Je ne veux pas vivre, mais je ne veux pas mourir non plus. Il apparaît, peu-être, que je suis venu dans un temps, qui n'est pas le mien, pour vivre dans ce monde absurde, vieux et mystérieux. Des chaudes circonstances se superposent en cognant le crâne de ma tête, et rien n'arrête ce flux d'événements rouges qui coule dans mes veines. Cette brûlante couleur de sang recouvre désormais le teint de ma vie…
Vivre ou mourir? C'est quoi la différence? Je n'en sais rien : il se trouve que le verbe vivre n'a de contraire que le verbe mourir. Mais je sais juste que je suis mort depuis trop longtemps aux yeux du monde. Pour quelle raison alors continuer cette longue marche pénible vers une mort lente et sûrement douloureuse? Pourquoi vivre l'agonie alors que mon âme flote déja dans le néon? Rien de nouveu sous le soleil!!! Une vérité qui dérange se transforme en une vérité qui démange …
Après tout, si je disparais, personne ne s'en rendra compte, même pas ceux que j'avais tant aimé, excepté le propriétaire de mon appartement, à cause de ces nombreux loyers impayés. J'espére ne plus souffrir, ne plus avoir à supporter tous ces regards qui me tuent, ces reproches qui, sans cesse, résonnent dans ma tête, de ne pas être aussi beau, aussi intelligent, aussi normal et sain que tout le monde.
Tout passe, et tout lasse… Je sens que mon âme s'éloigne d'une vitesse vertigineuse de mon corps, et le vide s'empare de mes nerfs. Je me sens aussi faible et traumatisé: je ne suis plus… sauf qu'il ait une ficelle qui me relie encore, comme une araignée, à cette vieille toile que la vie
Le "je" ne représente pas Captif mais peut-être un homme en pleine dépression