ãäÊÏíÇÊ ÏÝÇÊÑ ÇáÊÑÈæíÉ ÇáÊÚáíãíÉ ÇáãÛÑÈíÉ - ÚÑÖ ãÔÇÑßÉ æÇÍÏÉ - Periple d'enseignante
ÇáãæÖæÚ: Periple d'enseignante
ÚÑÖ ãÔÇÑßÉ æÇÍÏÉ

amina abdallaoui
:: ÏÝÇÊÑí ÝÚÇá ::
ÊÇÑíÎ ÇáÊÓÌíá: 17 - 2 - 2009
ÇáãÔÇÑßÇÊ: 533
ãÚÏá ÊÞííã ÇáãÓÊæì: 241
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amina abdallaoui ÛíÑ ãÊæÇÌÏ ÍÇáíÇð
äÔÇØ [ amina abdallaoui ]
ÞæÉ ÇáÓãÚÉ:241
ÞÏíã 24-04-2009, 16:14 ÇáãÔÇÑßÉ 1   
ÇÝÊÑÇÖí Periple d'enseignante

J'avais du mal à réaliser que dans un endroit pareil,pouvait se trouver une école...j'étais la nouvelle institutrice ,et ma classe était vide,délabrée,pour ne pas dire qu'elle tombait en ruines...je n'eus même pas la force de pleurer.Je n'avais plus de force du tout...j'étais vide de l'interieur comme l'était la salle de classe qui m'attendait.
Mon premier souci était de trouver ou passer la nuit...la première maison que j'ai pu voir,était à perte de vue à l'horizon.Fort heureusement,il y'avait deux autres classes hantées par deux instituteurs,qui semblaient sortir du néant...ils étaient derrière le semblant de cour,à cultiver des légumes...au début ,j'ai cru avoir affaire à des paysans des alentours,mais je realisai par la suite qu'ils n'étaient autres que mes collègues de solitude...j'en fus soulagée..Ils purent facilement détecter mon angoisse et firent de leur mieux pour me remonter le moral...le soleil commençait à disparaitre,et ma panique grandissait à vue d'oeil.
Cette nuit ,je la passai donc,en tant qu'invitée chez le propriétaire de la maison à l'horizon qui était venu à ma rescousse.Le cimetière qui côtoyait l'école ,finit par donner la dernière touche lugubre,au décor dans lequel j'allais oeuvrer,pendant toute une année...et ce ne fut qu'au bout d'une semaine que je pus faire un appel complet aux élèves de ma classe,qui en fait ne comptait pas plus d'une dizaine de frimousses teintées à la couleur du sol qu'ils travaillaient.Le directeur ,vint après une autre semaine pour me confier les clées d'une chambre qui avait servi ,dans le temps à la cantine de l'école...Elle sentait encore l'odeur de la margarine,et des rats en avaient fait leur théatre.c'était la demeure ou ,j'allais trembler des nuits entières au mondre petit bruit furtif.
Au fil des jours,j'appris aussi à cultiver mes propres légumes...à aller au souk à dos de mulet ,pour faire mes achats,et à partager mes nuits solitaires avec mes élèves qui aimaient bien rester me tenir compagnie.Ce furent des jours terriblement durs ,mais qui m'apprirent que là ou on peut aller ,on trouve des gens formidables qui nous font oublier nos souffrances et nos amertumes...je crois que je n'oublierai pas de si tôt,ces élèves ,ces collègues,ces braves gens de sidi belghit..









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