Je n'oublierai pas de si tôt, ce rictus en guise de sourire, cet air innocent et fort pataud, de Fadma qui aimait tant courir, les oasis , les sentiers de Gourrama, pour venir m'offrir son petit lot d'abricots.
Toutes deux, nous allions humer l'air pur.Serpentant les côtes de l'oued tranquille, nous mordions à pleines dents dans le fruit mûr, faisant les folles, jouant aux débiles, sous le soleil naissant.
Innocentes têtes, à l'eau , nous offrions nos corps.Dieu! sublime joie! à nos rondeurs les flôts faisaient la fête...tandis qu'au loin, les gamins criaient aux abois à notre nudité.
Cheveux mouillés, Fadma belle sireine des temps perdus, sortie du néant des dunes, le soir venu...s'en retournait chez elle...non sans peine.
Trainant son pas difforme, souriant à la pleine lune,FADMA allait refaire demain le même chemin avec son lot d'abricot en mains.
ô tristesse! ô joie culte de l'endroit...Tafandisste...silence des plaines...beauté de la divine nudité terrestre...symbole magique de l'éternel alchimiste!.
C'était à GOURRAMA, que prônait l'irresistible vérité du pur...
EN HOMMAGE A MON AMIE FADMA...SIMPLE D'ESPRIT; MAIS GRANDE D'AME.