Il est d'étranges soirs où j'entends tristement
Résonner la douleur dans ma froide mémoire
Qui cache éperdument, comme un ancien grimoire,
Farouches ou rêvés, plus d'un événement
Mon âme est un tombeau qu'un éternel tourment,
Cultivant follement histoire sur histoire,
Creuse inlassablement pour planter, presque noire
Une hampe des remords et du déchirement.
Ainsi, je sens venir le silence nocturne
(Mon coeur est furieux, ma langue taciturne!)
Et maints feux consumer- sonnant comme un départ-
Porteur de vérité, sincère et bien profonde-h
D'une part ma raison et mon coeur d'autre part
C'est que ... trop jeune encor, j'ai trop compris le monde.
Aout 1994.