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ousama_17
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قديم 04-02-2009, 18:23 المشاركة 1   
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jomay-ach
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قديم 11-02-2009, 12:21 المشاركة 2   

Présentation de l’auteur
Voltaire (1694-1778), homme de lettres et philosophe français, auteur d’essais et de contes philosophiques qui témoignent de son souci de vérité, de justice et de tolérance.
Né à Paris dans une famille de commerçants jansénistes enrichis par la récente acquisition d’une charge de receveur à la Cour des comptes, François Marie Arouet, dit Voltaire, est élevé chez les jésuites du collège Louis-le-Grand. L’influence exercée par les membres de la Compagnie de Jésus sur l’esprit de Voltaire se vérifie à sa prodigieuse maîtrise de la rhétorique, à son goût de la discussion, du théâtre et de l’histoire.
Principales œuvres
ANNÉE
TITRE


1733
Lettres anglaises (écrit philosophique)
1734
Lettres philosophiques (nouvelle version des Lettres anglaises) (écrit philosophique)
1736
Le Mondain ou l'Apologie du luxe (poésie)
1738
Discours sur l'homme (écrit philosophique)
1738
Éléments de la philosophie de Newton (écrit philosophique)
1748
Zadig ou la Destinée (conte philosophique)
1751
Le Siècle de Louis XIV (essai)
1752
Micromégas (conte philosophique)
1756
Poème sur le désastre de Lisbonne (poésie)
1756
Discours sur la religion naturelle (écrit philosophique)
1756
Essai sur les mœurs et l'esprit des nations (écrit philosophique)
1759
Candide ou l'Optimisme (conte philosophique)
1763
Traité sur la tolérance à l'occasion de la mort de Jean Calas (écrit philosophique)
1764
Dictionnaire philosophique portatif (écrit philosophique)
1767
L'Ingénu, histoire véritable, tirée des manuscrits du père Quesnel (conte philosophique)


Présentation de l’œuvre :
Ce conte philosophique a été publié en 1759.C'est une période pénible pour Voltaire (guerre de 7 ans entre la France et la Prusse très meurtrière). Il y également eu un tremblement de terre très dévastateur à Lisbonne en 1755 qui l'a beaucoup marqué. Ce conte est une réflexion sur le mystère du mal et sur comment concilier l'existence du mal sur terre avec l'existence de Dieu. Le livre est publié simultanément à Genève, en Angleterre et en France. Il est présenté comme un ouvrage traduit de l'Allemand par le Dr Ralph. Les romans, à l'époque, ne sont pas signés. Les romans sont superficiels, contrairement au théâtre considéré comme bien supérieur.
Ce conte est basé, comme le signale son nom, sur le personnage principal qui se nomme Candide. Ici, le lecteur est le spectateur de l’évolution du caractère et de la réflexion de Candide.
Tout au long de ce roman, qui est un conte philosophique, Voltaire critique implicitement l’Optimisme et la Religion et ses représentants. En effet, le lecteur attentif remarque que Voltaire créé un certain affrontement entre l’Optimisme, qui est personnifié par Pangloss, et le Pessimisme, qui est personnifié par Martin…l’un ne pouvant pas prévaloir l’autre.



MON AVIS personnel

Alors bon, déjà pour annoncer la couleur, j’ai vraiment adoré ce livre et ce pour plusieurs raisons.

La première étant l’histoire en elle-même. En effet, celle-ci n’est absolument pas ennuyeuse et même assez abracadabrantesque avec des rebondissements et de nouveaux évènements à chaque chapitre (qui sont tous assez courts). De plus, à part la présence de Candide, les personnages sont sans cesse renouvelés, et il y a même des roulements ce qui donne du mouvement au livre et à l’histoire. Ainsi, le récit est frais grâce aux situations qui sont diverses et variées, toujours originales et intéressantes. Candide lui-même apporte de la fraîcheur à l’histoire à cause (ou grâce..) à son extrême candeur et ses réactions souvent décalées. Ce récit est aussi un récit d’apprentissage et ce livre nous met en évidence l’évolution des personnages (qui est d’ailleurs assez prévisible dès le début, en tout cas en ce qui concerne Pangloss et Candide.).
Mais l’histoire n’est pas aussi anodine et simple qu’il y paraît. En effet, déjà dans l’incipit du roman (début d’une histoire où on pose la situation initiale) Voltaire émet déjà nombre de critiques grâce à l’ironie, comme le nom du Baron qui est complexe et aux accents germaniques très forts, ou encore la critique de la philosophie de Pangloss qui est en réalité une parodie de la philosophie Leibniz (Voltaire fait parler Pangloss en des termes savants et complexes pour dire des évidences, je crois que ça s’appelle du sophisme), de certains genres littéraires et de la noblesse. Et donc tout le reste de l’œuvre sera basé sur la critique mais de manière subtile puisqu’à cette époque la censure était très forte (nous sommes en période de monarchie).

Ainsi certaines critiques sont récurrentes comme celles de la religion, de la politique, de la philosophie de Leibniz et l’esclavage. D’ailleurs ce roman est assez intemporel puisque les personnages sont des symboles. Candide pour moi symbolise bah… la candeur (j’suis pas allée le chercher loin celui-là), Pangloss la fausse sagesse, l’illusion, Cunégonde la candeur mais aussi l’objet du désir, la vieille représente la sagesse véritable et Cacambo la fidélité. Donc au lieu de voir les personnages dans leur temps, c’est leur symbole qu’il faut observer et leur évolution.
Voltaire propose aussi un idéal, une morale, car pour lui, c’est dans le travail qu’on peut trouver le bonheur, et non en pensées pseudo-philosophiques. On retrouve d’ailleurs dans son idéal de vie et de bonheur les valeurs des philosophes des Lumières, c'est-à-dire, le savoir, le travail et l’égalité.
J’ai aimé aussi le fait que l’œuvre mélange les genres, puisque Voltaire, dans ce conte philosophique, mélange pensées philosophiques, conte, récit de voyage, utopie, récit d’aventure et d’apprentissage. De plus, l’écriture est assez simple, mais très subtile. Il faut décoder les critiques, les allusions et parfois même les faits qu’expose l’auteur et bien que le langage soit un peu ancien il reste tout à fait compréhensible.
De plus malgré le fait que l’œuvre tourne autour de la philosophie d’optimisme énoncée par Pangloss, l’œuvre elle ne l’est pas puisqu’il arrive bien des malheurs à tous les personnages de l’histoire et bien que Pangloss ne démorde pas de sa thèse, nous, lecteurs, nous rendons bien compte que le monde n’est pas tout beau tout rose.
--------- CONCLUSION----------
Pour résumer le tout, Candide est un livre très intéressant rempli de références, de questions et de critiques subtiles. L’ironie y tient lieu de maître et ce livre en plus de nous amuser et nous divertir de part ses nombreux rebondissements nous instruit aussi. Bon, ce livre n’est pas pour tout le monde puisqu’il faut que la personne qui lise soit assez mûre et réfléchie pour comprendre tout ce que Voltaire a bien voulu dire. La « morale » de l’histoire aussi est intéressante à étudier ainsi que les diverses procédés d’écriture employés par Voltaire pour faire passer tel ou tel message. Cette œuvre mythique mérite donc bien ce titre sur bien des points et je conseille vivement ce livre !


oussamabr
:: دفاتري ذهبي ::

الصورة الرمزية oussamabr

تاريخ التسجيل: 22 - 3 - 2008
السكن: البيضاء
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oussamabr غير متواجد حالياً

نشاط [ oussamabr ]
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قديم 11-02-2009, 14:18 المشاركة 3   

شكرا ل jomay-ach على المساعدة

عَنْ أَبِي الدَّرْدَاءِ، قَالَ: قَالَ رَسُولُ اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّمَ:"لَنْ تَزُولَ قَدَمَا عَبْدٍ يَوْمَ الْقِيَامَةِ حَتَّى يَسْأَلَ عَنْ أَرْبَعٍ: عَنْ شَبَابِهِ فِيمَا أَبْلاهُ، وَعَنْ عُمُرِهِ فِيمَا أَفْنَاهُ، وَعَنْ مَالِهِ مِنْ أَيْنَ اكْتَسَبَهُ، وَفِيمَا أَنْفَقَهُ"

hamzaafanour
:: دفاتري جديد ::

تاريخ التسجيل: 11 - 2 - 2009
المشاركات: 2

hamzaafanour غير متواجد حالياً

نشاط [ hamzaafanour ]
معدل تقييم المستوى: 0
مقال
قديم 12-02-2009, 20:27 المشاركة 4   

Hamza Chafii.tinghir ait ghighuch.([email protected])
  • This is for every one who is ghighuchist. everyone who struggles the best to revive Tamazight..every one from Tinghir afanour Waghzan and Lakssaft.every one who studied at the Afanour local quasi-parliament
Optimisme

L’optimisme désigne chez l’être humain un état d’esprit qui perçoit le monde de manière positive. Une personne optimiste a tendance à voir « le bon côté des choses », à penser du bien des gens, et considère que des évènements, même fâcheux, prendront quoi qu’il arrive une tournure positive en fin de compte.
L’optimisme est le contraire du pessimisme. Cette opposition est métaphoriquement illustrée par la question de savoir si un verre donné doit être considéré à moitié plein (vision optimiste) ou à moitié vide (vision pessimiste).
L'optimisme est un sentiment positif en tant que moteur de l'initiative. Toutefois le suroptimisme (ou surconfiance) est un biais cognitif (et émotionnel) pouvant conduire à des prévisions hasardeuses, un excès de confiance et des comportements dangereux.
Le concept philosophique

Le philosopheLeibniz expose en 1710 sa Théodicée : il décrit un système basé sur une « harmonie préétablie » pour expliquer l’existence du mal sur Terre. Cette théorie a ensuite été simplifiée et critiquée par Voltaire dans Candide (dont le titre complet est d’ailleurs Candide ou l’Optimisme).
Voltaire y invente un personnage nommé Pangloss, censé représenter la pensée leibnizienne, et qui tout au long du conte philosophique parle de « meilleur des mondes possibles ».
La critique réductrice de Voltaire reste toutefois sujette à des remises en causes. [réf. nécessaire]
En histoire

Lors du siècle des lumières, le paradigme de la modernité devient celui de l'optimisme ; les philosophes de ce temps plaçaient une grande confiance dans les aptitudes de l'être humain à faire son bonheur. Cette confiance est en rapport avec la notion théologique de la grâce (voir jésuitisme et jansénisme).
En politique, le sens du mot progrès est forgé par ceux qui croient qu'une évolution sociale est vraiment possible. Au XIXe siècle, des idéologies comme le fouriérisme et le positivisme affirment que la nature humaine est améliorable en soi.
Au XXe siècle, les années 1930, 1940 et 1950 sont marquées par l'antimodernisme, tandis que les années 1960 et 1970 voient revenir un nouveau vent d'optimisme, qui se rapproche de celui du début du siècle.
Sur le plan religieux, l'excès d'optimisme a été combattu par Pie IX lorsque celui-ci proclame le dogme de l'Immaculée-Conception, qui donnait un sens bien particulier à la grâce et obligeait aux théologiens de se rallier au magistère.
Expressions courantes liées à l’optimisme
  • Prendre la vie du bon côté : garder un moral positif, malgré les difficultés éventuellements rencontrées.
  • Ne voir que le verre à moitié plein : ne tenir compte que des évènements heureux et pas des évènements déplaisants.
  • Chapitre 1 : Pangloss, le maitre de Candide, lui enseigne que tout va pour le mieus dans le meilleur des mondes possible. Candide le croit, mais se fait chasser du chateau pour un baiser donné à sa cousine Cunégonde.
· Chapitre 2 : Candide enrolé par des recruteurs, Suite à son manque de moyen pour survivre, dut subir une punition à la suite d'une promenade interdite. Il a demandé la faveur du roi des Bulgares pour se faire casser la tete, et il se fit soigner par un grand chirurgien.
· Chapitre 3 : Il est témoin d'une boucherie héroique entre les troupes arabes et bulgares, il déserte et découvre en Hollande l'intolérance.Mais il rencontra Jacques, un anabaptiste qui lui donna à manger et de l'argent.
· Chapitre 4 : Candide retrouve Pangloss que la vérole à défiguré. Pangloss lui raconte la destruction du plus beau chateau, la mort de ses habitants et de Cunégonde. Candide et Pangloss sont recueillis par Jacques, qui les emmene au Portugal où il va commercer.
· Chapitre 5 : Jacques périt au cours d'une tempete. Lorsque Candide et Pangloss arrivent à Lisbonne, la terre se met à trembler. Ils sont diffèrés à l'inquisition pour quelques discours suspect.
· Chapitre 6 : On fait un bel autodafé pour empécher la terre de trembler. Pangloss est pendu Candide fessé.
· Chapitres 7 et 8 : Soigné par une vieille Candide retrouve Cunégonde qui lui raconte son histoire.
· Chapitre 9 : Cunégonde partage ses faveurs entre le juif don Issachar et le grand inquisiteur. Candide tue les deux amant de sa belle. Il s'enfuit avec Cunégonde et la vielle.
· Chapitre 10 : Ils embarquent pour l'Amérique.
· Chapitres 11 et 12 : La vieille pendant la traversé, leur raconte comment, fille d'un pape et d'une princesse elle est devenue servante et comment elle eut une fesse coupée.
· Chapitre 13 : Les fugitif abordent à Buenos Aires dont le gouverneur s'éprend pour Cunégonde d'une violente passion. Candide recherché par la police doit fuir seul.
· Chapitre 14 : En compagnie de son valet Cacambo, Candide se rend chez les jésuite du Paragay. Il retrouve le frère de Cunégonde.
· Chapitre 15 : Celui-ci s'oppose au mariage de sa soeur avec Candide ( un batard). Candide fou de rage le tue.
· Chapitre 16 : Fuite de Candide et de Cacambo au pays des oreillons qui s'appretent à les manger, mais leur font grace comme ennemis des jésuites.
· Chapitres 17-18 : Ils arrivent dans l'Eldorado, pays ou tout va bien, richesse inouies, plein de diament, Désireux de retrouvé Cunégonde et de s'acheter un chateau.
· Chapitre 19 : A Surinam, après avoir rencontré un noir victime de l'esclavage, ils se sépare. Cacambo part pour Buenos Aires, Candide volé par un négociant Hollandais, s'embarque pour l'Europe accompagné du philosophe Martin.
· Chapitre 20 : La traversé se passe à discuter avec Martin qui pense que tout va mal.
· Chapitres 21 et 22 : En France, Candide est dupé et volé. Il trompe Cunégonde à Paris avec une fausse marquise.
· Chapitres 23 et 24 : Obliger de fuir, Candide et Martin embarque à Dieppe, longent les cotes anglaises et assistent à l'execution d'un amiral. Puis arrivent à Venise où ils rencontrent Paquette, ancienne servante de Cunégonde et amante de Pangloss, en compagnie d'un théatin, frere Giroflé.
· Chapitre 26 : Pendant le carnaval, Candide soupe avec six rois détronés. Ils retrouve Cacombo, Cunégonde est esclave en Turquie.
· Chapitres 27 et 28 : Ils partent pour Constantinople, reconnaissant parmis les galériens, Pangloss et le jeune baron "réssucité", qui raconte leur aventures.
· Chapitre 29 : Candide rachete Cunégonde et la vieille. Il épouse Cunégonde devenu affreusement laide, malgrès le refus de son frere.
· Chapitre 30 : Le jeune baron ayant été renvoyé aux galères, Candide achete, avec ses derniers diamants d'Eldorado une métairie. Tous sont réunis et à l'exemple d'un bon vieillard turc du voisinage, ils vont cultiver leur jardin
Candide


Candide, ou l’Optimisme est un conte philosophique de Voltaire paru à Genève en janvier 1759. Il a été réédité vingt fois du vivant de l’auteur (plus de cinquante aujourd’hui) ce qui en fait un des plus grands succès littéraires français.
Anonyme en 1759, Candide est attribué à un certain « Monsieur le Docteur Ralph » en 1761, à la suite du remaniement du texte par Voltaire. Ce titre ronflant donne tout de suite le ton au lecteur qui pourrait hésiter sur le genre de l’ouvrage : conte ou essai ? Art mineur ou art noble ? L’auteur prend, dès les premières lignes, position contre la noblesse aux titres bien plus ronflants que celui-ci. Et que dire du nom du soi-disant docteur Ralph ? Rien de plus qu’une onomatopée qui ne laisse aucun doute sur le ton de cette œuvre (voir Thunder-Ten-Tronckh, le château de la situation initiale). Cette œuvre si ironique dès les premières lignes, ne laisse aucun doute sur l’origine de l’auteur, qui ne pouvait faire partie que des Lumières. Et de là à penser à Voltaire, le doyen des Philosophes, pour le lecteur du XVIIIe siècle, il n’y a qu’un pas. Le plus achevé des contes de Voltaire, il s’agit également d’un roman de formation.
Le mot « candide » vient du latin candidus qui signifie blanc : une des interprétations possibles du nom est l’expression de l’innocence, voire la naïveté du personnage.
Contexte

« après un excellent dîner, on entra dans la bibliothèque ».
À cette époque, Voltaire vit dans la propriété des Délices à Genève, véritable « palais d’un philosophe avec les jardins d’Épicure »[1]. Deux évènements l’ont récemment bouleversé : le tremblement de terre de Lisbonne du 1er novembre 1755 et le début de la guerre de Sept Ans (1756) qui lui inspirent cette réflexion : « Presque toute l’histoire est une suite d’atrocités inutiles » (Essai sur l’histoire générale, 1756).Ayant envoyé son Poème sur le désastre de Lisbonne à Jean-Jacques Rousseau, celui-ci lui répond par une lettre dans laquelle il cherche à justifier la divine providence, dont Voltaire doute fortement après ces évènements. Il prétend, dans le neuvième livre de ses Confessions, que le roman philosophique Candide serait la réponse à cette lettre, réponse que Voltaire avait promise tout en l’ajournant.De plus, l’année précédant la publication de cet ouvrage, l’Encyclopédie de Diderot et D’Alembert, à laquelle participait Voltaire, connaît un coup d’arrêt par le retrait du privilège royal et la condamnation prononcée par le Parlement de Paris. Voltaire aurait donc trouvé, avec Candide, un moyen de continuer à transmettre les idéaux des Lumières. But d’ailleurs amplement atteint, vu le succès de ce livre qui, au lieu de ne toucher qu’une élite fortunée et cultivée comme le faisait l’Encyclopédie, a touché presque tous les lettrés.Depuis sa retraite suisse, Voltaire parcourt la planète en imagination. Peu à peu, il dessine certains axes dans un espace symbolique: Berlin et l’Allemagne au Nord ; le Pérou à l’Ouest, Venise au Sud, Constantinople à l’Est. Ce sont déjà les lieux principaux du conte, les grandes étapes du voyage initiatique de Candide. Il reste à les relier : l’Allemagne, par exemple, est liée par un même despotisme à la Turquie et à l’Amérique du Sud par les jésuites allemands qui font la guerre au Paraguay. Les chemins sont maintenant tracés et les personnages peuvent prendre la route. Il faut bien sûr créer Candide
« On jouait gros jeu. Candide était tout étonné que jamais les as ne lui vinssent ».
Certains critiques[Qui ?] ont vu dans ce personnage l’incarnation de la naïveté de l’auteur lui-même. Ce baron, au nom imprononçable, entiché de ses quartiers de noblesse, qui va exclure Candide du « jardin d’Eden » symbolise la noblesse allemande tandis que le « roi des Bulgares » est Frédéric II qui, en novembre 1757, s’est couvert de gloire dans la victoire de Rossbach. Voltaire, qui croyait à la défaite de son ancien protecteur, prend alors conscience de sa naïveté. Le conte serait alors une revanche sur l’humiliation initiale, sur la brouille qui l’a séparé du roi de Prusse en 1753. Traiter Frédéric II de « roi des Bulgares » est une façon indirecte de rappeler son orientation ***uelle, le terme de « bougre » (lui-même dérivé de « bulgare ») signifiant « homo***uel » au XVIIIe siècle. Voici un extrait d’une lettre de Voltaire à Madame Denis où le philosophe, invité à Berlin, exprime son amère déception :
« Je vais me faire, pour mon instruction, un petit dictionnaire à l’usage des rois.
Mon cher ami veut dire vous m’êtes plus qu’indifférent.
Entendez par je vous rendrai heureux, je vous souffrirai tant que j’aurai besoin de vous.
Soupez avec moi ce soir signifie je me moquerai de vous ce soir.
Le dictionnaire peut être long ; c’est un article à mettre dans l’Encyclopédie. » (Berlin, 18 décembre1752)
La mise en scène des ordres religieux dans Candide est plutôt remarquable. Cela est dû au fait que Voltaire avait été élevé par les jésuites, pour qui il développe à la fois une reconnaissance et une hargne. C’est ainsi qu’on retrouve des épisodes tels que : Le héros transperce le frère de Cunégonde qui est devenu Jésuite.
Personnages

« il y avait deux grands moutons rouges sellés et bridés pour leur servir de monture quand ils auraient franchi les montagnes ».
  • Candide, personnage principal de Candide, bâtard de la sœur de monsieur le baron Thunder-ten-tronckh, « l’esprit le plus simple » dont la « physionomie annonçait son âme ».
  • Baron Thunder-ten-tronckh, hobereau westphalien.
  • Baronne Thunder-ten-tronckh, sa femme, très considérée pour les « trois cent cinquante livres » qu’elle pèse.
  • Le fils du baron Thunder-ten-tronckh, jésuite entiché de sa noblesse.
  • Cunégonde, fille du baron Thunder-ten-tronckh, cousine et amoureuse de Candide. Peut-être imaginée à partir des deux maîtresses de Voltaire : sa nièce Marie Louise Mignot Denis et la scientifique, Émilie du Châtelet.
  • Pangloss, professeur de métaphysico-théologo-cosmolonigologie, précepteur de Candide et de Cunégonde. Peut-être imaginé à partir de la duchesse de Saxe-Gotha, Louisa Dorothea von Meiningen, une leibnizienne avec qui Voltaire a beaucoup correspondu.
  • Paquette, femme de chambre de la baronne Thunder-ten-tronckh et bénéficiaire accessoire des « leçons de physique expérimentale » du savant Dr. Pangloss.
  • Cacambo, valet de Candide. La scatologie est manifeste.
  • Martin, compagnon manichéen de voyage de Candide. Certains critiques pensent que Martin est traité avec sympathie, ce qui signifierait que la philosophie idéale de Candide est pessimiste, ce que d’autres contredisent en citant la description négative de Voltaire des principes de Martin et la fin de l’histoire où Martin devient passif.
  • La vieille, bienfaitrice de Cunégonde, évocation des marraines des contes traditionnels.
  • Jacques l’anabaptiste, bienfaiteur hollandais de Candide au début du conte jusqu’à sa noyade après avoir sauvé un autre homme.
  • Vanderdendur, négociant escroc.
Résumé

