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هام Abdelaziz Meziane Belfkih. “Il n’y a pas de crise de l’enseignement”

Interview.
Abdelaziz Meziane Belfkih. “Il n’y a pas de crise de l’enseignement”

À l’occasion de la publication du rapport du Conseil supérieur de l’enseignement (CSE), le conseiller de Mohammed VI sort de son silence pour expliquer les grandes lignes de l'étude et définir les enjeux de la réforme du système éducatif marocain.


Vous avez en charge de nombreux dossiers, mais c’est l’enseignement qui semble vous tenir le plus à cœur…

Effectivement, sans doute parce que c’est dans l’éducation que réside une grande partie des solutions à nos problèmes. C’est d’ailleurs un formidable challenge.

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Le rapport du CSE, qui vient d'être publié, est une mine d’informations et de chiffres sur notre système éducatif. Mais ne pensez-vous pas que, depuis le premier rapport de la Banque mondiale en 1995, il y a une accumulation d’études sans résultats concrets ?
On peut effectivement parler d’accumulation de travaux depuis plusieurs années. La différence est qu’aujourd’hui, nous sommes arrivés à un niveau d’analyse jamais atteint auparavant, grâce notamment à la mise en place, au sein du CSE, d’une Instance nationale d’évaluation du système éducatif. Et cela avec nos propres compétences, car il s’agit d’un travail national, complètement indépendant des rapports de la Banque mondiale ou de l’UNESCO par exemple. C’est en fait un bon exemple d’évaluation d’une politique publique.

Que peut changer ce rapport ? Ne risque-t-on pas de se retrouver à faire le même diagnostic d’année en année ?
Rappelons d’abord que c’est la première fois qu’est fait un diagnostic aussi précis, chiffré et public. Mais nous faisons aussi des propositions. On ne peut pas rester dans le constat passif de tout ce qui ne va pas : les élèves dont le rendement scolaire est diminué par les conditions socio-économiques de leurs familles, les professeurs qui font face à des conditions de travail difficiles et qui sont parfois démotivés, la qualité de l’enseignement qui laisse à désirer… C’est pour cela que la deuxième partie du rapport apporte des réponses possibles. Mais elles n’ont aucun caractère obligatoire. Il ne s’agit que de l’avis du CSE. Son rôle est d’ailleurs de proposer des orientations et de donner des pistes de réflexion. Au gouvernement ensuite d’agir et de faire ce qui lui semble pertinent.

Cela veut-il dire que le ministre est plus responsable que vous dans la gestion de la politique éducative du pays ?
Il n'est jamais bon de réduire des problèmes aussi importants de politique publique à des questions de personnes. Le rôle de chacun est clair. Le CSE, organe constitutionnel, donne son avis sur les questions ayant trait à l’éducation quand il est saisi, et il procède à des évaluations. Quant au ministère de l’Education, il formule la politique éducative et la conduit.

Avez-vous conscience que depuis que Hassan II vous a chargé des questions de l’enseignement en 1999, vous avez “épuisé” quatre ministres de l’Education ? N’avez-vous pas peur de faire de l’ombre à l’actuel ministre ?
Je n’ai pas le sentiment d’avoir épuisé qui que ce soit sur ces questions et mes relations ont été excellentes avec chacun des ministres qui se sont succédé. Quant au ministre actuel, sa tâche est difficile et il faut lui donner du temps.

Le fait est que, ces derniers temps, on a beaucoup entendu parler de vous, mais très peu vu le ministre Ahmed Akhchichine…
Sur la question de l’enseignement, je ne suis intervenu qu’une seule fois. C’était en janvier dernier, à l'école HEM, sur une invitation qui m’avait été faite en octobre. Le public était d’ailleurs composé essentiellement d’étudiants.

Vous faisiez à ce moment un constat de crise…
Je récuse le terme de crise. Quand il y a crise, cela veut dire qu’on est au bord de la rupture. Ce n’est pas le cas aujourd’hui. Il y a urgence, mais pas plus. Le rapport montre des avancées réelles comme la généralisation quasi achevée de la scolarisation à l’entrée du primaire. Il souligne aussi que des déficits importants persistent, notamment l’abandon scolaire ou les taux de redoublement excessifs. Et il y a effectivement urgence à les traiter.

Ahmed Akhchichine propose justement de mettre en œuvre un “plan d’urgence”. Pouvez-vous nous en dire plus ?
Je n’en connais pas les détails. Mais je sais qu’en tant que membre de droit du CSE, le ministre a tenu compte de notre diagnostic et des objectifs que nous proposons. Il s’agit d’un plan opérationnel sur quatre ans, qui sera rendu public dans un mois. Des objectifs chiffrés et détaillés seront fixés et le ministre de l’Education nationale en évaluera le besoin budgétaire.

