Solitude
Mon histoire immolée sur l’autel de l’amour
M’est aussi étrangère que l’envie désormais.
La route est inondée sans espoir de retour
Et sur aucune carte ma vie n’est indiquée.
Prisonnier du présent, je rêve d’une écoute.
Le vertige du vide tétanise mon corps.
Je n’entends que ma voix qui me conte ses doutes
Et ne parle qu’à moi, seul ami à mon bord.
Mon quotidien s’ensable dans le désert aride
D’une nuit sans compagne, d’un jour sans partage.
Mon voilier vogue fou car nul bras ne le guide,
Son cap n’est tenu par aucun équipage.
L’avide solitude m’aspire dans ses bras
Telle une pieuvre habile qui enlace sa proie.
Plus rien n’a de saveur, ni le vin ni le « la »
Ni l’art des images, ni l’éclat de soie.
Simouhamed
Casablanca le 11/04/08