Le corps
1) Travail sur la démarche – le défaut qu’on exagère
Tout le monde marche. L’examinateur invite à analyser sa propre démarche : le point d’appui, la position des pieds, le bassin, les bras, la tête. Puis chacun choisit une de ces spécificités et l’exagère. On voit peu à peu apparaître des personnages.
2) Les monstres
On marche dans tous les sens. On imagine que l’on devient des monstres de plus en plus grands. De tant en tant l’animateur commande des arrêts sur image.
CONSTRUIRE ET HABITER UN PERSONNAGE
Construire le personnage
L’idée sous-jacente de ces exercices c’est de forcer à se concentrer sur un détail physique. Sans s’en rendre compte, le reste du corps prend naturellement une attitude complémentaire et intéressante. Cela est souvent plus facile que d’essayer de partir de la psychologie du personnage, son histoire, ses intentions, etc.
1) La lettre
Le groupe est partagé en deux lignes face à face. Une ligne reçoit la consigne de mimer la rédaction d’une lettre, sans penser au contenu, mais en se concentrant sur les détails (sortir le papier, le plier et mettre dans l’enveloppe, etc.) L’autre rangée est chargée d’observer ceux qui écrivent (chacun en observe 2 ou 3 en face de lui) en se demandant à qui et quoi ils sont en train d’écrire, quelle est l’attitude, les sentiments, etc. On donne cette consigne alors que la première rangée se bouche les oreilles de manière à ce qu’ils ne sachent pas ce qu’on va observer d’eux. On explique ensuite à tous ceux qui ont mimé ce qui se dégageait d’eux. Cet exercice sert à montrer à chacun l’image qu’il donne naturellement. Cela sert de point de départ pour ensuite construire un personnage, dont on saura s’il est proche ou éloigné de cette première image. Bien sûr, l’exercice ne peut pas être répété si on connaît déjà les règles.
2) L’allumette
C’est une variante de l’exercice précédent, qu’on peut faire jouer à ceux qui n’ont pu participer au premier. On demande à un premier groupe de mimer l’action d’extraire une allumette d’une boîte, la laisser se consumer et l’éteindre. Le deuxième groupe à la consigne (secrète) d’identifier quel type de personnage allumerait l’allumette de cette manière.
3) Les jambes lourdes
On est assis par terre. On imagine qu’une jambe est extrêmement lourde, bien qu’on puisse la bouger un peu.
Puis c’est l’autre, puis les deux en même temps. On essaie alors de se mettre debout, puis de revenir au sol.
4) Les mains qui vieillissent
Tous assis, on regarde et bouge nos mains, on les imagine plus vieilles de 10 ans, de 30 ans, jusqu’à arriver à des mains de 80 ans. A partir de là, mimer le geste de sortir de la monnaie de la poche, de la trier, de sélectionner celle qu’on cherchait et de remettre le reste dans la poche. Sans s’en rendre compte, tout le corps se met à jouer le vieux, et c’est bien plus authentique que si on avait cherché à jouer directement le vieux (les élèves jouent spontanément le cliché le bossu avec une canne qui se tient le dos). Demander à quelqu’un de remontrer aux autres pour leur faire comprendre.
5) Travail sur la démarche et modification d’un détail qui change tout
On marche au hasard, puis on modifie un détail de la démarche. Penser à un personnage qui marcherait comme cela et modifier le reste de la démarche dans ce sens. Imaginer ensuite le nom de ce personnage et sa profession, et le faire se présenter. On peut demander aux personnages de se regrouper entre personnages qui s’entendent bien, ou de tourner le dos à ceux qui leur sont antipathiques (Faire dire à ces personnages pourquoi.) On peut aussi imaginer une phrase que ces personnages auraient pu dire, ou aller jusqu’à une interview.
Lâcher l’émotion
1) Le geste émotif amplifié
Tous en cercle. L’un commence et vient se placer en face d’un autre. Il fait un geste exprimant une émotion légère (colère, joie, amour). Le suivant répond en amplifiant geste et émotion, et va se placer en face d’un autre. Et ainsi de suite jusqu’à ce que l’émotion soit amplifiée au maximum.
2) La mémoire sensorielle (le verre, la nourriture, la phrase)
C’est un exercice de Stanislavsky (tout comme les suivants), dont le but est de retrouver une émotion vraie et vécue qui servira à nourrir le personnage. On est assis, on ferme les yeux et imagine que l’on a devant soi un verre de notre boisson préférée, et qu’on la boit en mimant les gestes en prenant le temps d’étudier les sensations. Puis idem avec un verre de quelque chose qui nous dégoûte (huile, vinaigre, etc.) Enfin, avec une assiette de notre plat préféré. Tout en mangeant, avec cette même émotion et plaisir, on peut dire une phrase (par exemple tirée du texte à jouer) , en continuant à manger en même temps.
3) La mémoire affective (le souvenir d’enfance)
On marche au hasard, s’arrête, ferme les yeux. L’animateur dit de visualiser un souvenir d’enfance, en précisant que celui-ci ne sera pas dévoilé au groupe. Qui est là, comment on était habillé, quelle heure il était, quel temps il faisait. Puis on ouvre les yeux et imagine que la scène correspond au lieu du souvenir, on peut si on le souhaite se déplacer pour occuper le même point et la même position. On referme les yeux et se concentre de nouveau sur le souvenir. L’animateur demande alors à tour de rôle de décrire le lieu précis du souvenir (sans pour autant dévoiler le souvenir). Les récits sont assurés, et sonnent vrai.
4) Le tempo rythme (la veste)
On demande à certains de répéter un geste simple (enlever une veste) suivant plusieurs scénarios : c’est la veste préférée, elle est dégoûtante mais il fait froid et on n’a qu’elle, on se rend à un rendez-vous amoureux, on est en retard. On remarque que suivant les émotions, on adopte une vitesse différente pour faire les mêmes gestes.
5) Improvisation liée à l’émotion : les livres à trier
On lance des feuilles de papier dans tous les sens. On est seul dans la pièce, et on est en train de ramasser et trier ces feuilles. On rejoue cette scène suivant d’autres scénarii : on est en train de trier les affaires à nous de celles d’un ex-amant dont on se sépare, on est en train de ranger mais on entend le bruit du voisin du dessus ex-amant qui est avec une autre fille, etc. Le fait d’avoir une action à faire (ramasser les feuilles) sert de support à l’émotion, qui ne s’encombre pas de gestes inutiles et faux.
6) Improvisation liée à l’émotion 2 : les trois gestes à habiter
On a une suite d’actions à faire : rentrer sur scène, venir s’asseoir sur une chaise, puis s’agenouiller devant, puis aller voir quelque chose à une fenêtre imaginaire, puis ressortir par où on est entré. A chacune des étapes il faut associer une émotion différente. On peut pour cela inventer une histoire qui va avec (exemple : on attend, on se désespère, puis on voit que celui qu’on attendait arrive, on ressort joyeux à sa rencontre).
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