbain, public ou privé (avec un fort taux de réussite), classé en ZEP (zone d’éducation prioritaire) ou non. Cette asymétrie ***uée, constante, dérangeante, vient d’être établie par Sylvie Ayral, docteur en sciences de l’éducation de l’université de Bordeaux, qui a épluché près de 5 900 sanctions infligées dans le département de la Gironde entre 2002 et 2008. Comment expliquer ces chiffres en contradiction avec le discours égalitaire officiel ?

Dans un livre explosif, La Fabrique des garçons, la chercheuse démontre l’effet pervers des punitions qui "consacrent les garçons dans une identité masculine stéréotypée et renforcent les comportements qu’elles prétendent corriger : le défi, la transgression, les conduites ***istes, homophobes et violentes", explique-t-elle. Assimilée à une épreuve ou à un rite de passage, la sanction est en effet recherchée comme une médaille de bravoure par les garçons pour prouver leur virilité, se démarquer des filles, impressionner les autres, asseoir leur image de "rebelle" et devenir "populaire". Censée faire réfléchir, elle est cruellement contreproductive et c’est ainsi que l’école mixte de la République serait devenue un cadre de violence et de pensée inégalitaire, d’autant plus que les garçons savent pertinemment qu’ils sont punis plus souvent et plus sévèrement que les filles. La chercheuse a longuement interrogé les enseignants et les élèves afin de faire surgir leurs représentations. Les interprétations empruntent à 3 grands champs :

la biologie ("c’est dans les gènes"),
la psychologie ("les garçons sont immatures"),
l’anthropologie ("c’est la meute, c’est instinctif").
Le bon ***e et le mauvais ***e

"A écouter les enseignants, les garçons sont punis à cause des hormones, la fameuse testostérone. Or, ceux qui se comportent mal n’ont pas plus de testostérone que les autres !", s’insurge Sylvie Ayral qui pointe le naturalisme (ou "essentialisme") ambiant. Le pire est le portrait que dessinent d’elles-mêmes les collégiennes ("faibles, nulles, peureuses") mais aussi leurs enseignantes ! Comme si toutes avaient intégré "la valence différentielle des ***es" (le dénigrement des traits dits féminins par rapport aux traits dits masculins) théorisée par l’anthropologue Françoise Héritier.

Les valeurs viriles sont en revanche hégémoniques et admirées au collège. Ainsi, "on sanctionne les garçons pour des faits visibles, mais on admire leur courage et leur honnêteté à faire les choses en face ; et on reproche curieusement aux filles de faire les choses avec discrétion, détaille la chercheuse. La visibilité des comportements ***ués serait liée à l’évidence de leur appareil génital ! Il y a le bon ***e biologique, qui provoque des comportements francs et repérables et le mauvais ***e qui conduit à tout faire en douce. On finit par critiquer chez les filles ce que la socialisation a patiemment construit."

Les travaux pionniers de Sylvie Ayral font écho à ceux des spécialistes de la violence, comme le Canadien Maurice Crusson selon lequel la transgression des règles, qui fait partie des valeurs associées à la socialisation des garçons, pourrait aussi expliquer leur surreprésentation dans la criminalité, une fois adultes (près de 75 % des personnes mises en cause en 2008 en France selon l’Insee). Pour stopper cet engrenage, Sylvie Ayral préconise de travailler, dès la maternelle, sur la construction des identités masculines et féminines, de prolonger cette approche au collège par des ateliers. Enfin, d’intégrer à la formation initiale et continue des enseignants la problématique du "genre".

