La merveilleuse conteuse d'antan ...fin

[amina abdallaoui]

Rabha se lançait avec un style extrêmement fin et splendide,dans la suite du conte,et je reprenais peu à peu calme et détente pour m'enfermer à nouveau dans le rôle de la princesse,ou de la pauvre paysanne promue à un avenir et à un destin royal.
Quand le conte prenait à sa fin,le feu du kanoun était deja réduit à des cendres tièdes...les chrifates commençaient à sétirer dans des baillements et des chuchotements ettouffés les préparant au sommeil.
Rabha qui préferait passer la nuit chez elle,s'enveloppait dans son"haik",souhaitait bonne nuit à tout le monde et sortait pour s'évanouir peu à peu dans le noir...silouhette disproportionnée défiant la pénombre et le froid...j'admirais beaucoup son courage de frayer toute seule son chemin dans les ténèbres de la nuit.En gagnant nos places pour dormir,nous avions encore à l'oreille les mots étincellants et magiques du conte qui avaient fait éclater notre imagination et permis de continuer le rêve.
Je m'abandonnais au sommeil dans l'espoir que demain,Rabha adrdour sera au rendez -vous...pour un autre conte ...pour un autre rêve...pour une nouvelle évasion.
Aujourd'hui,en évoquant ces souvenirs d'enfance,j'éprouve une immense tristesse en pensant à cette femme qui ,jadis a peuplé ma petite tête de merveilleux contes.
Avec le temps Rabha a vieilli et le chrifates,après la disparition de lalla habiba avaient un peu delaissé cette source de contes...elles s'étaient engouffrées chacune dans sa vie privée.
Nous ,les enfants, nous étions partis chacun de son côté.
Pendant ce temps , Rabha le sourd s'enfermait petit à petit dans un mutisme effrayant...et la descente commença alors pour elle,vers un monde vraiment sourd.
Le jour ou j'appris sa disparition,seule et abandonnée de tous,le remord d'avoir oublié cette femme extraordinaire,faillit m'étouffer.
Rendre hommage à cette femme ,par ces quelques lignes ,ne soulagera jamais ma conscience.
Je crois que toute ma vie,en pensant à ADRDOUR,je ressentirai ce petit pincement au coeur qui dérangera éternellement ma paix intérieure.
ADIEU...merveilleuse conteuse d'antan...ADIEU rabha le sourd...Sourd est celui qui voit et entend,mais qui oublie tout en un instant.
Comment pourrais -je rendre hommage,à tes contes à tes merveilleux voyages,qui au cours de toute mon enfance,m'ont fait oublier peine et souffrance...RABHA? peux tu donc nous pardonner de t'avoir un jour ...tous abandonnée?.

[ذ نور الدين]

est ce une histoire vrais

[khalid amzil]

Quand on dispose d'un patrimoine lexical non négligeable,d'un capital structural riche et étoffé,bref d'un champ linguistique et d'une parfaite maitrise des ficelles de la langue de racine et de molière,le resultat ne tardera pas à se faire sentir,et l'impact concret et visible sur le lecteur s'avère conquis.Amina est une prodigieuse qui manie la langue ,ces contraintes et ces règles,avec ingéniosité et grande lucidité.En la lisant avec passion et ferreur,on est ébloui et étonné,et cest véritablement chose tout à fait naturelle,car on est face à une plume prometteuse qui frayera son chemin et qui aura un avenir splendide pourvu qu'elle continue sur la même voie avec autant de don de soi.Bravo amina,ne t'en fais pas adardour rabha saurait te pardonner,car cette écriture rocambolesque est un vibrant hommage à cette femme dépréciée,dévalorisée et qui a peuplé ton enfance avec des reliques qui ont pour simple nom:les contes

[amina abdallaoui]

RABHA n'est pas et ne peut etre un personnage immaginaire...elle fut partie de ma vie,une vie qu'elle a su peupler de rêves...Rabha a bel et bien existée...je m'en veux tant de l'avoir oubliée dans le périple de mon existence( ceci en réponse à monsieur AMNAY)

[amina abdallaoui]

de tout coeur ,j'ose ésperer que Rabha ,de là ou elle est,elle puisse me pardonner.( en réponse à monsieur AMZIL)