« les diables de Pangloss portaient griffes et queues et les flammes étaient droites ».
Candide vivait paisible et innocent chez le baron de Thunder-ten-tronckh, en Westphalie. Dans son château, le précepteur Pangloss (« qui discourt de tout » en grec), représentation de Gottfried Leibniz, professait un optimisme béat. Candide partageait cette plénitude d’autant plus qu’il était amoureux de Cunégonde, fille du baron. Un jour, ce même baron surprend leurs amours et chasse Candide à coups de pied « dans le derrière ».
Son existence ne sera plus qu’une suite de malheurs. Enrôlé de force, il assiste à une horrible bataille, déserte et passe en Hollande. Il y retrouve son précepteur rongé d’une affreuse maladie, la vérole, et apprend que tous les habitants du château ont été massacrés. Recueillis par un bon anabaptiste, ils arrivent à Lisbonne juste au moment du terrible tremblement de terre ; le navire fait naufrage, leur bienfaiteur est noyé : la Providence n’épargne qu’un criminel… Les deux hommes errent parmi les cadavres et les décombres ; une parole imprudente les fait condamner par l’Inquisition. Pangloss est pendu ; Candide en sera quitte pour être seulement « prêché, fessé, absous et béni », après quoi il retrouve Cunégonde, qui a miraculeusement échappé au massacre de sa famille lors de l’invasion des Bulgares. Il est alors amené à tuer le grand Inquisiteur et un Juif, qui se partageaient Cunégonde comme prostituée, et s’enfuit en Amérique. Il doit abandonner Cunégonde et se réfugie auprès des Jésuites du Paraguay dont le colonel n’est autre que le frère de Cunégonde, lui aussi survivant. Pourtant, une dis**** s’élève entre lui et Candide, qui pour la troisième fois meurtrier, pourfend son adversaire.Il échappe de justesse aux sauvages Oreillons et séjourne au merveilleux pays d’Eldorado où les cailloux sont des diamants. Il en repart comblé de trésors, qu’il perdra en grande partie durant son périple pour rejoindre la Guyane hollandaise (actuel Suriname) où il rencontre un pauvre esclave. Il cherchait à sélectionner l’homme « le plus malheureux de la province » et c’est Martin, exact opposé de Pangloss dans sa pensée, qui lui conte ses malheurs. Après bien d’autres mésaventures, il arrive à Venise où il dîne avec six rois détrônés, venus au Carnaval oublier leurs déboires. À Constantinople, il libère Pangloss miraculeusement sauvé, mais devenu galérien et le frère de Cunégonde, survivant de la rixe qui les avait opposés, lui aussi galérien. Candide ruiné par la rançon demandée et par bien d’autres escroqueries, retrouve enfin Cunégonde enlaidie et aigrie par ses malheurs (en Propontide) ; il l’épouse néanmoins et s’installe avec ses compagnons dans une métairie où, renonçant à « pérorer », ils seront heureux grâce au travail qui éloigne selon Voltaire « trois grands maux : l’ennui, le vice et le besoin ».Le refrain résolument optimiste de Pangloss sur « le meilleur des mondes possibles », ainsi que le mot de la fin de Candide :
Pangloss disait quelquefois à Candide : Tous les événements sont enchaînés dans le meilleur des mondes possibles; car enfin si vous n’aviez pas été chassé d’un beau château à grands coups de pied dans le derrière pour l’amour de mademoiselle Cunégonde, si vous n’aviez pas été mis à l’inquisition, si vous n’aviez pas couru l’Amérique à pied, si vous n’aviez pas donné un bon coup d’épée au baron, si vous n’aviez pas perdu tous vos moutons du bon pays d’Eldorado, vous ne mangeriez pas ici des cédrats confits et des pistaches.
Cela est bien dit, répondit Candide, mais il faut « cultiver notre jardin. »
Morales
  • « Le malheur n’est que l’apparence d’une cause qui est bonne ». La philosophie de Pangloss n’est valable que dans un château car il n’a pas vécu la vraie vie.
  • À la fin, Candide demande à sortir du paradis terrestre : l’utopie n’est pas faite pour l’homme.
Allusion

Dans son conte, Voltaire place nombre d’allusions à l’actualité parisienne. Par exemple, le texte suivant est une allusion très précise à des discussions au sein de l’Académie des Sciences:
Candide Ch 25 - « Ah ! voilà quatre-vingt volumes de recueils d’une académie des sciences, s’écria Martin : il se peut qu’il y ait là du bon. – Il y en aurait, dit Pococuranté, si un seul des auteurs de ces fatras avait inventé seulement l’art de faire les épingles ; mais il y a dans tous ces livres que vains systèmes et pas une seule chose utile. »
Sommés depuis 1675 d’éditer une description des Arts et Métiers, les Académiciens renâclaient. Ce débat est réapparu en 1758 à la mort de Réaumur qui avait été chargé de ce travail. Voltaire évoque donc l’incapacité des Académiciens à décrire le travail artisanal. Ceux-ci liront bien « Le candide » de 1759 et, dès 1761, ils publient l’« Art de l’épinglier », début d’une longue série de description de métiers de l’époque. [2]
Le Père Goriot

Le Père Goriot est un roman d’Honoré de Balzac, écrit en 1834, dont la publication débute dans la Revue de Paris et qui paraît en 1835 en librairie. Il fait partie des Scènes de la vie privée de la Comédie humaine. Le Père Goriot établit les bases de ce qui deviendra un véritable édifice : la Comédie humaine, construction littéraire unique en son genre, avec des liens entre les volumes, des passerelles, des renvois.
Personnages fondateurs de la Comédie humaine

Dans ce roman apparaissent également les personnages fondateurs de la Comédie Humaine. On les retrouve dans d’autres volumes.
Eugène de Rastignac venu de Charente pour étudier le droit à Paris. À la maison Vauquer, il rencontre Jacques Collin, alias Vautrin, qui excite ses mauvais penchants. Toutefois Rastignac, ambitieux mais humain, ne suit pas jusqu’au bout les conseils criminels de Jacques Collin. Ami d’Horace Bianchon (médecin), il aime une fille du père Goriot, Delphine de Nucingen, dont il sera l’amant dans Splendeurs et misères des courtisanes. Très vite il fait son chemin dans les plus hautes sphères sociales (la Maison Nucingen). Il devient banquier dans le Bal de Sceaux. Fréquentant les meilleurs salons (le Cabinet des Antiques), il est très recherché par la marquise de Listomère (Illusions perdues), par Portenduère dans Ursule Mirouët, par Raphaël de Valentin avec lequel il se lie d’amitié dans la Peau de chagrin. Bien placé en politique dans Une ténébreuse affaire, il épouse finalement la fille unique de Nucingen, Augusta (le Député d'Arcis). On le voit encore dans Béatrix et la Cousine Bette. Il finira sa vie paisiblement : comte, pair de France et ministre de la Justice (la Maison du chat-qui-pelote)..
Delphine de Nucingen, fille cadette du père Goriot, femme du baron de Nucingen, qu'elle a épousé en 1808. Ce riche banquier ne lui donne que le strict nécessaire. C'est pourquoi Delphine est toujours à la recherche d'argent. Elle vient arracher à son père les derniers deniers du vieillard pour payer les dettes contractées par elle chez Gobseck en faveur de son amant (Henri de Marsay). Maître Derville se charge des transactions. Devenue la maîtresse d'Eugène de Rastignac, elle s'installe avec lui dans un petit appartement aménagé par le Père Goriot qui pense finir ses jours aux côtés des deux tourtereaux. Les espoirs du vieillard seront décus. Delphine est toute entière occupée à être reçue chez la Vicomtesse de Beauséant, qui règne sur le Tout-Paris, et dont le salon au Faubourg Saint-Germain ne s'ouvre qu'aux gens titrés de longue date. Ce qui n'est pas le cas de Delphine, ex-roturière. Eugène de Rastignac réussit tout de même à la faire admettre au bal d'adieu de la Vicomtesse qui quitte Paris par dépit amoureux, après avoir été abandonnée par le marquis d'Ajuda-Pinto. Delphine ne poursuit qu'un seul but : appartenir au Faubourg Saint-Germain. Et elle y parviendra. Elle est présente dans : Illusions perdues, Melmoth réconcilié, Le Bal de Sceaux, la Maison Nucingen, Splendeurs et misères des courtisanes, la Peau de chagrin, Étude de femme, Autre étude de femme, les Secrets de la princesse de Cadignan, Le Député d'Arcis, l'Interdiction, Ferragus, César Birotteau, l'Envers de l'histoire contemporaine.
Jean-Frédéric Taillefer, alias Wilhem, fournisseur des vivres sous l’Empire, puis banquier. Devenu millionnaire, il refuse de reconnaître sa fille, Victorine, réfugiée à la pension Vauquer (Le Père Goriot). On le retrouve dans la scène d’orgie de la Peau de chagrin. Il est le meurtrier dans L'Auberge rouge où il sera puni de son crime. Il apparaît également dans la Maison Nucingen, Splendeurs et misères des courtisanes.
Horace Bianchon. Docteur en médecine, il est illustre dans la Comédie humaine où il soigne, entre autres, Louis Lambert, Lucien de Rubempré et Coralie, la maîtresse de Lucien (Illusions perdues), Nucingen (Splendeurs et misères des courtisanes), Raphaël de Valentin (la Peau de chagrin), le comte Popinot (le Cousin Pons), Marneffe (la Cousine Bette), Pierrette (Pierrette). Il fait partie des sages du cénacle composé de lettrés ou de scientifiques, tous hommes intègres qui se désolent de voir Lucien de Rubempré abandonner son travail d’écrivain pour se lancer dans la vie parisienne où il se perdra.
Henri de Marsay. Fils naturel de lord Dudley, dandy cruel et puissant, il fait partie des treize conjurés de l’Histoire des Treize, dans Ferragus, la Fille aux yeux d'or et la Duchesse de Langeais. Il est l’amant de Delphine de Nucingen dans Le Père Goriot, et l’ennemi de Félix de Vandenesse dans le Lys dans la vallée. Ami et complice de Maxime de Trailles dansGobseck, il attise et encourage l’ambition de Rastignac dans Illusions perdues. Il meurt dans d’étranges circonstances (Une ténébreuse affaire).
Béatrix de Rochefide et Calyste du Guénic
La marquise Béatrix de Rochefide. Elle choisit de changer son prénom d’origine en Béatrix. On la retrouve dans le roman éponyme. À la fois perfide et sublime, elle abandonne son mari Arthur de Rochefide pour le compositeur italien Gennaro Conti. C’est aussi une femme de salon des plus en vue dans Sarrasine, Autre étude de femme, Une fille d'Ève.
Le baron de Nucingen, prototype de l’homme d’affaire du XIXe siècle, banquier féroce (Histoire de la grandeur et de la décadence de César Birotteau) et cependant naïf avec les femmes (Splendeurs et misères des courtisanes), c’est une des grandes figures financières de la Comédie humaine. Il se livre à toutes sortes de spéculations profitables (la Maison Nucingen), il est généreux avec ses maîtresses mais pas avec le « pauvre monde » (les Paysans). Époux de Delphine Goriot (Le Père Goriot), il entretient fastueusement Esther Gobseck, sa maîtresse dans Splendeurs et misères des courtisanes. Ce personnage est aussi présent, entre autres, dans le Député d'Arcis, la Cousine Bette, Melmoth réconcilié, l'Envers de l'histoire contemporaine, la Rabouilleuse, Ferragus, Eugénie Grandet, Illusions perdues, la Fille aux yeux d'or, la Peau de chagrin, le Cabinet des Antiques, le Cousin Pons, Gobseck, le Bal de Sceaux, Sarrasine.
Anastasie de Restaud, fille aînée du père Goriot qu’elle a pratiquement renié, est la maîtresse de Maxime de Trailles dont elle paie les dettes Gobseck. Rastignac jette son dévolu sur elle avant de devenir l’amant de sa sœur Delphine. Elle est proche de la comtesse Foedora dans la Peau de chagrin. C’est une figure importante des salons parisiens où elle soigne ses apparitions (le Député d'Arcis, Béatrix, la Maison Nucingen, le Bal de Sceaux).
Maxime de Trailles, dandy débauché, voire criminel, il revient pratiquement dans toute La Comédie humaine, où il est à la fois puissant et redouté car il fait partie des Treize. Il détruit les fortunes à la vitesse de l’éclair, la sienne d’abord dans le Député d'Arcis, puis celle de Sarah van Gobseck (Histoire de la grandeur et de la décadence de César Birotteau), avant de pousser Anastasie de Restaud au désespoir. Finalement ruiné, il épousera Cécile Beauvisage pour sa fortune (Béatrix). Il apparaît encore dans le Député d'Arcis, Gobseck, les Secrets de la princesse de Cadignan, les Comédiens sans le savoir, Ursule Mirouët, Histoire de la grandeur et de la décadence de César Birotteau, Illusions perdues, la Rabouilleuse, Splendeurs et misères des courtisanes, l'Interdiction, la Cousine Bette, la Fausse maîtresse, le Cabinet des Antiques, le Contrat de mariage, les Employés ou la Femme supérieure, Un prince de la bohème.
Le marquis d’Ajuda-Pinto. C’est un dignitaire, personnage de haute et riche noblesse portugaise, impertinent, et vaniteux, il hante les salons avec l’assurance que lui donne sa position. Il est l’amant de la vicomtesse de Beauséant ce qui ne l’empêche pas d’épouser une demoiselle de Rochefide. C’est un personnage de second plan qui fait partie du décor vivant de la vie parisienne, sauf dans Gobseck et dans les Secrets de la princesse de Cadignan.Il est également présent dans les Illusions perdues, Splendeurs et misères des courtisanes, la Femme abandonnée.
Jean-Esther van Gobseck. Ce n’est pas un personnage central de la Comédie humaine, mais plutôt une présence diffuse, un être de l’ombre et du secret. Usurier originaire d’Anvers, il est le fideicommis de la famille de Restaud. C’est à lui que le père Goriot règle une dette contractée par sa fille Anastasie. Sarah Gobseck, sa nièce, est dans la Cousine Bette, la prostituée surnommée « la Belle Hollandaise ». Elle est aussi la mère de la Torpille, (Esther), follement amoureuse de Lucien de Rubempré pour lequel elle se prostitue dans Splendeurs et misères des courtisanes. Bien qu’avare et présenté comme un être sans cœur, Gobseck lèguera à sa petite nièce (La Torpille) un immense héritage dont elle ne jouira malheureusement jamais puisqu’elle meurt avant d’en prendre possession. Il est surtout présent dans Gobseck, et par ailleurs évoqué brièvement (lorsqu’il faut régler des questions d’argent) dans : les Employés ou la Femme supérieure, César Birotteau, Splendeurs et misères des courtisanes,Ursule Mirouët,le Cousin Pons
Maître Derville[1]. Derville est l’avoué qui accepte de recevoir le Colonel Chabert et de le défendre. C’est un des personnage les plus importants parmi les gens de robe de la Comédie humaine . On le retrouve dans Une ténébreuse affaire où il succède à Maître Bordin, et où le comte de Marsay meurt dans de mystérieuses circonstances.Maître Derville est aussi l’avoué de la femme de Chabert, ce qui explique son insistance à éviter un procès et à proposer une transaction. Il acquiert dans Gobseck une grande réputation par la manière dont il rétablit la fortune de la vicomtesse de Grandlieu. C’est aussi l’avoué du père Goriot et l’exécuteur testamentaire de Gobseck pour sa fille Esther dans Splendeurs et misères des courtisanes.
Personnages composant les bases de la fresque de la Comédie humaine

Antoinette de Langeais et le général de Montriveau par Louis Édouard Fournier.
Ceux là animent la haute société dans le Père Goriot, à titre de première apparition mais ils ont déjà paru ou vont paraître à posteriori, selon le procédé de l’éclairage rétrospectif de Balzac, dans un grand nombre d'ouvrages.Thème

Il mettait ses filles au rang des anges, et nécessairement au-dessus de lui, le pauvre homme! Il aimait jusqu'au mal qu'elles lui faisaient.
Par sa cousine, la vicomtesse de Beauséant, qui l’initie aux mystères du grand monde, Rastignac perce le secret de Jean-Joachim Goriot: il s’est quasiment ruiné pour ses filles, Anastasie de Restaud et Delphine de Nucingen qui le tiennent à l’écart de leur vie : elles mènent grand train auprès de leurs maris aristocrates mais elles ont honte de la façon dont s’est enrichi leur père. Elles ne rechignent toutefois pas à accepter ses subsides lorsque les y forcent leurs problèmes financiers.
Vautrin révèle cyniquement à Rastignac les rouages de la société et les moyens de parvenir à la puissance. Il veut faire sa fortune et il le pousse à épouser Mademoiselle de Taillefer, dont il s’arrange pour faire tuer le frère en duel afin de lui rendre la disposition d’un riche héritage. Rastignac refuse de suivre Vautrin dans cette affaire criminelle. Il s’engage dans une relation amoureuse avec Delphine.
Une enquête révèle que Vautrin est un ancien forçat, Jacques Collin, portant une marque qui n’apparaît que si l’on frappe la peau et que découvrent les agents venus l’arrêter.
Le Père Goriot, qui croyait pouvoir quitter la pension avec Rastignac pour vivre auprès de sa fille Delphine, meurt en apprenant brutalement la situation familiale et financière désastreuse de ses filles, qui lui réclament son aide sans ménagement.
Rastignac assiste à l’enterrement du vieillard, que ses filles n’accompagnent même pas au cimetière. Bien qu’il soit assez ému par la détresse du vieillard, Rastignac se laisse emporter par sa passion du pouvoir et de l’argent et, subjugué par la vue des quartiers riches de Paris, il se lance à la conquête de la capitale : « À nous deux, maintenant ! ».
Le père Goriot et Le roi Lear

Certains analystes rapprochent ce roman de Balzac et le Roi Lear de Shakespeare. Toutefois, on peut noter des différences : le père Goriot se dépouille de sa fortune pour installer ses deux filles dans les hautes sphères, mais il n’a de préférence ni pour l’une ni pour l’autre contrairement au roi Lear qui a, lui, trois filles, et qui privilégie les deux flatteuses contre celle qui parle trop franchement.
Thèmes

Le Père Goriot aborde le thème de Paris sous la Restauration , à savoir
  • L'égoisme
  • l’arrivisme
  • L'immoralité
  • L'amour
  • La corruption féminine
  • La misère, la médiocrité
  • La condition humaine
  • Le travail
1) L'homo***ualité masculine à travers le pers Le jeune Candide, dont le nom traduit à la fois la naïveté et la crédulité vit dans le "meilleur des mondes possibles" chez son oncle, le baron de Thunder-ten-Tronckh.
Enfant naturel, Candide mène une existence heureuse dans cet univers idyllique : Le baron et la baronne de Thunder-ten-Tronckh possèdent en effet "le plus beau des châteaux". Candide est ébloui par la puissance de son oncle, et par les sophismes lénifiants du docteur Pangloss, le précepteur. Il admire également Cunégonde, la fille du baron. Tout bascule le jour des premiers ébats de Candide et de Cunégonde. La réaction du baron est brutale, Candide est banni et chassé de cet Eden. Il se retrouve dans "le vaste monde".
Candide est pris dans une tempête de neige et connaît la faim et le froid. Il est enrôlé de force comme soldat de l'armée bulgare. I prend la fuite. Capturé, il est condamné à recevoir quatre mille coups de bâton. Il échappe de justesse à la mort. Il assiste alors à la guerre et à ses massacres : c'est "une boucherie héroïque". Candide déserte et fuit jusqu'en Hollande. Il y découvre l'intolérance, et notamment l'hypocrisie sectaire d'un prédicateur huguenot. Il retrouve Pangloss rongé par la vérole. Son ancien précepteur a des allures de gueux. Il lui apprend que le beau château du baron Thunder-ten-Tronckh a été détruit et que Cunégonde a été violée et éventrée par les soldats bulgares. L'armée bulgare a également tué le baron, la baronne et leur fils. Candide et Pangloss sont recueillis et embauchés par Jacques, un bon anabaptiste qui les emmène au Portugal où le réclame son commerce. Hélas, au large de Lisbonne, leur navire connaît une horrible tempête. Le bateau du généreux négociant est englouti et ce dernier périt dans le naufrage. Candide et Pangloss en réchappent par miracle. Dès leur arrivée à Lisbonne, se produit un épouvantable tremblement de terre. Candide et Pangloss participent eux opérations de sauvetage, mais nos deux héros sont arrêtés pour propos subversifs et déférés à l'Inquisition. Pangloss est pendu et Candide flagellé. Une vieille dame le soigne et le mène de nuit dans une maison isolée. Il est présenté à une superbe femme : Cunégonde. Elle lui confirme qu'elle a été violée et éventrée, et que c'est par miracle qu'elle est encore en vie : "on ne meurt pas toujours de ces deux accidents". Cunégonde est devenue à la fois la maîtresse de Don Issachar, un banquier juif et du grand inquisiteur de Lisbonne. Menacé par ses deux rivaux, "le doux Candide", parvient à les tuer. Candide, Cunégonde et la vieille dame s'enfuient alors en direction de Cadix. Ils arrivent à Cadix au moment où un bateau s'apprête à partir en Amérique latine. Son équipage est chargé d'aller y combattre la rébellion qui règne contre les rois d'Espagne et du Portugal. Candide parvient à se faire engager. Il embarque avec Cunégonde, la vieille dame et deux valets. Lors de la traversée, la vieille dame raconte son aventure. Fille d'un pape et d'une princesse, elle a grandi " en beauté, en grâces, en talents, au milieu des plaisirs, des respects et des espérances..." Puis elle a connu une suite épouvantable de malheurs : l'empoisonnement de son fiancé, l'enlèvement de sa mère, sa vente à des marchands d'esclaves. Elle s'est retrouvée prisonnière dans un fort, puis elle est devenue l'esclave d'un seigneur moscovite qui l'a batttue. Elle finira par devenir la servante de Don Issachar qui la met à disposition de Cunégonde à qui elle se lie.
Suite à ce récit, la vieille dame demande aux autres passagers de raconter leur histoire. Les récits s'enchaînent, plus noirs les uns que les autres. Candide commence à prendre conscience que le mal existe sur cette terre.
A peine arrivés à Buenos Aires, Candide et Cunégonde sont à nouveau séparés. La vielle dame conseille en effet à Cunégonde de rester auprès du gouverneur qui s'est épris d'elle et à Candide de fuir l'Inquisition qui a retrouvé sa trace. Candide part avec son valet Cacambo se réfugier chez les jésuites du Paraguay. Ils y retrouvent le frère de Cunégonde, lui aussi miraculeusement rescapé. Le baron évoque son miracle : Alors qu'on allait l'enterrer, le battement de sa paupière l'a sauvé. On l'a soigné et guéri. Sa beauté, fort appréciée, lui a valu une grande fortune. Mais le jeune baron refuse qu'un bâtard puisse épouser sa sœur et frappe Candide du plat de son épée. Celui-ci se défend et le tue d'un coup d'épée.
Candide et Cacambo reprennent la fuite et se retrouvent dans un pays inconnu. Il sont faits prisonniers par les indigènes et sont à deux doigts d'être mangés. Ils ne doivent leur salut qu'à la verve et à l'habileté de Cacambo. Ils sont graciés.
Ils se dirigent alors vers Cayenne, à la recherche de la colonie française. Ils souffrent de la faim. Un jour, ils découvrent un canot sur une rivière. Ils montent à bord et se laissent porter par le courant. Le canot emprunte une voûte secrète. Candide et Cacambo se retrouvent sous terre, dans une magnifique contrée, l'Eldorado, "le pays où tout va bien" : un pays où les repas sont délicieux, les mœurs pacifiques, la population heureuse , la religion tolérante et le souverain humaniste. Mais nos héros sont trop vaniteux pour se satisfaire de cet univers idéal. Ils souhaitent revenir en Europe avec l'espoir d'éblouir Cunégonde et le monde entier de leur récit et de leur richesse. Le souverain du royaume en effet les laisse partir avec cent moutons chargés de nourriture, de pierres précieuses et d'or. Il les met aussi en garde : le bonheur ne se trouve ni dans les pierres précieuses ni dans l'or.
Candide et Cacambo retrouvent le monde. Pendant plus de trois mois, ils marchent dans les marais, les déserts et au bord des précipices. Leurs moutons meurent les uns après les autres. Lorsqu'ils arrivent à Surinam, ils n'ont plus que deux moutons. Ils rencontrent alors un esclave noir atrocement mutilé. Ceci révolte Candide et l'amène à donner une autre définition de l'optimisme : " la rage de soutenir que tout est bien quand on est mal".
Nos deux héros se séparent : Candide envoie Cacambo racheter Cunégonde au gouverneur de Buenos Aires , tandis qu'il ira l'attendre à Venise.
Mais Candide se fait duper et voler par un marchand qui lui prend ses deux derniers moutons et s'embarque pour Venise sans l'attendre. Il parvient finalement à trouver un vaisseau en partance pour Bordeaux et s'embarque en compagnie d'un pauvre savant persécuté à qui il paye son voyage. Il a l'espoir que ce compagnon puisse le "désennuyer" durant le traversée.
Sur le bateau qui les emmène à Bordeaux Candide et Martin, le savant discutent du bien et du mal et de la nature de l'homme. Martin lui indique qu'il est convaincu de la prédominance du Mal sur le Bien . Et comme pour illustrer son propos, ils assistent un combat entre un navire espagnol et un vaisseau hollandais . Ce dernier coule et une centaine d'hommes se noient. Ce combat est pour Martin l'illustration des rapports humains de la façon dont " les hommes se traitent les uns les autres."
Après son arrivée à Bordeaux, Candide préfère se rendre à Paris qu'à Venise. Il n'y connaît qu'amertume et déception : un abbé retors et de fausses marquises et une fausse Cunégonde qui se révèlent être de vraies voleuses . Il se fait même injustement arrêter et ne parvient à s'enfuir qu'en soudoyant un officier de police.
Il embarque alors en compagnie de Martin pour l'Angleterre. Il assiste à l'exécution d'un amiral condamné pour " n'avoir pas fait tuer assez de monde." Finalement, il refuse de débarquer en Angleterre et demande au capitaine du bateau de l'emmener directement à Venise.
A Venise, il ne retrouve ni Cacambo, ni Cunégonde mais tombe sur Paquette, l'ancienne suivante de la Baronne de Thunder-ten-Tronckh. Elle vit en compagnie d'un moine, Giroflée. Ses confidences et celles du moine font apparaître à Candide des misères cachées. Candide décide alors de rendre visite au seigneur Pococurante qui a la réputation de n'avoir jamais eu de chagrin.
Le jeune héros s'émerveille de l'univers et de la personnalité de son hôte. Pourtant celui-ci évoque a demi-mot le dégoût et la lassitude du blasé. Candide ressort pourtant de cet entretien avec l'impression que le seigneur Pococurante est "le plus heureux de tous les hommes", car affranchi des biens matériels. Martin, lui, est plus pessimiste, il estime que ce seigneur est écœuré de tout ce qu'il possède.
Au milieu d'un souper de carnaval, alors que Candide dîne avec six malheureux anciens rois qui ont perdu leur royaume, il retrouve Cacambo qui est devenu esclave. Il lui apprend que Cunégonde l'attend sur les bords de la Propontide, près de Constantinople. Elle aussi est devenue esclave et est devenue très laide.
Candide se rend à Constantinople . Sur la galère, il croit reconnaître parmi les galériens le docteur Pangloss et le jeune baron ( tous deux mal tués). Il les rachète au capitaine du navire.
Les deux anciens galériens ra******* leurs aventures, mais le récit de leur malheurs ne perturbe pas Candide qui est toujours convaincu que " tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes."
Candide retrouve Cunégonde, et il est saisi d'horreur à la vue de cette femme hideuse et défigurée. Il la rachète ainsi que la vieille femme. Il ne l'aime plus, mais l'épouse " par bonté" malgré le refus répété de son frère.
Candide se débarrasse du jeune baron en le renvoyant aux galères . il achète avec ses derniers diamants une modeste métairie où viennent se réfugier Paquette , le frère Giroflée, Pangloss, Martin, Cunégonde et Candide. Un sage vieillard leur conseille le travail qui "éloigne de nous trois grand maux, l'ennui , le vice et le besoin".
Candide en arrive à cette conclusion qui recueille l'assentiment de tous ses compagnons : " il faut cultiver son jardin."
Quelques Citations de Candide

