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ذ نور الدين
:: دفاتري ذهبي ::

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تاريخ التسجيل: 12 - 10 - 2008
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ذ نور الدين غير متواجد حالياً

نشاط [ ذ نور الدين ]
معدل تقييم المستوى: 319
افتراضي
قديم 05-06-2009, 16:07 المشاركة 6   

note que monsieur khalid aussi excelle dans ses écritures et tous mes respects pour cet homme


jeronemo
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تاريخ التسجيل: 21 - 9 - 2008
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jeronemo غير متواجد حالياً

نشاط [ jeronemo ]
معدل تقييم المستوى: 214
عنف
قديم 08-06-2009, 20:02 المشاركة 7   

Merci pour vos remarques et vos encouragements


voici la deuxième partie

mon village (suite) II

Mais que faire, si on ne se borne point à se taire ? Avec toute sa
force, on a envie de se noyer dans les hauts océans plutôt que de se laisser flamber par la réverbération perpétuelle et sanglante d’un soleil implacable. Cependant, à droite de la vallée, et au détour d’un vaste chemin tortueux, un murmure d’eau déchire le cœur de ce silence, avec son clapotement mélancolique comme si la plainte unique des êtres et des choses continue son haleine au fond de la rivière. L’eau coule doucement, et son miroitement la rend particulièrement très luisante et plus belle à jamais. Là-haut, à peine quelques pas du rivage, des oliviers s’alignent indifféremment, prés des collines qui descendent vers l’est du paysage. Sous les ombrages, les bergers et leurs troupeaux s’endorment paisiblement au milieu du bourdonnement continuel des insectes. On dirait qu’un engourdissement bizarre s’apaisait sur l’ensemble de cette nature qui porte en elle les vagues rancoeurs des visages crispés par l’indigence. Ces couleurs ternes, ces longues branches qui s’étendent ainsi que des bras humains, ces monts brûlés, ce fouillis d’ombres, cette brûlure désastreuse qui ravage le sol ; tout cela n’est qu’un tableau noir et morne de la pourriture et de la nausée. Et puis, il y a, le vide blafard du ciel qui couvre, comme un linceul, cette campagne déserte. Une immobilité complète s’impose dans l’atmosphère ; aucune agitation, aucun souffle ne traverse cet air alourdi et imprégné par l’odeur âcre des murailles souillées. Voilà bien des années et des siècles que nos pauvres paysans succombent incessamment sous le temps infernal du midi et souffrent silencieusement dans la misère et la haine, attendant, chacun à son tour l’horrible instant de la délivrance c’est-à-dire la mort.e


Le soir venu. Un léger apaisement s’insinue peu à peu dans les âmes affaissées et un long soulagement se voit dans les yeux hagards. Le soleil se précipite dans sa marche glorieuse, comme s’il est épris d’un sentiment de pitié, à l’égard de ces frêles créatures, maîtrisées et soumises par sa seule force qui s’affaiblit maintenant à mesure qu’il s’approche des grandes montagnes prêtes à l’accueillir avec enchantement. Les jets de lumière crépusculaires accompagnés d’un vent céleste et un peu rafraîchissant se dispersent aux alentours de mon village.e



Ainsi la vie recommence, un grand tapage renaît dans l’immensité des cieux et de la terre. Et cette jungle humaine ressuscite encore une fois de plus. Elle est là, au fond de sa lassitude, toute pâle d’horreur comme si elle est sortie d’un enfer sans lisières. Un fourmillement des gens et des animaux réapparaît dans une confusion insolite, rien n’est plus consolable que ces dernières heures de la soirée pendant lesquelles le corps reprend sa respiration ordinaire. Mais, après cette longue torture sinistre, c’est le chahut, le bavardage, la frénésie et le délire qui s’emparent de ce monde en léthargie.e



La nuit c’est autre chose. De tout coté, le voile sombre et épais de la nuit se forme, se cramponne, s’élargit. A part quelques lampes et bougies allumés, çà et là, derrière les fenêtres et les lucarnes. Mon village, baigne et s’enfonce dans les ténèbres. Au dessus de tout, la lune se dresse majestueusement et rampe au milieu d’un ciel étoilé et doré. Certes, elle peut éclairer ces taudis et ces chemins qui ne mènent nulle part, mais elle n’illumine jamais ces esprits mis au joug de la misère. C’est pourquoi, ils restent ignorants et inconscients de la véritable nuit pleine de serpents venimeux qui se nouent invisiblement autour d’eux et durant toute leur vie.e



En effet, la nuit représente aussi un repos éphémère pour nos paysans pour qu’ils puissent lutter dès le lendemain et le surlendemain et pour toujours. Dans ce sens, la nuit passe pour un complice du jour et même toute la nature prépare une sorte d’abattoir pour en finir une fois pour toute avec ces pauvres, les insignifiants, et les comparses de ce petit monde où les peines, les hontes et les supplices des uns font le bonheur et l’honnêteté naïve des autres qui ferment les yeux et se vautrent dans la beauté, le luxe et la pureté.e

Mort d'une personne : Un drame
Mort de deux personnes : Un double drame
Mort d'un million de personnes : une statistique

التعديل الأخير تم بواسطة jeronemo ; 08-06-2009 الساعة 21:14
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