Etudes sur le genre versus essentialisme

Genre : le mot qui fâche est lâché ! Cet anglicisme a été introduit en France par les "gender studies" (études de "genre", c’est-à-dire du ***e social), qui ont intégré en 2011 les manuels scolaires de l’Hexagone, déchaînant les critiques de certains politiques. En révélant, depuis quarante ans, les "codes sociaux" qui façonnent le masculin et le féminin, ces travaux de sciences humaines (lire l’encadré ci-dessous) troublent le prétendu "ordre naturel" entre les ***es et les inégalités qui en découlent. "Face aux évidences premières – comme les filles sont nulles en maths – les sciences sociales ont réalisé un travail considérable", saluent Christian Baudelot et Roger Establet, sociologues spécialistes des inégalités. Ainsi, les anthropologues et les ethnologues ont montré que d’une société à l’autre, les statuts et les rôles attribués aux hommes et aux femmes n’étaient pas les mêmes ; de leur côté, les sociologues et psychologues ont mis en évidence le caractère socialement construit des différences ; enfin, les historiens ont confirmé les grandes variations à travers le temps.

"Tous ces chercheurs ont remis en question le tracé de la frontière entre nature et culture, biologique et social. Sous le feu convergent des différentes sciences sociales, le territoire du “naturel” s’est réduit comme une peau de chagrin !, détaillent les deux hommes. De quoi anéantir, sur la base des faits, la plus grande part des justifications par la biologie des inégalités entre hommes et femmes." Selon eux, la supériorité masculine cesse "d’être une donnée naturelle".

Il est très difficile de se libérer des stéréotypes et des préjugés" - Françoise Héritier



Les travaux de l’anthropologue Priscille Touraille, du Muséum national d’histoire naturelle, ont même fait vaciller l’idée selon laquelle les différences de stature entre les hommes et les femmes seraient un pur produit de la sélection naturelle ou de la sélection ***uelle : "Un accès moindre à la nourriture, dont rendent compte les observations ethnologiques, a pu entraîner une diminution de la stature moyenne des femmes, explique-t-elle, alors que dans l’optique d’une adaptation biologique optimale, elles devraient être plus grandes que les hommes. La littérature médicale nous apprend en effet que plus les femmes sont de grandes statures, moins elles encourent de risques à l’accouchement et plus leurs enfants ont de chances de survie." Ce sont donc des pratiques sociales, coûteuses sur le plan évolutif, qui pourraient expliquer le dimorphisme ***uel.

Mais pourquoi ces centaines d’études ont-elles si peu d’audience auprès du public ? "Il est très difficile de se libérer des stéréotypes et des préjugés, regrette Françoise Héritier, qui a dirigé en 2005, au Collège de France, un séminaire sur "la construction de la différence". "L’illusion naturaliste revient sans cesse sur le tapis. Elle vise à trouver coûte que coûte à l’inégalité sociale constatée (postes, salaires, partage des tâches, etc.), une justification biologique qui serait tapie dans les corps." Et qu’il est salutaire, aujourd’hui, de démonter. Comme l’explique le sociologue Eric Fassin, les hommes ont autant intérêt que les femmes à se libérer des assignations identitaires. Une révolution en perspective.

***e, « genre » et orientation ***uelle
Les études sur le “genre” placent au cœur de leur approche la rupture avec l’essentialisme (théorie selon laquelle les hommes et les femmes diffèrent par essence), dans le sillage du mot célèbre de Simone de Beauvoir selon lequel "on ne naît pas femme (il faudrait ajouter "ni homme"), on le devient", explique Laure Bereni, chercheuse au CNRS, qui enseigne la sociologie politique et les études sur le genre à la New York University. Elles distinguent le "***e biologique", assigné à la naissance et matérialisé dans les corps et le "***e social" (ou genre) encore appelé "l’identité de ***e" des individus, c’est-à-dire les identités et les rôles attachés au "masculin" et au "féminin" qui se construisent en interaction avec l’environnement social. Enfin, "l’orientation ***uelle", l’attirance pour l’un ou l’autre ***e, qui n’est pas déterminée par le ***e biologique, et doit être distinguée de "l’identité de ***e".ط§ط¶ط؛ط· ط¹ظ„ظ‰ ط§ظ„طµظˆط±ط© ظ„ط±ط¤ظٹطھظ‡ط§ ط¨ط§ظ„ط­ط¬ظ… ط§ظ„ط·ط¨ظٹط¹ظٹ
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