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ahmida
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قديم 30-06-2009, 09:34 المشاركة 1   
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LA DYSLEXIE
I. DEFINITION
La dyslexie est une « difficulté durable d’apprentissage du langage écrit chez un enfant »,
– de niveau intellectuel normal ;
– sans problème perceptifs (vision, audition) ;
– sans troubles psychologiques primaires ;
– normalement scolarisé ;
– d’environnement socio-culturel normal.

Elle concerne 8 à 10 % des enfants.
Ce trouble peut s’accompagner de :
- dyscalculie (troubles du domaine de la logique de la construction des nombres, des opérations, de l’utilisation des outils du raisonnement,…) ;
- dysgraphie (troubles affectant le geste graphique et l’aspect formel de l’écriture) ;
- dysorthographie (troubles d’acquisition et de maîtrise de l’orthographe) ;
- dyspraxie (difficulté à maîtriser et à coordonner ses gestes) ;
- dysphasie (troubles d’acquisition et de maîtrise du langage oral).

La dyslexie a semble-t-il des causes héréditaires et neurologiques (dans les premiers mois de la grossesse, la connexion entre les neurones connaît quelques défaillances). Ce n’est donc pas un trouble psychologique (cependant des troubles psychologiques associés existent) ; elle n’est pas due à la méthode de lecture, (cependant l’inadéquation entre le fonctionnement cérébral et la méthode de lecture est à noter).
II. LES TROUBLES ASSOCIES A LA DYSLEXIE

- orientation dans le temps et/ou l’espace ;
- discrimination visuelle et/ou auditive ;
- latéralisation ;
- mémorisation ;
- analyse séquentielle ;
- dysorthographie ;
- dyscalculie ;
- dysgraphie.

Voici les difficultés rencontrées par un dyslexique :
A. ORIENTATION
- dans l’espace :
- orientations (devant, derrière, dessus, dessous, avant après) ;
- classements (ordonner les nombres, stt avec les signes < et >)
-ordonner une opération ;
- utiliser les outils de géométrie ;
- reconnaître les fonctions grammaticales ;
- saut de lignes ou de mots en lecture ;
- rangements de toute nature.

- dans le temps :
- conjugaisons (temps : avant / après) ;
- lecture de l’heure.


B. AUDITION
- confusion des sons ;
- manque de concentration (stt s’il y a du bruit)

C. VISION
- très observateur, son attention est vite détournée
D. MEMORISATION
- mémoire immédiate déficiente, nécessité de lire plusieurs fois et à haute voix (la mémoire de travail, qui permet de se rappeler de ce qui vient d’être lu et entendu et de se souvenir des règles de conversion graphème - phonème, ne fonctionne pas correctement);
- difficultés à fixer son regard sur une page surchargée d’écrits et d’images (utilmisation de couleurs et de tracés, de schémas…)

E. LECTURE
- inversions des lettres et des syllabes ;
- confusions de lettres, sons, mots ;
- erreurs de reconnaissances des sons complexes ;
- omissions de lettres et de sons ;
- ajouts de lettres, de sons ;
- devine le sens, par précipitation ou vision globale.

F. ECRITURE
- graphisme maladroit (dû à l’anxiété, difficultés spatio-temporelles) ;
- écriture rapide ;
-copie très difficile

L’élève dyslexique rencontre au collège des difficultés supplémentaires au collège. La rentrée en 7ème est un passage délicat, car il quitte de petite structure pour un autre environnement plus complexe : emploi du temps chargé, locaux différents, nombreux professeurs, rythmes de travail plus soutenu, organisation personnelle importante.
L’accumulation de contraintes nouvelles lui demande donc écoute, attention et aide de tous autour de lui.






III. COMMENT AIDER UN ELEVE DYSLEXIQUE
L’objectif essentiel est de faire en sorte que les effets du trouble spécifique ne retentissent pas sur l’ensemble du travail.
A. LENTEUR ET « DOUTE TECHNIQUE »
? Donner le temps de faire et d’expliquer, de commenter, de justifier ; donner des jalons, l’obliger à organiser son temps avec différents paliers :
- Laisser du temps (droit au tiers temps supplémentaire, à des questions en moins,…) ;
- Travail spécifique sur la gestion du temps, sur l’organisation du temps ;
- Adaptation des la longueur des tâches ;
- Lecture des consignes à haute voix ;
- Aide de fiches repères ;
- Primauté de la progression sur les programmes ;
- Allègement de partie de programme, voire de matière ;
- Valorisation du moindre progrès.

