Élever un enfant dans deux langues demande un effort soutenu sur plusieurs années. Le bilinguisme ne va pas de soi, que la seconde langue soit celle d’un des parents, qu’elle soit celle de la cellule familiale dans un pays étranger ou, tout simplement, un projet d’apprentissage pour l’enfant d’une famille monolingue.
Les principes fondamentaux qui la définissent sont:
· L’enseignement des mots étrangers sans passer par l’intermédiaire de leurs équivalents arabe. Le professeur explique le vocabulaire à l’aide d’objets ou d’images, mais ne traduit jamais en langue maternelle. L’objectif est que l’apprenant pense en langue étrangère le plus tôt possible.
· L’utilisation de la langue orale sans passer par l’intermédiaire de sa forme écrite. On accorde une importance particulière à la prononciation et on considère la langue écrite comme une langue orale “scripturée”.
· L’enseignement de la grammaire étrangère se fait d’une manière inductive (les règles ne s’étudient pas d’une manière explicite). On privilégie les exercices de conversation et les questions-réponses dirigées par l’enseignant.
l’appel à l’activité physique de l’élève pour la dramatisation de saynètes, la lecture expressive accompagnée par des mouvements corporels, etc. permettrait d’augmenter la motivation chez l’apprenant
Dans nos cours nous constatons souvent l’attachement des élèves à l’apprentissage de la grammaire, vestige d’un enseignement traditionnel, étant donné qu’ils la considèrent comme le véhicule des compétences orale et écrite. De même la maîtrise de la traduction leur paraît plus nécessaire que celle de l’oral, qu’ils appréhendent comme un obstacle. A notre avis ceci s’expliquerait par le fait que l’apprenant se sent plus capable d’exercer ses connaissances grammaticales en solitaire au moyen d’exercices structuraux et en consultant des grammaires que d’améliorer sa compétence orale. Qui plus est certains d’entre eux pensent que l’oral ne s’étudie pas et ne fréquentent que rarement le laboratoire de langues