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Les quatre grandes tendances de l’enseignement

Par Abderrahmane LAHLOU

Abderrahmane Lahlou est président de l’Université Mundiapolis et co-fondateur du groupe Cegepec réunissant des écoles privées telles que Al Madina, Polyfinances, Imade…


La composante privée de l’enseignement (établissements sous forme de société commerciale et ceux qui, bien que payants, relèvent de l’activité non lucrative) présente un fort dynamisme. Ce secteur se prête à l’analyse, du fait qu’il obéit aux règles usuelles du marché, et parce que les acteurs ont davantage de liberté d’action, et obéissent moins aux jeux politiques et aux contraintes d’ordre strictement social. Quatre tendances lourdes se confirment: la régulation, la privatisation, la mondialisation (voir encadré) et les investissements directs étrangers

Première tendance, la régulation du secteur de la formation: La date butoir initiale fixée par la Cosef en 2010 pour atteindre les objectifs de la charte a été reportée d’échéance en échéance, et le processus a fini par décevoir beaucoup d’espérances.
Bien que les facteurs explicatifs soient nombreux, le manque de vision prospective n’est pas étranger à cet échec. L’échéance 2030 devra consacrer le passage de l’éducation-formation au Maroc d’un mode de gestion administrée à un mode de gouvernance basée sur la régulation.
Ceci devra se réaliser par une autonomie totale des établissements de formation, aussi bien publics que privés. Le monopole de l’Etat sur l’éducation, qui procède aujourd’hui du paradigme dominant, devra avoir cessé. Selon ce paradigme, le secteur privé, à but lucratif ou non, n’est considéré que comme un accident de l’histoire.
Le tissu éducatif et de formation devra alors faire preuve de plus d’initiative pour dégager des ressources propres, à même de lui garantir son indépendance. Par conséquent, il dépendra moins du budget de l’Etat et agira pour le développement de ses ressources externes. Pour ce faire, il devra être totalement et directement à l’écoute des besoins de l’emploi. Le monde de l’entreprise sera alors partie prenante, notamment par le biais des universités d’entreprise. Elles n’existaient pas en 2002, elles sont déjà 12 aujourd’hui.
L’entreprise accroîtra également son implication dans la formation par le biais du financement «désintermédié» de la formation continue. Les opérateurs de formation seront directement payés par les entreprises bénéficiaires, sur leur taxe de formation professionnelle. Ce système qui est appelé aujourd’hui par les opérateurs de formation de tous leurs vœux, ainsi que par les entreprises bénéficiaires, qui profiteront de la fluidité ainsi assurée, fait encore l’objet de blocages juridiques au niveau des instances de tutelle.
Enfin, et dans la perspective d’une meilleure synergie entre l’entreprise et le système de formation, la formation duale, ou par alternance, devra être institutionnalisée dans le supérieur et bénéficiera d’un cadre juridique et d’incitations particulières.

Deuxième tendance, la privatisation: Après avoir été une fonction régalienne de l’Etat, la formation confirmera son statut marchand, tout en restant par essence une mission de service public. Par conséquent, les investissements privés, autant nationaux qu’internationaux, dans l’éducation atteindront au Maroc les mêmes taux que dans les autres pays émergents. Ils seront principalement le fait d’opérateurs économiques, voire d’investisseurs institutionnels, appuyés par des réseaux pédagogiques entreprenants. Les grandes institutions d’enseignement privé seront alors cotées en bourse, et réussiront des levées de capitaux bénéfiques au déploiement géographique et sectoriel.
Sur le plan macroéconomique, les établissements d’enseignement supérieur privé auront parachevé leur restructuration, et se seront redéployés dans des universités privées, assurant la taille critique, nécessaire à la compétition internationale et favorable à l’investissement structurel dans la qualité.

Des «crédits-études»


Entre-temps, et comme l’évoque la charte, l’enseignement supérieur public sera payant, et les économies de budgets publics permettront de créer des bourses de mérite, qui bénéficieront équitablement aux deux secteurs, public et privé. La non-gratuité de l’enseignement supérieur public permettra non seulement des économies budgétaires, et des ressources dédiés, donc potentiellement mieux gérées, aux établissements de formation, mais une compétition par les prix plus équitable et performante entre les deux secteurs, public et privé, à l’image de ce qui se passe dans beaucoup de pays émergents. En outre, le gain budgétaire permettra à l’Etat d’encourager le secteur privé, financièrement par des crédits-études aux familles (ce qui leur évitera ainsi de payer doublement leur impôt), et fiscalement par des exonérations incitatives à l’investissement. Grâce à une qualité accrue, des économies de places universitaires budgétaires, et des compressions du coût de revient de l’enseignement au niveau du secteur public, la désintermédiation partielle permettra à l’Etat d’être globalement gagnant.