B. DIFFICULTES D’ORIENTATION SPATIALE
? Organiser l’espace avec des repères bien banalisés ; donner des repères visuels, auditifs, tactiles et d’orientation ; apprendre à hiérarchiser, ranger :
- signalétique claire, bien identifiée ;
- couleurs différentes par matière ;
- repérage par couleur ou pictogrammes ;
- apprentissage de logique de tri ;
- apprentissage du classement (fiches, couleurs, section, …)
- gestion adaptée des livres, cahiers (lecture linéaire, éviter l’utilisation des deux côtés du cahier).

? Traces écrites et documents écrits aérés, clairs, sans surcharges d’inserts multiples.
C. DIFFICULTES D’ORIENTATION TEMPORELLE
- Valorisation du rôle essentiel du cahier de texte avec aides et contrôle de sa gestion (éviter l’agenda, préférer le semainier ou le « cahier de texte ») ;
- Education à la gestion du temps (RDV des tâches, estimation du temps, étalement des tâches, …) ;
- Repérages temporels par planning visibles, avec des couleurs toujours identiques ;
- Balisage auditif et/ou visuel (plan affichés, curseurs, …) de la leçon, afin de préciser où nous en sommes de la leçon, de l’activité, de ce qui a été fait, de ce qui reste à faire…
- Solliciter souvent le récit, le compte-rendu oral pour repérer les anomalies de séquences.

D. DES PROBLEMES D’ATTENTION
- Limiter les distracteurs visuels et auditifs (classe calme, pas de bruit, pas de distraction possible par les fenêtres,… d’où l’importance de la disposition de la classe, de la place de l’élève dans la salle et par rapport au professeur…) ;
- Placer l’élève seul, ou à côté d’élèves calmes, face au tableau) ;
- Consignes du professeur très courtes, progressives ;
- Appels attentionnels de l’enseignant (visuels : regard, mimiques, gestes,…) ;
- Utiliser les ressources de la gestion mentale, travailler en évocation ;
- Soutenir par des exercices attentionnels en classe (exercices d’enchaînements mentaux, comme le calcul mental, le récit en cascade,… ; jeu des 7 erreurs ; recherche d’intrus en visuel ou en oral…)



E. DES PROBLEMES DE MEMORISATION
- Décomposition des consignes et informations (en éléments courts successifs) et vérification de leur intégration (faire exprimer à haute voix) et de leur exécution ;
- Entraînement sur le traitement fondamental des informations et consignes (qu’est ce qu’on m’indique ? qu’est-ce qu’on me demande ? qu’est-ce que je sais faire ?....)
- Exercice de rappel de vocabulaire ;
- Pratique de jeux mnésiques divers, utiliser l’analogie ;
- Elaboration d’aide-mémoire, de fiches – guides, de fiches processus, de listes de mots difficiles que l’élève pourra facilement utiliser ;

F. DIFFICULTES DE MANIPULATION DES CONNAISSANCES ET DES INFORMATIONS
- Entraînement progressif sur le processus de traitement fondamental des connaissances et des consignes en différenciant bien les étapes ;
- Repérer les anomalies répétitives dans les stratégies et les procédures individuelles (pourquoi je me trompe toujours ?), réaliser des aide-mémoire, des pense-bêtes, des anti-erreurs ;
- Aller du concret vers l’abstrait ;
- Aider à se distancier de l’impulsivité, et à structurer le bon ordre dans les processus de » raisonnements, ainsi que dans l’analyse des informations ou des consignes.