Pangloss enseignait la métaphysico-théologo-cosmolonigologie. Il prouvait admirablement qu'il n'y a point d'effet sans cause, et que, dans ce meilleur des mondes possibles, le château de monseigneur le baron était le plus beau des châteaux et madame la meilleure des baronnes possibles.
Les malheurs particuliers font le bien général; de sorte que plus il y a de malheurs particuliers et plus tout est bien.
Tout est bien, tout va bien, tout va le mieux qu'il soit possible
Je n'ai que vingt arpents, répondit le Turc ; je les cultive avec mes enfants ; le travail éloigne de nous trois grands maux : l'ennui, le vice, et le besoin. "

Travaillons sans raisonner, dit Martin ; c'est le seul moyen de rendre la vie supportable.

Toute la petite société entra dans ce louable dessein ; chacun se mit à exercer ses talents. La petite terre rapporta beaucoup. Cunégonde était à la vérité bien laide ; mais elle devint une excellente pâtissière ; Paquette broda; la vieille eut soin du linge. Il n'y eut pas jusqu'à frère Giroflée qui ne rendît service ; il fut un très bon menuisier, et même devint honnête homme ; et Pangloss disait quelquefois à Candide : " Tous les événements sont enchaînés dans le meilleur des mondes possibles ; car enfin, si vous n'aviez pas été chassé d'un beau château à grands coups de pied dans le derrière pour l'amour de Mlle Cunégonde, si vous n'aviez pas été mis à l'Inquisition, si vous n'aviez pas couru l'Amérique à pied, si vous n'aviez pas donné un bon coup d'épée au baron, si vous n'aviez pas perdu tous vos moutons du bon pays d'Eldorado, vous ne mangeriez pas ici des cédrats confits et des pistaches. -- Cela est bien dit, répondit Candide, mais il faut cultiver notre jardin. Source bibliographique Candide de Voltaire, Michel et Jeanne Charpentier (Balises, Editions Nathan)
LA RÉSISTANCE BERBÈREKhosaïla , prisonnier d’ Okba, réussit à lui échapper, souleva les tribus de l’Aurès et 1e tua en combat. I1 entra dans Kairouan1. Il fut à son tour vaincu et tué (686) La Kahina, reine à-demi légendaire de l’Aurès. probablement de confession juive, opposa à Hassan une résistance farouche, et le rejeta en Tripolitaine. Assaillie à nouveau en 702, elle adopta la tactique de la terre brûlée, livra un combat désespéré et fut tuée dans l’Aurès. De tous ces faits, il est difficile de faire ; la part de la légende. Pas plus que dans les siècles qui vont suivre et que l’historien E.-F. Gautier. appellera "les siècles obscurs du Maghreb". Il sera malaisé d’interpréter les textes, souvent tendancieux, ou bâtis sur la tradition. L’Ifriqiya devint indépendante ; et s’étendit bientôt jusqu’à l’Atlantique et au ’Tafilelt. Un Berbère, Tarik, franchit le détroit qui devait porter son nom (Gibraltar = Djebel Tarik) et mit fin en Espagne à la domination Wisigothe . Les nouveaux convertis pénétrèrent en Gaule. Arrêtés à Poitiers en 732, ils n’en continuèrent pas moins des raids audacieux dans le Midi, la vallée du Rhone, jusqu’à. Autun. LE MAGHREB"L’Afrique du Nord fût intégrée à l’Orient par sa conversion à l’islam, après avoir fortement défendu son individualisme non seulement par des révoltes, mais des apostasies à la suite de chaque échec de l’envahisseur et par de hérésies et des schismes à caractère national. L’islamisation, commencée dès la fin du 7e siècle, ne devint définitive qu’après le triomphe des Almehades, au 12e siècle, et ne prit un caractère militant et populaire au Maroc, qu’en réaction contre les invasions chrétiennes » (Ch-A Juliennes" ( La langue du Coran suivit l’islamisation, mais, la masse des Berbères continua de l’ignorer. I1 serait long et fastidieux de retracer l’Histoire de l’Afrique du Nord sous la domination arabe ou berbère. Disons simplement que les dynasties se sont succédé, établissant une autorité, souvent relative, sur telle partie de l’Ifriqiya, rarement la kharrédjite (Hauts-Plateaux, capitale Tiaret -800 à 910), fatimide (Algérie et Tunisie 910-973) Ziride(de civilisation orientale) hammadite (partie de l’Algérie Un fait déterminant marque le milieu du 11° siècle, Le Calife fatimide du Caire abandonna l’ Ifriqiya, qui s’était émancipée de son autorité ;, aux hordes de tribus nomades pillardes parquées en Haute-Egypte : les Béni-Hillal et les Solaïm. Ces tribus sauvages envahirent l’Afrique du Nord, saccagèrent Kairouan et ravagèrent le pays. L’Ifriqiya fut livrée à l’anarchie. Ces nomades imposèrent, avec leurs dialectes arabes, leur mode de vie, détruisant les cultures et les forêts au profit de l’élevage. Les populations berbères refluèrent vers le littoral et les massifs montagneux. Un empire berbère, né des nomades du sud marocain, allait s’étendre sur tout ou-est du Maghreb et déborder en Espagne : 1es Almoravides. Il fut combattu et relayé par un autre empire berbère marocain montagnard, donc de sédentaires, les Almohades, qui occupa tout le Maghreb, y compris les établissements chrétiens des Normands de Sicile, et une partie de l’Espagne. Au début du 13° siècle, les revers qu’il subit en Espagne marquèrent le début de la chute, en 1269, de cet empire. Trois royaumes berbères lui succédèrent, occupant à peu près également le Maghreb : Mérinides à l’ouest (Maroc), Abd-el-0uadides au centre (Bougie), Hafçides à l’est (Tunisie). Ces royaumes eurent des fortunes diverses. Leur histoire est une suite de batailles entre eux, de luttes intestines, de révolutions de palais, de massacres et assassinats. Le peuple, lui, vivait - et mourait - comme il pouvait, requis et pressuré à merci, Il est à remarquer que les dynasties ont presque toujours à 1’origine qe un schisme religieux ou la personnalité d’un saint (Marabout). Les us, coutumes et mœurs des berbères modifièrent et l’islamisme qu’ils adoptaient, notamment la notion de marabout, de saint, appliqué à des hommes à des femmes (Lella Khedidja ; Tafouredj- au Chenoua-) ou à des arbres (persistances de pratiques animistes). La piraterie avait pris de l’extension du temps des Hajçides, avec le développement du commerces, assuré surtout par mer, en particulier par les génois, les Pisans, les Vénitiens, les Florentins, les Aragonais. Des expéditions punitives contre leurs bases. Les royaumes eurent à lutter contre les siciliens, les Portugais, les Espagnols qui avaient libérés leur sol les Turcs. L’ALGÉRIE TURQUETandis que le Maroc conservait une certaine unité, le reste du pays divisé en principautés rivales, fut livré - une fois de plus - à l’anarchie. les ports s’organisèrent pour la guerre de course contre les infidèles. Les habitants d’El-Dejezaïr (Les Iles, Alger) appelèrent à leur secours des pirates turcs pour déloger les Espagnols qui occupaient une îles, le Penon, face à a ville à la ville. Imprudence fatale. Un des frères Barberousse, Arlouj, s’empressa d’occuper Alger fit étrangler le cheik qui l’avait appelé et se fit proclamer Sultan par- ses soldats (1516). I1 fut tue’ par les Elspagnols près d’Oran, après d’importantes conquêtes dans le pays, dont la Litidja et Cherchell.. Son frère Khaïr-ed-Din eut l’habilité de se placer sous l’autorité du Sultan de Constantinople qui le nomma beylerbey. Il créa le port d’Alger, plus important par sa position géographique que comme abri, et qui devint un redoutable repaire de corsaires. L’état des « Algériens » s’appuya sur la milice des janissaires, l’odjâk, recrutée parmi la ‘poullierie anatolienne » (Cf.-A Julien), commandée par l’agha. La cavalerie était constituée par les spahis. A l’armée s’opposait la corporation des capaitaines corsaires (raïs). Les corsaires venaient de tous les horizons et se préoccupaient plus de rapines que de guerre sainte. Ils ravageaient les côtes du bassin occidental de la méditerranée , notamment l’Espagne du Levant. En retour, cet état eut à subir les assauts répétées de l’Espagne et de coalition catholique. Vers la fin du 16° siècle, la Régence d’Alger secoua la tutelle de Constantinople. L’autorité de son représentant s’effrita au fil des ans et il n’eut plus qu’un titre honorifique. La milice d’abord puis les raïs assurèrent le pouvoir. Le 17° siècle fut favorable à la guerre de course et marqua l’apogée d’Alger, qui pouvait compter 100.000 habitants, non compris une trentaine de milliers de captifs. La Régence était en état,t de guerre à peu près permanent avec 1es pays chrétiens, Espagnols, Français, Hollandais, etc... Paradoxalement, le commerce n’en continuait pas moins, tantôt avec les uns, tantôt avec les autres. Les rivalités des pays européens servaient les corsaires. Les Espagnols de 1541 à 1774, les Français en 1665, 682-83, 1685 se livrèrent à des représailles, plus tard les Anglais (1816). A l’intérieur,la Régence eut à faire face à des révoltes, à des soulèvements menés le plus souvent par des chefs religieux. Son autorité ne s’étendit jamais que sur -une faible partie, environ un sixième, de l’étendue du pays. Les Kabylies, les nomades des Hauts-Plateaux et du Sud, des principautés guerrières ou religieuses lui échappèrent, Vers la :fin du 17° siècle, les pachas turcs furent remplacés par des Deys élus par la milice turque. Dès le 18° siècle, la puissance algérienne déclina. La ville perdit une partie de sa population, les bateaux et les pirates se firent moins nombreux. Malgré une ’administration structurée, l’anarchie et le bon plaisir régnaient. Les Deys voyaient leur autorité mise en cause. Prisonniers de leur palais, ils finissaient souvent assassinés De 1671 à 1830, sur 28 Deys, 14 furent tués par leur successeur.LA RÉGENCE A L’ÉPOQUE DE LA CONQUÊTELe Dey possède en propre la province d’Alger qu’il administre avec un agha assisté de caïds turcs. Le reste de la régence ferme : le beylik de l’ouest (à peu près l’Oranie) le beylik du centre ou Titteri (cap. Médéa), le beylik de l’Est (constantinois). A la tête de chaque beylik, un bey règne en maître absolu. Il a sous ses ordres les caïds (cantons) et les cheiks (tribus), chacun pressurant le menu peuple. Dans chaque beylik, les tribus maghzen, jouissant de certains privilèges, sont chargées de la police, et de lever l’impôt sur les tribus raya. C’est-à-dire que les excès de tous ordres étaient commis à tous les échelons. La « justice » était diversifiée, vénale, partial,e et expéditive, les peines exécutées séances tenantes étaient cruelles : bastonnades, décapitations, strangulations, empalements sur des « ganches », crochets courbes de métal à la porte Bab-Azoun, lapidations, noyades, bûchers etc… Lorsque le, coupable n’était pas découvert, on appliquait la répression collective. Même les Beys n’ étaient pas à l’abri : en 35 ans, de 1790 à l825, 16 Beys, furent exécutés, sans jugement bien entendu. Périodiquement, les Beys devaient se rendre auprès du Dey. C’était une visite périlleuse à laquelle ils envoyaient souvent un représentant. La confiance régnait... Alger avait perdu de son importance, ainsi que son port. Par contre elle coptait elle comptait des mosquées et des palais dus à la munificence des raïs et à l’art des Maures réfugiés d’Espagne.

CANDIDE
Résumé de l'œuvre Chapitre 1 : Pangloss, le maitre de Candide, lui enseigne que tout va pour le mieus dans le meilleur des mondes possible. Candide le croit, mais se fait chasser du chateau pour un baiser donné à sa cousine Cunégonde. Chapitre 2 : Candide enrolé par des recruteurs, Suite à son manque de moyen pour survivre, dut subir une punition à la suite d'une promenade interdite. Il a demandé la faveur du roi des Bulgares pour se faire casser la tete, et il se fit soigner par un grand chirurgien.

· Chapitre 3 : Il est témoin d'une boucherie héroique entre les troupes arabes et bulgares, il déserte et découvre en Hollande l'intolérance.Mais il rencontra Jacques, un anabaptiste qui lui donna à manger et de l'argent.
· Chapitre 4 : Candide retrouve Pangloss que la vérole à défiguré. Pangloss lui raconte la destruction du plus beau chateau, la mort de ses habitants et de Cunégonde. Candide et Pangloss sont recueillis par Jacques, qui les emmene au Portugal où il va commercer.
· Chapitre 5 : Jacques périt au cours d'une tempete. Lorsque Candide et Pangloss arrivent à Lisbonne, la terre se met à trembler. Ils sont diffèrés à l'inquisition pour quelques discours suspect.
· Chapitre 6 : On fait un bel autodafé pour empécher la terre de trembler. Pangloss est pendu Candide fessé.
· Chapitres 7 et 8 : Soigné par une vieille Candide retrouve Cunégonde qui lui raconte son histoire.
· Chapitre 9 : Cunégonde partage ses faveurs entre le juif don Issachar et le grand inquisiteur. Candide tue les deux amant de sa belle. Il s'enfuit avec Cunégonde et la vielle.
· Chapitre 10 : Ils embarquent pour l'Amérique.
· Chapitres 11 et 12 : La vieille pendant la traversé, leur raconte comment, fille d'un pape et d'une princesse elle est devenue servante et comment elle eut une fesse coupée.
· Chapitre 13 : Les fugitif abordent à Buenos Aires dont le gouverneur s'éprend pour Cunégonde d'une violente passion. Candide recherché par la police doit fuir seul.
· Chapitre 14 : En compagnie de son valet Cacambo, Candide se rend chez les jésuite du Paragay. Il retrouve le frère de Cunégonde.
· Chapitre 15 : Celui-ci s'oppose au mariage de sa soeur avec Candide ( un batard). Candide fou de rage le tue.
· Chapitre 16 : Fuite de Candide et de Cacambo au pays des oreillons qui s'appretent à les manger, mais leur font grace comme ennemis des jésuites.
· Chapitres 17-18 : Ils arrivent dans l'Eldorado, pays ou tout va bien, richesse inouies, plein de diament, Désireux de retrouvé Cunégonde et de s'acheter un chateau.
· Chapitre 19 : A Surinam, après avoir rencontré un noir victime de l'esclavage, ils se sépare. Cacambo part pour Buenos Aires, Candide volé par un négociant Hollandais, s'embarque pour l'Europe accompagné du philosophe Martin.
· Chapitre 20 : La traversé se passe à discuter avec Martin qui pense que tout va mal.
· Chapitres 21 et 22 : En France, Candide est dupé et volé. Il trompe Cunégonde à Paris avec une fausse marquise.
· Chapitres 23 et 24 : Obliger de fuir, Candide et Martin embarque à Dieppe, longent les cotes anglaises et assistent à l'execution d'un amiral. Puis arrivent à Venise où ils rencontrent Paquette, ancienne servante de Cunégonde et amante de Pangloss, en compagnie d'un théatin, frere Giroflé.
· Chapitre 26 : Pendant le carnaval, Candide soupe avec six rois détronés. Ils retrouve Cacombo, Cunégonde est esclave en Turquie.
· Chapitres 27 et 28 : Ils partent pour Constantinople, reconnaissant parmis les galériens, Pangloss et le jeune baron "réssucité", qui raconte leur aventures.
· Chapitre 29 : Candide rachete Cunégonde et la vieille. Il épouse Cunégonde devenu affreusement laide, malgrès le refus de son frere.
· Chapitre 30 : Le jeune baron ayant été renvoyé aux galères, Candide achete, avec ses derniers diamants d'Eldorado une métairie. Tous sont réunis et à l'exemple d'un bon vieillard turc du voisinage, ils vont cultiver leur jardin.
· . SYNTHESE .
............ Ce conte est basé, comme le signale son nom, sur le personnage principal qui se nomme Candide. Ici, le lecteur est le spectateur de l
’évolution du caractère et de la réflexion de Candide.

· Tout au long de ce roman, qui est un conte philosophique, Voltaire critique implicitement l’Optimisme et la Religion et ses représentants.
· En effet, le lecteur attentif remarque que Voltaire créé un certain affrontement entre l’Optimisme, qui est personnifié par Pangloss, et le Pessimisme, qui est personnifié par Martin…l’un ne pouvant pas prévaloir l’autre.
· Candide
" Sa physionomie annonçait son âme. ". Voltaire nous décrit Candide comme un personnage peu crédible et très crédule. Il croit aveuglément à la philosophie de Pangloss, le précepteur du château. Il ne pense jamais par lui-même, cherche toujours conseil auprès de quelqu
’un d’autre que lui et est très dépendant de Pangloss. C’est vers la fin du conte que Candide pourra pour la première fois, faire taire Pangloss et lui exposer sa pensée sans redouter quelque moquerie de sa part.

· Naïf et insouciant, le jeune Candide aime éperdument la belle Cunégonde mais seulement pour ses attraits, je cite, " fraîche, grasse et appétissante ".
· C’est d’ailleurs à cause d’elle que Candide se fait renvoyer du beau château de Thunder-ten-tronckh comme Adam se fit renvoyer du Jardin d’Eden lorsqu’il goûta au fruit défendu, Cunégonde étant ici le fruit défendu.
· Cunégonde
C
’est la fille du baron de Thunder-ten-tronckh.

· En intégrant le personnage de Cunégonde à ce conte quelque peu épique, Voltaire cherche à démontrer que les femmes ne sont que des sources d’ennuis. Le renvoi de Candide du château en est un très bel exemple. Rappelons que Voltaire se sert beaucoup de sources Antiques et qu’une femme d’une très grande beauté nommée Hélène était la cause de la Guerre de Troie et de sa décadence. C’est une fois encore, un argument assez dépréciatif contre les femmes.
· Pangloss
" Le précepteur Pangloss était l
’oracle de la maison. " Rien qu’avec ces quelques mots, Voltaire nous présente le personnage le plus amusant et le plus ridicule de tout le conte. Pangloss est un disserte en tout point, il avance des théories sur l’Optimisme inspirées de Leibniz qui finissent par devenir de plus en plus pathétique vers la fin du récit..

· Voltaire, qui n’aime pas ce genre de personnage, nous met en garde contre de pareilles gens.
·
Martin
C
’est l’opposé de Pangloss. Très terre-à-terre à cause de ses expériences malheureuses, il donne de très bons conseils à Candide quand celui-ci en demande. Il rencontrera Candide au chapitre 19 quand Candide s’apprête à retourner en Europe.
·
Cacambo
Il est un des rares personnages à donner des conseils utiles à Candide, avec la vieille et Martin. Il a apparemment beaucoup d
’expérience car il sait quoi faire en toute circonstance.
·
Voltaire veut que le lecteur tire une leçon de son conte : il vaut mieux cultiver son jardin et trouver sa propre harmonie plutôt que de s
’occuper de celle du monde et de philosopher sur celle-ci
Candide ou l'optimisme Résumé

Candide est élevé au chateau d'un baron westphalien, avec le fils du baron et sa fille, la charmante Cunégonde, sous la direction du précepteur Pangloss, un disciple de Leibniz, qui enseigne que tout est toujours pour le mieux dans le meilleur des mondes.
Amoureux de Cunégonde, il est chassé par le baron, puis enrolé de force par les recruteurs de l'armée bulgare; il déserte, passe en Hollande et retrouve Pangloss en pitoyable état ; il apprend que le chateau a été brulé et que tous les habitants ont été massacrés par les bulgares.
Tous les deux gagnent Lisbonne, assistent au tremblement de terre et sont condamnés à mort par l'inquisition.
Candide est sauvé par Cunégonde, qui a échappé au massacre de sa famille et qu'il retrouve à Lisbonne.
Il doit tuer un Juif et le Grand Inquisiteur pour leur arracher celle qu'il aime; et il s'embarque avec elle pour l'Amérique.
Candide et Cunégonde arrivent à Buenos Aires ; mais Candide recherché par l'Inquisition, doit se séparer de sa belle et s'enfuir au Paraguay. Il y retrouve le frère de Cunègonde, qui est devenu jésuite, et le tue dans une querelle, puis il gagne le royaume imaginaire d'Eldorado, terre d'abondance et de bonheur, où il ne séjourne pas.
Il repart pour l'Europe avec le savant Martin, qui trouve toujours que tout est au plus mal.
Tous les deux séjournent à Paris où ils ne rencontrent que des coquins, gagnent l'Angleterre pour voir fusiller l'amiral Byng, puis Venise, où le carnaval réunit les rois en exil.
Candide part pour Constantinople; il y retrouve Pangloss, qui a échappé à l'inquisition, le fils du baron qu'il avait mal tué, et Cunégonde qui est devenue, hélas, vieille et acariatre.
Il l'épouse et s'installe avec ses compagnons dans une métairie, où ils travailleront paisiblement.

