ãäÊÏíÇÊ ÏÝÇÊÑ ÇáÊÑÈæíÉ ÇáÊÚáíãíÉ ÇáãÛÑÈíÉ - ÚÑÖ ãÔÇÑßÉ æÇÍÏÉ - Crise de l'enseignement : Elèves/professeurs
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ÊÇÑíÎ ÇáÊÓÌíá: 21 - 1 - 2008
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ÞÏíã 10-11-2008, 12:22 ÇáãÔÇÑßÉ 1   
ÇÝÊÑÇÖí Crise de l'enseignement : Elèves/professeurs

Crise de l'enseignement : Elèves/professeurs ou la relation de tous les conflits



Quarante élèves, c'est l'équivalent de quarante problèmes


Ce serait un truisme que d'affirmer que le secteur de l'enseignement est en crise. Il s'agit d'une réalité sur laquelle tout le monde s'accorde. Pour s'en assurer, il suffit de compter le nombre de grèves qui ont jalonné les dernières années scolaires et qui en disent long sur ce malaise qui sévit dans ce secteur.


Un malaise dont les ingrédients sont variés et dont les victimes se comptent aussi bien du côté des enseignants que des élèves et étudiants. Les deux protagonistes de ce drame se rejettent la responsabilité affirmant ainsi le caractère conflictuel de leur relation. Le manque de motivation qui empêche les enseignant de donner le meilleur d'eux-mêmes a pour conséquence un laisser-aller du côté des étudiants. Ces derniers leur reprochent, à leur tour, de ne pas leur donner envie de faire mieux.

Cette notion de «bien faire» ou de «mieux faire» est perçue de manière différente selon les élèves. Pour Mounir, qui passe son bac cette année, l'essentiel est que le professeur soit en mesure de bien expliquer les cours. «Qu'il soit sévère ou gentil, cela ne change rien pour moi. Nous ne sommes pas obligés de devenir amis. Par contre, il est nécessaire d'établir une communication continue entre nous deux pour qu'il soit sûr que j'arrive à assimiler tout ce qu'il m'explique». Selon Amina, élève de la 8e année : «Un prof est appelé à être près de ses élèves.

Il doit, non seulement, bien expliquer les leçons en usant de bonnes méthodes, mais surtout être à leur écoute, faire le suivi des cours avec eux pour pouvoir mettre le doigt sur ce qui ne va chez eux. De cette manière, l'élève aura envie de continuer et s'intéressera plus à ses cours».

A voir de plus près les revendications des élèves, le professeur doit assurer, en plus de son rôle de pédagogue, celui de psychologue voire même d'un second père. Guidance, protection et tutorat seraient des compléments de la profession d'enseignant.

Certains d'entre eux, acceptent avec joie ce sacerdoce et se voient investis d'une mission noble qui les rapproche des prophètes (Le poète Ahmed Chawki ne l'a-t-il pas affirmé dans son fameux poème où il fait l'éloge des maîtres). Cette catégorie d'enseignants, qui a fait son temps, est de plus en plus rare à notre époque.

Elle a cédé la place à une nouvelle race d'enseignants blasés voire dégoûtés par leur profession. «Quand j'ai commencé à exercer, j'étais motivé et pensais que je pouvais changer le monde en préparant des jeunes gens cultivés et d'un niveau intellectuel élevé. Durant les premières années, j'ai essayé d'être à la hauteur de mes ambitions. J'ai été un prof scrupuleux, attentionné avec mes élèves et très compréhensif.

Je les traitais comme j'aurais aimé que mes propres enfants le soient par leurs profs. Cela n'allait pas sans me procurer un certain plaisir. Mais dernièrement, je n'arrive plus à suivre la mentalité des jeunes. Je me sens dépassé par la nouvelle génération que je sens complètement déchaînée et désorientée. Ma réaction a été de ne plus me soucier autant qu'avant et de ralentir la cadence de mon rythme au travail», avoue avec amertume Bouchaïb, professeur d'arabe depuis 1997 dans un lycée public. «Il faut dire que les élèves d'aujourd'hui ne sont pas ceux d'il y a 10 ans». soutient une conseillère pédagogique. «L'avènement des nouvelles technologies de l'information et l'ouverture du Maroc sur le monde ont fait que le profil de l'élève a changé. Ceci étant, les méthodes pédagogiques sont restées les mêmes. Elles n'ont pas suivi le rythme des élèves.

Il est inconcevable qu'un professeur travaille avec les mêmes fiches durant des années. Mais cette façon de faire est malheureusement monnaie courante chez la plupart des enseignants, du moins ceux du secteur public.»
Ce n'est que quand les enseignants se heurtent au blocage des élèves qu'ils mesurent l'ampleur de leur défaillance. D'où la nécessité de la formation continue (par des pédopsychiatres, psychopédagogue...) qui permet aux éducateurs de mettre à jour leurs méthodes pédagogiques.

Le changement des mentalités, des conditions de vie et de la perception de l'enseignement de la part de la jeune génération devrait, inévitablement s'accompagner d'un changement des pédagogies. « Je suis pour une relation moderne où le professeur est animateur de situation d'apprentissage au profit de l'élève et non de quelqu'un qui inculque le savoir comme le veut la perception traditionnelle.

De ce fait l'élève est acteur de son processus d'apprentissage. Autour de cela, il faut qu'il y ait un ensemble de conditions qui favorisent ce processus, à savoir la motivation et le respect de l'élève. Au lieu de le brimer ou de le punir à chaque fois, il faudrait, au contraire, le valoriser et l'encourager», recommande Abderrahmane Lahlou, président du groupe Al Madina.

Ajoutons à ce problème de décalage au niveau des méthodes adoptées, celui du nombre d'élèves dans une même classe.

Il a également pour conséquence d'exacerber le conflit entre les élèves et les enseignants. En effet, dans une salle où le maître a une quarantaine d'élèves à gérer, voire une cinquantaine, il n'est pas toujours aisé de maîtriser la situation.
«Quarante élèves, c'est l'équivalent de quarante problèmes.

De quoi devenir fou», s'indigne Mohand, jeune prof dans la ville de Kénitra. Face à cette promiscuité, les élèves, qui constituent une masse homogène, ont le sentiment d'être invisibles et de passer inaperçus aux yeux de leurs éducateurs. Focaliser l'attention sur la minorité d'élèves studieux est souvent érigée en solution de facilité par les profs.

C'est justement cet enseignement à deux vitesses qui contribue à créer des tensions au sein de la classe. Résultat, les éléments qui se sentent négligés se rebiffent sur cette attitude et deviennent agressifs pour manifester leur mécontentement, ou, le cas échéant, se laisser aller dans la paresse.

Or, les pédagogues insistent sur la nécessité de créer un climat de confiance entre les professeurs et les élèves. Les premiers auraient pour rôle de responsabiliser ces derniers et de susciter leur engagement intellectuel.


source :Kenza Alaoui : LE MATIN









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