G. DIFFICULTES DE LECTURE
- Utilisation de livres et de textes typographiquement adéquats ou réécrits, utilisation de cache mobile ou de curseurs ;
- Accompagnement de la lecture pour permettre le décodage et le sens ;
- Balisage des textes par des codes de couleurs soulignant ou surlignant les points essentiels ;
- Utilisation d’outils facilitateurs (fiche de vocabulaire,…) ;
- Aide par un auxiliaire (oralisation), par cassette audio ;
- Renforcement de l’utilisation des éléments de repères et de structures (plans, sommaires, paragraphes, connecteurs de temps, d’espace, connecteurs logiques…) ;
- Entraînement « phonologique » (dictée de syllabes, mots à trous syllabiques à compléter, jeux de suppression de lettres ou de syllabes …) ;
- Entraînements lexicaux (exercices sur familles de mots, préfixes, suffixes,… ; évocation mot / image visuelle ou auditive) ;
- Entraînements visio-attentionnels (jeux des textes presque semblables ; recherches d’intrus dans un texte,…) ;
- Ne pas faire lire à haute voix devant les autres.


H. DIFFICULTES D’ECRITURE
- Matériel adéquat (utilisation de grandes feuilles, de l’ardoise blanche pour pouvoir corriger sans raturer,…) ;
- Apprentissage de la relecture et de la correction ;
- Eviter la prise de notes ;
- La copie doit se faire en évocation et doit être contrôlée ; souvent il faut copier pour l’élève (secrétaire) ; distribuer des photocopies simples ;
- Utiliser plus l’expression orale ; privilégier l’évaluation des connaissances à l’oral ;
- Ne pas hésiter à faire utiliser assez tôt l’ordinateur (obligation de faire plus attention à l’image du mot ; correction orthographique,…)
I. DES TROUBLES PSYCHOLOGIQUES

- Faire savoir à l’élève que l’on connaît ses troubles et qu’on est là pour les combattre avec lui ;
- Soutenir l’élève pour le travail touchant l’écrit, et analyser avec lui les aides qu’on lui apporte ;
- Faire fréquente référence à, l’utilité de la lecture (stt en dehors de l’école) ;
- Adapter la masse de travail à ses possibilités ;
- Réhabiliter la notion d’effort ;
- Reconnaître tous ses progrès même limités ; les valoriser ;
- Le problème de la notation (éviter le zéro ; définir des critères d’exigences adaptées ; évaluer plutôt que contrôler ; adopter une notation positive pour l’orthographe,…) ;
- Valoriser l’expression orale ;
- Etre toujours en relation avec les parents.

J. TROUBLES AFFECTIFS ET SOCIAUX
- Action de sensibilisation / éducation à la différence et à l’accueil dans la classe ;
- Expliquer ce handicap aux autres élèves ;
- Faciliter les situations de réussites dans le travail, avec valorisation publique ;
- Confier des travaux ou missions particulières (expositions, dossiers,…) pouvant exprimer des capacités évidents, hors écrits, devant tous ;
- Intérêt du travail en groupe, du tutorat ;
- Eviter les comparaisons avec les autres ;
- Recenser les meilleurs travaux réussis.



IV. AIDE SPECIFIQUE EN FRAN&Ccedil;AIS
• Dictée
L’orthographe est difficile (erreurs non identifiées, complexité des textes, lenteur pour retranscrire, relecture et correction inopérantes,…)
- Suppression de phrases de la dictée pour réduire la longueur ;
- Laisser du temps pour l’évocation avant l’écriture ;
- Faire relire plusieurs fois en fixant à chaque fois un seul objectif (accords sujet / verbe, ponctuation, accents,…) ; chaque objectif sera noté au tableau ;
- Temps de relecture plus long ;
- Décompte du nombre de fautes ; valorisation de toute diminution ; noter ce qui est réussi ;
- Réaliser avec l’élève des fiches repères, qu’il pourra utiliser ultérieurement : « mes erreurs types », « mots difficiles ».
- Passer des contrats sur le nombre de fautes ou sur la nature des fautes. ex : maintenant je ne veux plus de fautes a/à. Un mois plus tard : Maintenant tu dois surveiller les pluriels simples (dans GN simple, à déterminant évident), etc
- S’il y a blocage à l'écrit, l'encourager à produire des petits textes personnels en lui assurant qu'il ne sera pas tenu compte de l'orthographe (ex: lui faire inventer une histoire de quatre lignes, différente chaque jour, en lieu et place d'un exercice de grammaire ou de conjugaison, pendant quelques temps) ; puis le faire réfléchir sur ses fautes, et le faire corriger.