L'INTRIGUE

Voltaire parodie les conventions de la littérature romanesque et du roman d'aventure en contant l'histoire de deux amants séparés qui cherchent à se rejoindre.
Les épisodes s'enchainent avec rapidité, et servent de prétexte à une critique politique, religieuse et sociale.
Qu'il s'agisse du fanatisme ou de la cupidité des pretres, des abus de la noblesse, de la bassesse des courtisans, de la vanité des despotes, de la venalité des ministres et des juges, Voltaire a toujours son coup de griffe à donner.

PERSONNAGES

Candide : Il s'agit de l'héros du roman, qui est entrainé dans une suite d'aventures mauvaises par les hasards de sa déstinée.
Partout il assiste au triomphe du mal :la nature suscite des cataclysmes et d'épouvantables maladies ;les hommes sont gouvernés par la sottise, le fanatisme et le vice.
A toutes les pages défilent marchands voleurs, soldats brutaux, femmes débauchées, inquisiteurs féroces ;c'est une jungle déchainée, où le fort vit au dépens du faible et l'adroit au dépens du naif.
Candide (avec qui Voltaire se découvre davantage), pourtant, ne sombre pas dans le déséspoir, il est toujours optimiste meme si à la fin il verra le manque de fondament de la théorie de Pangloss.
La conclusion du conte enferme une leçon de sagesse :Candide et ses compagnons vont consulter un vieux Turc, qui sans se soucier de la politique du sultan, mène en famille une vie simple et laborieuse ;en suivant son exemple, ils gouteront enfin le *******ement et la paix du coeur . « Il faut cultiver notre jardin », telle est la dernière frase prononcée par Candide, qui, après ses éxpériences , de jeune et naif est dévenu sage.
Elle contient la morale du conte :au lieu de courir les aventures ou de nous livrer à des vaines spéculations, il faut nous consacrer, chacun selon notre compétence, à notre tache journalière et chercher dans une activité bienfaisante un remède au pessimisme.
Pangloss : C'est le précepteur de Candide, qui soutient et lui enseigne qu' il n'y a pas d'effet sans cause et que les choses ne peuvent etre autrement car, tout étant fait pour une fin, tout est nécéssairement pour la meilleure fin.
Ce personnage encarne une des plus fidèles correspondantes de Voltaire pendant la guerre de sept ans en Allemagne, la duchesse de Saxe-Gotha, disciple convaincue de Leibniz qui continuait à éxalter, au milieu meme des horreurs de la guerre, les voies nécessaires et impénetrables de la Providence.
Comme elle, plus les désastres prennent d'ampleur plus Pangloss s'entete de son credo philosophique , optimiste alors que tout s'écroule autour de lui. Seulement à la fin, ne réussissant plus à la démontrer, il abandonnera sa doctrine en la remplaçant, comme tous les autres personnages avec la philosophie plus pratique de l'auteur.
Cunégonde: C'est l'amante de Candide qui représent la vraie comptesse Bentinck, une princesse allemande très belle, orgueilleuse et infidèle, pour laquelle Voltaire aurait été pret néanmoins à parcourir le monde.
Cunégonde, violée, faite ésclave et vendue plusieurs fois à la fin dévient si laide que Candide doit faire un éffort pour l'épouser meme si il a fait tant de sacrifices pour la retrouver.
Le baron frère de Cunégonde: C'est peut-etre avec le souvenir de Frédéric de Prussie que Voltaire a inventé ce baron entiché de son titre, plein de séduction et de morgue.
Ce personnage échappe à l'attaque des bulgares au chateau et se sauve meme quand Candide essaie de le tuer au Paraguay.
Il s'oppose toujours avec extrème impertinence au mariage de Cunégonde et Candide parce que, fort orgueilleux, il veut que sa soeur épouse un baron de l'Empire Allemand.
Pour sa prépotence il est puni à la fin du compte endant que les autres personnages vivent en paix dans le petit jardin, il est renvoyé avant comme ésclave aux Galère et en suite à Rome chez le père général.
Martin: C'est un homme très malheureux que Candide rencontre sur un bateau en retournant du Surinam en Europe.
Il le choisit comme copain pur ses prochains voyages : il se revèle intelligent et fidèle à l'ami, qu'il sauve des coquins français et qu'il aide quand il tombe malade.
Il est Manichéen et pense que dieu a abandonné le monde à quelque etre malfaisant.
La vieille: C'est la servante du Juif à qui Cunégonde doit donner ses faveurs et qui aide Candide après qu'il ait été fessé à Lisbonne sous l'ordre de l'inquisiteur.
Elle donne toujours de bons conseils aux deux amants, grace à son énorme éxperience, les sauvant plusieurs fois.
En fait elle était la fille du pape Urban X et de la Princesse de Palestrine ;elle avait vécu parmi le luxe et les aises d'une princesse mais après que son vasseau avait été attaqué par un corsaire maroquin, elle avait éprouvé la pauvreté, l'ésclavage, avait été violée presque tous les jours, avait vu couper sa mère en morceaux, avait essuyé la faim, la guerre et la peste.
En conclusion elle est le personnage qui a eu la vie la plus troublée et triste et que de conséquence est dévenue plus sage et connait très bien le monde.
Cacambo: C'est le valet que Candide prend avec soi à Cadix et qui le suit dans la partie centrale du roman.Il est avec le protagoniste quand il arrive au pays de l'Eldorado.Il lui est toujours fidèle :il le sauve des jésuites et des oreillons et il est grace à lui que Candide retrouve Cunégonde dans la Propontide.

LES THEMES

L'architecture de Candide présente une symétrie fort remarquable .
Au début on trouve le thème du paradis perdu, celui du chateau Thunder-ten-tronckh, qui représente l'univers des valeurs pour le jeune et naif Candide.
Son «expulsion» symbolise parodiquement la chute du premier homme, d'après la Genèse.
Par l'aspect burlesque de cette parabole-le péché originel, quelques gestes scabreux derrière un paravent entre Candide et Cunègonde-, Voltaire quitte à précipiter la créature dans le nèant et l'horreur de sa condition(toute la première moitié du roman), il le fait d'une façon radicale, sans lui laisser pour consolation la nostalgie de sa grandeur première.
L'épisode de l'Eldorado, qui trouve sa place exactement au milieu du conte, comme une axe de symétrie, figure le premier des paradis retrouvés, meme si pour etre perdu à son tour, puisque aussi bien il ne s'agit que d'un idéal illusoire, quoique d'une manière différente du paradis westphalien.
En effet, ce n'est pas ici le contenu de l'idéal en cause-le type de société de l'Eldorado est en tout point exemplaire-, mais bien son degré de réalité.
L'épisode de l'Eldorado n'est ni une conclusion dérisoire ni une révélation finale: c'est une étape dans la conquete de l'homme par lui-meme.
Le dernier paradis proprement ironique est le jardin de la Propontide, qui existe bien mais où viennent s'abolir tous le reves devant le terre à terre de la réalité.
Tel est le sens de Candide: une liquidation, non seulement de la pensée providentialiste de Leibniz, mais de toutes les illusions quelles qu'elles soient.
Voilà le thème philosophique: à quelles conditions l'homme peut-il faire son bonheur? En acceptant une condition simple et concrète meme si pas éxaltante, comme celle de cultiver un jardin.
Sous la trame d'un conte traditionnel on aperçoit donc dans Candide que la suite d'aventures apparemment incohérentes contribuent à l'édification d'une personalité.
Le coté satirique de Candide n'est que le masque d'une recherche autentique où l'homme abandonnant illusions et chimères parvient à se reinventer.

LE TEMPS

Candide, qui parait à Genève en 1759, est un conte philosophique et une somme des expériences de Voltaire à cette date, l'expression mythique d'un itineréraire personnel. Dans cette oeuvre transpare que le XVIII siècle n'est pas seulement le siècle de la philosophie, mais il est aussi, et peut-etre avant tout, celui du voyage et de l'exotisme, une période d'affirmation de soi où l'Orient permet d'accéder à l'essence humaine.En fait c'est dans la Propontide que Candide et ses amis arrivent à comprendre celui qui est l'enseignement de leurs aventures.
Voltaire a probablement commencé cette oeuvre après avoir suivi de fort près les succès et les revers de son ancien protecteur Frédéric de Prussie dans la guerre de Sept Ans (1756-1763).
En fait le personnage de Candide n'a pu prendre corps que le jour où d'une manière particulièrement violente Voltaire a beaucoup ressenti sa propre Candeur, donc à l'automne de 1757.
A ce temps Frédéric s'était mis au ban de l'Empire, il avait presque toute l'Allemagne contre lui.L'auteur en était ******* parce que Frédéric précedemment lui avait fait un tort en le chassant de sa cour.
Mais après Voltaire apprend la nouvelle de la victoire des prussiens à Rossbach et il est touché dans son orgueil.
Il avait été naif en pensant de pouvoir etre heureux pour la défaite de son rivale.
Candide exclu du paradis Westphlien pourrait bien etre en partie l'expression mytique de cette défaite.
En fait toute la suite de l'histoire qui constitue la revanche de Candide marque l'intensité de l'humiliation initiale.

LES LIEUX

Au hasard de ses expériences, de se recherches, de ses rencontres se costituent chez Voltaire certains axes géographiques autour desquels gravitent ses reveries et qui vont etre précisement ceux de Candide.
Arouet considère sa retraite Suisse près de Lausanne comme un centre provisoire et organise l'èspace du roman d'une manière symbolique :il met les hauts lieux du roman aux quatre points cardinaux de ses préoccupations.
Berlin et l'Allemagne au nord, le Perou à l'Ouest, Venise au sud, à l'Est Constantinople.
Une attention particulière est dédiquée à la déscription de l'Eldorado :ici regnent la paix, l'ordre et la simplicité , toutes les choses sont fabriquées en or et argent comme les palaces.Il n'y a pas la confusion et la déshonneteté qu'on trouve par exemple à Venise.
En outre dans tout lieu, sauf l'Eldorado, on trouve toujours la déscription de la souffrance représentée par des mendiants ou des ésclaves ou encore des morts causès par les guerres et les catastrophes naturelles(tremblement de Lisbonne).
L'auteur de cette façon semble dire que seulement dans une ville qui n'existe pas on peut tous etre heureux , parce que le mé******* fait partie du monde et nous accompagne partout.
COMMENTAIRE PERSONNEL

J'ai vraiement aimé la lecture de ce conte, autant légère et facile.
Après l'avoir lu une première fois je m'étais trompée parce que je ne m'était pas rendue comte de ce qui était celé au-dessous des amusants et irréels aventures.
L'auteur est reussi à se moquer de moi et il m'a laissée très surprise quand j'ai tout découvert. Voltaire a utilisé un moyen fort efficace pour communiquer sa pensée :une histoire ironique qui démontre la fausseté de la téorie d'un des personnages.
Une manière de s'épliquer plus claire d'une série de concepts astracts et de mots incomprensibles que des autres auteurs utilisent.
C'est le premier livre en français qui m'ait vraiment interessée.
Résumé des oeuvres de BAC

1 - le père goriot :
Paris, automne 1819. Dans une pension miteuse de la rue Neuve-Sainte Geneviève, la maison Vauquer (du nom de sa tenancière), se côtoient des pensionnaires et des habitués du quartier qui ne viennent y prendre que le dîner . Ils ont pour nom Mlle Michonneau, Victorine Taillefer, Madame Couture, Monsieur Poiret, Bianchon, Vautrin, Eugène de Rastignac et le père Goriot. Quelques personnages émergent de ce groupe de pensionnaires falots : Vautrin, mystérieux pensionnaire d'une quarantaine d'années qui se fait passer pour un ancien commerçant; Eugène de Rastignac, fils d'une famille noble et désargentée de Charente venu faire son droit à Paris.
Il y a également le père Goriot, pitoyable rentier de soixante neuf ans qui mène une vie nocturne énigmatique. Il est le plus âgé de la Maison Vauquer et aussi le plus ancien des pensionnaires. Il y est arrivé en 1813 après s'être retiré des affaires. Les premiers temps, sa fortune et ses revenus lui permettaient d'habiter au premier étage l'appartement le plus cossu de la pension. Puis ses revenus diminuant mystérieusement, le vieil homme est monté d'étage en étage, logeant dans des appartements de plus en plus modestes. Il occupe actuellement une mansarde et est devenu le bouc émissaire de la Maison Vauquer. Les autres pensionnaires commentent son infortune avec peu d'élégance et le soupçonnent de se ruiner en entretenant des femmes du monde.
Eugène de Rastignac, jeune "ambitieux", rêve de s'introduire dans la haute société parisienne. Grâce à la recommandation de sa tante, il est invité à l'un des bals que donne Mme de Beauséant, l'une des femmes influentes de Paris. Il est ébloui par cette soirée et s'éprend de la Comtesse Anastasie de Restaud.
Il lui rend visite le lendemain, mais sa maladresse lui vaut d'être brutalement congédié par M. et Mme de Restaud. Rastignac se rend alors chez Mme de Beauséant où se trouve également la duchesse de langeais. Sa gaucherie prête encore à sourire, mais cette visite lui permet de résoudre l'énigme du Père Goriot. Les deux aristocrates se proposent de lui relater le drame du vieil homme : cet ancien négociant a fait fortune pendant la révolution. Il a consacré tout son argent au bonheur de ses deux filles, Anastasie, l'aînée et Delphine, la cadette. Après leur avoir offert une belle éducation, et leur avoir constitué une dot, il a marié Anastasie au Comte de Restaud et Delphine au banquier Nucingen.
Tant que le Père Goriot mettait sa fortune à la disposition de ses filles, ses gendres le ménageaient. Mais maintenant qu'il a des difficultés financières, ils ne lui manifestent qu'indifférence et mépris. Ils n'hésitent pas à l'évincer, ce qui désespère le pauvre homme qui a voué toute sa vie à ses deux filles. Rastignac est ému jusqu'aux larmes par ce récit. Mme de Beauséant prend prétexte de cette histoire pour donner à Rastignac ce conseil : arriver par les femmes. Elle lui suggère de tenter sa chance auprès de Delphine de Nucingen, la seconde fille du Père Goriot.
De retour à la Pension Vauquer, Eugène décide d'apporter son soutien au Père Goriot. Ayant besoin d'argent pour faire son entrée dans le Monde, il écrit également à sa mère et à ses sœurs pour leur demander de lui adresser leurs dernières économies.
Vautrin, qui devine l'ambition qui anime Rastignac lui propose un marché cynique : séduire Victorine Taillefer tandis que lui se charge d'éliminer son frère, seul obstacle à l'obtention par la jeune fille d'un héritage fabuleux. Rastignac épouserait alors Victorine et sa dot d'un million, sans oublier d'offrir à Vautrin une commission de deux cent mille francs. Fasciné, puis indigné par ce marché scandaleux, Rastignac refuse ce pacte diabolique. Vautrin lui laisse quinze jours pour réfléchir.
Le jeune étudiant préfère suivre les conseils de la Vicomtesse de Beauséant . II l'accompagne au Théâtre-Italien, où il se fait présenter Delphine de Nucingen . Il fait une cour assidue à la jeune femme.
De retour à la Pension, Rastignac rend visite au Père Goriot et lui raconte par le menu sa rencontre avec Delphine. Emu, le vieil homme qui croit toujours aux bons sentiments de ses filles, encourage Rastignac à continuer de fréquenter la jolie baronne. Une vraie complicité s'installe entre le Père Goriot et le jeune étudiant.
Eugène de Rastignac devient l'amant de Delphine de Nucingen et ne tarde pas à découvrir ses difficultés financières. Elle lui confie que son mari s'est accaparé de sa fortune et qu'elle ne dispose plus d'aucune ressource personnelle. Elle lui demande également de jouer pour elle à la roulette . Avec les cent francs qu'elle lui remet, Rastignac parvient à gagner, pour elle, sept mille francs . " Vous m'avez sauvée" lui confie-t-elle,lui avouant en même temps l'échec de son mariage avec le baron et les sacrifices qu'elle et sa sœur ont imposés à leur père.
De retour chez Madame Vauquer, Eugène de Rastignac apprend la nouvelle au Père Goriot. Le vieil homme est désespéré d'apprendre les soucis financiers de sa fille. Il souhaite saisir la justice pour lui permettre de retrouver sa fortune.
Rastignac prend goût aux soirées parisiennes, mais il dépense beaucoup d'argent et se montre beaucoup moins chanceux au jeu. Il mesure combien l'argent est essentiel pour s'imposer dans la haute société parisienne, ce que Vautrin ne manque pas de lui rappeler avec beaucoup de cynisme.
Au jardin des plantes, M. Poirer et Mlle Michonneau rencontrent un responsable de la police, Gondureau, qui leur indique la véritable identité de Vautrin : C'est un forçat qui s'est évadé du bagne de Toulon, où il avait le surnom de trompe-la-mort. Gondureau demande à Mlle Michonneau de lui administrer un somnifère et de vérifier qu'il a bien un tatouage à l'épaule.
A la pension Vauquer, Victorine laisse entrevoir à Eugène les sentiments qu'elle éprouve pour lui tandis que Vautrin poursuit secrètement la préparation du meurtre de son frère. Mlle Michonneau acquiert la certitude que Vautrin est le forçat qui s'est évadé du bagne et le fait arrêter. Le même jour un complice de Vautrin tue le frère de Victorine.
Tandis que les pensionnaires de la Maison Vauquer tardent, suite à ces événements, à retrouver leurs esprits, le père Goriot arrive tout souriant en fiacre. Il vient chercher Rastignac et l'invite à dîner avec Delphine, dans l'appartement qu'il vient de lui louer, avec ses dernières économies, rue d'Artois. Le vieil homme logera quant à lui dans une chambre de bonne au dessus de l'appartement d'Eugène.
A La Maison Vauquer, c'est la désolation, les pensionnaires partent les uns après les autres.
Les déboires financiers des deux filles du Père Goriot resurgissent avec plus d'acuité. Le baron de Nucingen indique à sa femme qu'il lui est impossible de lui rendre sa fortune sans que leur couple ne soit ruiné. Quant à Anastasie, elle ne parvient plus à rembourser les dettes causées par son amant, Maxime de Trailles et se voit dans l'obligation de mettre en vente les diamants de la famille. A l'annonce de cette double déroute financière, le père Goriot est victime d'un grave malaise. Bianchon, l'étudiant en médecine, ami de Rastignac, venu en renfort analyse les symptômes qui frappent le vieil homme et diagnostique une grave crise d'apoplexie.
Eugène passe la soirée aux Italiens avec Delphine . Le lendemain, il retourne à la pension Vauquer. Le Père Goriot est très affaibli. Eugène annonce alors à Delphine que son père est mourant mais celle-ci se montre indifférent à son sort.
A la pension, le père Goriot se meurt. Il souhaite une dernière fois voir ses deux filles, mais celles-ci demeurent tristement absentes. Seuls Rastignac et son ami Bianchon sont là pour accompagner les derniers moments du vieil homme. Eugène règle les derniers soins et l'enterrement du père Goriot; puis, accompagné du seul Bianchon, il assiste à la cérémonie religieuse. Le convoi funéraire se rend alors au Père Lachaise. "A six heures, le corps du père Goriot fut descendu dans sa fosse, autour de laquelle étaient les gens de ses filles, qui disparurent avec le clergé aussitôt que fut dite la courte prière due au bonhomme pour l'argent de l'étudiant. Quand les deux fossoyeurs eurent jeté quelques pelletées de terre sur la bière pour la cacher, ils se relevèrent et l'un d'eux, s'adressant à Rastignac, lui demanda leur pourboire. Eugène fouilla dans sa poche et n'y trouva rien ; il fut forcé d'emprunter vingt sous à Christophe. Ce fait, si léger en lui-même, détermina chez Rastignac un accès d'horrible tristesse. Le jour tombait, un humide crépuscule agaçait les nerfs, il regarda la tombe et y ensevelit sa dernière larme de jeune homme, cette larme arrachée par les saintes émotions d'un cœur pur, une de ces larmes qui, de la terre où elles tombent, rejaillissent jusque dans les cieux. Il se croisa les bras, contempla les nuages, et le voyant ainsi, Christophe le quitta.
Rastignac, resté seul, fit quelques pas vers le haut du cimetière et vit Paris tortueusement couché le long des deux rives de la Seine, où commençaient à briller les lumières. Ses yeux s'attachèrent presque avidement entre la colonne de la place Vendôme et le dôme des Invalides, là où vivait ce beau monde dans lequel il avait voulu pénétrer. Il lança sur cette ruche bourdonnant un regard qui semblait par avance en pomper le miel, et dit ces mots grandioses :
- A nous deux maintenant !
Et pour premier acte du défi qu'il portait à la Société, Rastignac alla dîner chez Mme de Nucingen."
2 - Il était une fois un vieux couple heureux :
Il était une fois, effectivement, un vieux couple heureux. Des Berbères de la montagne marocaine, soumis au rythme doux de la vie villageoise, à l'observation des saisons et des couleurs du ciel. La femme prépare des plats ancestraux, tandis que le vieux Bouchaïb compose, tout en fumant et savourant du thé, un long poème calligraphié dans la langue des anciens touaregs. Les changements du modernisme commencent à peine à atteindre leur village reculé. Et bientôt, grâce à l'imam qui dirige la mosquée, les poèmes de Bouchaïb sont mis en musique, diffusés à la radio et entendus par tous... Loin des fulgurances et des éclats flamboyants et sombres qui ont fait sa gloire, l'auteur d'Agadir et du Déterreur, mort en 1995, nous livre ici plus qu'un testament : le roman de l'apaisement qu'il avait tant rêvé.
Il était une fois un vieux couple heureux, de Mohammed Khaïr Eddine
par Annie Devergnas
Mohammed Khaïr-Eddine, mort en 1995 à l’âge de 54 ans, a laissé un journal, On ne met pas en cage un oiseau pareil (lire le compte-rendu d’Antoine Hatzenberger [1]) et des œuvres publiées à titre posthume : une pièce de théâtre, Les Cerbères, et ce récit, Il était une fois un vieux couple heureux. Le Journal fournit au sujet de cette dernière œuvre un témoignage exceptionnel, puisqu’il en commente à plusieurs reprises la gestation et la rédaction. Pour échapper à la douleur causée par sa maladie, écrit Khaïr-Eddine,ilimagine « des personnages de légende » :
Je voulais écrire l’histoire de l’un d’eux. Des phrases entières défilaient dans ma tête, dans ce demi-sommeil proche du rêve […]. Un livre était là, insoupçonné, inattendu. Un récit d’une beauté surprenante, le récit d’un vieux couple sans postérité dans son village de la vallée des Ammelus qui évolue au fil des années… En un peu plus d’un mois, j’ai pu achever cette œuvre neuve…mais sans l’aide permanente de l’Eternel, je n’aurais rien pu faire, je n’en aurais même pas eu l’idée… mais Dieu est venu à mon secours, ce qui a favorisé la littérature. On verra comme ce petit chef-d’œuvre est magnifique. Moi, je remercie d’abord Dieu de m’avoir permis de le vivre intensément avant de l’écrire. Car j’ai vécu chaque scène, chaque détail. (7 août 1995)
Cette page est instructive à plus d’un titre : ainsi, l’œuvre est « donnée » dans un état proche de l’inconscience, et conçue à l’avance dans l’imagination de l’écrivain avec une grande précision avant d’être écrite, ce qui permet de la terminer très rapidement. De plus, Mohammed Khaïr-Eddine attribue son inspiration à Dieu, sans qui l’œuvre n’aurait pas vu le jour, affirme-t-il : l’Eternel est venu au secours de la littérature ! Cette conviction d’avoir bénéficié d’une aide transcendante autorise Khaïr-Eddine à qualifier son roman de « petit chef-d’œuvre […] magnifique ».
La maladie a en effet développé, chez l’auteur du Déterreur, un élan mystique d’une grande intensité ; son Journal est ponctué de phrases d’action de grâce envers le Tout–Puissant, sans qui, affirme-t-il, il n’aurait jamais eu la force de résister à la souffrance. (Il avait même eu l’intention d’écrire « une centaine de Psaumes pour rendre hommage à Dieu, [son] créateur ». 19 août 1995).
Quel est donc ce « récit d’une beauté surprenante », que le titre apparente en effet à une légende ? Un couple de vieux montagnards Berbères, fidèles et paisibles, restés dans leur montagne du Sud marocain, constatent au fil des ans les changements dus au modernisme qui touche même leur petit village écarté. Leur vie est simple. Toujours dans son Journal, l’auteur présente ses personnages dans leur cadre :
La femme prépare un bon tagine, Bouchaïb [« le Vieux »] fume et boit du thé. Le chat est allongé près de son maître. Le ciel est un fleuve de diamant très scintillant (la voie lactée), la nuit est pleine d’odeurs et de bruits. La nature vit. Il y a là un rythme serein, une paix divine. (7 août)
Plus loin dans son Journal, Mohammed Khaïr-Eddine explique l’importance toute personnelle qu’il attache à la description répétée des menus du vieux couple, en tant que « narrateur frustré » qui ne peut plus rien avaler de solide et tâche ainsi de « compenser ses manques ».
Il n’est pas difficile de voir en ce Vieux si sage, revenu au pays après des années d’aventures « dans le Nord » - ce « Nord » où la civilisation moderne exerce ses ravages - le double nostalgique de l’écrivain, celui qu’il aurait aimé être dans ses vieux jours. Le vieux Bouchaïb connaît tant de choses ! L’histoire de son pays, les coutumes ancestrales, la poésie, l’astronomie, la faune et la flore de sa montagne, mais aussi le mode de vie occidental. Il a beaucoup lu, et sa principale occupation, quand il ne commente pas l’actualité qui lui parvient par la radio et les visiteurs, est la composition de poèmes hagiographiques en langue berbère. Grâce à l’imam du village, le lettré qui dirige la mosquée, il est publié et ses poèmes mis en musique sont diffusés sur les ondes : il devient célèbre à Agadir, et il est même connu à Paris…
A travers ce vieillard qui lui ressemble, Khaïr-Eddine s’exprime sur tous les sujets qui lui tiennent à cœur : la Résistance héroïque des anciens face à l’Occupant français, l’émigration, les bouleversements économiques, les causes humaines de la sécheresse, l’abandon des campagnes au profit des grandes villes, la misère des uns et la cupidité des autres. Les « arrivistes » surtout le mettent en colère, et les profiteurs de tout poil ; mais la vue d’un amandier en fleur suffit à le calmer. Il ne refuse pas certains avantages du modernisme : on voit Bouchaïb acquérir une radio, une poêle en acier inoxydable, un réchaud à gaz… Mais la solution aux problèmes économiques et écologiques serait, selon lui, que les montagnards restent sur leurs terres, à vivre frugalement de leurs récoltes. Sa femme qui l’écoute avec respect, et donne à l’occasion son opinion, toujours modérée, et ses animaux favoris, chat, âne, mule, qu’il traite comme ses enfants, suffisent à son bonheur. Il fume et boit beaucoup de thé, parfumé à la menthe de son jardin, écrit ses poèmes (dont il décrit la naissance, par bribes qui s’imposent à lui, le réveillant parfois la nuit), et ne regrette pas de ne pas avoir eu d’enfants. On l’invite dans le village à chaque événement important : tel est ce Vieux, modèle d’humanisme et de sagesse.
Dans ce récit sans chronologie, où dès le début il nous montre les ruines de la maison du vieux couple, Mohammed Khaïr-Eddine ne manque pas de décrire ces paysages qu’il connaît bien, de nommer avec précision, selon son habitude, plantes, animaux et insectes, de faire entendre ces petits bruits de la nature qui amplifient encore le silence sous la voûte étoilée, dont il est question à plusieurs reprises.
Son héros a trouvé le bonheur dans la renonciation : « Heureux celui qui, comme l’Ecclésiaste, est revenu de tout. Il reste tranquille, il attend ce que Dieu lui a promis et il travaille pour vivre là où il se trouve. Car la vie est partout, même dans le désert le plus aride ». Ce sont les dernières lignes du récit.
Dans l’aride désert des derniers mois de sa maladie, Mohammed Khaïr-Eddine est parvenu à une acceptation sans révolte de son sort, le regard déjà tourné vers l’Eternité : il y a loin entre l’amertume violente de ses jeunes années et ce modèle biblique de sagesse qu’il nous propose dans son œuvre ultime.
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Optimisme

