Poème: Le cireur

[abou-nawrass]

A l'heure où les autres vont à l'école
OMAR étreint sa petite boîte noire
Il s'en va trimer du matin au soir
Conscient qu'il doit jouer son rôle

Petit et frêle, il va de table en table
Quémandant un accord ou un sourire
Il aurait bien aimé avoir un cartable
Aller à l'école et ne plus souffrir

Quand on daigne lui tendre le pied
Il s'affaire avec grande attention
A le voir si actif, toute notre pitié
Se transforme en admiration

Il étreint sa petite boîte noire
A l'heure où les autres vont à l'école
Il est prêt à assumer son rôle
Quitte à trimer du matin au soir

*

[dalil]

c'est tellement reel
je vois dejà OMAR en tous les jeunes cireurs
et quand si abou nawrass tu dis:
A le voir si actif, toute notre pitié
Se transforme en admiration
ce n'est pas souvent le cas, il y'en a qui ne daignent pas lui jeter un coup d'oeil

[شدبير]

Je me demande pourquoi certains métiers sont vus d'un mauvais oeil dans notre societé.Un cireur est un artisan,tous les cireurs n'ont pas les memes compétences.Je suppose que c'est un cas culturel.On se rappelle les conseils de nos parents pour ceux qui ne réussissent pas dans les études:devenir cireurs.
D'autres métiers sont plus valorisés seulement parce qu'ils sont plus rémunérés.

[samir72]

merci abou-nawrass pour ce joli poème qui nous fait penser à des personnes sous l'hombre,des personnes marginalisès,humiliers.le cireur sent toujours qu'il est sujet de moquerie et de plaisanterie

[perle blanche]

اقتباس المشاركة الأصلية كتبت بواسطة شدبير Je me demande pourquoi certains métiers sont vus d'un mauvais oeil dans notre societé.Un cireur est un artisan,tous les cireurs n'ont pas les memes compétences.Je suppose que c'est un cas culturel.On se rappelle les conseils de nos parents pour ceux qui ne réussissent pas dans les études:devenir cireurs. D'autres métiers sont plus valorisés seulement parce qu'ils sont plus rémunérés.

Les jeunes cireurs d'aujourd'hui ,malheureusement, sont tous des CHAMKARA..
Ce métier on le veut plus à nos enfants chedbir..peut ètre avant était un métier bien traité ..mais maintenant ; on le souhaite plus à nos enfants..
Merci Abou Nawrasse pour ce poème qui nous met devant une réalité bien douleureuse..