• Grammaire
Les analyses grammaticales seront d’autant plus complexes que le vocabulaire ne sera pas explicite ; la mémorisation et la compréhension demande à ce que les mots soient définis.
- S’assurer qu’il comprend et distingue le sens des mots (adjectif / advere ; préposition / proposition,…) ;
- Utiliser des moyens mnémotechniques, comme les phrases (mais où et donc or ni car ; a dans par pour en vers avec de sans sous), les tableaux récapitulatifs, les schémas,…
- Pour l’analyse des phrases, utiliser des couleurs (toujours les mêmes) pour les natures et les fonctions
- Il ne comprend pas facilement le vocabulaire "savant" (ex: il confond "mot" et "nom".)
- Eviter les explications "par le vide" (Ex : "l'adjectif est ce qui peut se supprimer" : le dyslexique peut supprimer tout et n'importe quoi, cela ne lui pose aucun problème…).









• Lecture
La lecture à haute voix est perturbée par l’émotionnel, les mécanismes de compensation seront plus apparents donc gênants, bloquant la fluidité de la lecture, sans forcément gêner la compréhension du texte.
? Choisir des textes (maximum une page) et des œuvres (100 à 150 pages en gros caractères) de longueurs raisonnables selon le niveau ;
? Permettre à l’élève de suivre le texte à l’aide d’un cache ou d’un curseur ;
? La première lecture doit être faite par le professeur ;
? Accompagner le texte d’aide permettant le décodage et le sens ;
? Toujours faire ralentir la lecture à haute voix, afin d’éviter les erreurs dyslexiques ;
? Ne pas faire lire devant les autres ;
? Balisage textuel par des codes couleur surlignant, surlignant les points clés en utilisant de préférence toujours les mêmes codes ;
? Repérage systématique des éléments de structures : paragraphes, connecteurs,…
? Faire comprendre à l’élève les différents niveaux de lecture (expression métaphoriques en particuliers).

? Pour la lecture silencieuse et la compréhension, diminuer la longueur du texte ; proposer des questions intermédiaires ; lui demander de résumer un paragraphe plus court ; s'il a échoué au contrôle écrit de lecture, vérifier à l'oral s'il a, ou non, compris l'histoire.




• Vocabulaire
L’élève dyslexique possède un « bagage » de mots assez pauvre.
? Favoriser l’enrichissement lexical avec la construction d’un lexique ;
? Exercices sur les familles de mots (préfixes, suffixes,…) ;
? Entraînement à l’évocation : chaque mot prononcé sera matérialisé par une image visuelle et/ou auditive ;
? Afin de faciliter l’utilisation du dictionnaire, l'aider dans sa recherche en lui proposant l'alphabet écrit à mettre dans son dictionnaire.

• Expression écrite
On retrouvera des problèmes d’élaboration de phrases respectant la syntaxe ; le niveau de langue sera trop souvent familier ; le vocabulaire sera pauvre et entraînera de nombreuses répétitions ; les conjugaisons ne seront pas employées correctement ; la ponctuation sera négligée ; le texte ne comportera aucun plan, aucun enchaînement, aucune structure chronologique ; les difficultés orthographiques lui feront perdre beaucoup de temps.
? Privilégier et valoriser le fond ;
? L’aider à structurer son travail ;
? Faire des exercices de style (écrire à partir de modèles,…) ;
? Travailler sur la cohérence (enchaînement des idées, précision des termes,..) ;
? Lui demander de joindre le plan ;
? Ne pas sanctionner l’orthographe.

• Expression orale
? La valoriser ; la favoriser ;
? Travailler sur la cohérence du discours ;
? Favoriser les jeux scéniques, en poésie par exemple (travail sur la respiration, la gestuelle,…) ;
? Faire réciter la poésie après les autres.









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قديم 30-06-2009, 10:42 المشاركة 2   

Un travail vraiment remarquable. Les procédés mnémotechniques, le contrat, le travail en groupe, la valorisation, l'adaptation des textes de lecture, le recours à la poésie sont autant de facteurs curatifs qu'on peut adopter non seulement pour les enfants dyslexiques mais aussi pour les élèves "normaux" qui présentent des déficiences majeures. Cependant, il est à signaler que le dyslexique a besoin, d'une part d'un encadrement personnalisé dans ce qu'on appelle "les classes spéciales", et d'autre part d'un enseignement "normal" pour lui permettre une meilleure intégration sociale.

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