L’optimisme désigne chez l’être humain un état d’esprit qui perçoit le monde de manière positive. Une personne optimiste a tendance à voir « le bon côté des choses », à penser du bien des gens, et considère que des évènements, même fâcheux, prendront quoi qu’il arrive une tournure positive en fin de compte.
L’optimisme est le contraire du pessimisme. Cette opposition est métaphoriquement illustrée par la question de savoir si un verre donné doit être considéré à moitié plein (vision optimiste) ou à moitié vide (vision pessimiste).
L'optimisme est un sentiment positif en tant que moteur de l'initiative. Toutefois le suroptimisme (ou surconfiance) est un biais cognitif (et émotionnel) pouvant conduire à des prévisions hasardeuses, un excès de confiance et des comportements dangereux.
Le concept philosophique

Le philosopheLeibniz expose en 1710 sa Théodicée : il décrit un système basé sur une « harmonie préétablie » pour expliquer l’existence du mal sur Terre. Cette théorie a ensuite été simplifiée et critiquée par Voltaire dans Candide (dont le titre complet est d’ailleurs Candide ou l’Optimisme).
Voltaire y invente un personnage nommé Pangloss, censé représenter la pensée leibnizienne, et qui tout au long du conte philosophique parle de « meilleur des mondes possibles ».
La critique réductrice de Voltaire reste toutefois sujette à des remises en causes. [réf. nécessaire]
En histoire

Lors du siècle des lumières, le paradigme de la modernité devient celui de l'optimisme ; les philosophes de ce temps plaçaient une grande confiance dans les aptitudes de l'être humain à faire son bonheur. Cette confiance est en rapport avec la notion théologique de la grâce (voir jésuitisme et jansénisme).
En politique, le sens du mot progrès est forgé par ceux qui croient qu'une évolution sociale est vraiment possible. Au XIXe siècle, des idéologies comme le fouriérisme et le positivisme affirment que la nature humaine est améliorable en soi.
Au XXe siècle, les années 1930, 1940 et 1950 sont marquées par l'antimodernisme, tandis que les années 1960 et 1970 voient revenir un nouveau vent d'optimisme, qui se rapproche de celui du début du siècle.
Sur le plan religieux, l'excès d'optimisme a été combattu par Pie IX lorsque celui-ci proclame le dogme de l'Immaculée-Conception, qui donnait un sens bien particulier à la grâce et obligeait aux théologiens de se rallier au magistère.
Expressions courantes liées à l’optimisme
  • Prendre la vie du bon côté : garder un moral positif, malgré les difficultés éventuellements rencontrées.
  • Ne voir que le verre à moitié plein : ne tenir compte que des évènements heureux et pas des évènements déplaisants.
  • Chapitre 1 : Pangloss, le maitre de Candide, lui enseigne que tout va pour le mieus dans le meilleur des mondes possible. Candide le croit, mais se fait chasser du chateau pour un baiser donné à sa cousine Cunégonde.
· Chapitre 2 : Candide enrolé par des recruteurs, Suite à son manque de moyen pour survivre, dut subir une punition à la suite d'une promenade interdite. Il a demandé la faveur du roi des Bulgares pour se faire casser la tete, et il se fit soigner par un grand chirurgien.
· Chapitre 3 : Il est témoin d'une boucherie héroique entre les troupes arabes et bulgares, il déserte et découvre en Hollande l'intolérance.Mais il rencontra Jacques, un anabaptiste qui lui donna à manger et de l'argent.
· Chapitre 4 : Candide retrouve Pangloss que la vérole à défiguré. Pangloss lui raconte la destruction du plus beau chateau, la mort de ses habitants et de Cunégonde. Candide et Pangloss sont recueillis par Jacques, qui les emmene au Portugal où il va commercer.
· Chapitre 5 : Jacques périt au cours d'une tempete. Lorsque Candide et Pangloss arrivent à Lisbonne, la terre se met à trembler. Ils sont diffèrés à l'inquisition pour quelques discours suspect.
· Chapitre 6 : On fait un bel autodafé pour empécher la terre de trembler. Pangloss est pendu Candide fessé.
· Chapitres 7 et 8 : Soigné par une vieille Candide retrouve Cunégonde qui lui raconte son histoire.
· Chapitre 9 : Cunégonde partage ses faveurs entre le juif don Issachar et le grand inquisiteur. Candide tue les deux amant de sa belle. Il s'enfuit avec Cunégonde et la vielle.
· Chapitre 10 : Ils embarquent pour l'Amérique.
· Chapitres 11 et 12 : La vieille pendant la traversé, leur raconte comment, fille d'un pape et d'une princesse elle est devenue servante et comment elle eut une fesse coupée.
· Chapitre 13 : Les fugitif abordent à Buenos Aires dont le gouverneur s'éprend pour Cunégonde d'une violente passion. Candide recherché par la police doit fuir seul.
· Chapitre 14 : En compagnie de son valet Cacambo, Candide se rend chez les jésuite du Paragay. Il retrouve le frère de Cunégonde.
· Chapitre 15 : Celui-ci s'oppose au mariage de sa soeur avec Candide ( un batard). Candide fou de rage le tue.
· Chapitre 16 : Fuite de Candide et de Cacambo au pays des oreillons qui s'appretent à les manger, mais leur font grace comme ennemis des jésuites.
· Chapitres 17-18 : Ils arrivent dans l'Eldorado, pays ou tout va bien, richesse inouies, plein de diament, Désireux de retrouvé Cunégonde et de s'acheter un chateau.
· Chapitre 19 : A Surinam, après avoir rencontré un noir victime de l'esclavage, ils se sépare. Cacambo part pour Buenos Aires, Candide volé par un négociant Hollandais, s'embarque pour l'Europe accompagné du philosophe Martin.
· Chapitre 20 : La traversé se passe à discuter avec Martin qui pense que tout va mal.
· Chapitres 21 et 22 : En France, Candide est dupé et volé. Il trompe Cunégonde à Paris avec une fausse marquise.
· Chapitres 23 et 24 : Obliger de fuir, Candide et Martin embarque à Dieppe, longent les cotes anglaises et assistent à l'execution d'un amiral. Puis arrivent à Venise où ils rencontrent Paquette, ancienne servante de Cunégonde et amante de Pangloss, en compagnie d'un théatin, frere Giroflé.
· Chapitre 26 : Pendant le carnaval, Candide soupe avec six rois détronés. Ils retrouve Cacombo, Cunégonde est esclave en Turquie.
· Chapitres 27 et 28 : Ils partent pour Constantinople, reconnaissant parmis les galériens, Pangloss et le jeune baron "réssucité", qui raconte leur aventures.
· Chapitre 29 : Candide rachete Cunégonde et la vieille. Il épouse Cunégonde devenu affreusement laide, malgrès le refus de son frere.
· Chapitre 30 : Le jeune baron ayant été renvoyé aux galères, Candide achete, avec ses derniers diamants d'Eldorado une métairie. Tous sont réunis et à l'exemple d'un bon vieillard turc du voisinage, ils vont cultiver leur jardin
Candide


Candide, ou l’Optimisme est un conte philosophique de Voltaire paru à Genève en janvier 1759. Il a été réédité vingt fois du vivant de l’auteur (plus de cinquante aujourd’hui) ce qui en fait un des plus grands succès littéraires français.
Anonyme en 1759, Candide est attribué à un certain « Monsieur le Docteur Ralph » en 1761, à la suite du remaniement du texte par Voltaire. Ce titre ronflant donne tout de suite le ton au lecteur qui pourrait hésiter sur le genre de l’ouvrage : conte ou essai ? Art mineur ou art noble ? L’auteur prend, dès les premières lignes, position contre la noblesse aux titres bien plus ronflants que celui-ci. Et que dire du nom du soi-disant docteur Ralph ? Rien de plus qu’une onomatopée qui ne laisse aucun doute sur le ton de cette œuvre (voir Thunder-Ten-Tronckh, le château de la situation initiale). Cette œuvre si ironique dès les premières lignes, ne laisse aucun doute sur l’origine de l’auteur, qui ne pouvait faire partie que des Lumières. Et de là à penser à Voltaire, le doyen des Philosophes, pour le lecteur du XVIIIe siècle, il n’y a qu’un pas. Le plus achevé des contes de Voltaire, il s’agit également d’un roman de formation.
Le mot « candide » vient du latin candidus qui signifie blanc : une des interprétations possibles du nom est l’expression de l’innocence, voire la naïveté du personnage.
Contexte

« après un excellent dîner, on entra dans la bibliothèque ».
À cette époque, Voltaire vit dans la propriété des Délices à Genève, véritable « palais d’un philosophe avec les jardins d’Épicure »[1]. Deux évènements l’ont récemment bouleversé : le tremblement de terre de Lisbonne du 1er novembre 1755 et le début de la guerre de Sept Ans (1756) qui lui inspirent cette réflexion : « Presque toute l’histoire est une suite d’atrocités inutiles » (Essai sur l’histoire générale, 1756).Ayant envoyé son Poème sur le désastre de Lisbonne à Jean-Jacques Rousseau, celui-ci lui répond par une lettre dans laquelle il cherche à justifier la divine providence, dont Voltaire doute fortement après ces évènements. Il prétend, dans le neuvième livre de ses Confessions, que le roman philosophique Candide serait la réponse à cette lettre, réponse que Voltaire avait promise tout en l’ajournant.De plus, l’année précédant la publication de cet ouvrage, l’Encyclopédie de Diderot et D’Alembert, à laquelle participait Voltaire, connaît un coup d’arrêt par le retrait du privilège royal et la condamnation prononcée par le Parlement de Paris. Voltaire aurait donc trouvé, avec Candide, un moyen de continuer à transmettre les idéaux des Lumières. But d’ailleurs amplement atteint, vu le succès de ce livre qui, au lieu de ne toucher qu’une élite fortunée et cultivée comme le faisait l’Encyclopédie, a touché presque tous les lettrés.Depuis sa retraite suisse, Voltaire parcourt la planète en imagination. Peu à peu, il dessine certains axes dans un espace symbolique: Berlin et l’Allemagne au Nord ; le Pérou à l’Ouest, Venise au Sud, Constantinople à l’Est. Ce sont déjà les lieux principaux du conte, les grandes étapes du voyage initiatique de Candide. Il reste à les relier : l’Allemagne, par exemple, est liée par un même despotisme à la Turquie et à l’Amérique du Sud par les jésuites allemands qui font la guerre au Paraguay. Les chemins sont maintenant tracés et les personnages peuvent prendre la route. Il faut bien sûr créer Candide
« On jouait gros jeu. Candide était tout étonné que jamais les as ne lui vinssent ».
Certains critiques[Qui ?] ont vu dans ce personnage l’incarnation de la naïveté de l’auteur lui-même. Ce baron, au nom imprononçable, entiché de ses quartiers de noblesse, qui va exclure Candide du « jardin d’Eden » symbolise la noblesse allemande tandis que le « roi des Bulgares » est Frédéric II qui, en novembre 1757, s’est couvert de gloire dans la victoire de Rossbach. Voltaire, qui croyait à la défaite de son ancien protecteur, prend alors conscience de sa naïveté. Le conte serait alors une revanche sur l’humiliation initiale, sur la brouille qui l’a séparé du roi de Prusse en 1753. Traiter Frédéric II de « roi des Bulgares » est une façon indirecte de rappeler son orientation ***uelle, le terme de « bougre » (lui-même dérivé de « bulgare ») signifiant « homo***uel » au XVIIIe siècle. Voici un extrait d’une lettre de Voltaire à Madame Denis où le philosophe, invité à Berlin, exprime son amère déception :
« Je vais me faire, pour mon instruction, un petit dictionnaire à l’usage des rois.
Mon cher ami veut dire vous m’êtes plus qu’indifférent.
Entendez par je vous rendrai heureux, je vous souffrirai tant que j’aurai besoin de vous.
Soupez avec moi ce soir signifie je me moquerai de vous ce soir.
Le dictionnaire peut être long ; c’est un article à mettre dans l’Encyclopédie. » (Berlin, 18 décembre1752)
La mise en scène des ordres religieux dans Candide est plutôt remarquable. Cela est dû au fait que Voltaire avait été élevé par les jésuites, pour qui il développe à la fois une reconnaissance et une hargne. C’est ainsi qu’on retrouve des épisodes tels que : Le héros transperce le frère de Cunégonde qui est devenu Jésuite.
Personnages

« il y avait deux grands moutons rouges sellés et bridés pour leur servir de monture quand ils auraient franchi les montagnes ».
  • Candide, personnage principal de Candide, bâtard de la sœur de monsieur le baron Thunder-ten-tronckh, « l’esprit le plus simple » dont la « physionomie annonçait son âme ».
  • Baron Thunder-ten-tronckh, hobereau westphalien.
  • Baronne Thunder-ten-tronckh, sa femme, très considérée pour les « trois cent cinquante livres » qu’elle pèse.
  • Le fils du baron Thunder-ten-tronckh, jésuite entiché de sa noblesse.
  • Cunégonde, fille du baron Thunder-ten-tronckh, cousine et amoureuse de Candide. Peut-être imaginée à partir des deux maîtresses de Voltaire : sa nièce Marie Louise Mignot Denis et la scientifique, Émilie du Châtelet.
  • Pangloss, professeur de métaphysico-théologo-cosmolonigologie, précepteur de Candide et de Cunégonde. Peut-être imaginé à partir de la duchesse de Saxe-Gotha, Louisa Dorothea von Meiningen, une leibnizienne avec qui Voltaire a beaucoup correspondu.
  • Paquette, femme de chambre de la baronne Thunder-ten-tronckh et bénéficiaire accessoire des « leçons de physique expérimentale » du savant Dr. Pangloss.
  • Cacambo, valet de Candide. La scatologie est manifeste.
  • Martin, compagnon manichéen de voyage de Candide. Certains critiques pensent que Martin est traité avec sympathie, ce qui signifierait que la philosophie idéale de Candide est pessimiste, ce que d’autres contredisent en citant la description négative de Voltaire des principes de Martin et la fin de l’histoire où Martin devient passif.
  • La vieille, bienfaitrice de Cunégonde, évocation des marraines des contes traditionnels.
  • Jacques l’anabaptiste, bienfaiteur hollandais de Candide au début du conte jusqu’à sa noyade après avoir sauvé un autre homme.
  • Vanderdendur, négociant escroc.
Résumé

« les diables de Pangloss portaient griffes et queues et les flammes étaient droites ».
Candide vivait paisible et innocent chez le baron de Thunder-ten-tronckh, en Westphalie. Dans son château, le précepteur Pangloss (« qui discourt de tout » en grec), représentation de Gottfried Leibniz, professait un optimisme béat. Candide partageait cette plénitude d’autant plus qu’il était amoureux de Cunégonde, fille du baron. Un jour, ce même baron surprend leurs amours et chasse Candide à coups de pied « dans le derrière ».
Son existence ne sera plus qu’une suite de malheurs. Enrôlé de force, il assiste à une horrible bataille, déserte et passe en Hollande. Il y retrouve son précepteur rongé d’une affreuse maladie, la vérole, et apprend que tous les habitants du château ont été massacrés. Recueillis par un bon anabaptiste, ils arrivent à Lisbonne juste au moment du terrible tremblement de terre ; le navire fait naufrage, leur bienfaiteur est noyé : la Providence n’épargne qu’un criminel… Les deux hommes errent parmi les cadavres et les décombres ; une parole imprudente les fait condamner par l’Inquisition. Pangloss est pendu ; Candide en sera quitte pour être seulement « prêché, fessé, absous et béni », après quoi il retrouve Cunégonde, qui a miraculeusement échappé au massacre de sa famille lors de l’invasion des Bulgares. Il est alors amené à tuer le grand Inquisiteur et un Juif, qui se partageaient Cunégonde comme prostituée, et s’enfuit en Amérique. Il doit abandonner Cunégonde et se réfugie auprès des Jésuites du Paraguay dont le colonel n’est autre que le frère de Cunégonde, lui aussi survivant. Pourtant, une dis**** s’élève entre lui et Candide, qui pour la troisième fois meurtrier, pourfend son adversaire.Il échappe de justesse aux sauvages Oreillons et séjourne au merveilleux pays d’Eldorado où les cailloux sont des diamants. Il en repart comblé de trésors, qu’il perdra en grande partie durant son périple pour rejoindre la Guyane hollandaise (actuel Suriname) où il rencontre un pauvre esclave. Il cherchait à sélectionner l’homme « le plus malheureux de la province » et c’est Martin, exact opposé de Pangloss dans sa pensée, qui lui conte ses malheurs. Après bien d’autres mésaventures, il arrive à Venise où il dîne avec six rois détrônés, venus au Carnaval oublier leurs déboires. À Constantinople, il libère Pangloss miraculeusement sauvé, mais devenu galérien et le frère de Cunégonde, survivant de la rixe qui les avait opposés, lui aussi galérien. Candide ruiné par la rançon demandée et par bien d’autres escroqueries, retrouve enfin Cunégonde enlaidie et aigrie par ses malheurs (en Propontide) ; il l’épouse néanmoins et s’installe avec ses compagnons dans une métairie où, renonçant à « pérorer », ils seront heureux grâce au travail qui éloigne selon Voltaire « trois grands maux : l’ennui, le vice et le besoin ».Le refrain résolument optimiste de Pangloss sur « le meilleur des mondes possibles », ainsi que le mot de la fin de Candide :
Pangloss disait quelquefois à Candide : Tous les événements sont enchaînés dans le meilleur des mondes possibles; car enfin si vous n’aviez pas été chassé d’un beau château à grands coups de pied dans le derrière pour l’amour de mademoiselle Cunégonde, si vous n’aviez pas été mis à l’inquisition, si vous n’aviez pas couru l’Amérique à pied, si vous n’aviez pas donné un bon coup d’épée au baron, si vous n’aviez pas perdu tous vos moutons du bon pays d’Eldorado, vous ne mangeriez pas ici des cédrats confits et des pistaches.
Cela est bien dit, répondit Candide, mais il faut « cultiver notre jardin. »
Morales
  • « Le malheur n’est que l’apparence d’une cause qui est bonne ». La philosophie de Pangloss n’est valable que dans un château car il n’a pas vécu la vraie vie.
  • À la fin, Candide demande à sortir du paradis terrestre : l’utopie n’est pas faite pour l’homme.
Allusion

Dans son conte, Voltaire place nombre d’allusions à l’actualité parisienne. Par exemple, le texte suivant est une allusion très précise à des discussions au sein de l’Académie des Sciences:
Candide Ch 25 - « Ah ! voilà quatre-vingt volumes de recueils d’une académie des sciences, s’écria Martin : il se peut qu’il y ait là du bon. – Il y en aurait, dit Pococuranté, si un seul des auteurs de ces fatras avait inventé seulement l’art de faire les épingles ; mais il y a dans tous ces livres que vains systèmes et pas une seule chose utile. »
Sommés depuis 1675 d’éditer une description des Arts et Métiers, les Académiciens renâclaient. Ce débat est réapparu en 1758 à la mort de Réaumur qui avait été chargé de ce travail. Voltaire évoque donc l’incapacité des Académiciens à décrire le travail artisanal. Ceux-ci liront bien « Le candide » de 1759 et, dès 1761, ils publient l’« Art de l’épinglier », début d’une longue série de description de métiers de l’époque. [2]
Le Père Goriot

Le Père Goriot est un roman d’Honoré de Balzac, écrit en 1834, dont la publication débute dans la Revue de Paris et qui paraît en 1835 en librairie. Il fait partie des Scènes de la vie privée de la Comédie humaine. Le Père Goriot établit les bases de ce qui deviendra un véritable édifice : la Comédie humaine, construction littéraire unique en son genre, avec des liens entre les volumes, des passerelles, des renvois.
Personnages fondateurs de la Comédie humaine

