Pour la qualité de l'enseignement supérieur
Le système d'évaluation institutionnelle comme levier incontournable
Le projet du Système national d'évaluation institutionnelle permettra d'approfondir la culture d'évaluation au niveau de toutes les composantes de l'enseignement supérieur et de jeter les bases d'un système global afin d'en assurer une meilleure qualité, a affirmé lundi à Rabat le ministre de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur, de la formation des cadres et de la Recherche Scientifique, M. Ahmed Akhchichine.
Dans une allocution lue en son nom à l'ouverture de la deuxième rencontre sur l'évaluation institutionnelle dans l'enseignement supérieur, le ministre a indiqué que ce système tient en compte la spécificité du contexte national, la mouvance internationale dans le domaine de l'assurance qualité, les réalisations des universités et les attentes des parties prenantes. M. Akhchichine a souligné, à ce propos, que la qualité s'insère dans les préoccupations des politiques suivies en matière de l'enseignement, en ce sens qu'elle constitue un axe stratégique du «programme d'urgence 2009-2012», ainsi qu'elle s'inscrit en droite ligne avec les priorités fixées en vue de développer le processus de mise en oeuvre des programmes de formation et de révéler au grand jour le processus d'évaluation à l'échelle nationale et internationale.
Cette rencontre, a-t-il ajouté, permettra d'entamer les préparatifs nécessaires à l'opérationnalisation du système national, à travers la création d'un organe national d'évaluation institutionnelle et des centres universitaires de qualité, l'adoption d'un référentiel d'évaluation, d'un programme de formation des ressources humaines, outre des mécanismes de pérennisation du système national d'évaluation institutionnelle. Pour sa part, le président de l'université Mohammed V-Souissi, M. Taib Chkili, a affirmé que l'assurance qualité est au centre de la réforme du système éducatif national, soulignant à cet égard que la qualité exige l'accompagnement des nouveautés en matière de gestion, en général, et la gestion de la chose éducative, en particulier.
Il a aussi plaidé en faveur de mise à contribution de tous les acteurs et intervenants dans le processus de développement de la qualité de l'enseignement, ainsi que l'élaboration d'un cadre unifié d'actions en matière de développement de la qualité. Intervenant pour sa part aux travaux de cette 2ème rencontre sur l'évaluation institutionnelle dans l'enseignement supérieur, le Secrétaire général perpétuel de l'Académie Hassan II des sciences et techniques-Casablanca, M. Omar Fassi Fihri a affirmé que l'indépendance de l'enseignement est l'un des leviers de la réforme du système éducatif. La consécration de ce principe au niveaux pédagogique, académique, administratif et financier, a-t-il dit, a permis l'émergence d'une diversité d'offres en matière de formation, répondant de la sorte aux besoins en certaines spécialités et en compétences.
Le président de l'«Indiana State University «, M. Lloyd Benjamin a, de son côté, mis l'accent sur l'importance d'échanger des expertises en ce domaine, de mettre à profit les diverses expériences internationales, régionales et locales en matière d'évaluation institutionnelle et de promouvoir la coordination entre les différents intervenants dans ce domaine. Cette rencontre de deux jours portera sur un nombre de sujets, dont «l'importance de l'orientation scolaire au primaire, secondaire et supérieur», «le projet de développement du système national d'évaluation institutionnelle: résultats de la première phase» et «financement de l'enseignement supérieur : les fonds compétitifs».
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Projet en cours
La rencontre à laquelle ont pris part entre autres des experts américains, des représentants de la Banque mondiale et du Conseil supérieur de l'enseignement, de l'Instance nationale d'évaluation et des présidents des universités, sera aussi marquée par l'organisation d'ateliers, axés notamment sur «l'organe national d'évaluation institutionnelle», «référentiel de l'évaluation» et «formation de ressources humaines en matière d'évaluation institutionnelle». Il est à signaler que le projet de création d'un «organe national d'évaluation institutionnelle» a fait l'objet, depuis 2007, d'un accompagnement des experts et instances américains et de la Banque mondiale.
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