Concernant le budget alloué à la réforme de l’enseignement, vous proposez la création d’un organisme de financement ad hoc. Quels seraient ses contours ?
Il faut augmenter les dépenses éducatives publiques. C’est au ministère de s’en occuper et de déterminer les besoins. Le problème, c’est que si ce supplément est noyé dans le budget du ministère, il risque d’y avoir des déperditions, que tout soit dépensé pour le paiement des fonctionnaires et non dans l’investissement. Pour résumer : à programme d’urgence, financement spécifique sur des bases claires, et avec un suivi séparé.

On a parfois l’impression que le discours sur l’urgence de la situation ne prend forme que lorsque le roi intervient pour rappeler tout ce qui ne va pas. Qu’en pensez-vous ?
Cela fait longtemps que nous tenons un discours de vérité. En 2005 déjà, dans le cadre de la Commission spéciale éducation et formation (COSEF, aujourd’hui dissoute, ndlr), nous avions rappelé tous les problèmes que connaît l’enseignement. Bien sûr, ce travail manquait d’acuité. Mais c’est parce que nous n’avions pas encore créé l’Instance d’évaluation. Ses données statistiques permettent maintenant à chacun de se faire une opinion sur notre système d’éducation. Le débat peut désormais s’établir sur les mêmes chiffres, accessibles à tous. On peut parler d’une véritable "opération transparence".

Certains points sont étonnamment absents du rapport. Vous pointez par exemple le problème de l’enseignement des langues, sans expliquer les orientations à prendre, notamment en ce qui concerne l’arabisation. Est-ce un oubli ?
C’est tout à fait délibéré. Il s’agit là d’un problème complexe. Pour l’instant, nous nous contentons de poser le problème de manière technique, celui de la qualité de l’apprentissage des langues. En ce qui concerne l’arabe par exemple, après plus de 5000 heures de cours du primaire au bac, comment se fait-il que la langue ne soit toujours pas maîtrisée par un grand nombre d’élèves ? C’est une question que les pédagogues devront trancher.

Vous n’abordez pas non plus la question des programmes scolaires et du contenu des manuels. Notamment lorsqu’ils touchent à l’histoire…
C’est une question très politique dont nous n’avons pas été saisis. Notre principal message, c’est qu’il faut un recentrage sur les enseignements fondamentaux, afin que chaque élève qui sort du système puisse lire, écrire, calculer et communiquer convenablement. Cela dit, il existe un comité national des programmes à qui il appartient d’approfondir cette question.

Le diagnostic est fait. Mais sur le terrain, les mécontentements affleurent...
Il existe des manifestations d’impatience et c’est légitime. Les gens sentent confusément que quelque chose ne va pas dans notre système éducatif. Mais ces dysfonctionnements apparents sont le fait de situations particulières. Tout dépend souvent des gestionnaires en place. Pour améliorer le système, il ne suffit pas de pointer les problèmes, il faut agir sur les mécanismes, avec une méthode et des priorités.

Que proposez-vous ?
Nous insistons par exemple sur la gouvernance du système. Il faut que les responsabilités soient délimitées et évaluées, avec sanction ou récompense à la clé. Il ne s’agit pas pour autant de désigner des boucs émissaires.

Finalement, n’aurait-il pas été plus simple et plus efficace que vous preniez en charge le ministère ?
La question n’est pas là. Les problèmes de l’éducation sont complexes. Et ce qui importe, c’est la nature des réponses et des réformes, non l’identité du titulaire du portefeuille. Pour ma part, je suis honoré des responsabilités qui me sont confiées actuellement.

Concernant la gouvernance, le mot d’ordre semble être “autonomie”. Quels sont les résultats de cette politique mise en œuvre depuis quatre ans ?
Il est trop tôt pour en faire une analyse fine. Dans le secondaire, les Académies régionales d’éducation et de formation (AREF) ne sont en place que depuis 2003. Dans les universités, même s’il y a une tradition d’autonomie, la loi votée en 2000 n’est entrée en application qu’à la rentrée 2003. Les premiers résultats sont encourageants. En gros, depuis quatre ans, nous n’avons pas encore épuisé toutes les possibilités de cette autonomisation, notamment parce que, parfois, les autorités centrales rechignent à déléguer. Il faut aller encore plus loin dans cette voie. De toute façon, on n’a pas d’autre choix que de persévérer. Il faut faire confiance aux responsables et juger en fonction des résultats.

Avez-vous l’impression d’avoir les soutiens et l’adhésion nécessaires ?
Oui, car le moment est important. Il y a une vraie prise de conscience et un réel momentum pour la réforme. La convergence actuelle des volontés est unique. Sa Majesté aborde la question de l’enseignement dans la plupart de ses discours et définit des orientations claires. Le gouvernement a aussi fait de l’enseignement une priorité. Le ministre veut mettre en place un plan d’urgence. Le rapport de la Banque mondiale a aussi poussé les gens à intervenir dans le débat et à éveiller les consciences. Nous nous félicitons de cet intérêt salutaire autour de l’école. L’adhésion de toute la société est au moins aussi importante que celle du ministère et des officiels. C’est pour cela d’ailleurs que le CSE se veut aussi représentatif des différentes composantes du monde de l’éducation. Les élèves sont par exemple représentés, tout comme les présidents d’universités ou les syndicats.









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