Dans ce roman apparaissent également les personnages fondateurs de la Comédie Humaine. On les retrouve dans d’autres volumes.
Eugène de Rastignac venu de Charente pour étudier le droit à Paris. À la maison Vauquer, il rencontre Jacques Collin, alias Vautrin, qui excite ses mauvais penchants. Toutefois Rastignac, ambitieux mais humain, ne suit pas jusqu’au bout les conseils criminels de Jacques Collin. Ami d’Horace Bianchon (médecin), il aime une fille du père Goriot, Delphine de Nucingen, dont il sera l’amant dans Splendeurs et misères des courtisanes. Très vite il fait son chemin dans les plus hautes sphères sociales (la Maison Nucingen). Il devient banquier dans le Bal de Sceaux. Fréquentant les meilleurs salons (le Cabinet des Antiques), il est très recherché par la marquise de Listomère (Illusions perdues), par Portenduère dans Ursule Mirouët, par Raphaël de Valentin avec lequel il se lie d’amitié dans la Peau de chagrin. Bien placé en politique dans Une ténébreuse affaire, il épouse finalement la fille unique de Nucingen, Augusta (le Député d'Arcis). On le voit encore dans Béatrix et la Cousine Bette. Il finira sa vie paisiblement : comte, pair de France et ministre de la Justice (la Maison du chat-qui-pelote)..
Delphine de Nucingen, fille cadette du père Goriot, femme du baron de Nucingen, qu'elle a épousé en 1808. Ce riche banquier ne lui donne que le strict nécessaire. C'est pourquoi Delphine est toujours à la recherche d'argent. Elle vient arracher à son père les derniers deniers du vieillard pour payer les dettes contractées par elle chez Gobseck en faveur de son amant (Henri de Marsay). Maître Derville se charge des transactions. Devenue la maîtresse d'Eugène de Rastignac, elle s'installe avec lui dans un petit appartement aménagé par le Père Goriot qui pense finir ses jours aux côtés des deux tourtereaux. Les espoirs du vieillard seront décus. Delphine est toute entière occupée à être reçue chez la Vicomtesse de Beauséant, qui règne sur le Tout-Paris, et dont le salon au Faubourg Saint-Germain ne s'ouvre qu'aux gens titrés de longue date. Ce qui n'est pas le cas de Delphine, ex-roturière. Eugène de Rastignac réussit tout de même à la faire admettre au bal d'adieu de la Vicomtesse qui quitte Paris par dépit amoureux, après avoir été abandonnée par le marquis d'Ajuda-Pinto. Delphine ne poursuit qu'un seul but : appartenir au Faubourg Saint-Germain. Et elle y parviendra. Elle est présente dans : Illusions perdues, Melmoth réconcilié, Le Bal de Sceaux, la Maison Nucingen, Splendeurs et misères des courtisanes, la Peau de chagrin, Étude de femme, Autre étude de femme, les Secrets de la princesse de Cadignan, Le Député d'Arcis, l'Interdiction, Ferragus, César Birotteau, l'Envers de l'histoire contemporaine.
Jean-Frédéric Taillefer, alias Wilhem, fournisseur des vivres sous l’Empire, puis banquier. Devenu millionnaire, il refuse de reconnaître sa fille, Victorine, réfugiée à la pension Vauquer (Le Père Goriot). On le retrouve dans la scène d’orgie de la Peau de chagrin. Il est le meurtrier dans L'Auberge rouge où il sera puni de son crime. Il apparaît également dans la Maison Nucingen, Splendeurs et misères des courtisanes.
Horace Bianchon. Docteur en médecine, il est illustre dans la Comédie humaine où il soigne, entre autres, Louis Lambert, Lucien de Rubempré et Coralie, la maîtresse de Lucien (Illusions perdues), Nucingen (Splendeurs et misères des courtisanes), Raphaël de Valentin (la Peau de chagrin), le comte Popinot (le Cousin Pons), Marneffe (la Cousine Bette), Pierrette (Pierrette). Il fait partie des sages du cénacle composé de lettrés ou de scientifiques, tous hommes intègres qui se désolent de voir Lucien de Rubempré abandonner son travail d’écrivain pour se lancer dans la vie parisienne où il se perdra.
Henri de Marsay. Fils naturel de lord Dudley, dandy cruel et puissant, il fait partie des treize conjurés de l’Histoire des Treize, dans Ferragus, la Fille aux yeux d'or et la Duchesse de Langeais. Il est l’amant de Delphine de Nucingen dans Le Père Goriot, et l’ennemi de Félix de Vandenesse dans le Lys dans la vallée. Ami et complice de Maxime de Trailles dansGobseck, il attise et encourage l’ambition de Rastignac dans Illusions perdues. Il meurt dans d’étranges circonstances (Une ténébreuse affaire).
Béatrix de Rochefide et Calyste du Guénic
La marquise Béatrix de Rochefide. Elle choisit de changer son prénom d’origine en Béatrix. On la retrouve dans le roman éponyme. À la fois perfide et sublime, elle abandonne son mari Arthur de Rochefide pour le compositeur italien Gennaro Conti. C’est aussi une femme de salon des plus en vue dans Sarrasine, Autre étude de femme, Une fille d'Ève.
Le baron de Nucingen, prototype de l’homme d’affaire du XIXe siècle, banquier féroce (Histoire de la grandeur et de la décadence de César Birotteau) et cependant naïf avec les femmes (Splendeurs et misères des courtisanes), c’est une des grandes figures financières de la Comédie humaine. Il se livre à toutes sortes de spéculations profitables (la Maison Nucingen), il est généreux avec ses maîtresses mais pas avec le « pauvre monde » (les Paysans). Époux de Delphine Goriot (Le Père Goriot), il entretient fastueusement Esther Gobseck, sa maîtresse dans Splendeurs et misères des courtisanes. Ce personnage est aussi présent, entre autres, dans le Député d'Arcis, la Cousine Bette, Melmoth réconcilié, l'Envers de l'histoire contemporaine, la Rabouilleuse, Ferragus, Eugénie Grandet, Illusions perdues, la Fille aux yeux d'or, la Peau de chagrin, le Cabinet des Antiques, le Cousin Pons, Gobseck, le Bal de Sceaux, Sarrasine.
Anastasie de Restaud, fille aînée du père Goriot qu’elle a pratiquement renié, est la maîtresse de Maxime de Trailles dont elle paie les dettes Gobseck. Rastignac jette son dévolu sur elle avant de devenir l’amant de sa sœur Delphine. Elle est proche de la comtesse Foedora dans la Peau de chagrin. C’est une figure importante des salons parisiens où elle soigne ses apparitions (le Député d'Arcis, Béatrix, la Maison Nucingen, le Bal de Sceaux).
Maxime de Trailles, dandy débauché, voire criminel, il revient pratiquement dans toute La Comédie humaine, où il est à la fois puissant et redouté car il fait partie des Treize. Il détruit les fortunes à la vitesse de l’éclair, la sienne d’abord dans le Député d'Arcis, puis celle de Sarah van Gobseck (Histoire de la grandeur et de la décadence de César Birotteau), avant de pousser Anastasie de Restaud au désespoir. Finalement ruiné, il épousera Cécile Beauvisage pour sa fortune (Béatrix). Il apparaît encore dans le Député d'Arcis, Gobseck, les Secrets de la princesse de Cadignan, les Comédiens sans le savoir, Ursule Mirouët, Histoire de la grandeur et de la décadence de César Birotteau, Illusions perdues, la Rabouilleuse, Splendeurs et misères des courtisanes, l'Interdiction, la Cousine Bette, la Fausse maîtresse, le Cabinet des Antiques, le Contrat de mariage, les Employés ou la Femme supérieure, Un prince de la bohème.
Le marquis d’Ajuda-Pinto. C’est un dignitaire, personnage de haute et riche noblesse portugaise, impertinent, et vaniteux, il hante les salons avec l’assurance que lui donne sa position. Il est l’amant de la vicomtesse de Beauséant ce qui ne l’empêche pas d’épouser une demoiselle de Rochefide. C’est un personnage de second plan qui fait partie du décor vivant de la vie parisienne, sauf dans Gobseck et dans les Secrets de la princesse de Cadignan.Il est également présent dans les Illusions perdues, Splendeurs et misères des courtisanes, la Femme abandonnée.
Jean-Esther van Gobseck. Ce n’est pas un personnage central de la Comédie humaine, mais plutôt une présence diffuse, un être de l’ombre et du secret. Usurier originaire d’Anvers, il est le fideicommis de la famille de Restaud. C’est à lui que le père Goriot règle une dette contractée par sa fille Anastasie. Sarah Gobseck, sa nièce, est dans la Cousine Bette, la prostituée surnommée « la Belle Hollandaise ». Elle est aussi la mère de la Torpille, (Esther), follement amoureuse de Lucien de Rubempré pour lequel elle se prostitue dans Splendeurs et misères des courtisanes. Bien qu’avare et présenté comme un être sans cœur, Gobseck lèguera à sa petite nièce (La Torpille) un immense héritage dont elle ne jouira malheureusement jamais puisqu’elle meurt avant d’en prendre possession. Il est surtout présent dans Gobseck, et par ailleurs évoqué brièvement (lorsqu’il faut régler des questions d’argent) dans : les Employés ou la Femme supérieure, César Birotteau, Splendeurs et misères des courtisanes,Ursule Mirouët,le Cousin Pons
Maître Derville[1]. Derville est l’avoué qui accepte de recevoir le Colonel Chabert et de le défendre. C’est un des personnage les plus importants parmi les gens de robe de la Comédie humaine . On le retrouve dans Une ténébreuse affaire où il succède à Maître Bordin, et où le comte de Marsay meurt dans de mystérieuses circonstances.Maître Derville est aussi l’avoué de la femme de Chabert, ce qui explique son insistance à éviter un procès et à proposer une transaction. Il acquiert dans Gobseck une grande réputation par la manière dont il rétablit la fortune de la vicomtesse de Grandlieu. C’est aussi l’avoué du père Goriot et l’exécuteur testamentaire de Gobseck pour sa fille Esther dans Splendeurs et misères des courtisanes.
Personnages composant les bases de la fresque de la Comédie humaine

Antoinette de Langeais et le général de Montriveau par Louis Édouard Fournier.
Ceux là animent la haute société dans le Père Goriot, à titre de première apparition mais ils ont déjà paru ou vont paraître à posteriori, selon le procédé de l’éclairage rétrospectif de Balzac, dans un grand nombre d'ouvrages.Thème

Il mettait ses filles au rang des anges, et nécessairement au-dessus de lui, le pauvre homme! Il aimait jusqu'au mal qu'elles lui faisaient.
Par sa cousine, la vicomtesse de Beauséant, qui l’initie aux mystères du grand monde, Rastignac perce le secret de Jean-Joachim Goriot: il s’est quasiment ruiné pour ses filles, Anastasie de Restaud et Delphine de Nucingen qui le tiennent à l’écart de leur vie : elles mènent grand train auprès de leurs maris aristocrates mais elles ont honte de la façon dont s’est enrichi leur père. Elles ne rechignent toutefois pas à accepter ses subsides lorsque les y forcent leurs problèmes financiers.
Vautrin révèle cyniquement à Rastignac les rouages de la société et les moyens de parvenir à la puissance. Il veut faire sa fortune et il le pousse à épouser Mademoiselle de Taillefer, dont il s’arrange pour faire tuer le frère en duel afin de lui rendre la disposition d’un riche héritage. Rastignac refuse de suivre Vautrin dans cette affaire criminelle. Il s’engage dans une relation amoureuse avec Delphine.
Une enquête révèle que Vautrin est un ancien forçat, Jacques Collin, portant une marque qui n’apparaît que si l’on frappe la peau et que découvrent les agents venus l’arrêter.
Le Père Goriot, qui croyait pouvoir quitter la pension avec Rastignac pour vivre auprès de sa fille Delphine, meurt en apprenant brutalement la situation familiale et financière désastreuse de ses filles, qui lui réclament son aide sans ménagement.
Rastignac assiste à l’enterrement du vieillard, que ses filles n’accompagnent même pas au cimetière. Bien qu’il soit assez ému par la détresse du vieillard, Rastignac se laisse emporter par sa passion du pouvoir et de l’argent et, subjugué par la vue des quartiers riches de Paris, il se lance à la conquête de la capitale : « À nous deux, maintenant ! ».
Le père Goriot et Le roi Lear

Certains analystes rapprochent ce roman de Balzac et le Roi Lear de Shakespeare. Toutefois, on peut noter des différences : le père Goriot se dépouille de sa fortune pour installer ses deux filles dans les hautes sphères, mais il n’a de préférence ni pour l’une ni pour l’autre contrairement au roi Lear qui a, lui, trois filles, et qui privilégie les deux flatteuses contre celle qui parle trop franchement.
Thèmes

Le Père Goriot aborde le thème de Paris sous la Restauration , à savoir
  • L'égoisme
  • l’arrivisme
  • L'immoralité
  • L'amour
  • La corruption féminine
  • La misère, la médiocrité
  • La condition humaine
  • Le travail
1) L'homo***ualité masculine à travers le pers Le jeune Candide, dont le nom traduit à la fois la naïveté et la crédulité vit dans le "meilleur des mondes possibles" chez son oncle, le baron de Thunder-ten-Tronckh.
Enfant naturel, Candide mène une existence heureuse dans cet univers idyllique : Le baron et la baronne de Thunder-ten-Tronckh possèdent en effet "le plus beau des châteaux". Candide est ébloui par la puissance de son oncle, et par les sophismes lénifiants du docteur Pangloss, le précepteur. Il admire également Cunégonde, la fille du baron. Tout bascule le jour des premiers ébats de Candide et de Cunégonde. La réaction du baron est brutale, Candide est banni et chassé de cet Eden. Il se retrouve dans "le vaste monde".
Candide est pris dans une tempête de neige et connaît la faim et le froid. Il est enrôlé de force comme soldat de l'armée bulgare. I prend la fuite. Capturé, il est condamné à recevoir quatre mille coups de bâton. Il échappe de justesse à la mort. Il assiste alors à la guerre et à ses massacres : c'est "une boucherie héroïque". Candide déserte et fuit jusqu'en Hollande. Il y découvre l'intolérance, et notamment l'hypocrisie sectaire d'un prédicateur huguenot. Il retrouve Pangloss rongé par la vérole. Son ancien précepteur a des allures de gueux. Il lui apprend que le beau château du baron Thunder-ten-Tronckh a été détruit et que Cunégonde a été violée et éventrée par les soldats bulgares. L'armée bulgare a également tué le baron, la baronne et leur fils. Candide et Pangloss sont recueillis et embauchés par Jacques, un bon anabaptiste qui les emmène au Portugal où le réclame son commerce. Hélas, au large de Lisbonne, leur navire connaît une horrible tempête. Le bateau du généreux négociant est englouti et ce dernier périt dans le naufrage. Candide et Pangloss en réchappent par miracle. Dès leur arrivée à Lisbonne, se produit un épouvantable tremblement de terre. Candide et Pangloss participent eux opérations de sauvetage, mais nos deux héros sont arrêtés pour propos subversifs et déférés à l'Inquisition. Pangloss est pendu et Candide flagellé. Une vieille dame le soigne et le mène de nuit dans une maison isolée. Il est présenté à une superbe femme : Cunégonde. Elle lui confirme qu'elle a été violée et éventrée, et que c'est par miracle qu'elle est encore en vie : "on ne meurt pas toujours de ces deux accidents". Cunégonde est devenue à la fois la maîtresse de Don Issachar, un banquier juif et du grand inquisiteur de Lisbonne. Menacé par ses deux rivaux, "le doux Candide", parvient à les tuer. Candide, Cunégonde et la vieille dame s'enfuient alors en direction de Cadix. Ils arrivent à Cadix au moment où un bateau s'apprête à partir en Amérique latine. Son équipage est chargé d'aller y combattre la rébellion qui règne contre les rois d'Espagne et du Portugal. Candide parvient à se faire engager. Il embarque avec Cunégonde, la vieille dame et deux valets. Lors de la traversée, la vieille dame raconte son aventure. Fille d'un pape et d'une princesse, elle a grandi " en beauté, en grâces, en talents, au milieu des plaisirs, des respects et des espérances..." Puis elle a connu une suite épouvantable de malheurs : l'empoisonnement de son fiancé, l'enlèvement de sa mère, sa vente à des marchands d'esclaves. Elle s'est retrouvée prisonnière dans un fort, puis elle est devenue l'esclave d'un seigneur moscovite qui l'a batttue. Elle finira par devenir la servante de Don Issachar qui la met à disposition de Cunégonde à qui elle se lie.
Suite à ce récit, la vieille dame demande aux autres passagers de raconter leur histoire. Les récits s'enchaînent, plus noirs les uns que les autres. Candide commence à prendre conscience que le mal existe sur cette terre.
A peine arrivés à Buenos Aires, Candide et Cunégonde sont à nouveau séparés. La vielle dame conseille en effet à Cunégonde de rester auprès du gouverneur qui s'est épris d'elle et à Candide de fuir l'Inquisition qui a retrouvé sa trace. Candide part avec son valet Cacambo se réfugier chez les jésuites du Paraguay. Ils y retrouvent le frère de Cunégonde, lui aussi miraculeusement rescapé. Le baron évoque son miracle : Alors qu'on allait l'enterrer, le battement de sa paupière l'a sauvé. On l'a soigné et guéri. Sa beauté, fort appréciée, lui a valu une grande fortune. Mais le jeune baron refuse qu'un bâtard puisse épouser sa sœur et frappe Candide du plat de son épée. Celui-ci se défend et le tue d'un coup d'épée.
Candide et Cacambo reprennent la fuite et se retrouvent dans un pays inconnu. Il sont faits prisonniers par les indigènes et sont à deux doigts d'être mangés. Ils ne doivent leur salut qu'à la verve et à l'habileté de Cacambo. Ils sont graciés.
Ils se dirigent alors vers Cayenne, à la recherche de la colonie française. Ils souffrent de la faim. Un jour, ils découvrent un canot sur une rivière. Ils montent à bord et se laissent porter par le courant. Le canot emprunte une voûte secrète. Candide et Cacambo se retrouvent sous terre, dans une magnifique contrée, l'Eldorado, "le pays où tout va bien" : un pays où les repas sont délicieux, les mœurs pacifiques, la population heureuse , la religion tolérante et le souverain humaniste. Mais nos héros sont trop vaniteux pour se satisfaire de cet univers idéal. Ils souhaitent revenir en Europe avec l'espoir d'éblouir Cunégonde et le monde entier de leur récit et de leur richesse. Le souverain du royaume en effet les laisse partir avec cent moutons chargés de nourriture, de pierres précieuses et d'or. Il les met aussi en garde : le bonheur ne se trouve ni dans les pierres précieuses ni dans l'or.
Candide et Cacambo retrouvent le monde. Pendant plus de trois mois, ils marchent dans les marais, les déserts et au bord des précipices. Leurs moutons meurent les uns après les autres. Lorsqu'ils arrivent à Surinam, ils n'ont plus que deux moutons. Ils rencontrent alors un esclave noir atrocement mutilé. Ceci révolte Candide et l'amène à donner une autre définition de l'optimisme : " la rage de soutenir que tout est bien quand on est mal".
Nos deux héros se séparent : Candide envoie Cacambo racheter Cunégonde au gouverneur de Buenos Aires , tandis qu'il ira l'attendre à Venise.
Mais Candide se fait duper et voler par un marchand qui lui prend ses deux derniers moutons et s'embarque pour Venise sans l'attendre. Il parvient finalement à trouver un vaisseau en partance pour Bordeaux et s'embarque en compagnie d'un pauvre savant persécuté à qui il paye son voyage. Il a l'espoir que ce compagnon puisse le "désennuyer" durant le traversée.
Sur le bateau qui les emmène à Bordeaux Candide et Martin, le savant discutent du bien et du mal et de la nature de l'homme. Martin lui indique qu'il est convaincu de la prédominance du Mal sur le Bien . Et comme pour illustrer son propos, ils assistent un combat entre un navire espagnol et un vaisseau hollandais . Ce dernier coule et une centaine d'hommes se noient. Ce combat est pour Martin l'illustration des rapports humains de la façon dont " les hommes se traitent les uns les autres."
Après son arrivée à Bordeaux, Candide préfère se rendre à Paris qu'à Venise. Il n'y connaît qu'amertume et déception : un abbé retors et de fausses marquises et une fausse Cunégonde qui se révèlent être de vraies voleuses . Il se fait même injustement arrêter et ne parvient à s'enfuir qu'en soudoyant un officier de police.
Il embarque alors en compagnie de Martin pour l'Angleterre. Il assiste à l'exécution d'un amiral condamné pour " n'avoir pas fait tuer assez de monde." Finalement, il refuse de débarquer en Angleterre et demande au capitaine du bateau de l'emmener directement à Venise.
A Venise, il ne retrouve ni Cacambo, ni Cunégonde mais tombe sur Paquette, l'ancienne suivante de la Baronne de Thunder-ten-Tronckh. Elle vit en compagnie d'un moine, Giroflée. Ses confidences et celles du moine font apparaître à Candide des misères cachées. Candide décide alors de rendre visite au seigneur Pococurante qui a la réputation de n'avoir jamais eu de chagrin.
Le jeune héros s'émerveille de l'univers et de la personnalité de son hôte. Pourtant celui-ci évoque a demi-mot le dégoût et la lassitude du blasé. Candide ressort pourtant de cet entretien avec l'impression que le seigneur Pococurante est "le plus heureux de tous les hommes", car affranchi des biens matériels. Martin, lui, est plus pessimiste, il estime que ce seigneur est écœuré de tout ce qu'il possède.
Au milieu d'un souper de carnaval, alors que Candide dîne avec six malheureux anciens rois qui ont perdu leur royaume, il retrouve Cacambo qui est devenu esclave. Il lui apprend que Cunégonde l'attend sur les bords de la Propontide, près de Constantinople. Elle aussi est devenue esclave et est devenue très laide.
Candide se rend à Constantinople . Sur la galère, il croit reconnaître parmi les galériens le docteur Pangloss et le jeune baron ( tous deux mal tués). Il les rachète au capitaine du navire.
Les deux anciens galériens ra******* leurs aventures, mais le récit de leur malheurs ne perturbe pas Candide qui est toujours convaincu que " tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes."
Candide retrouve Cunégonde, et il est saisi d'horreur à la vue de cette femme hideuse et défigurée. Il la rachète ainsi que la vieille femme. Il ne l'aime plus, mais l'épouse " par bonté" malgré le refus répété de son frère.
Candide se débarrasse du jeune baron en le renvoyant aux galères . il achète avec ses derniers diamants une modeste métairie où viennent se réfugier Paquette , le frère Giroflée, Pangloss, Martin, Cunégonde et Candide. Un sage vieillard leur conseille le travail qui "éloigne de nous trois grand maux, l'ennui , le vice et le besoin".
Candide en arrive à cette conclusion qui recueille l'assentiment de tous ses compagnons : " il faut cultiver son jardin."
Quelques Citations de Candide

Pangloss enseignait la métaphysico-théologo-cosmolonigologie. Il prouvait admirablement qu'il n'y a point d'effet sans cause, et que, dans ce meilleur des mondes possibles, le château de monseigneur le baron était le plus beau des châteaux et madame la meilleure des baronnes possibles.
Les malheurs particuliers font le bien général; de sorte que plus il y a de malheurs particuliers et plus tout est bien.
Tout est bien, tout va bien, tout va le mieux qu'il soit possible
Je n'ai que vingt arpents, répondit le Turc ; je les cultive avec mes enfants ; le travail éloigne de nous trois grands maux : l'ennui, le vice, et le besoin. "

Travaillons sans raisonner, dit Martin ; c'est le seul moyen de rendre la vie supportable.