Augmentation de l’impact relatif de la formation sur les IDE: La croissance du potentiel de ressources humaines qualifiées au Maroc aura contribué en 2030 à développer les Investissements directs étrangers dans les zones offshore, les zones industrielles dédiées aux technologies de l’information et de la communication. Les constats que nous réalisons maintenant appellent à un véritable processus d’intelligence économique, commençant par une vigilance accrue vis-à-vis des évolutions internationales, une analyse technique des chiffres et de leur évolution, puis une attitude positivement agressive pour promouvoir notre capital humain au service de l’économie.

Benchmark serré


Alors que l’investissement local pourra encore s’accommoder des profils tels que les livre le système scolaire, les investisseurs étrangers deviendront de plus en plus exigeants sur les profils disponibles au recrutement. Le benchmark international sera encore plus sévère qu’aujourd’hui, compte tenu des avancées réalisées par nos concurrents dans le monde des pays émergents. Le critère de la qualité et disponibilité des ressources humaines sera alors classé premier critère de compétitivité internationale, devant le coût des facteurs de production, comme l’énergie ou la main-d’œuvre non ou peu qualifiée.
Toutefois, en termes de qualité, la formation professionnelle et la formation supérieure seront encore handicapées à l’amont par la lente évolution du niveau des bacheliers. Ce déficit de qualité sera conséquent à la lente ouverture culturelle des écoles du secteur public, au faible degré d’internationalisation et aux problèmes de gouvernance des structures d’éducation primaire et secondaire.
Un autre effet négatif viendra aggraver l’approvisionnement du système d’enseignement supérieur et de formation, c’est le plafonnement de l’effectif des bacheliers. En effet, la baisse de la démographie aura peine à être compensée par l’amélioration du taux de population arrivant jusqu’au baccalauréat pour la tranche d’âge concernée.
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NB : Le titre, les intertitres et le découpage sont de la rédaction


Si la banque marchait comme l’enseignement…


Aux côtés de l’enseignement privé, dont le modèle est à reconsidérer, des établissements d’enseignement de droit privé, à participation publique ou privée ou encore mixte, se seront multipliés.
A l’image de ce qui s’est produit pour les secteurs bancaire et financier à la fin du siècle dernier, l’Etat en tant que puissance publique se désistera de l’exploitation directe pour maintenir, partiellement, sa présence à l’échelle de la gouvernance, à travers le capital.
Pour pousser l’analogie plus loin, peut-on imaginer aujourd’hui que l’Etat en soit encore à distribuer le crédit et opérer sur les marchés de capitaux à travers le ministère des Finances et des «délégations régionales», au lieu et place des banques fussent-elles publiques, et des sociétés de gestion des fonds?
Mais tout comme pour les secteurs bancaire et financier, cette autonomie des établissements d’enseignement et de formation devra s’accompagner impérativement de la mise en place et de la consolidation d’institutions de régulation par l’Etat, dotées d’outils performants.


La mondialisation, la 4e tendance

Déjà entamée depuis près de cinq ans avec les double-diplômations, les accréditations étrangères et la floraison de diplômes étrangers délocalisés, la mondialisation se consolidera davantage à l’horizon 2030.
Les flux d’étudiants sud-nord, à défaut de s’inverser, s’équilibreront par un contre-flux d’étudiants européens et nord-américains vers le Maroc. Ces étudiants seront attirés en flux significatifs par des cursus de formation qui seront à qualité similaire, à diplôme équivalent -grâce aux accréditations internationales-, à moindre coût, et à conditions de vie plus agréables. Ceci, en plus du flux structurel des étudiants de l’Afrique subsaharienne et du Maghreb, qui se développera davantage, compte tenu de la fermeture croissante des frontières européennes des anciennes métropoles. Le Maroc pourra ainsi s’affirmer en tant que hub régional de l’éducation, et ce secteur deviendra un secteur économique à part entière, qui contribue ainsi à l’export, et non pas un secteur exclusivement social.
Ce contre-courant compensatoire touchera également les enseignants, dont un bon nombre seront des Marocains rapatriés et à haute valeur ajoutée. On assistera donc au développement des opportunités professionnelles pour les nombreuses compétences marocaines à l’étranger.
Au niveau des curricula, la tendance devra être l’accréditation internationale par des instances de certification dans les disciplines du management et de l’ingénierie. Cette tendance sera observée dans les formations professionnalisantes.
En revanche, pour les formations plus orientées vers la recherche-développement, la concurrence entre les pays occidentaux et des pays comme le Maroc aspirant au progrès scientifique sera vive, en raison de la nécessité vitale pour le Monde industrialisé, qui sera alors en compétition exacerbée avec la Chine et l’Inde, de retenir la matière grise dans ses propres structures de recherche, voire de l’importer encore plus massivement de chez nous.




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