Toute la petite société entra dans ce louable dessein ; chacun se mit à exercer ses talents. La petite terre rapporta beaucoup. Cunégonde était à la vérité bien laide ; mais elle devint une excellente pâtissière ; Paquette broda; la vieille eut soin du linge. Il n'y eut pas jusqu'à frère Giroflée qui ne rendît service ; il fut un très bon menuisier, et même devint honnête homme ; et Pangloss disait quelquefois à Candide : " Tous les événements sont enchaînés dans le meilleur des mondes possibles ; car enfin, si vous n'aviez pas été chassé d'un beau château à grands coups de pied dans le derrière pour l'amour de Mlle Cunégonde, si vous n'aviez pas été mis à l'Inquisition, si vous n'aviez pas couru l'Amérique à pied, si vous n'aviez pas donné un bon coup d'épée au baron, si vous n'aviez pas perdu tous vos moutons du bon pays d'Eldorado, vous ne mangeriez pas ici des cédrats confits et des pistaches. -- Cela est bien dit, répondit Candide, mais il faut cultiver notre jardin. Source bibliographique Candide de Voltaire, Michel et Jeanne Charpentier (Balises, Editions Nathan)
LA RÉSISTANCE BERBÈREKhosaïla , prisonnier d’ Okba, réussit à lui échapper, souleva les tribus de l’Aurès et 1e tua en combat. I1 entra dans Kairouan1. Il fut à son tour vaincu et tué (686) La Kahina, reine à-demi légendaire de l’Aurès. probablement de confession juive, opposa à Hassan une résistance farouche, et le rejeta en Tripolitaine. Assaillie à nouveau en 702, elle adopta la tactique de la terre brûlée, livra un combat désespéré et fut tuée dans l’Aurès. De tous ces faits, il est difficile de faire ; la part de la légende. Pas plus que dans les siècles qui vont suivre et que l’historien E.-F. Gautier. appellera "les siècles obscurs du Maghreb". Il sera malaisé d’interpréter les textes, souvent tendancieux, ou bâtis sur la tradition. L’Ifriqiya devint indépendante ; et s’étendit bientôt jusqu’à l’Atlantique et au ’Tafilelt. Un Berbère, Tarik, franchit le détroit qui devait porter son nom (Gibraltar = Djebel Tarik) et mit fin en Espagne à la domination Wisigothe . Les nouveaux convertis pénétrèrent en Gaule. Arrêtés à Poitiers en 732, ils n’en continuèrent pas moins des raids audacieux dans le Midi, la vallée du Rhone, jusqu’à. Autun. LE MAGHREB"L’Afrique du Nord fût intégrée à l’Orient par sa conversion à l’islam, après avoir fortement défendu son individualisme non seulement par des révoltes, mais des apostasies à la suite de chaque échec de l’envahisseur et par de hérésies et des schismes à caractère national. L’islamisation, commencée dès la fin du 7e siècle, ne devint définitive qu’après le triomphe des Almehades, au 12e siècle, et ne prit un caractère militant et populaire au Maroc, qu’en réaction contre les invasions chrétiennes » (Ch-A Juliennes" ( La langue du Coran suivit l’islamisation, mais, la masse des Berbères continua de l’ignorer. I1 serait long et fastidieux de retracer l’Histoire de l’Afrique du Nord sous la domination arabe ou berbère. Disons simplement que les dynasties se sont succédé, établissant une autorité, souvent relative, sur telle partie de l’Ifriqiya, rarement la kharrédjite (Hauts-Plateaux, capitale Tiaret -800 à 910), fatimide (Algérie et Tunisie 910-973) Ziride(de civilisation orientale) hammadite (partie de l’Algérie Un fait déterminant marque le milieu du 11° siècle, Le Calife fatimide du Caire abandonna l’ Ifriqiya, qui s’était émancipée de son autorité ;, aux hordes de tribus nomades pillardes parquées en Haute-Egypte : les Béni-Hillal et les Solaïm. Ces tribus sauvages envahirent l’Afrique du Nord, saccagèrent Kairouan et ravagèrent le pays. L’Ifriqiya fut livrée à l’anarchie. Ces nomades imposèrent, avec leurs dialectes arabes, leur mode de vie, détruisant les cultures et les forêts au profit de l’élevage. Les populations berbères refluèrent vers le littoral et les massifs montagneux. Un empire berbère, né des nomades du sud marocain, allait s’étendre sur tout ou-est du Maghreb et déborder en Espagne : 1es Almoravides. Il fut combattu et relayé par un autre empire berbère marocain montagnard, donc de sédentaires, les Almohades, qui occupa tout le Maghreb, y compris les établissements chrétiens des Normands de Sicile, et une partie de l’Espagne. Au début du 13° siècle, les revers qu’il subit en Espagne marquèrent le début de la chute, en 1269, de cet empire. Trois royaumes berbères lui succédèrent, occupant à peu près également le Maghreb : Mérinides à l’ouest (Maroc), Abd-el-0uadides au centre (Bougie), Hafçides à l’est (Tunisie). Ces royaumes eurent des fortunes diverses. Leur histoire est une suite de batailles entre eux, de luttes intestines, de révolutions de palais, de massacres et assassinats. Le peuple, lui, vivait - et mourait - comme il pouvait, requis et pressuré à merci, Il est à remarquer que les dynasties ont presque toujours à 1’origine qe un schisme religieux ou la personnalité d’un saint (Marabout). Les us, coutumes et mœurs des berbères modifièrent et l’islamisme qu’ils adoptaient, notamment la notion de marabout, de saint, appliqué à des hommes à des femmes (Lella Khedidja ; Tafouredj- au Chenoua-) ou à des arbres (persistances de pratiques animistes). La piraterie avait pris de l’extension du temps des Hajçides, avec le développement du commerces, assuré surtout par mer, en particulier par les génois, les Pisans, les Vénitiens, les Florentins, les Aragonais. Des expéditions punitives contre leurs bases. Les royaumes eurent à lutter contre les siciliens, les Portugais, les Espagnols qui avaient libérés leur sol les Turcs. L’ALGÉRIE TURQUETandis que le Maroc conservait une certaine unité, le reste du pays divisé en principautés rivales, fut livré - une fois de plus - à l’anarchie. les ports s’organisèrent pour la guerre de course contre les infidèles. Les habitants d’El-Dejezaïr (Les Iles, Alger) appelèrent à leur secours des pirates turcs pour déloger les Espagnols qui occupaient une îles, le Penon, face à a ville à la ville. Imprudence fatale. Un des frères Barberousse, Arlouj, s’empressa d’occuper Alger fit étrangler le cheik qui l’avait appelé et se fit proclamer Sultan par- ses soldats (1516). I1 fut tue’ par les Elspagnols près d’Oran, après d’importantes conquêtes dans le pays, dont la Litidja et Cherchell.. Son frère Khaïr-ed-Din eut l’habilité de se placer sous l’autorité du Sultan de Constantinople qui le nomma beylerbey. Il créa le port d’Alger, plus important par sa position géographique que comme abri, et qui devint un redoutable repaire de corsaires. L’état des « Algériens » s’appuya sur la milice des janissaires, l’odjâk, recrutée parmi la ‘poullierie anatolienne » (Cf.-A Julien), commandée par l’agha. La cavalerie était constituée par les spahis. A l’armée s’opposait la corporation des capaitaines corsaires (raïs). Les corsaires venaient de tous les horizons et se préoccupaient plus de rapines que de guerre sainte. Ils ravageaient les côtes du bassin occidental de la méditerranée , notamment l’Espagne du Levant. En retour, cet état eut à subir les assauts répétées de l’Espagne et de coalition catholique. Vers la fin du 16° siècle, la Régence d’Alger secoua la tutelle de Constantinople. L’autorité de son représentant s’effrita au fil des ans et il n’eut plus qu’un titre honorifique. La milice d’abord puis les raïs assurèrent le pouvoir. Le 17° siècle fut favorable à la guerre de course et marqua l’apogée d’Alger, qui pouvait compter 100.000 habitants, non compris une trentaine de milliers de captifs. La Régence était en état,t de guerre à peu près permanent avec 1es pays chrétiens, Espagnols, Français, Hollandais, etc... Paradoxalement, le commerce n’en continuait pas moins, tantôt avec les uns, tantôt avec les autres. Les rivalités des pays européens servaient les corsaires. Les Espagnols de 1541 à 1774, les Français en 1665, 682-83, 1685 se livrèrent à des représailles, plus tard les Anglais (1816). A l’intérieur,la Régence eut à faire face à des révoltes, à des soulèvements menés le plus souvent par des chefs religieux. Son autorité ne s’étendit jamais que sur -une faible partie, environ un sixième, de l’étendue du pays. Les Kabylies, les nomades des Hauts-Plateaux et du Sud, des principautés guerrières ou religieuses lui échappèrent, Vers la :fin du 17° siècle, les pachas turcs furent remplacés par des Deys élus par la milice turque. Dès le 18° siècle, la puissance algérienne déclina. La ville perdit une partie de sa population, les bateaux et les pirates se firent moins nombreux. Malgré une ’administration structurée, l’anarchie et le bon plaisir régnaient. Les Deys voyaient leur autorité mise en cause. Prisonniers de leur palais, ils finissaient souvent assassinés De 1671 à 1830, sur 28 Deys, 14 furent tués par leur successeur.LA RÉGENCE A L’ÉPOQUE DE LA CONQUÊTELe Dey possède en propre la province d’Alger qu’il administre avec un agha assisté de caïds turcs. Le reste de la régence ferme : le beylik de l’ouest (à peu près l’Oranie) le beylik du centre ou Titteri (cap. Médéa), le beylik de l’Est (constantinois). A la tête de chaque beylik, un bey règne en maître absolu. Il a sous ses ordres les caïds (cantons) et les cheiks (tribus), chacun pressurant le menu peuple. Dans chaque beylik, les tribus maghzen, jouissant de certains privilèges, sont chargées de la police, et de lever l’impôt sur les tribus raya. C’est-à-dire que les excès de tous ordres étaient commis à tous les échelons. La « justice » était diversifiée, vénale, partial,e et expéditive, les peines exécutées séances tenantes étaient cruelles : bastonnades, décapitations, strangulations, empalements sur des « ganches », crochets courbes de métal à la porte Bab-Azoun, lapidations, noyades, bûchers etc… Lorsque le, coupable n’était pas découvert, on appliquait la répression collective. Même les Beys n’ étaient pas à l’abri : en 35 ans, de 1790 à l825, 16 Beys, furent exécutés, sans jugement bien entendu. Périodiquement, les Beys devaient se rendre auprès du Dey. C’était une visite périlleuse à laquelle ils envoyaient souvent un représentant. La confiance régnait... Alger avait perdu de son importance, ainsi que son port. Par contre elle coptait elle comptait des mosquées et des palais dus à la munificence des raïs et à l’art des Maures réfugiés d’Espagne.

CANDIDE
Résumé de l'œuvre Chapitre 1 : Pangloss, le maitre de Candide, lui enseigne que tout va pour le mieus dans le meilleur des mondes possible. Candide le croit, mais se fait chasser du chateau pour un baiser donné à sa cousine Cunégonde. Chapitre 2 : Candide enrolé par des recruteurs, Suite à son manque de moyen pour survivre, dut subir une punition à la suite d'une promenade interdite. Il a demandé la faveur du roi des Bulgares pour se faire casser la tete, et il se fit soigner par un grand chirurgien.

· Chapitre 3 : Il est témoin d'une boucherie héroique entre les troupes arabes et bulgares, il déserte et découvre en Hollande l'intolérance.Mais il rencontra Jacques, un anabaptiste qui lui donna à manger et de l'argent.
· Chapitre 4 : Candide retrouve Pangloss que la vérole à défiguré. Pangloss lui raconte la destruction du plus beau chateau, la mort de ses habitants et de Cunégonde. Candide et Pangloss sont recueillis par Jacques, qui les emmene au Portugal où il va commercer.
· Chapitre 5 : Jacques périt au cours d'une tempete. Lorsque Candide et Pangloss arrivent à Lisbonne, la terre se met à trembler. Ils sont diffèrés à l'inquisition pour quelques discours suspect.
· Chapitre 6 : On fait un bel autodafé pour empécher la terre de trembler. Pangloss est pendu Candide fessé.
· Chapitres 7 et 8 : Soigné par une vieille Candide retrouve Cunégonde qui lui raconte son histoire.
· Chapitre 9 : Cunégonde partage ses faveurs entre le juif don Issachar et le grand inquisiteur. Candide tue les deux amant de sa belle. Il s'enfuit avec Cunégonde et la vielle.
· Chapitre 10 : Ils embarquent pour l'Amérique.
· Chapitres 11 et 12 : La vieille pendant la traversé, leur raconte comment, fille d'un pape et d'une princesse elle est devenue servante et comment elle eut une fesse coupée.
· Chapitre 13 : Les fugitif abordent à Buenos Aires dont le gouverneur s'éprend pour Cunégonde d'une violente passion. Candide recherché par la police doit fuir seul.
· Chapitre 14 : En compagnie de son valet Cacambo, Candide se rend chez les jésuite du Paragay. Il retrouve le frère de Cunégonde.
· Chapitre 15 : Celui-ci s'oppose au mariage de sa soeur avec Candide ( un batard). Candide fou de rage le tue.
· Chapitre 16 : Fuite de Candide et de Cacambo au pays des oreillons qui s'appretent à les manger, mais leur font grace comme ennemis des jésuites.
· Chapitres 17-18 : Ils arrivent dans l'Eldorado, pays ou tout va bien, richesse inouies, plein de diament, Désireux de retrouvé Cunégonde et de s'acheter un chateau.
· Chapitre 19 : A Surinam, après avoir rencontré un noir victime de l'esclavage, ils se sépare. Cacambo part pour Buenos Aires, Candide volé par un négociant Hollandais, s'embarque pour l'Europe accompagné du philosophe Martin.
· Chapitre 20 : La traversé se passe à discuter avec Martin qui pense que tout va mal.
· Chapitres 21 et 22 : En France, Candide est dupé et volé. Il trompe Cunégonde à Paris avec une fausse marquise.
· Chapitres 23 et 24 : Obliger de fuir, Candide et Martin embarque à Dieppe, longent les cotes anglaises et assistent à l'execution d'un amiral. Puis arrivent à Venise où ils rencontrent Paquette, ancienne servante de Cunégonde et amante de Pangloss, en compagnie d'un théatin, frere Giroflé.
· Chapitre 26 : Pendant le carnaval, Candide soupe avec six rois détronés. Ils retrouve Cacombo, Cunégonde est esclave en Turquie.
· Chapitres 27 et 28 : Ils partent pour Constantinople, reconnaissant parmis les galériens, Pangloss et le jeune baron "réssucité", qui raconte leur aventures.
· Chapitre 29 : Candide rachete Cunégonde et la vieille. Il épouse Cunégonde devenu affreusement laide, malgrès le refus de son frere.
· Chapitre 30 : Le jeune baron ayant été renvoyé aux galères, Candide achete, avec ses derniers diamants d'Eldorado une métairie. Tous sont réunis et à l'exemple d'un bon vieillard turc du voisinage, ils vont cultiver leur jardin.
· . SYNTHESE .
............ Ce conte est basé, comme le signale son nom, sur le personnage principal qui se nomme Candide. Ici, le lecteur est le spectateur de l
’évolution du caractère et de la réflexion de Candide.

· Tout au long de ce roman, qui est un conte philosophique, Voltaire critique implicitement l’Optimisme et la Religion et ses représentants.
· En effet, le lecteur attentif remarque que Voltaire créé un certain affrontement entre l’Optimisme, qui est personnifié par Pangloss, et le Pessimisme, qui est personnifié par Martin…l’un ne pouvant pas prévaloir l’autre.
· Candide
" Sa physionomie annonçait son âme. ". Voltaire nous décrit Candide comme un personnage peu crédible et très crédule. Il croit aveuglément à la philosophie de Pangloss, le précepteur du château. Il ne pense jamais par lui-même, cherche toujours conseil auprès de quelqu
’un d’autre que lui et est très dépendant de Pangloss. C’est vers la fin du conte que Candide pourra pour la première fois, faire taire Pangloss et lui exposer sa pensée sans redouter quelque moquerie de sa part.

· Naïf et insouciant, le jeune Candide aime éperdument la belle Cunégonde mais seulement pour ses attraits, je cite, " fraîche, grasse et appétissante ".
· C’est d’ailleurs à cause d’elle que Candide se fait renvoyer du beau château de Thunder-ten-tronckh comme Adam se fit renvoyer du Jardin d’Eden lorsqu’il goûta au fruit défendu, Cunégonde étant ici le fruit défendu.
· Cunégonde
C
’est la fille du baron de Thunder-ten-tronckh.

· En intégrant le personnage de Cunégonde à ce conte quelque peu épique, Voltaire cherche à démontrer que les femmes ne sont que des sources d’ennuis. Le renvoi de Candide du château en est un très bel exemple. Rappelons que Voltaire se sert beaucoup de sources Antiques et qu’une femme d’une très grande beauté nommée Hélène était la cause de la Guerre de Troie et de sa décadence. C’est une fois encore, un argument assez dépréciatif contre les femmes.
· Pangloss
" Le précepteur Pangloss était l
’oracle de la maison. " Rien qu’avec ces quelques mots, Voltaire nous présente le personnage le plus amusant et le plus ridicule de tout le conte. Pangloss est un disserte en tout point, il avance des théories sur l’Optimisme inspirées de Leibniz qui finissent par devenir de plus en plus pathétique vers la fin du récit..

· Voltaire, qui n’aime pas ce genre de personnage, nous met en garde contre de pareilles gens.
·
Martin
C
’est l’opposé de Pangloss. Très terre-à-terre à cause de ses expériences malheureuses, il donne de très bons conseils à Candide quand celui-ci en demande. Il rencontrera Candide au chapitre 19 quand Candide s’apprête à retourner en Europe.
·
Cacambo
Il est un des rares personnages à donner des conseils utiles à Candide, avec la vieille et Martin. Il a apparemment beaucoup d
’expérience car il sait quoi faire en toute circonstance.
·
Voltaire veut que le lecteur tire une leçon de son conte : il vaut mieux cultiver son jardin et trouver sa propre harmonie plutôt que de s
’occuper de celle du monde et de philosopher sur celle-ci
Candide ou l'optimisme Résumé

Candide est élevé au chateau d'un baron westphalien, avec le fils du baron et sa fille, la charmante Cunégonde, sous la direction du précepteur Pangloss, un disciple de Leibniz, qui enseigne que tout est toujours pour le mieux dans le meilleur des mondes.
Amoureux de Cunégonde, il est chassé par le baron, puis enrolé de force par les recruteurs de l'armée bulgare; il déserte, passe en Hollande et retrouve Pangloss en pitoyable état ; il apprend que le chateau a été brulé et que tous les habitants ont été massacrés par les bulgares.
Tous les deux gagnent Lisbonne, assistent au tremblement de terre et sont condamnés à mort par l'inquisition.
Candide est sauvé par Cunégonde, qui a échappé au massacre de sa famille et qu'il retrouve à Lisbonne.
Il doit tuer un Juif et le Grand Inquisiteur pour leur arracher celle qu'il aime; et il s'embarque avec elle pour l'Amérique.
Candide et Cunégonde arrivent à Buenos Aires ; mais Candide recherché par l'Inquisition, doit se séparer de sa belle et s'enfuir au Paraguay. Il y retrouve le frère de Cunègonde, qui est devenu jésuite, et le tue dans une querelle, puis il gagne le royaume imaginaire d'Eldorado, terre d'abondance et de bonheur, où il ne séjourne pas.
Il repart pour l'Europe avec le savant Martin, qui trouve toujours que tout est au plus mal.
Tous les deux séjournent à Paris où ils ne rencontrent que des coquins, gagnent l'Angleterre pour voir fusiller l'amiral Byng, puis Venise, où le carnaval réunit les rois en exil.
Candide part pour Constantinople; il y retrouve Pangloss, qui a échappé à l'inquisition, le fils du baron qu'il avait mal tué, et Cunégonde qui est devenue, hélas, vieille et acariatre.
Il l'épouse et s'installe avec ses compagnons dans une métairie, où ils travailleront paisiblement.

L'INTRIGUE

Voltaire parodie les conventions de la littérature romanesque et du roman d'aventure en contant l'histoire de deux amants séparés qui cherchent à se rejoindre.
Les épisodes s'enchainent avec rapidité, et servent de prétexte à une critique politique, religieuse et sociale.
Qu'il s'agisse du fanatisme ou de la cupidité des pretres, des abus de la noblesse, de la bassesse des courtisans, de la vanité des despotes, de la venalité des ministres et des juges, Voltaire a toujours son coup de griffe à donner.

PERSONNAGES

Candide : Il s'agit de l'héros du roman, qui est entrainé dans une suite d'aventures mauvaises par les hasards de sa déstinée.
Partout il assiste au triomphe du mal :la nature suscite des cataclysmes et d'épouvantables maladies ;les hommes sont gouvernés par la sottise, le fanatisme et le vice.
A toutes les pages défilent marchands voleurs, soldats brutaux, femmes débauchées, inquisiteurs féroces ;c'est une jungle déchainée, où le fort vit au dépens du faible et l'adroit au dépens du naif.
Candide (avec qui Voltaire se découvre davantage), pourtant, ne sombre pas dans le déséspoir, il est toujours optimiste meme si à la fin il verra le manque de fondament de la théorie de Pangloss.
La conclusion du conte enferme une leçon de sagesse :Candide et ses compagnons vont consulter un vieux Turc, qui sans se soucier de la politique du sultan, mène en famille une vie simple et laborieuse ;en suivant son exemple, ils gouteront enfin le *******ement et la paix du coeur . « Il faut cultiver notre jardin », telle est la dernière frase prononcée par Candide, qui, après ses éxpériences , de jeune et naif est dévenu sage.
Elle contient la morale du conte :au lieu de courir les aventures ou de nous livrer à des vaines spéculations, il faut nous consacrer, chacun selon notre compétence, à notre tache journalière et chercher dans une activité bienfaisante un remède au pessimisme.
Pangloss : C'est le précepteur de Candide, qui soutient et lui enseigne qu' il n'y a pas d'effet sans cause et que les choses ne peuvent etre autrement car, tout étant fait pour une fin, tout est nécéssairement pour la meilleure fin.
Ce personnage encarne une des plus fidèles correspondantes de Voltaire pendant la guerre de sept ans en Allemagne, la duchesse de Saxe-Gotha, disciple convaincue de Leibniz qui continuait à éxalter, au milieu meme des horreurs de la guerre, les voies nécessaires et impénetrables de la Providence.
Comme elle, plus les désastres prennent d'ampleur plus Pangloss s'entete de son credo philosophique , optimiste alors que tout s'écroule autour de lui. Seulement à la fin, ne réussissant plus à la démontrer, il abandonnera sa doctrine en la remplaçant, comme tous les autres personnages avec la philosophie plus pratique de l'auteur.
Cunégonde: C'est l'amante de Candide qui représent la vraie comptesse Bentinck, une princesse allemande très belle, orgueilleuse et infidèle, pour laquelle Voltaire aurait été pret néanmoins à parcourir le monde.
Cunégonde, violée, faite ésclave et vendue plusieurs fois à la fin dévient si laide que Candide doit faire un éffort pour l'épouser meme si il a fait tant de sacrifices pour la retrouver.
Le baron frère de Cunégonde: C'est peut-etre avec le souvenir de Frédéric de Prussie que Voltaire a inventé ce baron entiché de son titre, plein de séduction et de morgue.
Ce personnage échappe à l'attaque des bulgares au chateau et se sauve meme quand Candide essaie de le tuer au Paraguay.
Il s'oppose toujours avec extrème impertinence au mariage de Cunégonde et Candide parce que, fort orgueilleux, il veut que sa soeur épouse un baron de l'Empire Allemand.
Pour sa prépotence il est puni à la fin du compte endant que les autres personnages vivent en paix dans le petit jardin, il est renvoyé avant comme ésclave aux Galère et en suite à Rome chez le père général.
Martin: C'est un homme très malheureux que Candide rencontre sur un bateau en retournant du Surinam en Europe.
Il le choisit comme copain pur ses prochains voyages : il se revèle intelligent et fidèle à l'ami, qu'il sauve des coquins français et qu'il aide quand il tombe malade.
Il est Manichéen et pense que dieu a abandonné le monde à quelque etre malfaisant.
La vieille: C'est la servante du Juif à qui Cunégonde doit donner ses faveurs et qui aide Candide après qu'il ait été fessé à Lisbonne sous l'ordre de l'inquisiteur.
Elle donne toujours de bons conseils aux deux amants, grace à son énorme éxperience, les sauvant plusieurs fois.
En fait elle était la fille du pape Urban X et de la Princesse de Palestrine ;elle avait vécu parmi le luxe et les aises d'une princesse mais après que son vasseau avait été attaqué par un corsaire maroquin, elle avait éprouvé la pauvreté, l'ésclavage, avait été violée presque tous les jours, avait vu couper sa mère en morceaux, avait essuyé la faim, la guerre et la peste.
En conclusion elle est le personnage qui a eu la vie la plus troublée et triste et que de conséquence est dévenue plus sage et connait très bien le monde.
Cacambo: C'est le valet que Candide prend avec soi à Cadix et qui le suit dans la partie centrale du roman.Il est avec le protagoniste quand il arrive au pays de l'Eldorado.Il lui est toujours fidèle :il le sauve des jésuites et des oreillons et il est grace à lui que Candide retrouve Cunégonde dans la Propontide.

LES THEMES

L'architecture de Candide présente une symétrie fort remarquable .
Au début on trouve le thème du paradis perdu, celui du chateau Thunder-ten-tronckh, qui représente l'univers des valeurs pour le jeune et naif Candide.
Son «expulsion» symbolise parodiquement la chute du premier homme, d'après la Genèse.
Par l'aspect burlesque de cette parabole-le péché originel, quelques gestes scabreux derrière un paravent entre Candide et Cunègonde-, Voltaire quitte à précipiter la créature dans le nèant et l'horreur de sa condition(toute la première moitié du roman), il le fait d'une façon radicale, sans lui laisser pour consolation la nostalgie de sa grandeur première.
L'épisode de l'Eldorado, qui trouve sa place exactement au milieu du conte, comme une axe de symétrie, figure le premier des paradis retrouvés, meme si pour etre perdu à son tour, puisque aussi bien il ne s'agit que d'un idéal illusoire, quoique d'une manière différente du paradis westphalien.
En effet, ce n'est pas ici le contenu de l'idéal en cause-le type de société de l'Eldorado est en tout point exemplaire-, mais bien son degré de réalité.
L'épisode de l'Eldorado n'est ni une conclusion dérisoire ni une révélation finale: c'est une étape dans la conquete de l'homme par lui-meme.
Le dernier paradis proprement ironique est le jardin de la Propontide, qui existe bien mais où viennent s'abolir tous le reves devant le terre à terre de la réalité.
Tel est le sens de Candide: une liquidation, non seulement de la pensée providentialiste de Leibniz, mais de toutes les illusions quelles qu'elles soient.
Voilà le thème philosophique: à quelles conditions l'homme peut-il faire son bonheur? En acceptant une condition simple et concrète meme si pas éxaltante, comme celle de cultiver un jardin.
Sous la trame d'un conte traditionnel on aperçoit donc dans Candide que la suite d'aventures apparemment incohérentes contribuent à l'édification d'une personalité.
Le coté satirique de Candide n'est que le masque d'une recherche autentique où l'homme abandonnant illusions et chimères parvient à se reinventer.

LE TEMPS

Candide, qui parait à Genève en 1759, est un conte philosophique et une somme des expériences de Voltaire à cette date, l'expression mythique d'un itineréraire personnel. Dans cette oeuvre transpare que le XVIII siècle n'est pas seulement le siècle de la philosophie, mais il est aussi, et peut-etre avant tout, celui du voyage et de l'exotisme, une période d'affirmation de soi où l'Orient permet d'accéder à l'essence humaine.En fait c'est dans la Propontide que Candide et ses amis arrivent à comprendre celui qui est l'enseignement de leurs aventures.
Voltaire a probablement commencé cette oeuvre après avoir suivi de fort près les succès et les revers de son ancien protecteur Frédéric de Prussie dans la guerre de Sept Ans (1756-1763).
En fait le personnage de Candide n'a pu prendre corps que le jour où d'une manière particulièrement violente Voltaire a beaucoup ressenti sa propre Candeur, donc à l'automne de 1757.
A ce temps Frédéric s'était mis au ban de l'Empire, il avait presque toute l'Allemagne contre lui.L'auteur en était ******* parce que Frédéric précedemment lui avait fait un tort en le chassant de sa cour.
Mais après Voltaire apprend la nouvelle de la victoire des prussiens à Rossbach et il est touché dans son orgueil.
Il avait été naif en pensant de pouvoir etre heureux pour la défaite de son rivale.
Candide exclu du paradis Westphlien pourrait bien etre en partie l'expression mytique de cette défaite.
En fait toute la suite de l'histoire qui constitue la revanche de Candide marque l'intensité de l'humiliation initiale.

LES LIEUX

Au hasard de ses expériences, de se recherches, de ses rencontres se costituent chez Voltaire certains axes géographiques autour desquels gravitent ses reveries et qui vont etre précisement ceux de Candide.
Arouet considère sa retraite Suisse près de Lausanne comme un centre provisoire et organise l'èspace du roman d'une manière symbolique :il met les hauts lieux du roman aux quatre points cardinaux de ses préoccupations.
Berlin et l'Allemagne au nord, le Perou à l'Ouest, Venise au sud, à l'Est Constantinople.
Une attention particulière est dédiquée à la déscription de l'Eldorado :ici regnent la paix, l'ordre et la simplicité , toutes les choses sont fabriquées en or et argent comme les palaces.Il n'y a pas la confusion et la déshonneteté qu'on trouve par exemple à Venise.
En outre dans tout lieu, sauf l'Eldorado, on trouve toujours la déscription de la souffrance représentée par des mendiants ou des ésclaves ou encore des morts causès par les guerres et les catastrophes naturelles(tremblement de Lisbonne).
L'auteur de cette façon semble dire que seulement dans une ville qui n'existe pas on peut tous etre heureux , parce que le mé******* fait partie du monde et nous accompagne partout.
COMMENTAIRE PERSONNEL

J'ai vraiement aimé la lecture de ce conte, autant légère et facile.
Après l'avoir lu une première fois je m'étais trompée parce que je ne m'était pas rendue comte de ce qui était celé au-dessous des amusants et irréels aventures.
L'auteur est reussi à se moquer de moi et il m'a laissée très surprise quand j'ai tout découvert. Voltaire a utilisé un moyen fort efficace pour communiquer sa pensée :une histoire ironique qui démontre la fausseté de la téorie d'un des personnages.
Une manière de s'épliquer plus claire d'une série de concepts astracts et de mots incomprensibles que des autres auteurs utilisent.
C'est le premier livre en français qui m'ait vraiment interessée.
Résumé des oeuvres de BAC

1 - le père goriot :
Paris, automne 1819. Dans une pension miteuse de la rue Neuve-Sainte Geneviève, la maison Vauquer (du nom de sa tenancière), se côtoient des pensionnaires et des habitués du quartier qui ne viennent y prendre que le dîner . Ils ont pour nom Mlle Michonneau, Victorine Taillefer, Madame Couture, Monsieur Poiret, Bianchon, Vautrin, Eugène de Rastignac et le père Goriot. Quelques personnages émergent de ce groupe de pensionnaires falots : Vautrin, mystérieux pensionnaire d'une quarantaine d'années qui se fait passer pour un ancien commerçant; Eugène de Rastignac, fils d'une famille noble et désargentée de Charente venu faire son droit à Paris.
Il y a également le père Goriot, pitoyable rentier de soixante neuf ans qui mène une vie nocturne énigmatique. Il est le plus âgé de la Maison Vauquer et aussi le plus ancien des pensionnaires. Il y est arrivé en 1813 après s'être retiré des affaires. Les premiers temps, sa fortune et ses revenus lui permettaient d'habiter au premier étage l'appartement le plus cossu de la pension. Puis ses revenus diminuant mystérieusement, le vieil homme est monté d'étage en étage, logeant dans des appartements de plus en plus modestes. Il occupe actuellement une mansarde et est devenu le bouc émissaire de la Maison Vauquer. Les autres pensionnaires commentent son infortune avec peu d'élégance et le soupçonnent de se ruiner en entretenant des femmes du monde.
Eugène de Rastignac, jeune "ambitieux", rêve de s'introduire dans la haute société parisienne. Grâce à la recommandation de sa tante, il est invité à l'un des bals que donne Mme de Beauséant, l'une des femmes influentes de Paris. Il est ébloui par cette soirée et s'éprend de la Comtesse Anastasie de Restaud.
Il lui rend visite le lendemain, mais sa maladresse lui vaut d'être brutalement congédié par M. et Mme de Restaud. Rastignac se rend alors chez Mme de Beauséant où se trouve également la duchesse de langeais. Sa gaucherie prête encore à sourire, mais cette visite lui permet de résoudre l'énigme du Père Goriot. Les deux aristocrates se proposent de lui relater le drame du vieil homme : cet ancien négociant a fait fortune pendant la révolution. Il a consacré tout son argent au bonheur de ses deux filles, Anastasie, l'aînée et Delphine, la cadette. Après leur avoir offert une belle éducation, et leur avoir constitué une dot, il a marié Anastasie au Comte de Restaud et Delphine au banquier Nucingen.
Tant que le Père Goriot mettait sa fortune à la disposition de ses filles, ses gendres le ménageaient. Mais maintenant qu'il a des difficultés financières, ils ne lui manifestent qu'indifférence et mépris. Ils n'hésitent pas à l'évincer, ce qui désespère le pauvre homme qui a voué toute sa vie à ses deux filles. Rastignac est ému jusqu'aux larmes par ce récit. Mme de Beauséant prend prétexte de cette histoire pour donner à Rastignac ce conseil : arriver par les femmes. Elle lui suggère de tenter sa chance auprès de Delphine de Nucingen, la seconde fille du Père Goriot.
De retour à la Pension Vauquer, Eugène décide d'apporter son soutien au Père Goriot. Ayant besoin d'argent pour faire son entrée dans le Monde, il écrit également à sa mère et à ses sœurs pour leur demander de lui adresser leurs dernières économies.
Vautrin, qui devine l'ambition qui anime Rastignac lui propose un marché cynique : séduire Victorine Taillefer tandis que lui se charge d'éliminer son frère, seul obstacle à l'obtention par la jeune fille d'un héritage fabuleux. Rastignac épouserait alors Victorine et sa dot d'un million, sans oublier d'offrir à Vautrin une commission de deux cent mille francs. Fasciné, puis indigné par ce marché scandaleux, Rastignac refuse ce pacte diabolique. Vautrin lui laisse quinze jours pour réfléchir.
Le jeune étudiant préfère suivre les conseils de la Vicomtesse de Beauséant . II l'accompagne au Théâtre-Italien, où il se fait présenter Delphine de Nucingen . Il fait une cour assidue à la jeune femme.
De retour à la Pension, Rastignac rend visite au Père Goriot et lui raconte par le menu sa rencontre avec Delphine. Emu, le vieil homme qui croit toujours aux bons sentiments de ses filles, encourage Rastignac à continuer de fréquenter la jolie baronne. Une vraie complicité s'installe entre le Père Goriot et le jeune étudiant.
Eugène de Rastignac devient l'amant de Delphine de Nucingen et ne tarde pas à découvrir ses difficultés financières. Elle lui confie que son mari s'est accaparé de sa fortune et qu'elle ne dispose plus d'aucune ressource personnelle. Elle lui demande également de jouer pour elle à la roulette . Avec les cent francs qu'elle lui remet, Rastignac parvient à gagner, pour elle, sept mille francs . " Vous m'avez sauvée" lui confie-t-elle,lui avouant en même temps l'échec de son mariage avec le baron et les sacrifices qu'elle et sa sœur ont imposés à leur père.
De retour chez Madame Vauquer, Eugène de Rastignac apprend la nouvelle au Père Goriot. Le vieil homme est désespéré d'apprendre les soucis financiers de sa fille. Il souhaite saisir la justice pour lui permettre de retrouver sa fortune.
Rastignac prend goût aux soirées parisiennes, mais il dépense beaucoup d'argent et se montre beaucoup moins chanceux au jeu. Il mesure combien l'argent est essentiel pour s'imposer dans la haute société parisienne, ce que Vautrin ne manque pas de lui rappeler avec beaucoup de cynisme.
Au jardin des plantes, M. Poirer et Mlle Michonneau rencontrent un responsable de la police, Gondureau, qui leur indique la véritable identité de Vautrin : C'est un forçat qui s'est évadé du bagne de Toulon, où il avait le surnom de trompe-la-mort. Gondureau demande à Mlle Michonneau de lui administrer un somnifère et de vérifier qu'il a bien un tatouage à l'épaule.
A la pension Vauquer, Victorine laisse entrevoir à Eugène les sentiments qu'elle éprouve pour lui tandis que Vautrin poursuit secrètement la préparation du meurtre de son frère. Mlle Michonneau acquiert la certitude que Vautrin est le forçat qui s'est évadé du bagne et le fait arrêter. Le même jour un complice de Vautrin tue le frère de Victorine.
Tandis que les pensionnaires de la Maison Vauquer tardent, suite à ces événements, à retrouver leurs esprits, le père Goriot arrive tout souriant en fiacre. Il vient chercher Rastignac et l'invite à dîner avec Delphine, dans l'appartement qu'il vient de lui louer, avec ses dernières économies, rue d'Artois. Le vieil homme logera quant à lui dans une chambre de bonne au dessus de l'appartement d'Eugène.
A La Maison Vauquer, c'est la désolation, les pensionnaires partent les uns après les autres.
Les déboires financiers des deux filles du Père Goriot resurgissent avec plus d'acuité. Le baron de Nucingen indique à sa femme qu'il lui est impossible de lui rendre sa fortune sans que leur couple ne soit ruiné. Quant à Anastasie, elle ne parvient plus à rembourser les dettes causées par son amant, Maxime de Trailles et se voit dans l'obligation de mettre en vente les diamants de la famille. A l'annonce de cette double déroute financière, le père Goriot est victime d'un grave malaise. Bianchon, l'étudiant en médecine, ami de Rastignac, venu en renfort analyse les symptômes qui frappent le vieil homme et diagnostique une grave crise d'apoplexie.
Eugène passe la soirée aux Italiens avec Delphine . Le lendemain, il retourne à la pension Vauquer. Le Père Goriot est très affaibli. Eugène annonce alors à Delphine que son père est mourant mais celle-ci se montre indifférent à son sort.
A la pension, le père Goriot se meurt. Il souhaite une dernière fois voir ses deux filles, mais celles-ci demeurent tristement absentes. Seuls Rastignac et son ami Bianchon sont là pour accompagner les derniers moments du vieil homme. Eugène règle les derniers soins et l'enterrement du père Goriot; puis, accompagné du seul Bianchon, il assiste à la cérémonie religieuse. Le convoi funéraire se rend alors au Père Lachaise. "A six heures, le corps du père Goriot fut descendu dans sa fosse, autour de laquelle étaient les gens de ses filles, qui disparurent avec le clergé aussitôt que fut dite la courte prière due au bonhomme pour l'argent de l'étudiant. Quand les deux fossoyeurs eurent jeté quelques pelletées de terre sur la bière pour la cacher, ils se relevèrent et l'un d'eux, s'adressant à Rastignac, lui demanda leur pourboire. Eugène fouilla dans sa poche et n'y trouva rien ; il fut forcé d'emprunter vingt sous à Christophe. Ce fait, si léger en lui-même, détermina chez Rastignac un accès d'horrible tristesse. Le jour tombait, un humide crépuscule agaçait les nerfs, il regarda la tombe et y ensevelit sa dernière larme de jeune homme, cette larme arrachée par les saintes émotions d'un cœur pur, une de ces larmes qui, de la terre où elles tombent, rejaillissent jusque dans les cieux. Il se croisa les bras, contempla les nuages, et le voyant ainsi, Christophe le quitta.
Rastignac, resté seul, fit quelques pas vers le haut du cimetière et vit Paris tortueusement couché le long des deux rives de la Seine, où commençaient à briller les lumières. Ses yeux s'attachèrent presque avidement entre la colonne de la place Vendôme et le dôme des Invalides, là où vivait ce beau monde dans lequel il avait voulu pénétrer. Il lança sur cette ruche bourdonnant un regard qui semblait par avance en pomper le miel, et dit ces mots grandioses :
- A nous deux maintenant !
Et pour premier acte du défi qu'il portait à la Société, Rastignac alla dîner chez Mme de Nucingen."
2 - Il était une fois un vieux couple heureux :
Il était une fois, effectivement, un vieux couple heureux. Des Berbères de la montagne marocaine, soumis au rythme doux de la vie villageoise, à l'observation des saisons et des couleurs du ciel. La femme prépare des plats ancestraux, tandis que le vieux Bouchaïb compose, tout en fumant et savourant du thé, un long poème calligraphié dans la langue des anciens touaregs. Les changements du modernisme commencent à peine à atteindre leur village reculé. Et bientôt, grâce à l'imam qui dirige la mosquée, les poèmes de Bouchaïb sont mis en musique, diffusés à la radio et entendus par tous... Loin des fulgurances et des éclats flamboyants et sombres qui ont fait sa gloire, l'auteur d'Agadir et du Déterreur, mort en 1995, nous livre ici plus qu'un testament : le roman de l'apaisement qu'il avait tant rêvé.
Il était une fois un vieux couple heureux, de Mohammed Khaïr Eddine
par Annie Devergnas
Mohammed Khaïr-Eddine, mort en 1995 à l’âge de 54 ans, a laissé un journal, On ne met pas en cage un oiseau pareil (lire le compte-rendu d’Antoine Hatzenberger [1]) et des œuvres publiées à titre posthume : une pièce de théâtre, Les Cerbères, et ce récit, Il était une fois un vieux couple heureux. Le Journal fournit au sujet de cette dernière œuvre un témoignage exceptionnel, puisqu’il en commente à plusieurs reprises la gestation et la rédaction. Pour échapper à la douleur causée par sa maladie, écrit Khaïr-Eddine,ilimagine « des personnages de légende » :
Je voulais écrire l’histoire de l’un d’eux. Des phrases entières défilaient dans ma tête, dans ce demi-sommeil proche du rêve […]. Un livre était là, insoupçonné, inattendu. Un récit d’une beauté surprenante, le récit d’un vieux couple sans postérité dans son village de la vallée des Ammelus qui évolue au fil des années… En un peu plus d’un mois, j’ai pu achever cette œuvre neuve…mais sans l’aide permanente de l’Eternel, je n’aurais rien pu faire, je n’en aurais même pas eu l’idée… mais Dieu est venu à mon secours, ce qui a favorisé la littérature. On verra comme ce petit chef-d’œuvre est magnifique. Moi, je remercie d’abord Dieu de m’avoir permis de le vivre intensément avant de l’écrire. Car j’ai vécu chaque scène, chaque détail. (7 août 1995)
Cette page est instructive à plus d’un titre : ainsi, l’œuvre est « donnée » dans un état proche de l’inconscience, et conçue à l’avance dans l’imagination de l’écrivain avec une grande précision avant d’être écrite, ce qui permet de la terminer très rapidement. De plus, Mohammed Khaïr-Eddine attribue son inspiration à Dieu, sans qui l’œuvre n’aurait pas vu le jour, affirme-t-il : l’Eternel est venu au secours de la littérature ! Cette conviction d’avoir bénéficié d’une aide transcendante autorise Khaïr-Eddine à qualifier son roman de « petit chef-d’œuvre […] magnifique ».
La maladie a en effet développé, chez l’auteur du Déterreur, un élan mystique d’une grande intensité ; son Journal est ponctué de phrases d’action de grâce envers le Tout–Puissant, sans qui, affirme-t-il, il n’aurait jamais eu la force de résister à la souffrance. (Il avait même eu l’intention d’écrire « une centaine de Psaumes pour rendre hommage à Dieu, [son] créateur ». 19 août 1995).
Quel est donc ce « récit d’une beauté surprenante », que le titre apparente en effet à une légende ? Un couple de vieux montagnards Berbères, fidèles et paisibles, restés dans leur montagne du Sud marocain, constatent au fil des ans les changements dus au modernisme qui touche même leur petit village écarté. Leur vie est simple. Toujours dans son Journal, l’auteur présente ses personnages dans leur cadre :
La femme prépare un bon tagine, Bouchaïb [« le Vieux »] fume et boit du thé. Le chat est allongé près de son maître. Le ciel est un fleuve de diamant très scintillant (la voie lactée), la nuit est pleine d’odeurs et de bruits. La nature vit. Il y a là un rythme serein, une paix divine. (7 août)
Plus loin dans son Journal, Mohammed Khaïr-Eddine explique l’importance toute personnelle qu’il attache à la description répétée des menus du vieux couple, en tant que « narrateur frustré » qui ne peut plus rien avaler de solide et tâche ainsi de « compenser ses manques ».
Il n’est pas difficile de voir en ce Vieux si sage, revenu au pays après des années d’aventures « dans le Nord » - ce « Nord » où la civilisation moderne exerce ses ravages - le double nostalgique de l’écrivain, celui qu’il aurait aimé être dans ses vieux jours. Le vieux Bouchaïb connaît tant de choses ! L’histoire de son pays, les coutumes ancestrales, la poésie, l’astronomie, la faune et la flore de sa montagne, mais aussi le mode de vie occidental. Il a beaucoup lu, et sa principale occupation, quand il ne commente pas l’actualité qui lui parvient par la radio et les visiteurs, est la composition de poèmes hagiographiques en langue berbère. Grâce à l’imam du village, le lettré qui dirige la mosquée, il est publié et ses poèmes mis en musique sont diffusés sur les ondes : il devient célèbre à Agadir, et il est même connu à Paris…
A travers ce vieillard qui lui ressemble, Khaïr-Eddine s’exprime sur tous les sujets qui lui tiennent à cœur : la Résistance héroïque des anciens face à l’Occupant français, l’émigration, les bouleversements économiques, les causes humaines de la sécheresse, l’abandon des campagnes au profit des grandes villes, la misère des uns et la cupidité des autres. Les « arrivistes » surtout le mettent en colère, et les profiteurs de tout poil ; mais la vue d’un amandier en fleur suffit à le calmer. Il ne refuse pas certains avantages du modernisme : on voit Bouchaïb acquérir une radio, une poêle en acier inoxydable, un réchaud à gaz… Mais la solution aux problèmes économiques et écologiques serait, selon lui, que les montagnards restent sur leurs terres, à vivre frugalement de leurs récoltes. Sa femme qui l’écoute avec respect, et donne à l’occasion son opinion, toujours modérée, et ses animaux favoris, chat, âne, mule, qu’il traite comme ses enfants, suffisent à son bonheur. Il fume et boit beaucoup de thé, parfumé à la menthe de son jardin, écrit ses poèmes (dont il décrit la naissance, par bribes qui s’imposent à lui, le réveillant parfois la nuit), et ne regrette pas de ne pas avoir eu d’enfants. On l’invite dans le village à chaque événement important : tel est ce Vieux, modèle d’humanisme et de sagesse.
Dans ce récit sans chronologie, où dès le début il nous montre les ruines de la maison du vieux couple, Mohammed Khaïr-Eddine ne manque pas de décrire ces paysages qu’il connaît bien, de nommer avec précision, selon son habitude, plantes, animaux et insectes, de faire entendre ces petits bruits de la nature qui amplifient encore le silence sous la voûte étoilée, dont il est question à plusieurs reprises.
Son héros a trouvé le bonheur dans la renonciation : « Heureux celui qui, comme l’Ecclésiaste, est revenu de tout. Il reste tranquille, il attend ce que Dieu lui a promis et il travaille pour vivre là où il se trouve. Car la vie est partout, même dans le désert le plus aride ». Ce sont les dernières lignes du récit.
Dans l’aride désert des derniers mois de sa maladie, Mohammed Khaïr-Eddine est parvenu à une acceptation sans révolte de son sort, le regard déjà tourné vers l’Eternité : il y a loin entre l’amertume violente de ses jeunes années et ce modèle biblique de sagesse qu’il nous propose dans son œuvre ultime.
  • This is for every one who is ghighuchist.Whi*o struggles the best to revive Tamazight.To every one from Tinghir afanour Waghzan and Lakssaft.To every one who studied at the Afanour local quasi-parliament



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